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Les Lois de Minos: Tragédie en cinq actes
Les Lois de Minos: Tragédie en cinq actes
Les Lois de Minos: Tragédie en cinq actes
Livre électronique101 pages46 minutes

Les Lois de Minos: Tragédie en cinq actes

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À propos de ce livre électronique

EXTRAIT : "TEUCER : Quoi ! toujours, cher ami, ces archontes, ces grands, Feront parler les lois pour agir en tyrans ! Minos, qui fut cruel, a régné sans partage; Mais il ne m'a laissé qu'un pompeux esclavage, Un titre, un vain éclat, le nom de majesté, L'appareil du pouvoir, et nulle autorité. J'ai prodigué mon sang, je règne, et l'on me brave. Ma pitié, ma bonté pour cette jeune esclave Semble dicter l'arrêt qui condamne ses jour..."

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• Poésies
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• Jeunesse
• Policier
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie29 juil. 2015
ISBN9782335086799
Les Lois de Minos: Tragédie en cinq actes

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    Les Lois de Minos - Ligaran

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    EAN : 9782335086799

    ©Ligaran 2015

    Avertissement pour la présente édition

    Le père de Sophonisbe était M. Lantin, celui des Pélopides M. Durand, celui des Lois de Minos fut M. Duroncel, tous jeunes gens débutant dans la carrière tragique, que Voltaire prenait sous sa protection, sans toutefois convaincre personne de leur existence. Il écrit à d’Argental le 19 janvier 1772 : « Il y a vraiment dans ce drame je ne sais quoi de singulier et de magnifique qui sent son ancienne Grèce, et si les Welches ne s’amusent pas de ces spectacles grecs, ce n’est pas ma faute ; je les tiens pour réprouvés à jamais. Pour moi, qui ne suis que Suisse, j’avoue que la pièce m’a fait passer une heure agréable dans mon lit, où je végète depuis longtemps. »

    Et le 5 février, il reprend : « Ce qui me plaît de sa drôlerie, c’est qu’elle forme un très beau spectacle. D’abord des prêtres et des guerriers disant leur avis sur une estrade, une petite fille amenée devant eux qui leur chante pouilles, un contraste de Grecs et de sauvages, un sacrifice, un prince qui arrache sa fille à un évêque tout prêt à lui donner l’extrême-onction ; et, à la fin de la pièce, le maître-autel détruit, et la cathédrale en flammes : tout cela peut amuser ; rien n’est amené par force, tout est de la plus grande simplicité ; et il m’a paru même qu’il n’y avait aucune faute contre la langue, quoique l’auteur soit un provincial. »

    Il pensait encore que les Lois de Minos seraient bien reçues du chancelier, qui devait s’y reconnaître comme dans un miroir, mais la pièce prêtait à des allusions de plus d’une sorte. « Il y a encore des gens, dit-il, qui croient que c’est l’ancien parlement qu’on joue. Il faut laisser dire le monde. » Ailleurs : « Vous verrez bien que le roi de Crète Teucer est le roi de Pologne Stanislas-Auguste Poniatowski, et que le grand-prêtre est l’évêque de Cracovie ; comme aussi vous pourrez prendre le temple de Gortine pour l’église de Notre-Dame de Czenstochova. » Enfin on aurait pu croire que le poète avait songé à la Suède, quand Gustave III accomplit en quelques heures une révolution qui, du moins, ne coûta pas une goutte de sang. « C’était le roi de Pologne, dit Voltaire à d’Alembert, qui devait jouer le rôle de Teucer, et il se trouve que c’est le roi de Suède qui l’a joué. »

    Toutes ces circonstances pouvaient être favorables à la tragédie, et l’auteur comptait sur un succès pour lui faciliter un voyage à Paris ; mais ses espérances cette fois encore furent déçues. Les Lois de Minos furent imprimées par un libraire parisien nommé Valade, sur une copie fautive et falsifiée. Valade tenait cette copie de Marin, secrétaire général et censeur royal sous M. de Sartines. Voltaire fut obligé de désavouer publiquement cette édition. La tragédie ainsi divulguée, les comédiens ne mirent aucun empressement à la transporter sur la scène, et, en fin de compte, ne la jouèrent point.

    « Il semble, dit Laharpe, que Voltaire, dans les Lois de Minos, ait voulu revenir au sujet qu’il avait manqué dans les Guèbres, et consacrer à la tolérance civile une seconde tragédie… La scène est en Crète, sous le règne de Teucer, successeur de Minos ; celui-ci, législateur de Crète, a établi la coutume d’immoler tous les sept ans une jeune captive aux mânes des héros crétois. C’est en conséquence de cette loi, regardée comme inviolable, qu’Astérie, faite prisonnière dans la guerre que les Crétois ont contre les Cydoniens, doit être sacrifiée dans le temple de Gortine. Les Cydoniens sont des peuples du nord de la Crète, encore sauvages, tandis que ceux de Minos sont civilisés ; et il entre dans le dessein de l’auteur d’opposer les vertus naturelles de ces Cydoniens, simples et grossiers, aux mœurs superstitieuses et cruelles des Crétois policés. Teucer les abhorre, ces mœurs ; il pense en vrai sage ; il voudrait abolir des lois inhumaines et sauver Astérie. Mais son pouvoir est limité par les archontes, et subordonné à la loi de l’État.

    Pendant ce conflit d’autorité, il arrive qu’Astérie est reconnue pour la fille de Teucer, qui avait été enlevée par les Cydoniens et nourrie chez eux. C’est précisément la fable des

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