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Millie: Roman
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Livre électronique113 pages1 heure

Millie: Roman

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À propos de ce livre électronique

Milena passe beaucoup de temps à la bibliothèque. Mais, un jour, sa maman ne revient pas la chercher...

Manon est bibliothécaire et elle croise toutes sortes de gens : normaux, chics, moins bien élevés... Parmi eux, il y a cette femme qui dépose sa fille, Milena, à chaque fois qu'elle va faire ses courses. Mais un jour, la mère ne vient pas la rechercher. Pourquoi ? Un oubli ? L'Alzheimer ? Que faire ? Comment Manon va-t-elle réagir face à cette situation et à cette préadolescente de 11 ans ? Surtout lorsque la petite fille lui avoue que sa mère ne l'aime pas... Comment croire de tels propos ? Quelle est l'histoire de Milena ? C'est ce que Manon s'apprête à découvrir...

Manon pourra-t-elle garder Milena ? Où la maman a-t-elle disparu ? Découvrez ce roman touchant et plein de tendresse au travers de l'histoire d'une préadolescente oubliée par sa mère.

EXTRAIT

Quand j’ai demandé à Milena ce qu’il en était pour ses cheveux, elle m’a répondu que c’était moins facile à agripper. Je n’ai pas osé lui en demander plus, je ne savais pas s’il y avait quelque chose à comprendre derrière ça.
Pour une fille abandonnée par sa mère, elle avait l’air de bien le vivre. Enfin, peut-être qu’elle ne voulait rien laisser paraître…
Une fois à la maison, elle s’est liée d’amitié avec mon compagnon, Fabien. C’est d’ailleurs comme cela que je le lui ai présenté. Ça me fait bizarre de l’appeler ainsi mais il avait dépassé le stade du simple petit copain et nous n’étions ni fiancés ni mariés.
Fabien et Milena ont fait un peu connaissance pendant que je préparais le lit de cette dernière. Fabien la taquinait déjà quand je suis revenue dans la cuisine !
J’ai senti une certaine complicité se créer entre nous trois durant le film que Milena avait choisi. Je savais qu’elle choisirait l’adaptation de son livre préféré, c’était inévitable ! Elle s’est bien amusée en le regardant, surtout avec les commentaires de Fabien et mes envies de danser sur certaines musiques du film.
Je ne savais pas quoi faire, surtout si sa mère ne revenait toujours pas la chercher demain…

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un très joli coup de cœur - Coquinnette1974, Babelio
Un très beau roman qui montre toutes les facettes d'une vie - ART3MIS, Une lecture par minute
Un tout petit livre, qui se lis très rapidement, mais qui viendra vous frapper directement au coeur. - Lynda Massicotte, Les mille et une page de LM

À PROPOS DE L'AUTEUR

Amélie Romarin est née en 1992 à Namur (Belgique). Elle écrit des histoires depuis qu’elle a 7 ans. Après plusieurs essais dans les études supérieures, elle a fini par trouver sa voie : elle étudie actuellement pour devenir bibliothécaire-documentaliste. Son premier roman, "Le Dernier Train", est paru en 2017.
LangueFrançais
Date de sortie27 juil. 2018
ISBN9782378773373
Millie: Roman

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    Aperçu du livre

    Millie - Amélie Romarin

    Chapitre 1

    J’en peux plus de vivre ici. La saleté, les vêtements de seconde main, être maltraitée...

    J’aimerais m’enfuir mais je ne sais pas vers qui me tourner, comment faire. Et j’ai peur que ma mère me retrouve. Comment vais-je finir si cela arrive ?

    J’entends la clé dans la serrure. Je retiens mon souffle. Maman m’a encore attachée à la chaise et enfermée dans ma chambre. Tout ça parce que j’ai voulu nettoyer... Je me sens sale dans cette maison. Maman ne fait jamais le ménage...

    La porte s’ouvre. C’est maman. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Des fois, elle me frappe encore, des fois elle me libère.

    Là, elle s’accroupit devant moi.

    — Tu as bien réfléchi à ce que tu as fait, Milena ?

    Un frisson parcourt mon corps. Je déteste mon prénom parce que c’est elle qui me l’a donné, parce qu’elle ne m’appelle comme ça que pour faire semblant d’être gentille avec moi.

    J’ai répondu en hochant la tête, même si, au fond, je comprends pas en quoi c’est mal de nettoyer. Mais si je lui pose la question, elle va encore s’énerver…

    — C’est bien, Milena. Je vais te détacher.

    Elle défait la corde qui relie mes mains à mes chevilles. Mon dos craque lorsque je me redresse et ça me fait mal. Je me frotte les poignets et je ressens que ma vessie est pleine. Cela faisait quelques

    heures que j’étais attachée.

    — Qu’est-ce que tu voudrais faire ? m’a demandé maman.

    Je n’ai jamais compris sa mentalité. Elle peut être super douce et ensuite être complètement enragée. Et une fois que ses crises sont passées, je peux demander tout ce que je veux...

    Mon père ? Il est... parti. Je n’ai jamais compris pourquoi. J’étais encore un embryon donc je ne le connais pas.

    Je crois que ma mère a des remords quand elle est méchante avec moi : ça doit être pour ça qu’elle fait tous mes caprices après s’être comportée aussi cruellement...

    La seule chose que je demande toujours après ça, c’est :

    — On peut aller à la bibliothèque ?

    — Encore ?

    — J’aime bien y aller, et ça fait longtemps... En plus, j’ai déjà fini tous mes autres livres.

    C’est pas vrai mais c’est le seul moyen de la convaincre.

    — Très bien. Allons-y !

    Maman ne m’a jamais lu d’histoire comme mes institutrices font en classe. Elle ne m’aide jamais à faire mes devoirs et j’ai dû apprendre à me débrouiller toute seule. C’est pour ça que j’aime aller à la bibliothèque.

    J’empruntais des manuels pour m’aider en mathématiques, et je voulais apprendre à lire aussi. C’est Manon, la bibliothécaire, qui m’a appris. Elle est super gentille, même si je sens que les enfants, c’est pas trop son truc : elle est parfois maladroite avec moi mais je trouve ça drôle.

    Manon s’occupe plutôt des adolescents. Elle m’a expliqué que son goût pour la lecture lui est apparu vers 13-14 ans et les ados se font rares en bibliothèque. Elle aimerait que ça change.

    Je comprends pas pourquoi les ados ne viennent pas beaucoup. Moi, lire, ça me permet de vivre une autre vie. Je ne suis plus chez moi, dans cette maison que je déteste.

    Mon livre préféré, c’est « Matilda » de Roald Dahl. Je me reconnais en elle et je rêve d’avoir ses pouvoirs ! Je pourrais faire en sorte que maman arrête de me frapper... ou me libérer de la chaise... C’est Manon qui m’en avait parlé. Elle avait bien aimé le film quand elle était petite.

    Généralement, quand maman m’emmène en bibliothèque, elle part faire les courses. Je reste toujours trop longtemps à son goût alors ça l’énerve. Mais je le fais exprès parce que j’aime beaucoup cet endroit. Je préfère rester là. Tout est bon tant que je ne suis pas à la maison, en fait...

    Mais j’appréhende toujours le moment où maman ne reviendra jamais me chercher. Parce que je sais que ça arrivera. Parce qu’elle ne m’a jamais aimée...

    ***

    Le métier de bibliothécaire était peut-être une vocation cachée. J’avais un peu tourné en rond avant de découvrir ces études par hasard. Ce métier est tellement riche qu’il m’a tout de suite fascinée !

    Je travaille à la bibliothèque publique de Louvain-la-Neuve, là où j’avais effectué mon premier stage.

    La jeune Milena vient d’entrer avec sa mère. Cette petite me fait de la peine… Les gens les regardent toujours de travers parce qu’elles ne sentent pas toujours très bon. La mère n’a jamais l’air à l’aise quand elle vient ici…

    Milena m’a plusieurs fois demandé de l’aider pour l’école. En math, principalement. J’ai toujours été très nulle dans cette matière alors je lui ai trouvé des manuels. Elle m’avait aussi demandé de lui apprendre à mieux lire, j’avais voulu lui présenter ma collègue qui s’y connaissait mieux que moi comme elle s’occupe des animations et des livres pour enfants mais Milena ne voulait que moi… Je n’ai jamais su pourquoi.

    — La porcherie est de retour ! m’a chuchoté Jeanne.

    — Dis ! Ce n’est pas sympa ! les ai-je défendues, révoltée.

    — Avoue que ça empeste.

    — Ce n’est pas une raison pour dire ça. Pense dans ta tête.

    — Comment tu fais pour rester avec cette petite ?

    — Non mais tu t’entends ?!

    Je ne supporte pas ce genre de comportement. Les messes basses, les potins, tout ça… ce n’est vraiment pas mon truc.

    — Milena n’y est pour rien. Ce sont ses parents qui doivent lui apprendre la vie.

    — Qu’est-ce qui te fait dire qu’elle est innocente ?

    — T’as déjà demandé à quelqu’un d’autre que tes parents pour t’apprendre à mieux lire ?

    Jeanne a eu l’air consternée par ma question. Elle devait seulement percuter l’affaire.

    — C’est pour ça que tu restais toujours avec elle ?!

    — Oui, Sherlock. Cette petite ne demande qu’à apprendre.

    — Il faudrait faire quelque chose.

    Ah, d’un coup elle compatit…

    — Tu sais très bien qu’on ne peut rien faire… Ce serait intervenir dans leur vie privée.

    Ma collègue a soupiré. Jeanne avait à peine 40 ans. Elle s’occupait de la section adultes. C’est une personne vraiment chouette mais nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout !

    — Cela fait longtemps qu’on ne les avait plus vues, a-t-elle fait remarquer.

    — C’est vrai ! me suis-je rendu compte. Ça doit faire un mois ou deux…

    — En plus elle a rasé les cheveux de sa fille ! C’est immonde.

    — Je trouve que ça lui va bien.

    Jeanne est retournée à ses occupations pendant que je restais au comptoir de prêt.

    — Madame ? m’a interpellée une voix féminine.

    Je me suis retournée pour me trouver face à la maman de Milena, Micheline.

    — Je vais faire quelques courses, je peux vous laisser ma fille ?

    — Bien sûr, pas de souci.

    Je n’ai jamais compris cette mascarade. Chaque fois qu’elles venaient, c’était pareil : Milena restait tellement longtemps que sa mère partait faire les courses. La première fois qu’elle m’a fait le coup, j’ai cru qu’elle ne reviendrait jamais la chercher !

    La journée passait. En cette période de vacances, les gens étaient moins nombreux. À 18 h, je m’apprêtais à fermer la bibliothèque lorsque j’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers. Milena ! J’avais oublié qu’elle était là ! Et sa mère n’était toujours pas revenue cette fois !

    — Maman n’est pas revenue ? m’a-t-elle demandé sur un ton détaché.

    — À première vue non…

    C’est bizarre, ce n’est pas dans ses habitudes. Je me suis précipitée sur mon bureau pour m’emparer du téléphone.

    — Tu connais le numéro pour chez toi ? ai-je demandé.

    Milena me l’a dicté. Ça sonnait en continu. Personne ne décrochait.

    — Ta maman ou ton papa ont un GSM ?

    La petite a haussé les épaules et j’ai vite ouvert le fichier lecteur de sa mère pour trouver le numéro. Je l’ai composé mais je suis directement tombée sur sa messagerie. J’ai commencé à paniquer. Et s’il lui était arrivé quelque chose ?

    — Ça ne répond pas, ai-je

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