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Les Enquêtes d'Hadrien Allonfleur - Nouvelle pilote: L'Enquête italienne
Les Enquêtes d'Hadrien Allonfleur - Nouvelle pilote: L'Enquête italienne
Les Enquêtes d'Hadrien Allonfleur - Nouvelle pilote: L'Enquête italienne
Livre électronique71 pages53 minutes

Les Enquêtes d'Hadrien Allonfleur - Nouvelle pilote: L'Enquête italienne

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À propos de ce livre électronique

Édition revue et augmentée par l'auteure

Le 24 juin 1859, Hadrien Allonfleur, lieutenant au 2e régiment de hussards, est grièvement blessé à la bataille de Solférino, gagnée par Napoléon III contre l’armée autrichienne.
Hadrien se retrouve à Castiglione à quelques kilomètres de là. C’est dans ce mouroir à ciel ouvert qu’est devenu ce village prospère qu’une infirmière, sœur Josépina, est sauvagement assassinée. Encore convalescent, le jeune lieutenant décide, avec l’accord de sa hiérarchie, de rechercher le meurtrier.
L’esprit et le corps épuisé, Hadrien parcourt le bourg en quête d’indices. Peut-il faire confiance à Rosalie, une vivandière au passé sulfureux ? Peut-il mettre en danger la vie d’un enfant pour parvenir à l’élucidation de ce crime odieux ?
Les hommes ne sont pas toujours tels qu’ils se montrent. La mort se moque et remet chacun à sa place.
Ainsi Français, Lombards, Sardes, Autrichiens pourriront ensemble avant de devenir squelettes sous des croix blanches dans les cimetières de Lombardie, tandis que des coquelicots déploieront leurs corolles rouge vif sur les champs de bataille en mémoire des soldats ensevelis, là où ils sont tombés.
Cette affaire, la première, conduira Hadrien Allonfleur à devenir plus tard l’enquêteur officieux de l’Empereur.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Irène Chauvy, auteure de romans policiers historiques.
Des enquêtes documentées, un univers réaliste et un soupçon de romance.

Passionnée de littérature et d’histoire, Irène Chauvy a commencé à écrire en 2008, sur un coup de tête, et n’a plus arrêté depuis. Le choix de la période qu’elle choisit comme cadre de ses romans, le Second Empire, s’est fait tout naturellement après la lecture d’auteurs tels que Théodore Zeldin, Alain Corbin, Pierre Miquel, Éric Anceau et Marc Renneville… Car, plus que les événements, c’est l’histoire des mentalités qui l’intéresse et la fascine. Cette époque fut foisonnante tant sur le plan des réalisations techniques et industrielles que sur celui des idées et cela ne pouvait pas échapper au flair et à l’imagination d’Irène Chauvy.

En 2011, elle présente un manuscrit au concours « ça m’intéresse – Histoire » présidé par Jean-François Parot, La Vengeance volée, dont le héros, Hadrien Allonfleur est un officier qui deviendra l’enquêteur officieux de Napoléon III. Son ouvrage gagne le Grand Prix ouvert aux auteurs de romans policiers historiques, et sera édité dans la collection Grands Détectives 10/18.

Son écriture précise, fluide et agréable, plonge avec facilité le lecteur dans un contexte historique dont la qualité des références et les informations oubliées ne peuvent que séduire les amateurs d’Histoire. Irène Chauvy sait mener ses enquêtes et ses lecteurs de main de maître, et nous fait voyager dans le temps. Les descriptions, les détails et le caractère des personnages sont si réalistes que le simple fait de fermer les yeux nous fait marcher à leur côté en plein suspense.

Plus qu’un univers, c’est un tourbillon aux parfums d’antan et empreint d’une réalité parfois sinistre qui vous entraîne à chaque ligne. Des crinolines aux dentelles aiguisées, des hauts-de-forme remplis de secrets et des jardins et forêts aux odeurs de crimes forment le quotidien des personnages d’Irène Chauvy qui vous ouvrent généreusement leurs portes et vous invitent à venir redécouvrir le passé et mener leurs investigations à leurs côtés.

En plus de la série des Enquêtes d’Hadrien Allonfleur (capitaine des cent-gardes) éditée aux Éditions Gaelis, Irène Chauvy poursuit l’écriture de ses romans policiers historiques avec Les Enquêtes de Jane Cardel sous la Troisième République ; puis avec Quand les Masques tomberont et Enfin, l’Aube viendra, des romances policières qui se déroulent entre 1875 et 1882.
LangueFrançais
ÉditeurGaelis
Date de sortie8 mai 2020
ISBN9782381650241
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    Les Enquêtes d'Hadrien Allonfleur - Nouvelle pilote - Irène Chauvy

    Chapitre 1

    Castiglione, Lombardie, 29 juin 1859

    J’étais allongé sur une paillasse dans une des chapelles de la Chiesa Maggiore à Castiglione. C’était un gros village bordé de vignes, de champs de maïs et de mûriers, où l’existence coulait comme les ruisseaux chantant le long des prairies lombardes. Du moins, avant que des combats meurtriers ne s’y déroulent à proximité.

    Le 10 mai 1859, Napoléon III était parti pour mener la campagne d’Italie. Après plusieurs mois de tractations diplomatiques, il avait décidé d’aider le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II, dans son projet de libération de l’Italie du Nord sous domination autrichienne. Après plusieurs batailles dont celle de Magenta, eut lieu le 24 juin 1859, à Solférino, une des plus sanglantes batailles de la campagne d’Italie.

    Même si elle ne me ménageait pas, la vie ne m’en voulait pas personnellement et je me trouvais chanceux. Je ne me plaignais pas, trop heureux d’être vivant et de n’avoir perdu ni jambes ni bras. En fait, je ne cessais de m’étonner d’être sorti de l’enfer de Magenta et de Solférino, deux champs de bataille, devenus des lieux de victoires et les symboles du début de l’unité italienne avec la réunion de la Lombardie au royaume de Sardaigne. Nous, les Français, nous y avions connu la gloire, mais tiré peu de profits (à part le rattachement de Nice et de la Savoie). Il y avait eu tant de morts, désormais, poussière dans les fosses communes de Lombardie, tant d’amputés aux regards pleins de stupeur, tant de lamentations qui me maintenaient encore éveillé, la peur au bord des lèvres.

    Ce jour du 29 juin 1859, j’étais perdu dans une pénible somnolence. La blessure qui balafrait mon ventre était douloureuse. Un sabre autrichien m’avait entamé la paroi abdominale et je devais à ma robuste constitution le fait d’avoir survécu.

    Le maréchal Canrobert m’avait rendu visite pour me féliciter. « Brave jeune homme », m’avait-il dit. Je faisais partie des hussards du 2e régiment qui lui avaient servi d’escorte à Magenta, et il m’avait cru disparu. Le commandant du 3e corps d’armée ne se ménageait pas, exigeant d’être au plus près des combats, mais c’était aussi un homme plein de bonhomie, aimé de ses soldats. Il m’avait assuré qu’il m’obtiendrait une distinction pour ma bravoure. Il avait tenu parole.

    J’ai reçu la Médaille commémorative de la campagne d’Italie, que je garde dans une pochette en velours noir. Y sont gravés les noms des batailles de Montebello, Palestro, Turbigo, Magenta, Marignan et Solférino. Je ne l’ai jamais sortie de sa douce prison pour polir l’argent dont elle est composée. Pour moi, elle incarne et incarnera toujours le pire de la guerre.

    En attendant les honneurs qui m’étaient promis, je survivais. La chaleur chauffait la pierre de l’église et distillait une moiteur ainsi que des exhalaisons malsaines. Les mouches tournaient en essaims serrés autour de nous, s’engluaient dans les chairs à vif, y déposaient leurs œufs, et leur bourdonnement incessant nous rendait fébriles. L’air était épais, gorgé de plaintes étouffées, de jurements et des sanglots des mourants. Nous étions au moins cinq cents, collés les uns contre les autres, dans la nef, les chapelles et le cloître attenant.

    Je pouvais enfin me lever, appuyé sur une béquille, et m’en voulant d’être vivant, je m’étais proposé comme infirmier. Je donnais à boire, essuyais des corps couverts de vermine et murmurais des mots de consolation auxquels je ne croyais plus. Mon cerveau était en jachère, tentant de digérer les visions qui s’évertuaient à le sillonner comme des éclairs avant un orage d’été : le sang qui ruisselle sur la terre sèche, mêlé à la poussière épaisse, les hennissements des chevaux, les clairons qui sonnent la charge, le bruit sourd des canons et mon ventre qu’on déchire…

    On me tapota les joues, j’eus un brusque mouvement des bras pour protéger mon visage et j’ouvris les yeux : Camille, mon meilleur ami, était penché au-dessus de moi avec, dans une des poches de sa redingote sale et fripée, une gourde de cognac. Il était parti de Paris en train et avait terminé son périple dans une des charrettes qui revenaient de Brescia. Pour y trouver place, il s’était prévalu de son statut tout frais de médecin. Il était là pour moi, ayant appris que j’avais été gravement blessé ; mais quand il fit l’amère constatation que des soldats aux lésions purulentes restaient sans soins, rongés par le tétanos ou la gangrène à cause du manque cruel de personnel médical, il demanda une blouse et se mit au travail.

    Quand venait le soir, il me tenait compagnie. Il s’asseyait sur une des marches de l’église et fumait sa pipe, sa tignasse de cheveux blonds brillant à la lueur des lampes. Quant à moi, l’esprit absent, je

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