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Ce que dit la Bible sur la consolation: Comprendre la parole biblique
Ce que dit la Bible sur la consolation: Comprendre la parole biblique
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Livre électronique91 pages2 heures

Ce que dit la Bible sur la consolation: Comprendre la parole biblique

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À propos de ce livre électronique

La consolation, celle que nous portons à l’autre et celle que nous attendons de Dieu.

Que dit la Bible sur la consolation, celle que nous portons à l’autre et celle que nous attendons de Dieu ? Dieu est le Dieu de toute consolation : « Béni soit le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse » (2 Co 1,3-4). Selon Régine Maire, la consolation est avant tout un don de Dieu qui relève et donne la force d’agir. Elle en a fait elle-même l’expérience dans des moments de grandes épreuves. Enracinée dans l’Écriture et à l’école d’Ignace de Loyola, l’auteur nous invite à être attentifs aux mouvements de consolation et de désolation qui nous traversent et qui sont au cœur du discernement spirituel.

Grâce à cet ouvrage empli de spiritualité, apprenez à être attentifs aux mouvements de consolation et de désolation qui nous traversent et qui sont au cœur du discernement spirituel !

EXTRAIT

Aventure de la liberté à la suite d’un Dieu qui s’est révélé comme celui qui précède son peuple, l’accompagne, trace son chemin. Dialogue entre le TU de l’homme et le JE de Dieu, telle est la réalité profonde de l’existence d’Israël. Dans cette tension où va se forger la structure de pensée du peuple élu : entre un passé de bienfaits (le don de Dieu) – Quand tu criais sous l’oppression je t’ai délivré (Ps 81,8) – et un avenir de possible (la promesse ) – Car éternel est son amour (Ps 136) – s’inscrit l’aujourd’hui, le maintenant, temps d’obéissance, de trahison, de reprise, d’échec, de pardon qui fait dire au psalmiste : Oui, je sais que l’amour de Dieu est éternel et universel, mais pour moi – pourquoi l’abandon ? aujourd’hui pourquoi la souffrance ?

A PROPOS DE L'AUTEUR

Régine Maire, laïque mariée, bibliste, est engagée au service du diocèse de Lyon. Psychologue et accompagnatrice de retraites spirituelles, elle est membre de la famille ignacienne.
LangueFrançais
Date de sortie13 juin 2018
ISBN9782853139472
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    Aperçu du livre

    Ce que dit la Bible sur la consolation - Régine Maire

    - 1 -

    VAINES CONSOLATIONS HUMAINES

    Trouve-t-on souvent dans les récits bibliques le mot de consolation ?

    Dans ces récits, comme dans chacune de nos vies, les épreuves sont nombreuses et dans ces moments nous éprouvons le besoin de consolation. Le terme de consolation va jaillir, que ce soit au plan du malheur individuel ou des maux collectifs, consolation que je vais attendre du frère ou de Dieu, consolation humaine ou divine. Remarquons qu’en hébreu le mot « consolation » s’appuie sur la racine NHM qui évoque le souffle, un soupir de soulagement à l’inverse du gémissement, verbe que la TOB (Traduction œcuménique de la Bible) traduit par « réconforter, restaurer ».

    Oui, cette dimension du réconfort que nous nous devons les uns aux autres est présente dans les écrits bibliques : dès la Genèse ne voyons-nous pas le père de Noé choisir le prénom de son fils : Il lui donna le nom de Noé (Noah), en disant : « Celui-ci nous consolera de nos fatigues et du travail pénible de nos mains, provenant de cette terre que l’Éternel a maudite » (Gn 5,29).

    Noé veut donc dire consolation, quel beau prénom ! L’époque de Noé était donc une époque éprouvée ?

    En effet, au temps biblique de Noé la méchanceté dominait le monde. Voici ce que nous dit le texte de la Genèse : Le SEIGNEUR vit que la méchanceté de l’homme se multipliait sur la terre : à longueur de journée son cœur n’était porté qu’à concevoir le mal et le SEIGNEUR se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre (6,5). Réflexion terrible qui nous laisse un peu sans voix ! Dieu prêt à détruire sa création. Mais, continue l’auteur sacré, Noé trouva grâce auprès du SEIGNEUR. En effet Noé, homme juste, suivait les voies de Dieu et c’est avec lui que Dieu a établi son Alliance. Ainsi se justifie le nom de Noé, le consolateur : à travers lui le Seigneur sauve son peuple.

    Notre expérience, c’est que l’amour console, que parler à quelqu’un qui peut entendre console, que la présence console si elle est compassion. Nous retrouvons cela au cours du récit biblique : ainsi Isaac, le fils d’Abraham et Sarah, le fils de la promesse, est consolé de la mort de sa mère par l’amour de Rebecca : Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère (Gn 24,67).

    Ou Ruth consolée par la rencontre de Booz.

    Oui, Ruth, l’étrangère, l’exilée, la veuve sans aucune protection ni ressources !

    Ce petit livre biblique de Ruth est un bijou : il nous raconte l’itinéraire d’une femme démunie de tout mais qui va transformer sa vie en faisant un choix qui a toutes les apparences du malheur en allant vivre en Israël, elle l’étrangère, veuve sans ressources. La rencontre avec Booz la relèvera et sa fidélité à Dieu portera son fruit. Et elle dit : « Oh ! que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur ! Car tu m’as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante. Et pourtant je ne suis pas, moi, comme l’une de tes servantes » (Rt 2,13).

    Plusieurs fois il nous est dit de David qu’il porta la consolation : par exemple à Hanun, fils de Nachasch, le roi d’Amon qui venait de mourir : il lui fit porter ses consolations par l’entre mise de ses serviteurs (2 S 10,2), ou à la femme d’Uri qui devint sa femme et dont il eut un fils qui mourut à sept jours : David consola Bath-Schéba, sa femme, et il alla auprès d’elle et coucha avec elle. Elle enfanta un fils qu’il appela Salomon, et qui fut aimé de l’Éternel (2 S 12,24).

    Lui-même éprouva la consolation qui apaise le désir de vengeance après que son fils Absalom eut fait assassiner son frère Amnon : Le roi David cessa de poursuivre Absalon, car il était consolé de la mort d’Amnon (2 S 13,39).

    Mais le récit biblique nous met aussi en garde contre le désir d’être consolateur, désir qui cache un mouvement égoïste que celui qui est dans le chagrin perçoit et refuse. Ainsi Jacob après la perte de son fils Joseph : Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler ; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait : « C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts ! » Et il pleurait son fils (Gn 37,35).

    Certaines consolations sont-elles inutiles ?

    Oui, certaines consolations sont tout à fait inutiles. Dès le commencement l’homme a éprouvé sa fragilité, sans doute aussi des désillusions et de grands chagrins, des pertes irréparables, des deuils, faisant surgir tant de pourquoi et de demandes de consolation. Aussi la Bible va-t-elle nous mettre en garde contre les vaines consolations.

    C’est, par exemple, dans le livre de Job que nous allons trouver la vanité de celui qui prétend vouloir consoler son frère. Rappelons le contexte : Job, serviteur de Dieu, reconnu intègre et droit par Dieu lui-même, va être accusé par Satan de ne vivre comme un juste que par intérêt. Dieu autorise Satan à mettre Job à l’épreuve. En quelque sorte Dieu parie sur lui et fait confiance. Il a raison puisque les premiers malheurs n’ont pas ébranlé la foi de Job. C’est alors dans sa santé que Satan va éprouver Job. Mais cette épreuve lourde n’entame pas la confiance de Job, il demeure fidèle à son Dieu.

    Surviennent alors trois amis de Job : Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach et Tsophar de Naama apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler (Jb 2,11). Vont alors s’entrecroiser les discours des amis et les poèmes de Job qui ne fléchira pas devant les accusations des « avocats de Dieu ». Au début ils gardent le silence : devant tant de souffrance ils se taisent (c’est souvent la seule consolation possible) car ils ne veulent pas en « rajouter » même s’ils soupçonnent l’intégrité de Job. Puis ils parlent et accusent clairement Job d’avoir

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