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L’inconnu du train des Pignes: Thriller
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L’inconnu du train des Pignes: Thriller
Livre électronique231 pages3 heures

L’inconnu du train des Pignes: Thriller

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À propos de ce livre électronique

Le train, près de trois heures plus tard arrive enfin à Digne. Tous les passagers descendent… Tous ? Non ! L'un d'entre eux reste à sa place. Monté à Nice, l’homme est inanimé. Arrivent alors les pompiers et les secours. Trop tard, il n’y a plus rien à faire. Dès lors,
une enquête est ouverte sur la mort de cet homme. Suspens et rebondissements viendront ponctuer les recherches dont le dénouement sera inattendu…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1958 à Nice, Thierry Jan est diplômé de la faculté de droit de Nice. Outre sa passion pour l’écriture, il anime son blog : ARTAZUR et collabore aux pages culturelles de Nice Premium. L’inconnu du train des Pignes est son 16e ouvrage.
LangueFrançais
Date de sortie29 nov. 2019
ISBN9791037703729
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    Aperçu du livre

    L’inconnu du train des Pignes - Thierry Jan

    Du même auteur

    ROMANS :

    Le dernier été 2013.

    Mon oncle Jules 2013.

    Monsieur Langlois 2018.

    Guillaume un adolescent du XXI° siècle 2018.

    La terre ne ment pas 2018

    La maison sur la rade 2019

    L’inconnu du train des Pignes2019.

    COLLECTION LES ENQUÊTES DU COMMISSAIRE HENNIC :

    Chambre numéro 3. 2014

    La maison maudite ou les mariés de Malaussène. 2014

    Où est passé Savonov ? 2015

    L’orchidée noire. 2015

    L’homme aux multiples visages. 2016

    COLLECTION MÉMENTOS D’HISTOIRE

    Le divorce des Francs 2016.

    Les Capétiens ou l’affirmation de la monarchie 2017

    COLLECTION CARNETS DE VOYAGES

    Îles, îlots et rochers de Provence 2017.

    Mes coins de paradis (Alpes-Maritimes) 2017

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine

    Il dort dans le soleil la main sur la poitrine,

    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

    Le dormeur du val Arthur Rimbaud.

    Note de l’auteur

    Quand j’ai commencé à écrire ce roman à la fin 2018, le train des Pignes reliait Nice à Digne. Aujourd’hui, après un accident mortel survenu dans le tunnel de Moriez le 20 février 2019, le train s’arrête à Saint-André-les-Alpes. Je demande donc au lecteur son aimable compréhension et son indulgence. Il était impossible de réécrire la trame de cette histoire. J’ai donc poursuivi mon travail, comme si le train continuait après Saint-André-les-Alpes son périple vers Digne-les-Bains. Cette note est également l’occasion de rendre hommage à l’ouvrier tué dans ce tunnel lors des travaux de modernisation de la ligne. Ce roman lui est dédié.

    I

    L’horloge du quai de la gare de Digne-les-Bains indiquait 10 heures 30. Le train avait une dizaine de minutes de retard, rien d’exceptionnel, la routine. Le convoi avait quitté Nice trois heures plus tôt ce matin. Le temps beau, ensoleillé ayant illuminé d’un soleil généreux les paysages sur tout le parcours. Un groupe de touristes, certains voulant profiter du train à vapeur, d’autres répartir leur journée entre Annot, Entrevaux, Puget-Théniers avaient opté pour le premier train, permettant de descendre au gré de leurs envies. Après Annot où descendaient les amateurs de randonnées, le train se vidait, les passagers se faisaient plus rares. En gare de Digne, il reste six passagers. Deux habituées du premier train du matin, deux touristes prolongeant leur périple vers Sisteron et Grenoble, un jeune homme étudiant aux beaux-arts. Il profitait de ses vacances pour visiter les musées de Provence. Digne était une étape obligée avec le musée Gassendi et sa remarquable pinacothèque. Le sixième passager monté à Nice s’était installé en tête de convoi sur la gauche. Très vite il avait pris ses aises, tombant la veste, desserrant sa cravate. Sur la prise il avait branché son ordinateur et son téléphone, pour recharger les batteries. Il plongeait sur son écran, parfaitement indifférent à la beauté des sites et endroits traversés. Rien ne semblait le distraire, accaparé par son ordinateur et son smartphone.

    Le chef de train l’avait observé. Ce passager ne passait pas inaperçu avec son ordinateur dont il ne quittait pas l’écran. Un voyageur de commerce songea-t-il. Pourquoi choisir un dimanche pour un déplacement à Digne ? Tout était fermé, il n’y avait même pas de transports en commun, une ville au ralenti, assoupie, endormie sans animation, sans vie, triste à mourir le dimanche Les touristes d’ailleurs s’en plaignaient. Ceux voulant visiter la dalle aux ammonites devaient remonter la Bléone sur un assez long parcours.

    Pour l’instant le convoi dépassait Peyresq avant d’entrer dans le tunnel reliant la vallée de la Vaïre à celle du Verdon. Le chef de train se tenait à l’arrière du convoi. Il pouvait ainsi surveiller les montées et descentes des usagers, gérer son train. Il notait tout sur une feuille, laquelle était visée dans les gares importantes. Après Barrême pratiquement personne ne montait. Le train s’ébranlait en gémissant sur ses rails puis poursuivait sa route cahin-caha jusqu’à Digne son terminus.

    Après Annot le chef de train n’était pas remonté vers le poste de conduite. Personne à prendre en charge. L’étrange passager, à son dernier passage, était toujours plongé dans son ordinateur. Il ne réagissait pas, comme absorbé par son écran, une image ou un texte. Il avait vu cet homme le regard perdu, ses mains blanches aux doigts osseux, immobiles. Il haussa les épaules et revint à l’arrière du train.

    Les deux habituées poursuivaient leur conversation depuis Nice. Le sujet lui échappait, se mêlaient les tares, jamais bien sûr les qualités de leurs voisins, la politique et cette facilité de refaire la France avec des mots et des évidences comme il suffirait que. Les deux femmes se distrayaient à juger les passagers montants et descendants. Deux jeunes sacs au dos allaient à Annot, elles ne se trompaient pas. L’habitude, l’expérience ? Non, plutôt ce sixième sens bien féminin. Les deux gamins s’émerveillaient devant les villages traversés, prenaient des photos avec leur portable, notaient sur un petit carnet les noms des lieux.

    Un groupe de touristes envahissant et volubile plaisantait. Un homme au ventre proéminent les encadrait. Ils étaient descendus à Barrême Une sortie associative, le restaurant était prévu et l’après-midi ils prendraient un car pour Castellane et la route Napoléon.

    À Digne tout le monde était descendu, les deux habituées retrouvaient le boulevard Gassendi, Les deux voyageurs se dirigeaient vers la gare routière, en fait inutilement, le car viendrait ici pour prendre ses passagers. Eux aussi avaient choisi le train du matin afin de pouvoir faire un tour dans cette préfecture des Alpes-de-Haute-Provence. Le jeune étudiant feuilletait son guide du routard. Le musée Gassendi, la maison d’Alexandra David Néel et les ammonites étaient à son programme. Puis il poursuivrait sur Sisteron avec le car de l’après-midi. Il avait à peu près trois heures devant lui, assez pour le musée et découvrir les deux cathédrales Notre Dame du Bourg et Saint Jérôme.

    Le sixième passager se trouvait toujours sur son siège, peut désireux de quitter son siège où il semblait apprécier le confort. Le chef de train vint le trouver, lui demandant de bien vouloir descendre. Nous étions au terminus. La rame devait se rendre à son garage pour le nettoyage et un bref contrôle technique. L’homme ne répondait pas. Le plus étrange son ordinateur, son téléphone ainsi que l’attaché case n’étaient plus là. Ce passager ne bougeait pas. Il était pâle, livide, un point rouge sur son cou derrière la nuque. Il avait le regard fixe. Le chef de train posant sa main sur son épaule, toujours sans réaction. Alors il le secoua, il fallait impérativement lui faire quitter le wagon. L’homme demeurait impassible, le cheminot le bouscula un peu plus vivement tout en s’excusant. L’homme s’écroula dans le couloir de la voiture. Le chef de gare était venu, inquiet de voir toujours le train à quai. Avec le machiniste le chef de train lui expliquait la cause de ce retard, tous trois devant cet homme écroulé et inerte, ils appelèrent les pompiers. L’ambulance et secouristes arrivèrent assez vite. L’homme gisait dans la travée. Le médecin secouriste comprit très vite qu’on ne pouvait plus rien pour lui. Le passager était mort. Le décès remontait selon ses premières observations à environ une heure. La mort était suspecte, il fallait prévenir la police. Ce point carminé sur la nuque du défunt, des analyses confirmeraient les soupçons de cet urgentiste.

    La police criminelle arriva à son tour. L’équipage du train était très soudé, deux amis, depuis bientôt dix ans ils travaillaient ensemble, une équipe très appréciée des fidèles de la ligne. Les inspecteurs au nombre de deux fouillaient les poches de la victime. Ils ne trouvèrent rien, pas de papiers, pas de carnets, le billet de train lui aussi disparu. Absolument rien pour l’identifier. L’homme était âgé d’une trentaine d’années. Sa mise était soignée, les mains manucurées, sa coupe de cheveux émanait d’un salon professionnel.

    Le chef de train signala aux enquêteurs la disparition de son ordinateur portable, de son téléphone et de son attaché case. L’inspecteur, le lieutenant Trousseux questionnait le contrôleur et le machiniste. Ce dernier ne pouvait rien dire, reclus dans sa cabine, il avait assez de travail à surveiller la voie ferrée où souvent venaient s’aventurer des troupeaux ou des sangliers. L’inspecteur devait immobiliser la voiture afin de permettre à la police scientifique de la fouiller. Déjà les clients arrivaient. Le chef de gare les rassurait, un car était prévu, ils pourraient retrouver un train à Annot.

    La dépouille quittait la gare pour l’hôpital de Digne où aurait lieu l’autopsie. L’équipage pouvait redescendre sur Nice avec le car. Le lieutenant Trousseux demanda au chef de train copie de la feuille de route, ce journal où il devait noter les montées et descentes des passagers.

    — La victime avait-elle un billet simple ou un aller-retour ?

    — Un aller simple !

    Donc soit il restait à Digne, soit il avait l’intention de poursuivre son voyage.

    Où ? Devenait la question : Sisteron, Grenoble, Aix, Avignon. Autant de destinations possibles. Le lieutenant Trousseux laissa l’équipage partir avec le car de substitution. La saisie de la voiture était nécessaire pour les analyses scientifiques. On avait fait monter de Nice un train de doublage jusqu’à Annot où les passagers pourraient le retrouver. Heureusement le 10 heures 45 n’était pas trop emprunté, du moins jusqu’à cette gare prisée pour ses nombreux sentiers de promenade. Le machiniste et le chef de train prenaient place dans le car. La route était différente, surtout après saint André les Alpes où on allait longer le lac de Castillon, puis traverser des villages et des hameaux dont Vergons et sa chapelle et son cimetière noyés dans les prés, le col de toutes Aures, la roche percée, un paysage épargné par l’urbanisation, sauvage à souhait. Les autochtones peu habitués à voir du monde se faisaient un spectacle, rompant leur monotonie, de voir ce car empruntant la grande rue, dit avec l’accent. Demain on en parlerait au bistro, enfin un sujet de conversation. On retrouvait la vallée de la Vaïre et Annot où nous attendait le train.

    II

    Cinq heures du matin, les rues désertes où passaient les balayeuses de la voirie. Sur la place de la Libération, les maraîchers commençaient à débarquer leurs marchandises. Tous les bars, brasseries, étaient encore fermés. Dans le boulevard Joseph Garnier, un petit estaminet ouvrait tous les jours de marché à quatre heures. On venait y boire le premier café, lire le journal, discuter entre amis, puis on reprenait son travail. Le premier train partait à 6 heures 55. La gare était encore fermée. Un homme allait et venait, puis lassé d’attendre devant un bâtiment aux grilles closes, se réfugiait dans ce petit café le seul ouvert à cette heure matinale. Il commandait un café et un croissant. Le journal posé sur une table, il le prenait, feuilletant les pages, les titres, sans trop s’y appesantir. La politique ne l’intéressait pas, le sport encore moins, quant aux faits divers, il trouvait malsain d’évoquer les accidents, les meurtres, les suicides. Il trouvait malsain ce voyeurisme. Il reposait le journal. Une femme s’en saisit, elle s’y plongeait avec délectation. Il la soupçonnait de compter les lettres, tant elle mettait du temps à tourner les pages.

    Ce client devait être tombé de son lit ou être insomniaque songeait le patron trônant derrière son comptoir. Il touillait son café, grignotait son croissant, consultait sa montre, envoyait un SMS sur son téléphone. Il commandait un autre café croissant. Il observait la clientèle faite des : maraîchers, garçons bouchers, poissonniers, charcutiers. Si l’habit ne fait pas le moine, l’odeur fait le métier. Le marché s’installait, dans une heure ou deux la place de la Libération s’animerait. Installé à la terrasse du café, il assistait au spectacle de ces forains s’invectivant les uns les autres. Nous étions dans le midi ; les mots appartenaient au folklore. De ce qui semblait une violente invective, en fait c’était une coutume, un jeu. Ces deux maraîchers se retrouvaient devant le comptoir pour boire leur café, voire le premier pastis de la journée, plaisantaient entre eux avec de viriles bourrades. Les mots étaient crus, osés, même vulgaires. L’ambiance de tous les marchés où l’on s’amusait à se provoquer. C’était peut-être encore plus vif dans le midi où la chaleur, le soleil et le tempérament chauffaient davantage le sang.

    L’homme consulta à nouveau sa montre à gros cadran. La circulation commençait à animer le boulevard Joseph Garnier. Au milieu de la matinée, elle serait intense, désordonnée, les bus devraient slalomer entre les voitures en double file, faire attention aux piétons traversant sans prévenir. Il rajusta sa cravate, paya ses consommations, laissant un pourboire, puis traversant le boulevard rejoignit la gare, laquelle venait d’ouvrir. Un marchand des quatre saisons proposait des fruits : pêches, prunes, fraises, melons, les dernières cerises. L’homme achetait un cornet de griottes, revenait sur ses pas, faisant un nouveau détour par la place de la Libération aujourd’hui dédiée à Charles de Gaulle, finissait ses cerises et jetait son cornet avec les noyaux.

    Au guichet de la gare il acheta un aller pour Digne, paya avec un billet de 50 €. Il était discret, ne parlait pas avec les autres voyageurs. La guichetière une belle jeune fille rousse au visage tavelé de taches de rousseur lui décocha un sourire, tenta d’engager un brin de conversation. Le voyageur la remercia et s’éloigna vers l’accès au quai avec son attaché case et une serviette où se trouvait un ordinateur portable, ses seuls bagages.

    Les touristes se pressaient vers le portillon. Le chef de train les contrôlait avant de les laisser accéder au quai. Chacun s’installait, certains questionnaient de quel côté les paysages étaient les plus beaux. D’autres, dénués de tous sens de l’observation, demandaient dans quel sens allions-nous ? Le départ était prévu à 6 heures 55. La nuit n’avait guère fait chuter la température, la chaleur moite de juillet tombait sur la gare. Son sac pendant sur son épaule, l’homme consultait son téléphone, sa boîte email. Une moue sur son visage trahissait son mécontentement. Il montait dans la voiture aux couleurs de la Provence : rouge et jaune, le nom Verdon et un blason unissant les armes de Provence, du Dauphiné avec un petit dauphin stylisé et du Comté de Nice, l’armorial de cette région couvrant tout le sud-est de la France avec pour frontière le Rhône à l’ouest, les Alpes à l’est, le département des Hautes Alpes et Avignon et Orange au nord. Une vaste région dont le tourisme était l’activité essentielle. Ses richesses architecturales et ses paysages aux beautés ensorcelantes, son climat expliquant ce choix.

    L’homme s’installait au deuxième rang à gauche. Il prenait ses aises, tombait la veste, desserrait sa cravate, remontait les manches de sa chemise. Il sortait son ordinateur et son téléphone portable, branchait le tout sur une prise, économisant ainsi les batteries. Le train, s’ébrouait, s’ébranlait, traversait le boulevard Gambetta et après un premier tunnel quittait les zones urbaines. Le lycée du parc impérial, les toits de briques rouges de la ville avec au loin la mer, la colline du château s’offraient au regard des usagers de cette ligne, dont les panoramas allaient se multiplier. On circulait dans les collines niçoises, remontant les vallons pour rejoindre la plaine du Var après Lingostière. L’homme consultait sur son téléphone internet. Jusqu’à saint Martin du Var, il n’aurait aucun problème, après le réseau était capricieux.

    Un ciel sans nuages, d’un bleu d’azur inimitable, comme si la mer se reflétait dans les cieux. Les massifs alpins apparaissaient dans le lointain avec leurs doigts crochus griffant les espaces azurés. Le train dansait sur les rails. Les nouvelles voitures étaient confortables. Les vibrations n’étaient plus que des souvenirs dont les anciens se souvenaient. On était secoué, on gelait en hiver et on carbonisait en été. Tout cela appartenait au passé. Les rames climatisées faisaient oublier la longueur du voyage. L’homme introduisait un CD dans son ordinateur. Le chef de train put d’un coup d’œil furtif, un peu curieux, il put voir du texte défilera sur l’écran. Un manuscrit ? Il poursuivait sa ronde, renseignant un touriste sur tel ou tel village accroché sur le sommet d’une colline.

    Trois passagers étaient montés à la Manda. Là il devait descendre et commander la barrière du passage à niveau. Avant la Seconde Guerre mondiale, une ligne bifurquait sur la gauche, traversait le Var pour desservir Vence, Grasse et les parfumeries, poursuivant vers Brignoles, saint Maximin et Meyrargues. Les Allemands en 1944 dans leur retraite, en parfaits barbares, détruisirent les ouvrages d’art, rendant la ligne inutilisable. On renonça devant le coût des travaux à la réhabiliter. Le chef de train discutait avec l’infirmière descendue à la Manda. Elle se rendait dans une maison de retraite située à Colomars pour les soins à donner aux pensionnaires de cette maison.

    Le contrôleur songeait à ces vieillards, hommes et femmes. Quel ennui, vivre ainsi reclus dans cet établissement où rien ne permettait de s’évader, ni jardin, ni bistro, rien de vivant. L’infirmière l’approuvait. Jadis les vieux dirigeaient la famille par leur expérience et leur sagesse, aujourd’hui

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