Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La planète de la discorde
La planète de la discorde
La planète de la discorde
Livre électronique240 pages3 heures

La planète de la discorde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’extraterrestre okBoKirzilmo communique avec l’humanité, qui a déjoué son destin en évitant la guerre nucléaire totale. Il propose aux hommes de joindre la Ligue de Protection, un organisme qui protège les peuples de l’Univers de l’holocauste nucléaire. Les hommes acquièrent les connaissances nécessaires en un temps record et un premier groupe rejoint Bolmia, siège de la Ligue. Après leur formation, ils partent pour diverses missions. Clara Jenner montre vite des capacités hors du commun lors d’une mission particulièrement difficile, qui lui vaut une promotion dans l’équipe de Kirzi. Sauf que le succès ne peut pas toujours être au rendez-vous. L’alliance entre humains et extraterrestre résistera-t-elle à un échec?
LangueFrançais
Date de sortie20 oct. 2014
ISBN9782897522520
La planète de la discorde

Auteurs associés

Lié à La planète de la discorde

Titres dans cette série (2)

Voir plus

Livres électroniques liés

Science-fiction pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La planète de la discorde

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La planète de la discorde - Mario Fecteau

    C1.jpg136873.jpg

    Copyright © 2014 Mario Fecteau

    Copyright © 2014 Éditions AdA Inc.

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Éditeur : François Doucet

    Révision linguistique : Isabelle Veillette

    Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Katherine Lacombe

    Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand

    Photo de la couverture : © Thinkstock

    Mise en pages : Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89752-250-6

    ISBN PDF numérique 978-2-89752-251-3

    ISBN ePub 978-2-89752-252-0

    Première impression : 2014

    Dépôt légal : 2014

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque Nationale du Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

    Téléphone : 450-929-0296

    Télécopieur : 450-929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Canada : Éditions AdA Inc.

    France : D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone : 05.61.00.09.99

    Suisse : Transat — 23.42.77.40

    Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Imprimé au Canada

    43599.png

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Fecteau, Mario, 1962-

    Les protecteurs

    Sommaire : 1. Des nouvelles de l’univers -- 2. La planète de la discorde.

    ISBN 978-2-89752-247-6 (vol. 1)

    ISBN 978-2-89752-250-6 (vol. 2)

    I. Fecteau, Mario, 1962- . Des nouvelles de l’univers. II. Fecteau, Mario, 1962- . Planète de la discorde. III. Titre.

    PS8611.E395P76 2014 C843’.6 C2014-941993-7

    PS9611.E395P76 2014

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    Prologue

    Entre 1969 et 1972, 12 êtres humains (tous des hommes, tous des Américains), avaient marché sur la Lune. Une base lunaire et une mission vers Mars auraient pu constituer une suite logique à ces exploits, n’eût été les coûts de pareilles entreprises. En conséquence, la suite de l’aventure humaine dans l’espace s’était concentrée sur l’orbite terrestre.

    Pourtant, un treizième être humain (et la première femme à accomplir l’exploit) venait de marcher sur la Lune, en cette année 2020. Ce n’était cependant ni cette puissance ni aucune autre qui avait permis à Clara Jenner, spationaute britannique de 34 ans, d’ajouter son nom à cette courte liste. Elle devait cette chance à son hôte. Il se nommait okBoKirzilmo et n’était ressortissant d’aucune nation capable d’envoyer des humains dans l’espace. En fait, il n’était même pas humain.

    Kirzi était un extra-terrestre.

    Clara regarda un instant son hôte, concentré sur les commandes de son vaisseau spatial, le Mérida. Ressortissant d’une planète nommée Bolmia, il appartenait à une espèce appelée mawile. Ceux de son peuple mesuraient un peu moins que l’humain moyen, ils avaient des corps couverts d’un fin pelage, de couleur grise ou cendrée (grise pour Kirzi), et des oreilles rondes comme celles des souris. Pour le reste, ils auraient fait illusion dans la pénombre.

    Kirzi avait révélé sa présence quelques semaines plus tôt et expliqué qu’il souhaitait un contact avec l’humanité. À la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, Clara avait rencontré le visiteur en tête-à-tête avant sa venue sur Terre. L’extra-terrestre lui avait raconté qu’il appartenait à une organisation, la Ligue de protection, qui surveillait les peuples de l’espace et les aidait à éviter l’anéantissement par l’arme nucléaire. Ils n’avaient pu prévenir l’humanité à temps, mais cette dernière les avait étonnés en parvenant à échapper à l’holocauste par ses seuls efforts. Les autorités de la Ligue en avaient déduit que les humains pourraient joindre leur organisme.

    Éventuellement.

    Clara savait que les visiteurs auraient d’abord à convaincre les gouvernements de différentes nations qu’ils ne venaient pas en conquérants ni en colonisateurs. À cet effet, l’équipe de Kirzi comprenait des êtres d’autres mondes, aussi membres de la Ligue, afin de montrer que l’égalité entre les espèces régnait dans l’organisation. Cette égalité, en plus de la perspective de progrès scientifiques indéniables, aiderait à apaiser les craintes des plus réticents. Car les visiteurs comptaient partager leurs connaissances, en avance de plusieurs siècles sur celles de l’humanité.

    Mais tout cela ne représentait qu’une perspective à long terme. Dans l’immédiat, Kirzi devait s’adresser à l’assemblée des nations. Le Mérida allait se poser sur l’esplanade des drapeaux, près du siège de l’ONU. Sanglée au siège de gauche du poste de pilotage, Clara ne ressentit aucune décélération. La gravité artificielle du bord supprimait non seulement les inconvénients de l’apesanteur, mais surtout l’effet des forces g des accélérations et des freinages.

    Clara imaginait la réaction des témoins. Sans doute éprouvaient-ils le même étonnement qui avait été le sien la première fois qu’elle l’avait vu. Le Mérida ressemblait à une capsule spatiale que des ingénieurs fous auraient fixée au sommet d’un étage de descente d’un module lunaire. Toutefois, aucune tuyère n’apparaissait sous le ventre de l’appareil, plutôt des ren­flements hémisphériques qui faisaient partie d’un système de propulsion complètement incompréhensible pour la spationaute. Il utilisait le graviton, une particule subatomique qui véhiculait la gravité.

    Kirzi posa adroitement le Mérida derrière le cordon de sécurité. Il manipula quelques commandes pendant que Clara descendait l’échelle menant du poste de pilotage à l’étage d’habitation, aménagé pour le séjour des trois membres d’équipage que comportait normalement le vaisseau. La spationaute passa entre les étranges caissons rivés au sol. Il s’agissait d’hibernacles permettant aux extra-terrestres de franchir les années-lumière sans voir passer le temps.

    Comme convenu, Clara sortit en premier. Les caméras se focalisèrent sur elle, mais la spationaute savait que le phénomène ne durerait pas. L’extra-terrestre okBoKirzilmo, de la Ligue de protection de Bolmia, sortit et vint se placer à ses côtés. Clara fut oubliée de tous comme elle l’avait prévu. C’était Kirzi, et non elle, la vedette de cet instant historique. Et c’était très bien ainsi.

    Ils entrèrent dans l’édifice du siège de l’ONU.

    * * *

    Le secrétaire général rejoignit le pupitre de conférencier.

    — Honorables délégués, distingués membres de la presse, mesdames et messieurs, bienvenue à cette assemblée extraordinaire qui constituera sans aucun doute l’un des évènements les plus marquants de l’histoire de l’humanité…

    Pendant que le secrétaire poursuivait la présentation, Kirzi sortit une petite boîte de sa poche, de la taille d’une boîte d’allumettes. Clara entendit brièvement un étrange bourdonnement d’insecte. Elle devinait que le visiteur avait lancé des nanocaméras pour enregistrer l’évènement. Elle n’avait jamais vu les minuscules engins, mais Kirzi lui en avait parlé. Les nanocaméras saisissaient des prises de vue d’une scène sous différents angles, ce qui permettait son enregistrement et sa retransmission sous forme d’hologrammes.

    Le secrétaire général termina sa présentation et invita le visiteur à monter sur l’estrade. Sous les applaudissements nourris de l’assemblée, Kirzi s’avança jusqu’au pupitre. Il dut attendre un bon moment que ces applaudissements s’estompent avant de pouvoir remercier l’assemblée de son accueil. Clara devina sa nervosité. Kirzi lui avait raconté son insistance à obtenir la permission d’entrer en contact avec l’humanité. Un échec serait le sien.

    Le visiteur entama son discours.

    — Comme l’honorable secrétaire l’a précisé, je me nomme okBoKirzilmo et je viens d’une planète nommée Bolmia. Mais vous pourrez m’appeler Kirzi, car cette partie de ma désignation tient lieu de prénom dans notre façon de nommer les individus chez mon peuple.

    Et Kirzi parla. Longuement.

    Il félicita l’humanité pour avoir surmonté la menace nucléaire, révélant qu’ils n’avaient jamais observé un cas de ce genre auparavant. Rappelant le rôle de la Ligue, il parla des avantages que leur présence pourrait apporter aux peuples de la Terre. Des avancées technologiques et scientifiques dans nombre de domaines étaient à la portée de l’espèce humaine. Astronomie, astronautique, médecine, biologie, environnement ; leur savoir offrait un potentiel immense. À condition que l’humanité sache en faire l’apprentissage.

    — J’ai bien parlé d’apprentissage, précisa-t-il. Car le savoir offert à un peuple qui ne dispose pas du bagage culturel lui permettant de l’assimiler peut menacer jusqu’à sa survie. L’histoire des périodes colonisatrices l’a démontré dans chaque monde que nous avons observé.

    Kirzi expliqua que les Protecteurs palliaient le problème en créant des cours par lesquels ils transmettaient les connaissances à un rythme qui permettait aux natifs de progresser sans effets négatifs sur leur civilisation. De tels cours pouvaient être instaurés dans les universités de toute la Terre. En fait, c’était une autre des conditions pour accéder à ce savoir. Il devait être accessible à la population de toute la planète.

    — Il faut des décennies à une espèce pour assimiler autant de savoir, poursuivit Kirzi. Mais l’humanité a le potentiel pour y parvenir. Un jour, vous maîtriserez le même savoir, avec davantage de talent dans certains cas. Assez, espérons-le, pour vous permettre de rejoindre notre Ligue.

    Il laissa le dernier commentaire faire son effet.

    — Oui, tel est notre rêve, conclut Kirzi. Nous offrons à chaque peuple contacté l’occasion de joindre la Ligue, dès que son développement a rendu la chose possible, afin de nous épauler dans nos missions visant à sauver des civilisations entières. L’humanité aussi pourra, en son temps, décider de rejoindre ou non la grande famille des peuples de l’Univers.

    Le Protecteur remercia le public, qui le salua par une nouvelle salve d’applaudissements. Kirzi attendit un moment avant de quitter la tribune. Clara imagina son esprit déjà concentré sur la prochaine étape de sa mission. Il avait exposé les intentions des Protecteurs, il restait à discuter des modalités de leur faisabilité en privé, avec la multitude de gouvernements de la Terre. Un processus de négociations qui relèverait autant de lui que de ses collègues diplomates. Car les visiteurs devaient séduire, convaincre et rassurer.

    Pour son ami venu de l’espace, le plus dur restait à faire.

    Première partie

    L’aube d’une ère nouvelle

    CHAPITRE 1

    Un accueil mitigé

    La salle de conférence pouvait accueillir une soixantaine de personnes. Presque chaque siège était occupé, même s’il ne se trouvait dans la pièce que les diplomates des 15 nations du Conseil de sécurité de l’ ONU . Chaque délégation se composait de l’ambassadeur et de deux membres de son personnel. Par manque de place, aucun personnel supplémentaire n’avait été admis. Il n’y avait, en plus des délégations, que le secrétaire général et un invité.

    Un invité qui n’était pas humain.

    Kirzi concentrait son attention sur les 15 ambassadeurs, qui seraient ses interlocuteurs. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine nervosité devant ces hommes et ces femmes, avec qui il devait négocier la prochaine phase du premier contact avec l’humanité. Pourtant, à l’instar des membres de sa profession, le mawilo était rompu à l’exercice de la diplomatie. Intervenant de première ligne auprès des gouvernements chez les natifs, les Protecteurs recevaient une formation adéquate pour mener à bien cette délicate étape. Et Kirzi n’avait rien d’un néophyte.

    Sa nervosité s’expliquait peut-être de la plus simple des manières : il avait commandé la mission scientifique qui avait étudié l’humanité après l’échec du premier contact, juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Il avait vu les humains déjouer les pronostics et éviter l’holocauste nucléaire, un exploit jugé impossible d’après les critères de la Ligue. Cette mission avait duré des décennies et, au cours de cette période, Kirzi s’était profondément attaché aux habitants de la Terre. Il avait applaudi leurs succès et déploré leurs déboires. Et par respect pour leur persévérance, il voulait la perfection pour la rencontre des deux espèces.

    Professionnel, Kirzi se concentra afin de chasser la tension qui l’habitait. Il était temps de commencer la session de travail et de discuter des points à l’ordre du jour. Le Protecteur prit la parole, remerciant encore une fois les délégués de s’être libérés si vite afin de rendre possible la rencontre dans un délai aussi court. Puis, il passa au premier point à régler.

    — Comme vous le savez, je ne suis pas venu seul. Mes collègues attendent en orbite le moment de me rejoindre sur Terre. Et puisque nous allons rester un moment parmi vous, nous souhaitons que vous nous allouiez un endroit où nous installer.

    — Vous comptez établir une base sur la Terre ? demanda le délégué français.

    — Disons plutôt un pied-à-terre. Nous pourrions rester à bord de nos vaisseaux, mais l’espace y est restreint et le confort, sommaire. Bien que notre formation nous prépare à supporter ce type de contraintes, il serait plus agréable de vivre à la surface d’une planète. Et plus sécuritaire.

    — Disposez-vous d’une flotte importante ? demanda la déléguée chinoise. Les citoyens de nos nations pourraient s’effrayer à la vue de dizaines de vaisseaux extra-terrestres sillonnant le ciel…

    Kirzi sourit.

    — Nous ne sommes venus dans le système solaire qu’avec deux vaisseaux, dit-il. Et nos effectifs se composent de 10 membres en tout, moi y compris.

    — Seulement 10 ? s’étonna le délégué américain. Vous parliez pourtant de transmettre votre savoir aux scientifiques du monde entier. Des enseignants chargés de donner ces cours viendront sûrement vous rejoindre, non ?

    — En effet, sourit Kirzi. Une équipe d’une quarantaine d’experts se mettra en route dès que nous serons parvenus à un accord, mais ils ne seront là que dans neuf ans.

    — En raison du décalage lié à la relativité ? supposa le délégué russe.

    — Tout juste. Heureusement, la transmission par tachyons permet un contact instantané et des cours seront donnés à distance, en provenance directe de Bolmia.

    L’annonce suscita des froncements de sourcils chez ceux qui, Kirzi le devinait, possédaient quelques notions de physique. On leur avait enseigné que la vitesse de la lumière était une limite absolue et qu’il lui fallait des années pour franchir les vastes étendues de l’espace infini. En conséquence, aucune conversation n’était envisageable, car des décennies s’écouleraient entre une question et sa réponse. Peu importe la distance qui séparait Bolmia et la Terre, ce que proposait Kirzi paraissait impossible.

    En fait, c’était exact, mais il existait un moyen de contourner le problème. Il fallait utiliser le tachyon, une particule que les scientifiques humains n’avaient pas encore découverte, mais à l’instar du graviton, ils en supposaient l’existence. Le tachyon n’existait qu’au-delà de la vitesse de la lumière et rendait possible une communication instantanée, malgré les années-lumière de distance.

    Kirzi revint à la question de leur installation sur Terre.

    — J’ai conscience que vous souhaitez étudier avec soin la requête, précisa le Protecteur. Mais une installation sur Terre serait appréciée par mon équipe. Ils sont neuf, là-haut, entassés dans un vaisseau prévu pour sept.

    Les délégués échangèrent quelques regards, puis le secrétaire général prit la parole.

    — Je crois que nous pouvons autoriser ce second appareil à rejoindre le vôtre sur l’esplanade, annonça-t-il. Nous planifierons des réunions de travail afin de décider d’un endroit permanent pour une installation définitive. Par ailleurs, nous nommerons également une personne qui assurera la liaison avec votre groupe.

    — Merci, Monsieur le Secrétaire. Je n’en espérais pas plus dans un si bref délai… À présent, avec votre permission, j’aimerais me retirer à bord de mon vaisseau afin de contacter mes collègues, qui attendent avec impatience la nouvelle.

    Kirzi quitta la réunion après les salutations. Un ciel couvert et un vent frisquet présageant une pluie imminente accueillirent le visiteur à la sortie de l’immeuble. Il pressa le pas vers le Mérida, à une centaine de mètres de distance. Les curieux qui surveillaient l’esplanade et le vaisseau étranger qui y était posé suivaient ses moindres faits et gestes. Il en irait ainsi, sans relâche, aussi longtemps qu’il se trouverait là. L’affluence serait bien plus importante quand le Vardi rejoindrait le Mérida.

    Il y avait de tout dans la foule. De simples citoyens, bien sûr, et de nombreux membres de la presse. Kirzi nota également la présence d’un groupe, en retrait, qui avait déployé une banderole porteuse d’un message hostile à la présence extra-terrestre. Il saisissait l’allusion de celui disant : « E.T., rentre à la maison », qui paraphrasait une réplique d’un film célèbre. De pareils mouvements d’opposition se formaient toujours dans les mondes contactés. Ils restaient marginaux et, là aussi, les Protecteurs connaissaient les méthodes pour rassurer les plus craintifs. Du moins dans des conditions normales.

    Kirzi avait conscience des particularités de ce contact, bien différent de ceux qu’il avait assurés par le passé. La découverte de l’existence d’autres peuples dans l’espace constituait toujours un choc pour l’espèce native, mais ici, il y avait plus. Ce contact se produisait à un stade d’évolution qui dépassait tout ce que la Ligue avait expérimenté à ce jour.

    Jusqu’à un certain point, les Protecteurs évoluaient en terrain inconnu.

    * * *

    Kirzi déambulait sur la plage, scrutait le ciel à l’occasion, cherchant le Vardi du regard. Une fois celui-ci arrivé, l’équipe du premier contact avec l’humanité serait enfin regroupée dans une base permanente. Le séjour de six semaines dans les deux vaisseaux posés sur les terrains du siège de l’ONU, sous l’attention permanente des curieux et des médias, serait enfin chose du passé.

    Ils se trouvaient dans un camp de chasse, au bord d’un petit lac, à une heure en voiture du siège de l’ONU. Une douzaine de petits pavillons étaient érigés sur la rive, entre une plage de sable ocre et une forêt de conifères. Chaque membre de l’équipe disposerait ainsi

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1