Faux frères

Reportage et littérature font souvent bon ménage. Emmanuel Carrère lorsqu’il rend compte du procès des terroristes du 13 novembre à Paris, Florence Aubenas lorsqu’elle s’immerge dans le quotidien d’une femme de ménage à Ouistreham ne font rien d’autre que tisser, une maille de réalisme à l’endroit, une maille d’interprétation à l’envers, une réalité imperceptible au premier abord. En y mettant LA et LES forme(s), ces journalistes inspirés se donnent les moyens de mieux révéler, expliquer, contextualiser les faits et, donc, éventuellement, l’opportunité de mieux les comprendre. Cette recette remonte aux calendes, tout au moins aux plus belles heures de la grande presse, celle des années