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Secret de peintre: Thriller
Secret de peintre: Thriller
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Livre électronique138 pages2 heures

Secret de peintre: Thriller

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À propos de ce livre électronique

Un jeune artiste-peintre, imposteur, verra son secret découvert par un mystérieux personnage qui va l'emmener dans une singulière course-poursuite.

Bruno est un jeune artiste-peintre qui a un secret : il n’est pas le créateur de l’une des œuvres présentées lors d’une Exposition dans l’enceinte du prestigieux Palais des Papes d’Avignon. Lui seul connaît la vérité, pourtant, un mystérieux inconnu va percer son secret.
S’engage alors une singulière partie de cache-cache entre les deux hommes : l’un fort de sa découverte et maître du jeu va tracer et jalonner le parcours sinueux du peintre par de mystérieux messages qui, contre toute attente, vont le conduire jusqu’à lui. L’autre condamné à déchiffrer et à explorer ces énigmes, mais bien décidé à débusquer son corbeau ce qui le mènera à un dénouement inattendu.
En toile de fond, le Festival d’Avignon qui, pendant un mois de l’été, propulse cette ville au hit-parade des manifestations culturelles du monde entier.

Qui donc est ce mystérieux personnage ? Pourquoi mène-t-il Bruno à lui ? Découvrez ce thriller haletant de la première à la dernière page au cœur du célèbre Festival d'Avignon !

EXTRAIT

Je reste environ une heure dans cette maison pour m’imprégner de son passé. Je m’y attarde, touche les murs pour bien sentir le lieu. C’est un rituel chez moi. J’ai besoin de communiquer avec les maisons, de m’y sentir à l’abri. Les artistes sont des éponges à émotions, ils ont besoin de vibrer pour fonctionner. C’est sans doute pour cela qu’ils sont la plupart du temps en dehors de la réalité. On ne peut comprendre qu’en étant artiste soi-même.
Je ferme la porte qui résiste et retrouve ma voiture garée un peu plus loin. Je jette un dernier coup d’œil autour de moi. Je pense que je peux travailler ici dans de bonnes conditions. En approchant du véhicule, je vois une enveloppe coincée sous les essuie-glaces. Qui a pu la placer là, en prenant le risque d’être remarqué. Aucun nom ne me vient à l’esprit. Ce n’est sans doute pas un PV, puisque je stationne dans un endroit autorisé, de plus les amendes ne sont pas délivrées sous enveloppe.
Je prends l’enveloppe, et là, stupéfaction !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patrick André demeure dans le sud de la France. Il a une passion : la peinture. C’est l’envie de partager celle-ci qui l’a conduit à écrire ce premier roman. À travers son récit, il a voulu faire découvrir ce qu’éprouve un artiste face à la toile. Il est peintre lui-même.
LangueFrançais
Date de sortie24 juil. 2018
ISBN9782378773564
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    Aperçu du livre

    Secret de peintre - Patrick André

    Qui suis-je ?

    Pour tout vous dire, je suis un homme de 35 ans, d’apparence assez ordinaire. Ni trop maigre, ni trop gros, peut-être mignon, mais là ce sont les femmes qui le disent. J’arbore une chevelure fournie que j’omets de couper de manière régulière. Mon visage est en partie mangé par une barbe plus ou moins bien taillée selon les époques, qui me confère au choix un aspect strict et professionnel façon représentant de commerce ou un côté rustre et négligé façon artiste. L’avantage principal de ce camouflage étant de me donner une apparence relativement sérieuse quand il le faut. De caractère posé, il m’arrive d’être légèrement anxieux, et je supporte assez mal la fatigue sur le long terme. J’ai un sens de l’humour plus ou moins noir, qui ne trouve de réelles limites qu’à travers la personne à qui je m’adresse. Mais vous ne me verrez jamais agressif ou blessant, du fait d’une certaine sensibilité et d’une empathie prononcée.

    Bref, tout ça pour quoi déjà ?! Ah oui pour dire que je suis somme toute assez banal.

    Je m’appelle Bruno, et je suis artiste peintre. Une vocation pour certains, pour moi une ligne tracée dès ma naissance. Mon père et mon grand-père paternel étaient peintres, et avant eux, leurs parents l’étaient aussi. Comme eux, j’ai dans mes gènes la fibre artistique, ce don venu de je ne sais où et qui permet à ceux qui le possèdent de pouvoir exprimer des sentiments à travers une représentation graphique. Je suis fait pour ce métier, et rien que celui-là. Je crois que je n’aurais pas pu en faire un autre. J’étais fait pour lui, ou lui pour moi, c’est selon…

    J’aime peindre. Comment l’expliquer ? Je n’en sais rien. Ce que je peux dire, c’est que l’art est essentiel à l’humanité, donc à moi aussi. Les hommes des cavernes peignaient déjà sur la roche pour représenter leur mode de vie (chasse et pêche) ou exprimer leurs états d’âme. Les choses ont bien changé de nos jours et les raisons de dessiner aussi. Pourtant le monde de l’art est plein de poésie. À nous d’y adhérer ou pas. Pour ceux qui s’y intéressent, un univers de rêve s’ouvre à eux.

    Être peintre fait partie de moi-même et mon attirance pour l’art ne date pas d’hier. Enfant, déjà, je dessinais souvent, comme d’autres jouaient. L’odeur de la térébenthine m’a toujours attiré et le contact d’un pinceau ou la vue d’un crayon m’ont toujours excité. Ma passion pour la peinture n’a pas faibli aujourd’hui. Mon plaisir de peindre est intact. Il ne se passe pas un jour sans que la peinture ne soit au cœur de mes pensées, d’une façon ou d’une autre. Je ne conçois pas une journée sans art. Il me suffit de regarder un ciel étoilé, une mer agitée, un sommet enneigé, une nature sauvage, une fleur des champs, un oiseau sur une branche, ou même de croiser le regard d’un passant pour aussitôt imaginer que je pourrai utiliser ces stimuli visuels comme source d’inspiration. Pour moi, tout est art.

    Après mes études artistiques, mes premières expositions furent encourageantes et, sans être un succès, me permirent de vivoter. Cela fonctionnait assez bien pour m’éviter les petits boulots qui nous démolissent et nourrissent à peine son homme. J’avais ainsi une indépendance financière relative, suffisante pour ne pas profiter des aides de l’État. Je n’aime pas faire l’aumône. Je préfère profiter du fruit de mon travail et j’ai la chance d’être doué dans le domaine artistique. C’est vrai que je me contentais de peu : je réalisais des illustrations pour des publicitaires, mais qui ne rapportaient presque rien. Je squattais, mangeais mal ou parfois pas du tout et m’habillais à petits frais. La vie de bohème en somme.

    Avec des amis d’enfance, nous formions à l’époque une espèce de collectif d’artistes que nous appelions : les treize, avec pour objectif, de révolutionner l’art contemporain, rien que ça ! Nous exposions directement dans le squat où nous vivions. Cela a duré un certain temps, puis nous nous sommes séparés, nos projets n’aboutissant pas. Certains, comme moi, sont restés dans le milieu de la peinture, d’autres ont pris des chemins différents.

    Puis, il y eut ma rencontre avec Franck, un oisif millionnaire et amateur d’art. Son aide m’a vraiment donné un coup de pouce et ma carrière a pris un essor considérable grâce à lui. Il est aujourd’hui à la fois mon agent, mon confident et mon ami. C’est la rencontre de ma vie. Il a été le tremplin de mon succès. Sans lui, je ne serai pas ce que je suis aujourd’hui.

    J’ai connu Franck un jour de juillet dans ma ville de cœur, Avignon. Cette ville, pour beaucoup, c’est « Le Pont », « Les Demoiselles », « Le festival », « Le Palais des Papes », une ville d’art... Une ville d’Histoire ! C’est une ville que j’adore, dans laquelle je me sens si bien... J’aime y flâner, contempler, découvrir... J’adore y faire des photos... C’est toujours avec beaucoup de plaisir que je retourne y passer quelques jours... Les années que j’ai vécues ici furent riches de liberté, d’insouciance, d’apprentissages, de culture, de VIE...

    Un jour de juillet, j’assurais le vernissage d’une de mes premières expositions en solo, dans une petite galerie située dans une rue étroite du centre-ville, derrière le fameux Palais des papes. Le galeriste avait trouvé original d’installer le buffet dans la rue, au risque d’en boucher l’accès. Une voiture s’était engagée et était restée bloquée quelques mètres plus avant. À bord, une jolie fille, blonde, grande, mince, genre mannequin, et Franck. Ce quinquagénaire, vêtu d’un costume en lin blanc, le visage bronzé, l’œil bleu, les cheveux légèrement grisonnants, présentait un petit air d’Alain Delon. C’est une manie que j’ai depuis toujours de vouloir trouver des ressemblances à tout prix. Tout jeune, je m’inventais déjà un univers peuplé de célébrités que je côtoyais en pensée au quotidien. Cela me permettait de vivre dans un monde de rêveries, le mien.

    Franck était furieux d’être retardé de la sorte. Mais sa colère retomba vite et sur l’invitation du galeriste, le couple se joignit à nous. Je me souviens parfaitement de ce que Franck a dit à ce moment-là :

      — Vous avez de la chance, j’aime la peinture !

    Il visita l’exposition et nous eûmes une conversation des plus intéressantes. Son avis pertinent et ses remarques judicieuses étaient ceux d’un amateur éclairé. Il semblait s’intéresser sérieusement à mes toiles et questionnait souvent le galeriste. Absorbé par les invités, je ne percevais pas toujours ce qu’ils se disaient, mais je crûs comprendre qu’ils parlaient de moi ou, du moins, de ma peinture. Franck regardait les tableaux avec attention, de très près, jusqu’à les sentir parfois. Cette façon de faire, bien que curieuse, suscitait chez moi du respect pour cet inconnu, et je me sentais en phase avec lui. Parmi tous les invités, Franck était celui qui semblait porter le plus d’intérêt à l’exposition. Il passa en revue les quelques toiles accrochées, s’immobilisant devant chacune d’elles. Les mimiques du galeriste me laissaient supposer que cela était de bon augure.

    Au moment du départ, Franck me dit que mon travail l’intéressait beaucoup et qu’il avait finalement eu de la chance d’avoir été retardé, c’était, d’après lui un signe. Il me laissa sa carte de visite et me demanda de le contacter dans les jours qui suivaient, à l’adresse figurant au verso, à Avignon.

    Je laissais passer le lendemain pour ne pas paraître trop empressé et le deuxième jour, au téléphone, nous sommes tombés d’accord pour un rendez-vous dans l’après-midi.

    Il logeait dans un bel immeuble d’un quartier chic du vieil Avignon. Je connais bien la ville et je n’eus aucun mal à le localiser. Je ne savais rien de lui et seul l’espoir de vendre un de mes tableaux me poussait à le rencontrer.

    Là, par le biais de l’interphone, je montais au premier. Franck m’attendait sur le palier et, dans une attitude chaleureuse et polie, m’invita à entrer. Il était tel que je l’avais vu la première fois au vernissage, élégant et classieux.

    L’appartement était luxueux et meublé avec goût. Partout des œuvres d’art de belle facture et même un Matisse à faire pâlir d’envie bon nombre de Conservateurs de musée. Un couloir assez long menait à une bibliothèque. Nous nous assîmes autour d’un bureau de chêne. Il me proposa un café, que j’acceptais. Mille questions me vinrent alors à l’esprit et pendant qu’il préparait le café, je m’interrogeais sur les raisons qui le poussaient à me rencontrer. Était-il intéressé par l’achat d’une toile ? Ou bien quoi d’autre ? Il semblait direct et déterminé, donc je devais connaître rapidement ses intentions.

    C’est lui qui parla le premier.

    — Je suis chimiste de formation, ingénieur même, une découverte dans l’agroalimentaire m’a permis de déposer un brevet il y a deux ans de cela. Un truc inédit que tout le monde utilise aujourd’hui et depuis je vis largement, même plus que très bien et sans rien faire ou presque. J’ai donc du temps, de l’argent et aussi des relations, ce qui n’est pas négligeable.

    Il parlait d’une voix calme et assurée, ponctuant son discours de quelques sourires.

    — J’ai toujours aimé l’art, et ta peinture me séduit. En visitant ton exposition avant-hier, j’ai vraiment eu un coup de cœur pour ton travail. C’est pour cela que je voudrais t’aider. Disons que, si tu es d’accord, je peux engager des moyens pour faire connaître ton travail.

    Ce tutoiement soudain eut beaucoup d’effet sur moi. J’avais l’impression de le connaître depuis toujours. Je l’écoutais sans bouger, sans rien dire, seuls quelques hochements de tête pour lui montrer que je le suivais, ou quelques brèves réponses à ses interrogations.

    — J’ai des relations et je suis connu. Si tu es d’accord, je serai ton agent. Le monde de l’art m’est familier. J’ai plusieurs amis peintres, je possède aussi une collection personnelle, pas vraiment importante, mais quand même. Je ne suis donc pas un novice en la matière, bien que ne peignant pas moi-même. J’ai essayé, mais sans résultat. C’est vraiment nul, dit-il en riant.

    J’avais du mal à croire ce qui m’arrivait. Bien sûr j’étais d’accord et plus tôt deux fois qu’une ! Un homme tel que

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