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La rage de régner: Roman
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La rage de régner: Roman
Livre électronique164 pages2 heures

La rage de régner: Roman

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À propos de ce livre électronique

Franck Ouelafoo, président africain, met tout en oeuvre pour se faire réélire.

Franck Ouelafoo est un président africain qui a soif de se faire réélire aux prochaines élections. Soutenu par son ami d’enfance qui est également son conseiller spécial, il mettra tout en œuvre pour atteindre son objectif. C’est ainsi qu’il usera de la manipulation en passant par la tromperie et le crime pour se faire une bonne place dans le cœur des uns et des autres. Doté d’une intelligence machiavélique, il posera de nombreux actes criminels sans toutefois se faire prendre. Il se fera aussi passer pour une victime lors d’une tentative d’assassinat qu’il aura lui-même commandité. Il ne reculera devant rien pour s’attirer la sympathie de la population et obtenir le maximum de votes qui le replacera à la tête du pays pour un second mandat.

Découvrez sans plus attendre une fiction politique africaine qui sonne comme un rappel de la situation de certains pays d'Afrique.

EXTRAIT

On était à huit mois des élections présidentielles. Franck avait convoqué son chef de cabinet avec tous les nouveaux membres de son équipe, ainsi que son conseiller spécial, pour une réunion en vue de préparer les prochaines campagnes électorales. Il tenait à ce que tout soit parfait, aucune erreur n’était admise ; d’où la tenue de cette réunion. Il devait voir avec eux tous les points sur lesquels ils allaient travailler lors de la campagne. En plus, étant au dernier tournant de son mandat, les dernières actions étaient décisives, et il paraissait important de trouver des actions concrètes et frappantes qui marqueront les différents esprits. Ainsi, ce que la population retiendra de lui, c’est le président parfait, soucieux du développement de son pays et du bien-être des habitants ; celui dont on ne peut s’en passer.
Son équipe lui proposa différentes actions, il prit en compte seulement quelques-unes, mais sans pour autant en être satisfait. Il voulait marquer les esprits à jamais, et assurer absolument sa victoire. « Malgré le fait qu’Arnold soit hors de course, on ne peut avoir un contrôle absolu sur le destin ; rien n’est sûr avant la proclamation des prochains résultats. Le remplaçant d’Arnold pourrait très bien me mettre des bâtons dans les roues » se disait Franck dans ses moments de grande inquiétude. Il avait hâte d’en finir avec les élections parce qu’il se faisait trop de mauvais sang. Tantôt, il se mettait à croire qu’aucun candidat dans le pays n’était de taille à l’affronter, tantôt le voilà qui replongeait dans ses angoisses.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Elodie Tinga ZOUNGRANA a fait ses premiers pas dans le marketing avant de découvrir le monde de l’écriture. Amoureuse de sa plume, vouée d’une réelle passion pour l’exploration du monde contemporain et du monde irréel, elle nous plonge dans notre propre univers, où nos aspirations, nos peurs sont dévoilées et la nature obscure de l’homme est découverte.
LangueFrançais
Date de sortie19 oct. 2018
ISBN9782378776534
La rage de régner: Roman

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    Aperçu du livre

    La rage de régner - Elodie Zoungrana

    Chapitre I

    L’objectif

    De quoi seriez-vous capable pour obtenir la première place ? Jusqu’où irez-vous pour l’autorité et le pouvoir ? Bien de choses ; c’est dans la nature même de l’homme. Certains sont prêts à tous, tandis que d’autres s’imposent des limites suivant les règles établies par la société à laquelle ils appartiennent. Une troisième catégorie par contre préfère laisser faire le temps et la chance, se disant que tout arrivera au temps opportun ; elle préfère se laisser guider par le hasard.

    Le président Franck Ouelafoo était de la première catégorie ; Pour lui, la fin justifiait les moyens, seul le résultat final importait. Pendant plus d’une dizaine d’années, il avait occupé de nombreux postes au sein du gouvernement et à présent, il venait de réaliser son plus grand rêve. Il avait enfin atteint le sommet, c’était l’un des plus beaux jours de sa vie. Il avait tant attendu ce moment sans jamais se rétracter, sans jamais se lasser, ayant son objectif bien en vue. Il mettait tous les moyens possibles et même parfois ceux qui semblaient impossibles pour obtenir ce qu’il voulait.

    Cela faisait maintenant deux ans qu’il était au pouvoir sur un mandat de quatre ans, renouvelable une fois uniquement. Pour ce mandat, il avait déjà fait la moitié du parcours. Il en était si fier, et se plaisait bien à ce poste, vu qu’il était animé par un goût insatiable du pouvoir. Ah ! Le pouvoir, ce démon qui sommeille en chacun, une fois réveillé, il devient difficile de le rendormir ou de s’en débarrasser.

    Depuis son accession au pouvoir, Franck n’avait cessé de cumuler les erreurs. Nombreuses sont les promesses qui furent faites durant sa campagne pendant les élections, et qui jusqu’à présent n’ont pas encore été réalisées, voire même mises en projet.

    Une année après son accession au pouvoir, le président Franck, soucieux que quelqu’un d’autre puisse lui voler la vedette et l’évincer aux prochaines élections qui pourtant étaient encore lointaines, avait mis en place une équipe qui s’occupait des sondages hebdomadaires, pour surveiller la popularité des uns et des autres, et leur positionnement dans l’esprit de la population par rapport à la sienne.

    La population commençait à émettre des regrets concernant cette élection. L’image de Franck s’était détériorée au fil du temps et le nombre de ses voix avait fortement baissé dans les sondages.

    Ce jour-là, Franck recevait son équipe dans son bureau ; celle-là même qui l’avait accompagnée tout au long de sa campagne présidentielle, et qui continue toujours de travailler avec lui sur les élections à venir. Franck comptait bien se représenter aux prochaines élections et bien sûr, obtenir encore une fois, la majorité des voix. Ils étaient en pleine discussion, lorsque Maurice, son chef de cabinet prit la parole et dit :

    Monsieur le président, nous sommes confrontés à un problème sérieux.

    Qui y a-t-il ? Parlez, je vous écoute, c’est pour faire le point que nous sommes réunis ici aujourd’hui. Leur dit le président Franck.

    C’est au sujet d’Arnold Bangui et de notre position actuelle dans les sondages.

    Franck avait foi aux résultats des sondages malgré que la probabilité d’erreur fût très élevée. En effet la date des élections était encore très éloignée ; mais pour Franck ces résultats étaient des signes qu’il ne fallait surtout pas ignorer.

    Quels sont les ennuis qu’il nous a encore causés cette fois-ci ? questionna-t-il à son tour.

    Arnold Bangui était le principal adversaire de Franck pour les prochaines élections ; il avait déjà participé aux élections passées, mais avait terminé en deuxième position après le président actuel. Il voulait se représenter à nouveau, et profitant à présent de la détérioration de l’image de Franck, il avait à présent en main de nombreux atouts qui pouvaient le mener à la victoire. Ce qui ne rassurait guère Franck et son équipe.

    Suivant les sondages de ces trois dernières semaines, nous sommes en mauvaise posture, Arnold est demeuré en tête avec une différence moyenne de 7 % de voix. Alors, il nous faut mener plus d’actions, si nous désirons gagner aux prochaines élections. Monsieur le président, il faut que vous soyez plus présent et plus ouvert auprès de la population. Votre adversaire n’a de cesse de se faire remarquer, il ne perd aucune occasion pour se montrer en public et obtenir l’estime de la population. Il tient absolument à reprendre sa revanche sur vous, et désire plus que jamais gagner aux prochaines élections. Lui répondit Maurice.

    Tu as tout à fait raison sur ces points. Alors, que me préconisez-vous ? reprit le président Franck. C’est bien pour cela que je vous paie ; parce que si Arnold est ambitieux, je le suis encore plus. Je ne compte pas m’en tenir à un seul mandat ; j’en veux deux et je l’obtiendrai. Vous avez donc intérêt à me trouver quelque chose de solide pour faire remonter les sondages à notre faveur.

    Nous avons énuméré une liste d’actions que nous désirons vous soumettre pour les prochaines semaines. Tenez, vous pouvez déjà jeter un coup d’œil et nous donner votre avis. Reprit Maurice en lui tendant un document bien relié.

    Bien, OK, c’est déjà ça, dit-il en laissant échapper un petit soupir.

    La liste présentait toute une panoplie d’actions, dont la rencontre de certains membres des syndicats de sociétés au sein desquelles il y avait des tensions avec les travailleurs aboutissant le plus souvent à des grèves généralisées ; la rencontre avec le gouvernement pour discuter d’une possible révision de certaines lois ; ainsi que bien d’autres points. Sur les conseils de son équipe, Franck essayait tant bien que mal d’améliorer son image et de surcroît, obtenir plus de voix. Pour montrer son souci pour le « soi-disant bien-être » de ses compatriotes, il alla encore plus loin en proposant au gouvernement une légalisation du mariage homosexuel, ainsi qu’une possibilité d’adoption ; un phénomène jamais accepté par un président Africain. Il proposait aussi l’adoption d’une loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Il voulait véhiculer l’image du président compréhensif, soucieux des problèmes des uns et des autres, capable de trouver une solution sur mesure pour chaque individu de son pays. Mais en réalité, toutes les actions qu’il entreprenait avaient pour objectif premier de servir ses propres intérêts. Il avait toujours su saisir les opportunités qui s’offraient à lui. Tout tournait autour de sa personne et de son fauteuil présidentiel, le reste importait peu.

    Ces réformes, il les avait proposées dans l’objectif de s’attirer la sympathie de tous, ainsi que le soutien des partenaires étrangers. Mais il fut surpris de constater qu’en lieu et place de cette sympathie, il avait attisé le ressentiment d’un plus grand nombre de la population. Cela se traduisit par plusieurs manifestations dans les rues, de multiples agressions sur ces groupes de personnes concernées. Les trois mois qui suivirent furent un cauchemar pour Franck. Entre ces différentes manifestations, et les différentes grèves observées surtout du côté des sociétés étatiques pour obtenir de meilleures conditions de vie, il ne savait plus où donner de la tête. Certaines personnes lui reprochaient son incompétence et sa mauvaise gestion en ce qui concerne la situation actuelle, et d’autres allaient encore plus loin en émettant leur désir de le voir démissionner de son poste. Tout allait au plu mal. Lui qui croyait pourtant que diriger un pays serait un jeu d’enfant. Il assista de nouveau à une baisse considérable de ses voix, et dut abandonner certaines réformes qu’il proposait, telle que la légalisation du mariage gay, et la libéralisation de la pratique de l’IVG. Il savait bien que cela n’arrangerait pas les choses, mais il préférait se mettre du côté de la majorité.

    Il lui restait moins de deux ans avant que son mandat ne prenne fin, il savait qu’il lui était primordial d’agir au plus vite.

    Un soir, vers huit heures, Maurice son chef de cabinet, ainsi que son conseiller spécial Warren, après l’avoir contacté au téléphone, vinrent le voir à sa résidence. Il fit sortir tout le monde dans la salle où devait se tenir leur réunion, ne laissant que sa garde rapprochée. Franck était toujours resté méfiant depuis le début de sa carrière politique.

    Monsieur le président, récemment, nous avons encore enregistré une baisse de 3 % de nos voix, baisse qui est venue creuser de nouveau l’écart qui existait déjà entre vous et Arnold Bangui. La population commence à douter de vous, et certaines grandes entreprises veulent nous retirer leur soutien. Toutes les actions que nous avons entreprises se sont avérées infructueuses. Présentement, mon équipe et moi sommes en train de réfléchir sur de nouvelles actions qui pourraient vous être profitables. Voilà pourquoi je suis ici, je tenais à vous rassurer personnellement de notre totale disponibilité et loyauté. Lui dit son chef de cabinet.

    Que de beaux discours, c’est tout ce que vous savez faire. Lui dit le président Franck. Juste une question ; est-ce cela qui me permettra de gagner les prochaines élections ? Mon image ne cesse de se ternir, alors dites-moi, que dois-je faire pour regagner la confiance de la population et récupérer les voix que j’ai perdues. Tout ce que vous et votre équipe saviez faire, c’est me chanter de beaux discours qui me sont parfaitement inutiles. Je crois qu’il serait tant que je renouvelle mon équipe, parce que vous êtes incapable de me trouver de meilleures solutions pour résoudre mes problèmes. J’ai un objectif à atteindre dans moins de deux ans, et si vous constituez un obstacle pour moi, je ferai en sorte que vous ne le soyez plus. Vos actions me font perdre mon temps et mon énergie, je veux des résultats concrets, sans cela, je vous virerai dans les prochaines semaines. Est-ce bien clair ?

    Monsieur, nous y travaillons… lui répondit timidement Maurice.

    Est-ce bien clair ?

    Oui monsieur.

    Et toi Warren, tu n’as rien à ajouter aux dires de Maurice ?

    Non Franck, dit-il sur un ton un peu froid.

    Warren était l’ami d’enfance de Franck. Ils avaient étudié dans la même faculté à l’université. Il était la seule personne en qui le président Franck accordait sa confiance. Présentement, il l’avait recruté pour être son conseiller spécial.

    Warren n’ayant rien à ajouter, alors Franck poursuivit :

    Autres choses, j’aimerais que vous me trouviez toutes les informations sur Arnold, je sais que vous aviez déjà effectué des recherches sur le sujet, mais creusez encore plus. Il faut qu’on se rassure que rien ne nous a échappé. Vu votre grande incapacité à mener à bien vos missions, j’avais pensé à demander à mes services secrets de s’en occuper, mais tout compte ayant bien réfléchi, je crois que je vais vous laisser vous en charger. Je veux que tout cela se fasse dans une totale discrétion, je n’aimerais pas qu’on s’en rende compte et qu’on puisse remonter jusqu’à la source de l’ordre émis. Ajouta Franck. À cet effet Maurice, tu travailleras uniquement avec un nombre très restreint de ton équipe, ceux en qui tu as une grande confiance. Ainsi, s’il y a des fuites dans la suite des actions, je saurai facilement à qui affecter la responsabilité, et qui blâmer.

    Nous veillerons à ce que votre ordre soit parfaitement exécuté. Reprit Maurice.

    Ce que toi et ton équipe n’aviez pas encore compris, c’est que je suis prêt à tout pour gagner ces prochaines élections. Oui, je suis prêt à tout et je ne me laisserai sûrement pas devancer par un moins que rien comme Arnold. Il n’en est absolument pas question.

    Franck s’exprimait avec une telle rage devant Maurice, qu’on aurait cru qu’il lui reprochait d’être le seul responsable de ses misères ; lui se contentait de l’écouter avec grande attention et de prendre note de ce qu’il attendait de lui. Leur situation devenait critique de jour en jour. Le président et son équipe perdaient de plus en plus la confiance de la population au profit de leur principal adversaire. Rien n’était encore joué, au vu du temps qui les séparait encore des élections ; mais s’ils continuaient dans cette lancée, ils en sortiraient sans doute perdants.

    Maurice, une fois retourné chez lui, il passa toute la nuit à réfléchir sur le sujet. Il fit une analyse comparative des actions menées par le président et son gouvernement et celles menées par Arnold et son parti. Il passa aussi en revue leurs différentes stratégies politiques. Il en arriva à la conclusion qu’il était primordial

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