Le Journal du dimanche

Gérald Darmanin « Aucun tabou pour protéger les Français »

Où se situe la menace terroriste aujourd’hui ?

Le risque principal, c’est le risque à l’intérieur, les gens autoradicalisés qui passent à l’acte. On ne peut jamais exclure le fait qu’avec ce qui se passe au Levant, ce qui se passe en Afghanistan, les cellules terroristes extérieures se reconstituent. Mais aujourd’hui, on n’a pas de menaces caractérisées, on n’a pas d’informations de partenaires étrangers, on n’a pas constaté la reconstitution concrète de ces menaces. Mais il faut rester très humble devant les crises terroristes que nous connaissons et être conscient du fait que les Américains et les Français se sont retirés de théâtres d’opérations où il y avait des entraînements, des financements, des cellules. Ça rend le monde plus dangereux.

Quel est l’état de la menace intérieure ?

Elle est très forte. Des personnes qui peuvent passer à l’acte dans un « djihadisme d’atmosphère » comme dit le professeur Kepel parce qu’ils sont radicalisés, notamment par l’imam YouTube, ou l’imam Google, vous l’appelez comme vous voulez. C’est évidemment une menace forte, et il y a une acmé qui est possible lorsqu’il y a des moments médiatiques mimétiques. C’est évidemment le cas avec les attaques terroristes du Hamas contre Israël.

Concernant le projet de loi immigration, souhaitez-vous absolument trouver une majorité pour éviter le recours au 49.3 ?

Je me bats à chaque fois pour obtenir un compromis sur ce texte ferme et si important. Au Sénat, je suis sûr que nous trouverons, avec la majorité sénatoriale, un terrain d’entente : l’enjeu est trop important pour la nation pour faire de la politique politicienne. Et j’espère évidemment, par la discussion, y parvenir avec les forces politiques à l’Assemblée nationale grâce à l’action de notre majorité courageuse. Jusqu’à présent, tous mes textes sont adoptés sans 49.3. Mais je sais aussi que l’extrême gauche peut être tentée de faire de l’obstruction systématique… C’est à la Première ministre de décider si elle engage ou non la responsabilité de son gouvernement.

L’article 3 de votre projet, qui prévoit la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension, cristallise les oppositions. On a le sentiment que s’il disparaissait, votre majorité serait plus facile à trouver en comptant sur les voix des députés LR. Fait-il partie des éléments qui pourraient être supprimés ?

Je suis évidemment prêt à en discuter. L’heure est cependant assez grave pour qu’on ait des compromis sur des choses qui ne sont pas centrales… Ce texte est essentiellement fondé sur une grande fermeté contre les délinquants étrangers et la simplification drastique des procédures qui nous empêchent d’expulser. Il y a aussi un volet fort d’intégration des immigrés qui passe par le travail, la maîtrise de la langue, les valeurs de la République. Les débats sont nombreux,

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