L'Express

La justice du quotidien au point de rupture

C’est un classique des déclarations politiques. Il faut mettre plus de moyens sur la justice du quotidien, répètent ceux qui aspirent au suffrage universel. Celle qui intéresse directement les Français parce qu’elle décide des pensions alimentaires et des gardes d’enfants, tranche les différends entre salariés et employeurs ou assiste des propriétaires victimes d’un entrepreneur peu sérieux ou d’un locataire mauvais payeur. Mais voilà, les belles intentions ne dépassent guère le stade de l’incantation. Moins flamboyante que son versant pénal, cette justice civile apparaît de plus en plus comme la délaissée de notre système, alors même qu’avec 2 millions de décisions rendues en 2021, elle représente les deux tiers de l’activité.

A la veille de la présentation du « plan d’actions pour la justice » par Eric Dupond- Moretti prévue ce 5 janvier, les cris d’alarme se sont multipliés dans les juridictions. A Pau, Toulouse, Nantes et ailleurs, les « civilistes » craquent et le disent. Simple opportunisme, balaieront certains. Ras-le-bol profond, en réalité. En novembre

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de L'Express

L'Express3 min de lecture
La Nouvelle Bataille Pour Financer La Transition Énergétique
Une seule question, déterminante pour l’avenir de l’Europe, devrait agiter le débat public pendant cette campagne européenne: comment sortir de ce qui ressemble aujourd’hui à un triangle d’incompatibilités – préserver le modèle social européen d’un c
L'Express1 min de lecture
Le Mot De La Semaine
Après Google, condamné par l’Autorité de la concurrence à une amende de 250 millions d’euros pour non-respect de certains engagements pris en juin 2022, c’est au tour de X (ex-Twitter) d’être mis à l’index dans le dossier épineux des droits voisins.
L'Express17 min de lecture
Management: Les Méthodes Qui Marchent (ou Pas)
« A quoi sert le management? », interrogeait la Une de L’Express le 10 novembre 1969, alors que « le mot et la chose arrivés d’Amérique après la guerre » en étaient à leurs balbutiements dans les entreprises françaises. Cinquante-cinq ans plus tard,

Associés