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Mérope: Tragédie
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Livre électronique142 pages1 heure

Mérope: Tragédie

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "ISMÉNIE : Grande reine, écartez ces horribles images ; Goûtez des jours sereins, nés du sein des orages. Les dieux nous ont donné la victoire et la paix : Ainsi que leur courroux ressentez leurs bienfaits. Messène, après quinze ans de guerres intestines, Lève un front moins timide, et sort de ses ruines. Vos yeux ne verront plus tous ces chefs ennemis Divisés d'intérêts, et pour le crime unis, Par les saccagements, le sang, et le ravage, Du meilleur de nos rois..."

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• Jeunesse
• Policier
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie8 juin 2015
ISBN9782335067385
Mérope: Tragédie
Auteur

Voltaire

Voltaire was the pen name of François-Marie Arouet (1694–1778)a French philosopher and an author who was as prolific as he was influential. In books, pamphlets and plays, he startled, scandalized and inspired his age with savagely sharp satire that unsparingly attacked the most prominent institutions of his day, including royalty and the Roman Catholic Church. His fiery support of freedom of speech and religion, of the separation of church and state, and his intolerance for abuse of power can be seen as ahead of his time, but earned him repeated imprisonments and exile before they won him fame and adulation.

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    Mérope - Voltaire

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    EAN : 9782335067385

    ©Ligaran 2015

    Avertissement pour la présente édition

    Mérope fut-elle refusée par les comédiens français ? L’auteur de la biographie de l’abbé de Voisenon, qui est en tête des Œuvres complètes de cet écrivain, édition 1781, l’affirme. Mérope, si l’on s’en rapporte à ce biographe, aurait été refusée parce que Messieurs du tripot, comme les désigne Voltaire, n’admettaient point une tragédie sans amour. À quelque temps de là, Voltaire lut sa tragédie à l’abbé de Voisenon. Voisenon, transporté, se jette au cou du poète, en lui jurant que c’est son chef-d’œuvre. « Eh bien ! dit Voltaire, les comédiens l’ont refusé ! » Voisenon court au théâtre, obtient pour Mérope une nouvelle lecture ; le premier jugement est révisé, et la pièce reçue au contraire avec acclamation. Cette anecdote est fort suspecte. La harpe, dans la Correspondance littéraire, nie absolument que Mérope ait jamais éprouvé un refus. On a prétendu aussi que Mérope avait dû céder la place à Amasis de Lagrange-Chancel, dont le sujet était le même. Amasis avait été représentée pour la première fois le 13 décembre 1701 ; elle fut reprise le 29 janvier 1731, et eut alors seize représentations, pendant lesquelles elle attira de nombreuses assemblées. Il ne semble pas que huit ou dix ans après, ce souvenir pût être cause des retards que la tragédie de Voltaire éprouva. Bien loin d’être arrêtée par une œuvre rivale, la Mérope de Voltaire barra le passage, au contraire, à une autre Mérope, et c’est peut-être ce qui est arrivé à celle-ci, qui a fait raconter ce qu’on a dit de celle-là.

    Frappé des beautés de la tragédie italienne (de Maffei), Clément (de Genève), alors âgé de vingt-six ans, résolut d’accommoder ce sujet pour notre théâtre. Il touchait à la fin du troisième acte, lorsque le marquis de Maffei vint à Paris, en 1733. Clément se présenta chez lui, et prit la liberté de lui demander son avis. L’auteur de la Mérope italienne parut désirer qu’il se bornât à une simple traduction ; mais Clément ne suivit pas ce conseil, et s’empressa de mettre la dernière main à son ouvrage ; dès qu’il fut achevé, il l’offrit aux comédiens, qui exigèrent des changements. Dans l’intervalle, Voltaire présenta sa Mérope, qui fut jugée ce qu’elle est en effet : un chef-d’œuvre. Elle fut donc acceptée, et, lorsque Clément rapporta la sienne avec les changements qu’on lui avait demandés, les comédiens la refusèrent à cause de sa ressemblance avec celle de Voltaire. Cette Mérope, de P. Clément, fut imprimée en 1749, et c’est l’auteur qui nous instruit de ces circonstances dans son Avertissement.

    Mérope est un des grands sujets dramatiques que la tradition grecque nous a légués. Cette donnée célèbre a eu chez toutes les nations modernes, et particulièrement chez nous, des destinées que Voltaire a indiquées dans sa lettre au marquis de Maffei.

    Ce qui importe le plus, à notre avis, c’est de jeter un regard sur les faits historiques ou mythologiques qui ont servi de fondement au drame. Maffei les résume de la manière suivante dans la dédicace de sa pièce :

    « Quelque temps après la prise de Troie, les Héraclides, c’est-à-dire les descendants d’Hercule, ayant rétabli leur domination dans le Péloponèse, le sort assigna à Cresphonte le territoire de la Messénie. L’épouse de ce Cresphonte s’appelait Mérope. Cresphonte, s’étant montré trop favorable au peuple, fut assassiné par l’aristocratie, ainsi que ses fils, à l’exception du plus jeune, qui était élevé hors du pays chez un parent de sa mère. Ce dernier fils, nommé Œpytus, lorsqu’il fut devenu grand, se remit en possession du royaume de son père avec des Arcadiens et des Doriens, et vengea la mort de son père sur ses meurtriers. » – Voilà ce que raconte Pausanias.

    « Lorsque Cresphonte eut été assassiné avec ses deux fils, Polyphonte, qui était aussi du sang des Héraclides, s’empara du gouvernement ; il contraignit Mérope à l’épouser. Mais le troisième fils de Cresphonte, que sa mère avait fait mettre en sûreté, tua plus tard le tyran et reprit la royauté. » – Voilà ce que rapporte Apollodore.

    « Mérope fut sur le point de tuer, sans le connaître, ce fils échappé au massacre ; mais elle en fut empêchée à temps par un vieux serviteur, qui lui découvrit que c’était son propre fils qu’elle prenait pour le meurtrier de ce même fils. Celui-ci, enfin reconnu, trouva, dans un sacrifice, l’occasion de tuer Polyphonte. » – Voilà ce que nous apprend Hygin, chez qui Œpytus porte le nom de Téléphonte.

    « Il serait surprenant, ajoute Lessing, qu’une aventure qui présente des péripéties et des reconnaissances si singulières n’eut pas été déjà mise à profit par les tragiques de l’antiquité. Comment ne l’aurait-elle pas été ? Aristote, dans sa Poétique, parle d’un Cresphonte, où Mérope reconnaît son fils à l’instant même où elle allait le tuer, le prenant pour le meurtrier de ce même fils ; et Plutarque, dans son second livre sur l’Usage des viandes, fait sans aucun doute allusion à cette même pièce lorsqu’il rappelle l’émotion qui s’emparait de tout l’amphithéâtre au moment où Mérope levait la hache sur son fils : tous les spectateurs, dit-il, tremblaient de peur que le coup ne fût porté avant que le vieux serviteur arrivât. Aristote mentionne, il est vrai, ce Cresphonte sans nom d’auteur ; mais, comme nous trouvons un Cresphonte d’Euripide cité chez Cicéron et chez plusieurs écrivains de l’antiquité, il ne peut guère avoir eu en vue que l’ouvrage de ce poète. »

    Maffei croyait avoir trouvé le plan de ce Cresphonte dans la CLXXXIVe fable d’Hygin, et la découverte n’est pas invraisemblable. Voici dans tous ses détails le récit d’Hygin :

    « Cresphonte, roi de Messénie, eut de son épouse Mérope trois fils. Polyphonte excita un soulèvement contre lui : Cresphonte y perdit la vie avec les deux aînés de ses fils. Ensuite Polyphonte s’empara du trône et de la main de Mérope. Celle-ci avait trouvé moyen, pendant le soulèvement, de sauver son troisième fils, nommé Téléphonte, et de le faire parvenir en lieu de sûreté, chez un hôte qu’elle avait en Étolie. À mesure que Téléphonte grandissait, les inquiétudes de Polyphonte augmentaient. Il n’avait rien de bon à attendre de ce jeune homme : il promit donc une grande récompense à qui le débarrasserait de lui. Téléphonte en fut instruit, et se sentant capable d’entreprendre sa vengeance, il partit

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