Des nouvelles de l’univers
Par Mario Fecteau
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Aperçu du livre
Des nouvelles de l’univers - Mario Fecteau
Copyright © 2014 Mario Fecteau
Copyright © 2014 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-247-6
ISBN PDF numérique 978-2-89752-248-3
ISBN ePub 978-2-89752-249-0
Première impression : 2014
Dépôt légal : 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Fecteau, Mario, 1962-
Les protecteurs
Sommaire : 1. Des nouvelles de l’univers -- 2. La planète de la discorde.
ISBN 978-2-89752-247-6 (vol. 1)
ISBN 978-2-89752-250-6 (vol. 2)
I. Fecteau, Mario, 1962- . Des nouvelles de l’univers. II. Fecteau, Mario, 1962- . Planète de la discorde. III. Titre.
PS8611.E395P76 2014 C843’.6 C2014-941993-7
PS9611.E395P76 2014
Conversion au format ePub par:
Lab Urbainwww.laburbain.com
Prologue
C lara Jenner ouvrit l’écoutille de la station spatiale. Son regard s’attarda un instant sur la courbe bleutée de la Terre, qui tranchait sur le noir de l’infini. Ce spectacle fascinait toujours les astronautes lors d’une sortie, et dans la mesure du possible, ils s’efforçaient de l’admirer autant que faire se peut. Ce que leur travail ne leur permettait, hélas, que trop rarement. Cette fois encore, Jenner ne put y prêter qu’une attention fugace. Sa présente mission accaparait toutes ses pensées… et son émerveillement.
Clara Jenner, biologiste, spationaute britannique de 34 ans, s’apprêtait à entrer dans l’histoire. Elle aurait dû redescendre sur Terre l’avant-veille, ayant complété son séjour de six mois à bord de l’ISS. Mais elle avait accepté une nouvelle mission quand leur était parvenue l’incroyable nouvelle huit jours plus tôt. L’humanité avait à présent la réponse à l’une de ses plus vieilles questions, depuis que les premiers hominidés avaient levé les yeux vers le ciel.
Il existait d’autres espèces intelligentes dans l’Univers !
La révélation avait stupéfié les astronautes de la station. Ils avaient écouté l’enregistrement de la conversation avec l’extra-terrestre. Dans un anglais de bonne qualité, le représentant d’une planète nommée Bolmia avait demandé à rencontrer des représentants de l’humanité. Prudents, les membres du conseil de sécurité de l’ONU avaient proposé qu’une rencontre en tête-à-tête, entre un humain et l’extra-terrestre, précède l’atterrissage du visiteur. L’étranger avait accepté de bonne grâce.
Clara scrutait l’espace, à la recherche du vaisseau étranger, en s’interrogeant sur son apparence. Ressemblerait-il aux astronefs fantaisistes des films de science-fiction ? Elle en doutait. S’il s’agissait d’un appareil conçu pour franchir une atmosphère, il ressemblerait plutôt à une capsule spatiale, ou à l’ancienne navette américaine ; les lois de l’aérodynamique lui imposeraient les mêmes contraintes que sur Terre.
Un scintillement au loin attira l’attention de Clara et elle sut qu’elle n’aurait pas à attendre longtemps avant d’obtenir une réponse à sa question. L’appareil extra-terrestre se rapprochait à une vitesse qui défiait les lois de la mécanique céleste.
Son aspect général fut bientôt apparent… et quelque peu décevant. Clara avait l’impression qu’un ingénieur ivre avait fixé une capsule Apollo ou Orion sur l’étage inférieur d’un module lunaire. Deux marques en forme de trapèze étaient apparentes sur la partie conique (probablement les verrières d’un poste de pilotage) et une marque plus grande, rectangulaire celle-là, donnait l’impression d’être la porte d’entrée d’une petite maison. D’étranges renflements sphériques étaient visibles entre les pieds du vaisseau. Un système de propulsion, sans doute, même si Clara n’avait aucune idée de sa nature. Elle ne voyait rien qui ressemblât à des tuyères.
L’appareil approcha rapidement de l’ISS, puis ralentit à moins de 10 m avant de se rapprocher plus lentement, jusqu’à ce que Clara puisse presque le toucher en tendant le bras. La porte s’ouvrit. La Britannique hésita un moment, regrettant que les deux engins n’aient pu s’amarrer, en raison de l’incompatibilité des systèmes. Enfin, elle tendit la main et toucha la coque étrangère. Quelques secondes plus tard, une poussée des deux pieds la faisait passer d’un appareil à l’autre. Clara se trouvait maintenant à bord du vaisseau inconnu.
Le sas se referma et un éclairage artificiel remplaça la lumière du soleil. Clara eut alors une étrange impression. Alors que chaque paroi pouvait servir indifféremment de mur, de plancher ou de plafond dans un vaisseau spatial, les notions de haut et de bas reprirent un sens. L’impression s’accrut et il ne lui fut plus possible de douter. Elle retrouvait une sensation qu’elle n’avait plus perçue depuis six mois.
La gravité !
Clara supposa d’abord que le vaisseau s’était mis en rotation, mais elle ne sentait aucun effet latéral. Il s’agissait d’une autre forme de gravité artificielle, ce qui l’atterra un moment. Bien qu’elle soit biologiste et non physicienne, la chose lui semblait impossible. Et pourtant, elle ressentait son propre poids, comme si elle avait été de retour sur Terre. Puis, la porte intérieure s’ouvrit et Clara passa à un autre niveau de stupeur. L’extra-terrestre se tenait devant elle.
* * *
Le message avait révélé l’apparence d’un bipède muni de deux bras, tout comme un humain. Néanmoins, son cœur battait à tout rompre de se trouver face à l’étranger. À présent, à la place d’une image impersonnelle sur un écran, elle découvrait l’homme (enfin, l’être) en personne. Ce qui faisait toute une différence ! L’étranger avait une peau grise comme le pelage d’une souris. Il avait d’ailleurs des oreilles rondes comme celles du petit mammifère, du moins d’après ce que sa chevelure laissait paraître. Il portait un vêtement gris clair, qui semblait surtout fonctionnel, peut-être un uniforme ou l’équivalent du complet-cravate pour son espèce.
L’extra-terrestre mima le geste de retirer le casque d’un scaphandre en souriant. Du moins, Clara supposa que son vis-à-vis souriait. Elle n’avait aucun moyen de deviner la nature des expressions sur le visage de l’extra-terrestre. La biologiste retira ses gants et les accrocha à la ceinture de sa combinaison, puis ôta son casque, qu’elle glissa sous son bras gauche. L’étranger avança d’un pas, la même expression sur le visage. S’il s’agissait d’un sourire, eh bien, il souriait !
L’extra-terrestre lui tendit la main, en un geste des plus humains.
— Je suis okBoKirzilmo, de la Ligue de protec-tion de Bolmia, se présenta-t-il, comme s’il avait l’habitude de ce genre de rencontre. Vous pouvez toutefois m’appeler Kirzi, si cela vous convient mieux. Cette partie de notre nom tient lieu de prénom dans notre façon de nous identifier.
— Clara Jenner, répondit la biologiste, plus par automatisme que par souci de politesse.
Elle voulut enchaîner avec une phrase qu’elle avait préparée pour l’occasion, quelque chose qu’elle avait voulu solennel, dans le style : « Bienvenue dans notre système solaire. » Mais sa gorge resta nouée. Cherchant à reprendre contenance, Clara jeta un regard autour d’elle. Tout à son émerveillement de rencontrer un être d’un autre monde, elle n’avait même pas examiné l’intérieur du vaisseau.
Ils se trouvaient dans une pièce circulaire au plafond un peu bas. Elle était sans doute fonctionnelle avant tout. Des casiers de rangement occupaient la paroi et une échelle menait à un étage supérieur, sûrement le poste de pilotage. Trois grands cylindres ovales sur le sol constituaient l’unique ameublement de la pièce. Deux d’entre eux avaient des sections dépliées, ce qui les transformait en fauteuils. D’un geste de la main, l’étranger invita l’astronaute à s’asseoir. Elle obtempéra. L’extra-terrestre s’assit face à elle et sourit, puis se chargea de briser la glace.
— J’imagine que les questions se bousculent dans votre esprit, Madame Jenner, commença l’extra-terrestre.
— Au point que je ne sais par laquelle commencer ! avoua Clara tout en hochant la tête. Tout ceci est tellement incroyable !
— Je vous comprends, admit l’étranger. J’ai moi-même de la difficulté à y croire. Si vous saviez combien j’ai travaillé pour obtenir ce contact ! Mes supérieurs n’y croyaient pas, puisque l’humanité a dépassé le stade d’évolution habituel des civilisations que nous contactons.
— D’autres civilisations ? s’enquit la biologiste, ébahie. Combien y en a-t-il ? Pourquoi les contactez-vous ? Comment cela se passe-t-il ?
L’extra-terrestre rit.
— Je vois en effet que les questions se bousculent dans votre esprit, commenta-t-il. Rassurez-vous, je m’efforcerai de répondre à chacune d’elles. Notre rencontre pourrait conduire l’humanité vers une destinée que vous ne soupçonnez pas !
Il se tut et Clara attendit, avide d’apprendre. Mais tout à coup, ce fut au tour de l’extra-terrestre de se montrer hésitant.
— Je vais d’abord vous résumer ce que nous apprenons à l’Académie des Protecteurs, puis vous parler de notre première visite dans votre monde. Ces explications répondront déjà à vos questions sur les raisons de nos missions, en plus de vous fournir une foule d’informations.
— Excellente idée, répondit Clara. Je n’aurais même jamais imaginé l’existence d’une telle académie. Mais à la réflexion, c’est logique !
— Dans ce cas, ajouta le visiteur, j’espère que mon récit vous plaira. Je m’efforcerai, dans la mesure du possible, de traduire la plupart des termes en équivalents humains.
Et il commença son récit.
Première partie
Rêve d’étoiles
CHAPITRE 1
L’Académie
K irzi récupéra sa valise et descendit du magnébus. Il regarda le véhicule glisser sur son rail unique et disparaître dans une rue latérale. Avec lui s’éloignait son passé, sa jeunesse, les 23 premières années de sa vie, en somme. Le jeune mawilo ¹ se tourna du côté de sa destination, son avenir, et sourit. Ses efforts acharnés, ses longues heures d’études, les examens plus ardus les uns que les autres l’avaient amené ici, lieu de l’aboutissement de son rêve : l’Académie des Protecteurs.
Kirzi rappela sa lettre d’admission sur sa tablette électronique. Les formalités de la rentrée se tenaient dans le gymnase du célèbre établissement. Valise à la main, il s’engagea sur le campus. Il contourna l’édifice principal, une pyramide tronquée faisant quatre étages, et trouva l’entrée du gymnase. Plusieurs tables avaient été installées dans la vaste salle. Kirzi chercha la 17 du regard. Il y rencontrerait ses compagnons de chambrée, avec qui les examinateurs l’avaient jumelé d’après les résultats du volet psychologique des tests d’admission.
Deux mawilos et un Kzwyxi se trouvaient déjà à la table. Les mawilos étaient de race grise pour l’un, cendrée pour l’autre. Le Kzwyxi avait la peau orangée et la forte musculature typique des habitants de sa planète. Kzwyx était dotée d’une gravité de surface près de 10 % plus importante que Bolmia. Kirzi marcha vers ses nouveaux collègues de chambrée. Ils s’étaient levés pour accueillir le nouvel arrivant.
— Je me nomme BoVrapulmo, lança le gris.
— Et moi LeSilmalmo, se présenta le cendré.
— Et moi XeRTeX, ajouta le Kzwyxi.
— BoKirzilmo, renchérit Kirzi, serrant tour à tour la main de chacun de ses vis-à-vis.
Ils prirent place à la table et, en attendant le début de la cérémonie (l’amirale de la Ligue de protection devait faire une courte allocution), firent connaissance. Vrapu révéla qu’il venait de Baguta, sur le continent nord, près de la calotte glaciaire, le seul endroit habité de Bolmia à connaître des hivers enneigés. Silma venait de Letawi², comme l’indiquait son nom. Surnommée la « lune aux archives », Letawi orbitait autour de Swolvo, la troisième planète de leur système. La gravité n’y représentait que 68 % de celle de Bolmia et les Letawes utilisaient en permanence la gravité artificielle pour leur confort.
Quand l’amirale de la Ligue se présenta dans le gymnase, Kirzi se sentait déjà parfaitement à l’aise avec ses compagnons.
La mawila grimpa sur le podium installé au fond du gymnase, ce qui lui permettrait d’être visible de chaque table, en dépit de sa petite taille.
— Bienvenue à tous et toutes, Bolmiens et ressortissants des 21 mondes. Vous voilà enfin à l’Académie de protection, comme vous en aviez rêvé. Comme vos aînés avant vous, vous avez appris le destin inéluctable de toutes les civilisations de l’espace, celui auquel nous seuls avons échappé. Et comme vos prédécesseurs, vous avez voulu vous impliquer afin d’aider ces autres peuples à échapper au destin qui les guette.
Kirzi savait à quel destin l’amirale faisait référence. Féru d’histoire, il connaissait celle de sa planète. Neuf siècles plus tôt, une guerre nucléaire avait failli détruire leur environnement. Par chance, le conflit s’était confiné au continent nord de Bolmia. Des millions de mawiles avaient péri, et plus encore avaient souffert des retombées radioactives. Pendant des années, toute la planète avait subi les conséquences de cette courte guerre. Baguta, par exemple, le pays de Vrapu, n’était vraiment redevenu habitable que trois siècles après le conflit.
Il aurait en fait fallu plus de temps sans le choix des nations de Bolmia d’employer désormais la science à des fins constructives. Ils avaient trouvé comment guérir leur monde, puis maîtrisé le voyage dans l’espace. La possibilité de dépasser la vitesse de la lumière leur avait permis de visiter les systèmes planétaires les plus près, puis d’autres de plus en plus lointains. Et parmi ces mondes souvent stériles, ils avaient trouvé d’autres civilisations.
C’était ainsi qu’ils avaient fait un constat surprenant, alors qu’ils découvraient de plus en plus de peuples dans l’espace : chaque espèce traversait des étapes similaires au cours de son histoire. Il y avait d’abord l’invention de l’écriture, qui marquait le début de l’histoire, avec les premières civilisations qui florissaient puis s’étiolaient. Suivait une période d’obscurantisme, avant une renaissance et une révolution industrielle. L’évolution s’accélérait, malheureusement marquée par plusieurs guerres. L’une d’elles, à l’échelle de la planète, s’achevait par l’usage des premières bombes atomiques.
La suite se révélait plus sombre. La menace nucléaire plongeait la civilisation planétaire dans un climat de tension sans cesse croissant, jusqu’à ce qu’une nouvelle guerre éclate, avec un usage massif d’armes nucléaires. Cela pouvait prendre une génération, parfois deux, mais s’avérait inéluctable. Les survivants, lorsqu’il y en avait, régressaient inévitablement au niveau de l’âge de pierre et les radiations entraînaient des mutations qui les empêchaient de reprendre l’évolution.
— Je vois dans vos yeux que vous vous remé-morez vos leçons d’histoire, enchaîna l’amirale. Vous songez à la chance qui a été la nôtre d’échapper à l’anéantissement. Le rôle des Protecteurs consiste à éviter ce destin funeste aux autres civilisations, afin de leur permettre de poursuivre leur évolution. Nous l’accomplissons depuis sept siècles, avec humilité, heureux de nos succès, peinés de nos échecs.
La mawila fit à nouveau appel aux souvenirs des aspirants. Kirzi se rappelait ses lectures et les documentaires qui retraçaient l’histoire de la Ligue. De nombreux échecs avaient parsemé les premières décennies de l’organisme. Ils s’étaient faits plus rares, au fur et à mesure que l’expérience permettait de les éviter, pour devenir des exceptions. Parmi les milliers de mondes qu’ils avaient découverts, les 21 mondes qui avaient envoyé des candidats à l’Académie représentaient autant de succès. Aucune civilisation ayant atteint l’étape des expérimentations nucléaires n’avait été perdue depuis 400 ans.
Mais il y en avait encore qu’ils ne parvenaient toujours pas à sauver. L’amirale rappela qu’en dépit des efforts de la Ligue, les civilisations ayant déjà expérimenté les premières bombes atomiques disparaissaient dans des holocaustes nucléaires. Mais personne ne désespérait de trouver un jour une procédure qui rendrait possible l’impossible.
L’amirale évoquait cet espoir, qui animait tout le personnel de la Ligue, des Protecteurs au personnel de bureau. Peut-être la solution viendrait-elle d’une source inattendue, d’un peuple membre de la Ligue ou qui s’apprêtait à le devenir. Peut-être ceux qui trouveraient la solution vivaient-ils sur une planète encore non contactée, voire qui restait à découvrir. Kirzi s’imaginait la joie qui serait la leur, si l’évènement devait se réaliser un jour.
Mais serait-il encore du nombre des vivants, si le miracle devait survenir ?
* * *
La formation de l’Académie qui devait faire d’un groupe d’aspirants des Protecteurs confirmés se donnait de façon intensive. Chaque cours durait 10 semaines, dont 9 de leçons en classe et la 10e réservée à l’examen de passage, et éventuellement à celui de deuxième chance, en cas d’empêchement, comme la maladie, par exemple. Quatre jours durant, les étudiants apprendraient ce qu’il y avait à savoir, et les plus opiniâtres passeraient les deux jours du week-end à réviser la matière enseignée afin de mieux assimiler la suite.
Assis quelque part vers le centre des gradins, en compagnie de ses compagnons de chambrée, Kirzi attendait que le professeur commence le cours. Le vieux mawilo à la fourrure plus blanche que grise sourit aux retardataires qui s’empressaient de se trouver une place. Puis, il se pencha sur le tableau de commande intégré au lutrin de conférencier. Un discret timbre sonore attira l’attention de Kirzi sur sa tablette électronique. Le professeur leur avait transmis le plan de cours.
D’une voix assurée en contraste avec son apparence frêle, le professeur prit la parole.
— Bienvenue au cours de l’évolution parallèle du vivant, annonça le mawilo. Comme vous le savez tous, notre espèce représente l’aboutissement d’un long processus d’évolution, depuis les créatures unicellulaires aux êtres de plus en plus sophistiqués. Ce processus s’est répété dans chaque monde habité. Il va si loin que toutes les espèces ayant développé des civilisations appartiennent aux mêmes groupes d’être vivants. Dans les semaines à venir,