Dimitris Dimitriadis LA LANGUE EN CADEAU
«Le français fut pour moi une suite de cadeaux. » La déclaration est claire. Les mots, prononcés depuis une Grèce lointaine trahissent le plaisir toujours intact de parler la langue de Molière. Sans elle, il nous l’avoue sans fard, Dimitris Dimitriadis ne serait pas le traducteur, dramaturge, poète et essayiste qu’il est aujourd’hui.
Le premier des cadeaux, ce fut d’abord d’ . Dès l’âge de 12 ans, incité par sa mère et pour suivre ses camarades, il s’inscrit au Lycée français de Thessalonique, la ville qui l’a vu naître. En parallèle de l’école grecque, il apprend le français et surtout se plonge dans la lecture des auteurs classiques et modernes (en grec pour commencer). Il faut dire que la bibliothèque du Lycée français est à la pointe en matière de littérature et le Nouveau Roman. Déjà se dessine chez lui le goût d’une écriture réflexive, d’une langue qui joue avec ses limites et n’hésite pas à s’approcher du bord, quitte à prendre le risque de tomber.
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