Le projet de loi sur l’immigration, durci par le Sénat, sera à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ce lundi 11 décembre. Le texte est-il suffisamment ferme à vos yeux ?
Je veux dire mon soutien complet au texte qui a été proposé par Gérald Darmanin. C’est un bon texte, ferme, bien pensé et bien conçu. Il s’inscrit exactement dans ce que je crois et dans ce que je défends depuis mon passage à Matignon. Nous devons reprendre le contrôle de notre immigration et lutter contre l’immigration du fait accompli. Ce texte est bon parce qu’il part du principe que nous devons être plus exigeants avec ceux qui rejoignent notre sol et plus fermes avec ceux qui ne respectent pas nos lois.
Je soutiendrai, et mon groupe soutiendra, toutes les propositions qui permettent de respecter cette ambition initiale, même s’il faut laisser de la place au débat et au compromis. Mais encore une fois, je veux dire mon soutien complet à l’initiative prise par Gérald Darmanin.
La droite refuse toujours de voter l’article 3 sur les métiers en tension, craignant un « appel d’air à l’immigration massive ». Le gouvernement a-t-il eu raison d’en faire son cheval de bataille ?
Je ne soutiendrai jamais aucun texte qui constituerait un appel d’air. Il faut regarder la réalité en face. Cet article n’a rien de cela, il a vocation à essayer de trouver une solution pour un certain nombre d’étrangers en situation irrégulière, qui exercent effectivement des métiers dont nous avons besoin et qui ne posent pas de problème d’ordre public. Le ministre a eu raison de poser cette question. Pour rassurer ceux qui craignent un appel d’air, nous pourrions mettre en place des quotas. Nous pouvons fixer une limite au nombre de régularisations. Il y a déjà des garanties dans le texte, nous pouvons en ajouter. Mais il ne faut pas tomber dans un débat de tartuffes. Il faut trouver une solution dans l’intérêt du pays. Discutons-en à l’Assemblée nationale !
L’Aide médicale de l’État a été rétablie en commission par les députés. Vous en félicitez-vous ?
J’ai toujours dit, y compris quand j’étais Premier ministre, que supprimer l’Ame était une très mauvaise idée. Ceux qui demandent sa suppression sont dans une posture. D’ailleurs, le rapport Stefanini, qui n’est pas