Opération Nettoyage Général

Par Norberta de Melo

Extrait

Roberto est arrivé à São José dos Mascates vers vint-et-une heure, heure de Tuperatama. Après avoir récupéré ses bagages, il s'est allé au guichet de réception de la société de location de voitures pour récupérer la voiture qu'il avait louée à Tuperatama. Son cœur était serré, car ce voyage, contrairement à tant d'autres, avait une empreinte personnelle de peur, pour ce à quoi il devrait faire face. Le climat de Sao José était chaud et humide, ce qui était nouveau pour lui. Tuperatama à cette période de l'année est généralement très sec et chaud, mais rien ne vaut la chaleur au-dessus de trente degrés dans la capitale du Para Nabuco.

Il était plus habitué aux voyages bureaucratiques, car ces dernières années, comme il était le Procureur-Général National, il voyageait fréquemment. Ceci à un moment historique pour Pindoretama, après le déclenchement de l’Opération Nettoyage Général. Cette fois, cependant, il est venu à São José dos Mascates pour rencontrer une femme qui avait apprivoisé son cœur comme il n'y avait pas été depuis longtemps. Il était encore en train de divorcer. C’était justement son travail comme Procureur-Général qui venait de fatiguer son mariage avec Monica.

La manière dont il avait rencontré Nina, à travers ses lettres, était inhabituelle et même surprenante pour lui, qui était habitué à toutes sortes de nouvelles situations sans être dérangé par celles-ci. Il y avait aussi l'espoir de voir comment elle réagirait à ses révélations, non seulement face au danger qu'elle courait, mais aussi à cause de son implication personnelle.

• Langue: Français
• Éditeur: Norberta Silva
• Date de sortie: 4 nov. 2020
• ISBN: 9781071543504

Aperçu du livre

Norberta de Melo

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, lieux et incidents sont des produits de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés de manière fictive et ne doivent pas être interprétés comme réels. Toute ressemblance avec des lieux réels, des organisations ou des personnes, vivantes ou mortes, est entièrement une coïncidence.

Opération générale de nettoyage. Copyright © 2018 Norberta de Melo

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être utilisée ou reproduite électroniquement ou imprimée sans autorisation écrite, sauf dans le cas de brèves citations incorporées dans les critiques.

AVANT-PROPOS

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TRIEZE

CHAPITRE CATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT-ET-UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

AVANT-PROPOS

Pindoretama traversait un moment historique avec le jugement par le Suprême Tribunal de Justice, du scandale des valises, plus connu comme Malão, dans lequel beaucoup de politiciens de Tuperatama avaient été attrapés pour recevoir de l’argent en espèce à travers de divers moyens, notamment par des valises avec de l´argent en circulant par les rues de la ville. Roberto était au milieu de son mandat turbulé, comme Procureur-Général National, il n’y avait pas longtemps. Quand il a pris ses fonctions, il imaginait que son période comme Procureur-Général serait bien moins pénible.

Cette action était accompagnée par toute la population de tout le pays, avec les transmissions en direct des jugements par la TV Cidadã, la chaîne de la Justice de Pindoretama. Cela a donné une popularité insolite aux ministres du Suprême Tribunal de la Justice et au Procureur-Général National de l’époque. Roberto imaginait que son mandat serait plus tranquille, car ce procès était déjà pratiquement terminé, en restant seulement quelques oppositions déclaratoires et des formalités administratives.

Les premiers mois ont été de calme, sans aucun problème au travail. Cependant, dans sa vie personnelle, les choses n’étaient pas si bien. Son mariage avec Monica, était bouleversé après plus de trente ans. Elle ne voulait pas qu’il sortît d´Horizonte pour prendre ses fonctions à Tuperatama. Ceci allégations un changement dans leur vie, car elle avait un bureau d’avocat qui avait du succès, leurs enfants avaient déjà pris son chemin et n’habitaient plus avec eux. Avec son mari à Tuperatama, elle se sentirait très seule. Ses appels n’ont pas fonctionné. Il a été nommé, est parti à Tuperatama et ils ne se voyaient qu’aux week-ends, quand il allait à Horizonte ou quand elle allait à la capitale fédérale.

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Environ six mois plus tard, la Police Nationale a déclenché une opération de lutte contre le crime organisé à cause de la détention d´un homme qui achetait ou vendait des dollars américains sur le marché parallèle. Cette opération qui pourrait gagner une certaine pertinence au bulletin d´information nationale, elle s’est transformée, peu à peu, dans une méga opération qui marquera pour toujours, l’Histoire de Pindoretama.

L’Opération «Nettoyage général» n’a pas seulement changé les chemins de la politique du pays. Cela a également changé la vie des personnes directement impliquées. De nombreuses relations se sont effondrés aux effets secondaires néfastes de cette action de la police ; y compris le mariage du Procureur-Général, qui a perdu sa boussole. Et il n’avait plus de journées de repos réguliers aux week-ends. La quantité de travail était si brutal qu’il a pris du poids à cause de l’anxiété et de la mauvaise nourriture à base de fast-food. Sans parler de l’absence de temps pour faire de l’exercice physique régulièrement.

Plus le temps passait, plus les investigations, dénonces et processus concernant des personnes dans les plus hautes postes de la République s´accumulent. Sans parler du reste des procès dans tout le pays.

Au contraire de ce qui se passe dans de nombreux pays, à Pindoretama, le Suprême Tribunal de Justice reçoit tout le type sortes de demande judiciaire, dès les habeas corpus jusqu’aux actions pénales contre titulaires de fonctions publiques avec forum par prérogative de fonction, plus connu comme forum immunité. Dans la plupart des pays, la Cour suprême ne reçoit que des cas très spécifiques et de dimension nationale et ne fait pas de procès pénal.

Au milieu de cette situation presque chaotique, une demande de l’Ordre des Avocats de Pindoretama et du Tribunal de Comptes de l’État de Para Nabuco est arrivée à son bureau. Ces organismes contestaient la constitutionnalité d’une loi d’un État promulguée par la Chambre Législative. Cela a résulté dans l’ouverture, par le Ministère Public, d’une Action Directe d’Inconstitutionnalité devant le Suprême Tribunal de Justice. Cette loi transformait des travailleurs transferts de plusieurs organismes en fonctionnaires titulaires du Département de l’État pour les routes. Cette norme pourrait être considérée comme inconstitutionnelle, car elle permettait l’accès aux postes publics sans concours, ce qui est interdit par la Constitution.

C’était précisément l’organe pour lequel Nina Moreira avait concouru. Elle et les autres candidats approuvés avaient déjà tout essayé pour les faire nommer.

Le gouverneur de l’état a résisté parce qu’il voulait résoudre la situation des fonctionnaires qui étaient rendus effectifs par cette loi. Mais, à un certain moment, le STJ[1] a demandé un avis du Ministère Public National. Roberto a pris plus de temps à répondre à cette sollicitation car il était chargé des travaux sur Nettoyage général.

L’Opération était à un moment crucial, dès qu’elle était arrivée aux politiciens de Tuperatama, après avoir commencé par les entrepreneurs plus connus et puissants du pays, impliqués dans des transactions scandaleuses avec le pouvoir public.

À ce moment-là, tout le Conseil du Procureur-Général National était très affairé. Tous les travailleurs, y compris les procureurs, étaient près de l’épuisement. Bien qu’ils se consacrassent au travail, ils ne parvenaient pas prendre à sa charge tous les procès qui attendaient une action du CPGN[2].

Dans ce contexte, l’avis de l’ADI[3] concernant Nina et ses collègues de concours est restée sans conclusion. En désaccord avec cela, elle a décidé d’agir. Elle a commencé par une première lettre dans laquelle elle demandait que l’avis fût envoyé au Suprême Tribunal afin que l’ADI puisse poursuivre. Sans réponse, elle a écrit deux autres lettres, avec le même contenu.

Quand elle pensait, par ce moyen, qu’elle ne réussirait pas à voir l’action se dérouler, Nina a reçu une lettre du Procureur-adjoint, Wellington Santos. Dans la lettre, le procureur promettait que l’avis serait envoyé au Suprême Tribunal. Quelques mois plus tard, l’ADI était enfin prête à être incluse dans la liste des jugements sur le STJ. Elle pensait que sa vie ne se croiserait plus avec celle du Procureur-Général national, Roberto Nascimento, puisque l’ADI serait jugée brièvement. Cependant, les choses ne se sont pas passés comme elle pensait.

CHAPITRE UN

Le jour tant attendu du jugement de l’ADI était finalement arrivé. À la télévision, à São José dos Mascates, Nina accompagnait chacun des votes des onze ministres du Suprême. Pour elle, c’était comme suivre une finale de championnat de football. Chaque vote, un but, pour ou contre; cependant, ce qui intéressait, c’était le résultat final. Au bout de quelques heures, les ministres ont donné leurs votes avec de longs discours; Le résultat a été sept voix en faveur de l’inconstitutionnalité de la loi de Para Nabuco et quatre contres.

Avec le jugement de l’ADI, le Suprême a ordonné au gouvernement de nommer pour le DER[4], ceux approuvés dans le concours à la place des travailleurs transférés d’autres organismes. Le Suprême et le gouvernement de l’État ont trouvé un moyen légal de ne pas endommager les employés concernés.

Ainsi, la nomination a été une victoire que Nina avait obtenue. Elle avait eu l’opportunité d’étudier, avait deux diplômes et une maîtrise. Cependant, sa vie professionnelle, nécessitait de changer. Comme elle n’était pas mariée, Nina est restée chez elle pour s’occuper de ses parents. Son père était décédé et elle était à nouveau au chômage. Le concours pour le Département de l’État pour les Routes était devenu une excellente opportunité.

En quelques semaines, elle a commencé à travailler au service public. Avec la partie financière résolue, elle a commencé à rêver à d’autres projets. L’un d’eux était de travailler comme écrivaine. Un jour, quand elle surfait sur l’Internet, sur l’un de ses réseaux sociaux, elle a découvert une plateforme qui offrait des opportunités aux traducteurs. Sans aucune prétention, elle s’est enregistrée sur le site, elle a choisi un livre en anglais à traduire. Peu à peu, elle s’est enthousiasmée et elle a fini par faire un pas encore plus audacieux : elle