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Calcul du prix de revient: Rentabiliser les coûts de production et de distribution pour les chefs d'entreprises belges
Calcul du prix de revient: Rentabiliser les coûts de production et de distribution pour les chefs d'entreprises belges
Calcul du prix de revient: Rentabiliser les coûts de production et de distribution pour les chefs d'entreprises belges
Livre électronique388 pages6 heures

Calcul du prix de revient: Rentabiliser les coûts de production et de distribution pour les chefs d'entreprises belges

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À propos de ce livre électronique

Comment calculer le prix de revient, élément crucial dans la vie d'une entreprise belge ?

Régulièrement, le responsable d'entreprise est confronté à des questions importantes qui font intervenir les prix de revient. Ces questions concernent des aspects multiples de la gestion, voire de la stratégie de son entreprise.
Afin de calculer le prix de revient au plus près possible de la réalité économique, Emmanuel Hachez, éminent spécialiste en la matière, examine avec vous les principes d'analyse du prix de revient, passant tout d'abord en revue les méthodes classiques pour arriver aux méthodes de calcul des coûts par activité, parmi lesquelles la méthode plus récente de calcul des coûts par les caractéristiques des produits.
Grâce à cet ouvrage, vous percevrez concrètement ce qui est essentiel dans le choix et la mise en œoeuvre d'une méthode de calcul du prix de revient au service de la rentabilité de votre entreprise.

Ce guide pratique, truffé d'exemples, de schémas et de graphiques, est l'outil idéal pour vous épauler dans cette tâche ardue qu'est le calcul du prix de revient et sa mise en oeuvre au quotidien.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Emmanuel Hachez est licencié en mathématique et diplômé en management. Il débute sa carrière comme professeur dans l'enseignement supérieur. Très rapidement, il rejoint le service administratif et financier d'un grand groupe américain. Depuis 1994, il exerce une activité de consultant en stratégie et en gestion, en Belgique et à l'étranger. Il est administrateur de plusieurs sociétés et s'occupe plus particulièrement du bureau de consultance Caladris; où il développe une méthode spécifique pour le calcul du prix de revient de produits sur mesure ou très diversifiés dans le milieu industriel et les services. Le progiciel de "cost intelligence" CALADRIS® a été récemment mis au point pour faciliter l'implémentation de cette méthode innovante.
Reconnu comme expert, Emmanuel Hachez anime de nombreuses conférences et formations pour les différents acteurs du monde économique.
LangueFrançais
ÉditeurEdiPro
Date de sortie23 févr. 2015
ISBN9782511017159
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    Aperçu du livre

    Calcul du prix de revient - Emmanuel Hachez

    patience.

    PRÉFACE

    Le prix de revient est un instrument fondamental de mesure de la rentabilité de l’entreprise. Il fournit aux praticiens de l’industrie des méthodes et des outils de mesure parfois simples, parfois complexes, mais qui doivent toujours être appliqués de façon rigoureuse.

    Cet ouvrage détaille, de façon pragmatique et progressive, la construction des prix de revient et leur analyse. Les problèmes et études de cas proposés ici sont le fruit d’une longue expérience en matière de conférencier et de conseil, pour la plupart, inspirés de questions posées dans l’industrie et les services. Certains, volontairement simplifiés, permettent de vérifier la bonne assimilation des concepts et techniques ; d’autres, plus élaborés et en prises directes sur la réalité, mettent en lumière leur importance et leur complexité.

    Les différentes méthodes du calcul du prix de revient sont toutes traitées au travers d’une étude de cas commune, ceci afin de faciliter une analyse comparative et critique. A côté des méthodes de calcul classiques, l’ouvrage aborde des méthodes moins connues de calcul des coûts par activité telles que la méthode ABC (Activity Based Costing) et celle du Calcul des Coûts par les Caractéristiques des produits.

    Il propose également une mise en œuvre pratique de cette dernière méthode, la méthode Caladris. Cette méthode vise à offrir une évaluation précise des prix de revient pour les industries qui fabriquent des produits sur mesure ou très diversifiés. Cette méthode a d’abord été implémentée dans un grand groupe industriel du secteur du verre. Mais ses principes peuvent être transposés aisément à d’autres secteurs industriels et de service.

    Après avoir présenté les différentes méthodes de calcul du prix de revient, l’ouvrage propose une méthodologie de mise en œuvre du calcul du prix de revient.

    Cette mise en œuvre se veut simple et néanmoins rigoureuse. Elle n’omet pas les systèmes logiciels, aides précieuses et efficaces pour autant qu’ils soient bien adaptés.

    Grâce à ses nombreux exemples et sa démarche pragmatique, cet ouvrage offre au lecteur la possibilité d’acquérir compréhension et méthode. Sa conception répond au besoin d’un large public, un rappel des concepts essentiels et des principes de base étant proposé au début de l’ouvrage. Quant au praticien averti, il concentrera son attention sur les différentes méthodes basées sur les activités, l’ABC, le Calcul des Coûts par les Caractéristiques, Caladris.

    Philippe Thiran

    Professeur en systèmes d’information et de gestion au département des sciences de gestion à l’Université de Namur

    Titre 1

    INTRODUCTION

    Il est courant d’entendre dire que « l’entreprise a pour objectif de faire du bénéfice ». Cette phrase, qui semble évidente pour certains, doit en fait être nuancée en fonction de son contexte.

    → Les grandes entreprises

    Les entreprises poursuivent des buts multiples en fonction de la stratégie définie et le bénéfice est un des objectifs prioritaires du management, particulièrement pour les sociétés cotées en bourse.

    Pour certaines, cet objectif est poussé au maximum en négligeant froidement le respect le plus élémentaire des réalités sociales et environnementales. La direction de ces entreprises privilégie souvent le bénéfice immédiat, entre autres sous la pression du diktat des résultats trimestriels. La publication trimestrielle des résultats a un impact immédiat sur la cotation boursière et, s’ils sont inférieurs aux niveaux attendus, le dirigeant risque d’être remercié ou de perdre une partie de ses avantages financiers (rémunération, stock-options, …).

    Heureusement que pour de nombreuses autres entreprises, cet objectif est nuancé dans le temps en fonction d’un équilibre entre les objectifs à court terme et ceux à plus long terme. Ces entreprises veillent à assurer leur pérennité et tiendront compte davantage de leur environnement ¹ social et économique, voire progressivement de leur impact écologique.

    Plutôt que de maximiser un bénéfice à court terme, elles choisissent d’assurer la pérennité de l’activité et du bénéfice en consacrant des moyens humains et financiers pour soutenir le développement de leurs activités : recherche & développement, amélioration de l’outil et des processus de production, satisfaction des clients, recherche de nouveaux produits et marchés, …

    Sachant que le bénéfice est la différence entre le prix de vente et le prix de revient, on comprend l’importance pour ces entreprises d’avoir une bonne connaissance de leurs prix de revient.

    → Les associations sans but lucratif et les activités non marchandes

    Un autre pan des activités humaines se développe au sein des associations sans but lucratif ², dont certaines sont intégrées dans le système économique, marchand ou non marchand. Ces associations ne considèrent pas le bénéfice comme un but ultime. Même si certaines de ces associations n’ont aucune notion de bénéfice, il y en a d’autres pour qui le bénéfice est considéré comme un apport de moyens financiers utiles pour développer la finalité de l’association, ou comme une contrainte pour ne pas épuiser les moyens disponibles. Ces associations ont aussi le besoin de bien connaître leurs prix de revient pour ajuster au mieux leurs prix de vente.

    → Les Petites et Moyennes Entreprises

    Pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME), l’approche se situe généralement entre les deux positions ci-dessus.

    Rares sont les PME indépendantes qui maximisent le résultat à court terme au détriment de leur pérennité, car les patrons s’associent plus à leur entreprise et développent donc une vue à plus long terme.

    Pour les petites et très petites entreprises, la rémunération du patron sera adaptée en fonction du bénéfice, selon l’avis de son conseiller fiscal. Le solde sera le bénéfice comptable de l’entreprise dont une partie sera éventuellement versée en paiement du capital, mais restera souvent en grande partie dans l’entreprise, sous la forme d’un bénéfice reporté, pour assurer le financement du développement de l’activité.

    → La bonne connaissance du prix de revient est nécessaire quel que soit le type d’activité

    On constate donc que la bonne connaissance des prix de revient est une constante dans les activités économiques, que ce soit pour une activité de commerce, de prestation de services ou de production industrielle ou artisanale. En tout état de cause, la bonne connaissance du prix de revient est indispensable.

    Lors des faillites, la méconnaissance des prix de revient est souvent reprise parmi les causes principales ayant précipité la situation financière de l’entreprise.

    Cette méconnaissance cause du tort à l’entreprise elle-même, mais aussi à tout le tissu économique, notamment par la concurrence de prix trop faibles.

    L’« Atelier Mécanique Racinet »³ : un mauvais calcul des prix de revient à la source d’une faillite

    En 2005, la société « Atelier Mécanique Racinet », occupant 12 personnes, est mise en concordat par le tribunal de commerce de Namur. Le juge impose l’intervention d’un consultant pour vérifier le calcul du prix de revient car les marges sont nettement insuffisantes et semblent être une des causes principales des difficultés financières.

    Le consultant confirme notamment l’insuffisance de la prise en compte des charges de structure et aide le chef d’entreprise à recalibrer ses calculs de devis.

    Malheureusement, la situation financière est trop dégradée et l’entreprise est déclarée en faillite avant d’avoir pu mettre commercialement en œuvre les recommandations du consultant.

    → Entreprises de production, de services ou entreprises commerciales

    Pour le calcul et l’analyse du prix de revient, les situations s’étirent depuis l’entreprise de production jusqu’au commerce, en passant par les entreprises de services.

    Les entreprises de production se caractérisent généralement par des coûts directs et variables ⁴ importants pour les matières premières et le personnel de production, et parfois également pour la sous-traitance.

    Même si la situation peut varier fortement d’une entreprise à l’autre, les sociétés commerciales se caractérisent le plus souvent par un coût important pour l’achat des marchandises vendues d’une part, et une masse significative voire prépondérante pour les coûts fixes indirects d’autre part.

    Selon leurs activités et leur fonctionnement, la structure de coûts des entreprises de services s’assimile à celle d’une entreprise de production ou s’apparente à celle d’une entreprise commerciale.

    Dans le premier cas, nous trouverons des entreprises où la « production » du service est essentielle comme, par exemple, un service traiteur ou une société de location et d’entretien de vêtements de travail. Par contre, un opérateur de téléphonie mobile, par exemple, aura une structure de coûts essentiellement fixe et indirecte plus marquée que celle de la plupart des entreprises commerciales.

    → Les pouvoirs publics et les organismes subsidiés

    Dans le cas des organismes bénéficiant du paiement de certaines prestations par un pouvoir public, par exemple les hôpitaux, le pouvoir subsidiant exige parfois une information détaillée sur les prix de revient afin de s’assurer que le prix demandé est le plus adapté.

    D’autre part, de nombreux services publics marchands, par exemple la poste et le chemin de fer, ont besoin de maîtriser leurs prix de revient comme toutes autres activités marchandes. Le besoin est encore plus important en ces temps de libéralisation car une partie des services est en concurrence avec les prestations d’entreprises privées, tandis qu’une autre partie des services est considérée comme « universelle » et peut bénéficier à ce titre d’une subvention. Les pouvoirs subsidiants et/ou de contrôle de la concurrence, par exemple l’Union européenne, exigent des informations précises sur les prix de revient respectifs de ces produits, ce qui nécessite un système d’informations très élaboré car l’ensemble des services provient d’un processus de production commun.


    ¹ Les stakeholders sont les parties prenantes de l’entreprise, qui regroupent les acteurs impliqués dans son développement ou concernés par ses activités, tels que les actionnaires mais aussi le personnel, les clients, les fournisseurs, les partenaires financiers, les personnes vivant dans l’environnement de l’entreprise et de ses sites de production, …

    Cfr bibliographie : site d’Alcatel.

    ² « Association Sans But Lucratif » (ASBL) en Belgique et en Suisse, « Organisme à but non lucratif (OBNL) » au Québec, « Association » ou « Association 1901 » en France (plus précisément : association de droit français, régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901).

    ³ Nom d’emprunt.

    ⁴ Cfr Titre 2, « 3. Coûts directs ou indirects », page 28 et Titre 2, « 4. Coûts variables ou fixes », page 30.

    Titre 2

    QU’EST-CE QU’UN PRIX DE REVIENT ?

    1. UTILITÉ DU PRIX DE REVIENT

    Régulièrement, le responsable d’entreprise est confronté à des questions importantes qui font intervenir les prix de revient. Pourtant, ces questions concernent des aspects très divers de la gestion, voire de la stratégie de son entreprise ; elles peuvent être perçues comme immédiates, par exemple pour fixer le prix de vente ou remettre une offre, ou plus lointaines, par exemple le maintien ou le développement d’une ligne de produits.

    La société de plats préparés « Rapido »⁵ : conséquences d’un prix de revient mal évalué

    Une société de grande distribution lance deux appels d’offre respectivement pour des lasagnes bolognaises et pour des lasagnes aux lardons.

    La société « Rapido » évalue son prix de revient moyen à 9 € / pièce pour les deux types de lasagne et fait une offre à 10 € / pièce pour une lasagne bolognaise ou aux lardons indifféremment.

    Son concurrent a une structure de coûts similaire mais connaît mieux ses prix de revient. Il évalue différemment son prix de revient pour les deux produits avec respectivement 11€ / pièce pour les lasagnes bolognaises et 8 € / pièce pour les lasagnes aux lardons. Il fait une offre à 12 € / pièce pour les lasagnes bolognaises et à 9 € / pièce pour les lasagnes aux lardons.

    « Rapido » obtient la commande de lasagnes bolognaises à 10 € / pièce. Les commandes se suivent régulièrement à ce prix et « Rapido » perd de l’argent à chaque commande puisque son coût réel est de 11 € / pièce.

    Le concurrent obtient la commande de lasagnes aux lardons à 9 € / pièce. Les commandes se suivent régulièrement à ce prix et l’entreprise réalise une marge bénéficiaire sur les lasagnes aux lardons puisque son coût réel est de 8 € / pièce.

    En rassemblant les questions qui se posent aux dirigeants en rapport avec les prix de revient, plusieurs axes se dégagent qui vont conditionner la manière d’aborder le prix de revient et influencer le choix de la méthode de calcul :

    S’agit-il de l’évaluation du prix de revient prévisionnel avant la production ou bien du calcul du prix de revient réel après la production ?

    L’analyse du prix de revient est-elle effectuée :

    - Dans une optique commerciale pour fixer les prix de vente, définir un tarif ou préparer un devis ?

    - Dans une optique financière pour vérifier la rentabilité d’un produit ou d’un client, évaluer les stocks ou effectuer un contrôle budgétaire ?

    - Pour améliorer la production en ciblant des réductions de coûts ?

    - Pour prendre des décisions globales comme définir une stratégie ou choisir les axes de développement de produits, définir le marketing-mix, décider d’un investissement ou d’un désinvestissement ?

    Si nous examinons les principales utilisations des prix de revient, nous pouvons les regrouper de la manière suivante.

    A. Calculer la rentabilité d’un produit ou d’un client, et guider la stratégie commerciale

    Quelle est la marge globale dégagée sur un client précis selon son profil de commande ?

    Peut-on dresser le tableau des marges par client et identifier ainsi les clients les plus intéressants suivant la règle des 20 / 80 : les 20 % de clients qui apportent 80 % de la marge de l’entreprise ?

    Quels sont ma marge et mon bénéfice sur la vente du produit Z ? Quelle est ma marge par catégorie de produits ?

    Quel va être mon résultat si j’augmente mes ventes du produit W ?

    Faut-il continuer à produire et vendre le produit V ? Est-il rentable ? Quels produits favoriser lors de la vente ?

    Comment adapter mon assortiment de produits ?

    Le fabricant de châssis « SpritWindows » ⁶ : mon client est-il aussi rentable que je le pense ?

    La société « SpritWindows » est fabricant de châssis. Un architecte envoie régulièrement ses clients chez « SpritWindows » pour les châssis de formes spéciales (triangle, courbe, …) car le travail est effectué avec précision et pour un prix raisonnable du point de vue du client. Le chiffre d’affaires généré grâce à cet architecte est significatif, d’autant plus que le prix de vente est en moyenne supérieur de 20 % par rapport au prix d’un châssis simple.

    Une analyse du prix de revient par la méthode « Caladris » ⁷, en fonction des caractéristiques des produits, indique que la rentabilité des clients apportés par cet architecte est négative car « SpritWindows » ne répercute pas suffisamment le supplément de coût réellement induit par ces formes spéciales.

    Pour les clients normaux, la marge négative générée par les quelques châssis spéciaux est largement compensée par la marge positive générée par les importantes quantités de châssis normaux.

    B. Connaître mon prix de revient prévisionnel

    Quel prix de vente fixer pour le produit X ? Comment fixer mon tarif ?

    Comment préparer mes devis ? Quels paramètres introduire dans mon logiciel de devis ?

    Comment répercuter les coûts de livraison chez le client ?

    La concurrence fait pression sur les prix, jusqu’à quel prix minimum puis-je descendre ?

    Quel est le point mort (break-even point) de mon activité ?

    Je prépare mon budget prévisionnel pour l’année prochaine. J’ai évalué mes ventes, comment budgéter mes coûts de production ?

    Le fabricant de châssis en acier « Metal Quartz »⁸ à Peruwelz-Tournai : jusqu’où puis-je descendre mes prix ?

    Le fabricant de châssis en acier « Metal Quartz » à Peruwelz-Tournai vient de remettre une offre pour les menuiseries et le contrôle d’accès d’un bâtiment sécurisé à Lille. Ce bâtiment est le premier d’un ensemble en projet, représentant potentiellement une commande importante pour l’entreprise.

    Le directeur commercial argumente sur le volume total des commandes pour défendre auprès de sa direction une diminution du prix de l’offre. « Nous couvrirons une partie importante de nos frais de structure grâce à cette commande », explique-t-il.

    Heureusement, la direction, connaissant bien sa structure du prix de revient, peut proposer un prix compétitif et remporter le marché tout en restant bénéficiaire.

    C. Fixer la valeur de mes stocks ou des encours

    A combien dois-je évaluer la valeur de mon stock de produits finis et semi-finis ?

    Comment évaluer mes stocks de matières premières, fournitures et marchandises pour tenir compte des coûts induits : livraison et dédouanement, manutention, conservation, gestion ?

    Comment évaluer la valeur de mes chantiers en cours pour le bilan de fin de période ?

    Le bureau d’études de marché « Staff Consultants » ⁹ à Barcelone : évaluation des encours de production

    Le bureau catalan d’études de marché et de gestion des ressources humaines « Staff Consultants » se structure et la direction souhaite maintenant une évaluation financière précise des travaux en cours à chaque fin de trimestre.

    Quelles sont les informations nécessaires et comment en organiser la collecte pour pouvoir évaluer la valeur financière de chaque contrat en fonction de l’état d’avancement ? Comment valoriser les études de marché qui sont en cours de réalisation ? Comment tenir compte des imprévus généralement non facturables au client ?

    D. Contrôler les coûts des produits (contrôle de gestion), évaluer (ou prévoir) les conséquences d’un investissement ou d’un changement de processus

    Où dois-je agir pour diminuer le coût de mes produits ?

    Quel va être l’impact sur mes résultats et sur mes prix de revient de l’investissement projeté ? Quel est le point mort de l’investissement ?

    Quels sont les principaux coûts pour le produit Y ?

    Vaut-il mieux produire en interne ou sous-traiter une partie de ma production ?

    Comment détecter les coûts anormaux : matières, rebuts, main d’œuvre, utilisation des machines, énergie, … ?

    Le prix de revient réel est-il conforme au prix de revient calculé pour la préparation de mon devis ?

    La commande et/ou le chantier X ont-t-ils été rentables ?

    La société de forage de puits « Entreprises Michel Moors »¹⁰ à Marche : analyse d’un investissement et de son impact sur le prix de revient

    La société de forage de puits et de fondations profondes « Entreprises Michel Moors » à Marche-en-Famenne envisage l’investissement d’une nouvelle machine de forage pour faire face à une augmentation de la demande en fondation profonde.

    Mais la nouvelle machine ne tournera au début qu’à 50 % de sa capacité de production.

    La direction étudie l’intérêt de l’investissement et se demande comment imputer les coûts d’amortissement étant donné la surcapacité provisoire.

    Si l’amortissement est imputé complètement sur la production actuelle, la société devra augmenter ses prix de vente et risque de perdre des marchés alors qu’elle souhaite augmenter son volume d’activité pour utiliser cette nouvelle machine à sa pleine capacité.

    E. Analyser la valeur (rapport entre le coût pour le fabriquant et la valeur pour le client)

    Quelles sont les caractéristiques de mon produit qui sont les plus rentables au niveau de mon prix de vente ?

    A partir de l’analyse de la valeur, quelles sont les caractéristiques de mon produit que je vais incorporer dans le produit standard ou au contraire mettre en option ?

    On voit que les questions sont multiples et variées. L’analyse est aussi complexe pour une entreprise de services que pour une entreprise commerciale ou une entreprise de production.

    2. NOTION DE PRIX DE REVIENT

    ¹¹

    Dans son principe, le prix de revient est une notion simple :

    Prix de revient

    = total des coûts pour la fabrication et la vente du produit

    Donc, pour connaître le prix de revient d’un produit, « il suffit » de prendre l’ensemble des coûts et de diviser par le nombre de produits fabriqués.

    Mais en pratique, on constate immédiatement que le calcul n’est pas aussi simple. Par exemple, comment calculer le prix de revient lorsque l’entreprise fabrique plusieurs produits différents ? Comment tenir compte d’une production saisonnière ou variable ou de la productivité plus faible en début et en fin de semaine ?

    → Prix de revient pour une production simultanée de produits différents

    Si l’entreprise fabrique des produits différents et que l’on applique la formule ci-dessus, on obtient un prix de revient moyen

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