Avec la fin d’année arrive l’heure du bilan. Alexis Normand, le directeur général de Greenly, est plutôt satisfait de celui de sa start-up : « Nous signons des contrats à tour de bras : chaque mois, nous avons une centaine de nouveaux clients ! » Cette jeune pousse a trouvé le bon filon : celui de la comptabilité carbone. Lancée en 2019, la plateforme permet aux entreprises d’automatiser la mesure de leurs émissions de CO2 grâce à un logiciel qui récupère automatiquement des données issues de la comptabilité, des notes de frais ou des flux logistiques. Après une levée de fonds de 21 millions d’euros, la start-up a décidé d’attaquer un autre marché : celui de l’international.
Greenly n’est pas la seule entreprise à se positionner sur ce marché déjà florissant. « Il y a : désormais, vous avez 15 acteurs sur le marché », observe Philippe Mangeard, fondateur de Global Climate Initiatives. Un essor qui n’est pas près de s’arrêter. La réglementation française impose déjà aux entreprises cotées de calculer leur bilan carbone. Idem pour celles de plus de 500 salariés, mais qui étaient jusqu’alors seulement obligées de rendre compte de leur scope 1 (les émissions directes de gaz à effet de serre) et 2 (celles liées à la consommation d’énergie et de chaleur). Depuis le 1 janvier, elles sont tenues de mesurer leur scope 3, c’està- dire toutes les émissions indirectes, générées par exemple par les fournisseurs ou les déplacements des salariés.