En première ligne, le ministre du Travail défend la réforme emblématique du quinquennat. Et encaisse à l’Assemblée une violence et des insultes inédites
On le présente comme un techno, mais son père était carrossier, sa mère, ouvrière en usine. Les classes populaires, il sait ce que c’est
l est un peu plus de 13 h 30 ce vendredi. Les cuisiniers du ministère du Travail ont préparé un copieux buffet : petits-fours, poulet au citron, gratin dauphinois et farandole de desserts. Olivier Dussopt a convié près de quatre-vingts députés de la majorité. Le temps est compté : dans une heure, ils retournent en séance. « C’est un plaisir de vous accueillir. Nous avons eu ce matin des débats constructifs et nous avons pu approfondir beaucoup de choses… » lance le ministre, pince-sans-rire. L’auditoire se marre. La matinée a été émaillée de prises à partie, d’invectives, de rappels au règlement. L’insoumise Sophia Chikirou a traité la Première ministre de « bourreau », et Dussopt, d’ordinaire si placide, est sorti de sa réserve. Le rouge aux joues, face