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Fils d'Eve, une histoire d'Afrique
Fils d'Eve, une histoire d'Afrique
Fils d'Eve, une histoire d'Afrique
Livre électronique233 pages3 heures

Fils d'Eve, une histoire d'Afrique

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À propos de ce livre électronique

Mama Lucie vivait heureuse avec ses fils Kauk et Negu dans son village Njoku, sur les pentes du mont Cameroun. Un jour pluvieux du mois d'août, Kauk pourchassa un renard jusqu'au domaine agricole voisin. Là, il rencontra un homme qui l'aida à faire fortune en tant que commerçant dans une ville voisine. Les affaires de Kauk se développèrent si vite qu'il fit venir Negu du village pour travailler pour lui. L'excitation de Negu fit rapidement place au ressentiment : il se sentit trompé, humilié et réduit en esclavage. Un rêve affreux obligea finalement Kauk à renvoyer son frère aigri au village. Pour tirer parti d'une nouvelle tendance du marché, Kauk rentra aussi au village, et s’empara des terres familiales. Negu, affaibli et sans appui, ne put rien faire pour arrêter son puissant frère. Kauk fut plus tard forcé de quitter le village du fait d’un complot de Negu et ses amis. La joie de Negu devenu propriétaire de l'ancienne ferme de son frère fut de courte durée, ce fut la catastrophe. A la fin, même le riche Kauk ne put le supporter.

LangueFrançais
Date de sortie21 mars 2019
ISBN9780463879733
Fils d'Eve, une histoire d'Afrique
Auteur

Timothy Epupa Ngenge

Timothy Epupa Ngenge is a Jurist, Preacher, and motivational Speaker based in Douala, Cameroon. His poems are a regular feature in Voices: The Wisconsin Review of African Literature. He is the coordinator of SEEDS, an organization that works to counter pessimism by helping young Africans realize their potential. Timothy Epupa Ngenge is the award-winning author of SONS OF EVE, with whom he won 09 international awards.

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    Aperçu du livre

    Fils d'Eve, une histoire d'Afrique - Timothy Epupa Ngenge

    FILS D'Ève

    UNE HISTOIRE D’AFRIQUE

    Fils d'Ève

    UNE HISTOIRE D’AFRIQUE

    par

    TIMOTHY EPUPA NGENGE

    Living Books Publishing

    Makepe, rue des avocats, Douala

    © Copyright par Timothée Epupa Ngenge.

    Tous droits réservés pour tous les pays. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Traduit de l’anglais par Joëlle Titti. La version originale de ce roman a d’abord paru en Anglais, sous le titre "Sons Of Eve", disponible chez le même éditeur.

    ISBN : 9781799224877 (Amazon)

    Publié par :

    Living Books Publishing

    BP : 8758 Douala, Cameroun

    Tél : +237 242 989 499 | WhatsApp : +237 696 555 260

    Info@livingbooks.me | www.livingbooks.me

    Catalogue : Littérature africaine, Roman camerounais, Editeur, Auteur, Titre

    9 8 7 6 5 4 3 2 1

    À Nanyongo,

    ma sœur qui m'a introduit dans le monde de la lecture

    et à Dinknesh.

    NOTE DE L’ÉDITEUR

    La version anglaise du roman que vous êtes sur le point de lire a remporté 09 prix littéraires sur la scène internationale.

    Aux États-Unis, en France, au Royaume Uni et aux Pays-Bas, ce chef-d'œuvre a été acclamé et primé, y compris au prestigieux Festival du livre de Hollywood. Cette marque de confiance vient renforcer l’effort de l’écrivain à produire un opus de qualité qui contribue à imposer la littérature africaine sur la scène mondiale. Une littérature africaine de qualité écrite par un Africain, enfin !

    La civilisation africaine a bel et bien été violentée et reléguée pendant longtemps par le fait d’intrus malhonnêtes et mal intentionnés venant d’autres continents. C’est dans un élan délibéré que nous avons choisi de promouvoir les auteurs africains, et de contribuer ainsi à reconstruire cette identité culturelle et intellectuelle.

    N’hésitez pas à nous faire un retour de votre expérience de lecture, bon ou mauvais, nous restons ouverts et vous en remercions d’avance.

    Je vous souhaite donc une belle aventure de lecture !

    Eric Nzhié

    Directeur Général

    Living Books Publishing

    Première Partie

    AU COMMENCEMENT

    CHAPITRE I

    Avant que la saison sèche ne vînt avec ses feux de brousse ravageurs qui dévastèrent les terres arables à faible altitude et menacèrent la montagne, les grands arbres, demeure des singes, perdirent leurs feuilles et branches. Chaque singe tomba du grand arbre, mais les hommes, fils de la femme, connaissaient la vérité. Les êtres humains n’avaient pas été créés pour se ruer sur la plus haute branche de l'arbre ‘momangi’ de la montagne et finir la colonne vertébrale brisée sur les rochers en dessous. Les enfants de la femme étaient suposés dormir ensemble dans leurs huttes et observer les saisons tempétueuses passer.

    C’était l’époque où les habitants de la bourgade de Njoku préféraient s'asseoir autour de leur feu et profiter de sa chaleur apaisante, plutôt que de sortir de leurs maisons et s'exposer aux effets cruels de la forte pluie torrentielle du mois d'août. Contrairement aux siens, Kauk était dehors, trempé et frissonnant. Il se tenait debout, regardant indécis la limite inférieure de son champ. La grande pluie avait cessé de tomber de son réservoir céleste, mais l'eau dégoulinait encore des cimes des arbres comme si la forêt versait des larmes. À l’exception de ces gouttes d'eau tombant comme des grains, la forêt était calme. Nulle trace d’oiseaux ni d’insectes. Leurs cris s’étaient éteints, noyés dans la pluie.

    Le dense feuillage vert d'un arbuste womba bougea pour la seconde fois, Kauk pu distinguer la queue touffue d'un renard. L'animal s’était hasardé dans l’un de ses pièges abandonnés. Il était surpris de constater que ces vieilles cordes, exposées à plusieurs semaines de précipitations et de boue, pouvaient encore fermement retenir un animal de la taille et de la vigueur d'un chien de chasse.

    L'homme dont les yeux et les oreilles avaient tant vu et entendu sur la manière dont les animaux sauvages pouvaient se débattre et s’échapper de vieux pièges, n’avait aucune idée de l’action à entreprendre pour l’étape suivante. Comme il souhaitait être suffisamment proche pour donner le coup de grâce ! Ses bottes de caoutchouc, trempées, sifflaient traîtreusement à chacun de ses pas. Il était temps de se déchausser, car ses bottes semblaient être de connivence avec le renard. Il se mordit la lèvre inférieure et pria que l'animal ne tirât pas fort sur la vieille corde. Il ne le fit pas.

    Le regard rivé sur la queue visible de l'animal, Kauk enfonça doucement sa machette tranchante dans une souche de bananier et s’inclina pour se débarrasser de sa botte droite. Pendant qu’il essayait aussi d’enlever sa botte gauche, le buisson devant lui bougea. Le renard l'avait aperçu. Il empoigna sa machette et bondit avec toute son énergie sur l’animal immobilisé. Ce n'était plus le moment de réfléchir ou d'attendre. Le renard se débattit sauvagement et tira sur la corde dans un effort désespéré de se libérer. Les vieilles cordes comme les neuves ont leurs limites. Kauk acheva son assaut furieux dans un plongeon. Allongé sur le ventre entre un énorme rocher et un petit avocatier, il observait l'animal blessé boitiller en dévalant la colline, laissant derrière lui une traînée de sang qui pourrait guider Kauk.

    Son coup frappé à l’aveuglette avait atteint la bête là où la corde l'avait retenu, à l’arrière de sa patte gauche. La machette bien aiguisée avait blessé le renard tout en coupant la corde. L'animal était en partie mutilé, sans pour autant être mort ou attrapé. Kauk qui avait manié la machette depuis l'âge de cinq ans, ne comprenait pas l’imprécision de son coup. L'animal, s'il avait la capacité de le faire, avait sûrement remercié la providence pour cet attentat manqué contre sa vie.

    Fronçant les sourcils, mécontent de sa maladresse, Kauk sauta sur ses jambes et rechaussa sa botte droite. Il empoigna sa machette et s’élança à la poursuite de l'animal dans une totale furie. Seuls le temps et la distance pouvaient protéger la bête en fuite de son traqueur trempé, enragé et bien armé. Le renard courait vers sa cachette habituelle, mais le feu de cuisine et la marmite de Kauk cascadaient de manière inquiétante entre l’infortuné et son terrier. Kauk avait progressivement réduit la distance qui le séparait du renard.

    Deux fois, l'homme tenta d’assener un coup de machette à l'animal effrayé, mais la broussaille touffue contraria à deux reprises son plan. Kauk savait que le renard allait forcément mourir quelque part dans la clairière qui s’étendait devant lui. Il se maintenait juste à bonne distance, attendant cette aubaine, qui compenserait sa douleur et son effort. L'animal courait comme s'il lisait dans ses pensées. Comme ils approchaient d'un champ fraîchement débroussaillé, à la grande joie de Kauk, l'animal bifurqua brusquement, optant pour la paroi pierreuse de la vallée d'Ikokote. Le terrain montagneux qui avait toujours constitué un sanctuaire naturel et une citadelle pour les habitants de Njoku se jouait maintenant de l’un d'eux. Les collines, les arbres peu espacés, les fossés et les rochers imposants avaient ralenti Kauk à un moment ou un autre, mais la grande vallée pourrait maintenant mettre un terme à sa poursuite.

    Kauk regarda avec hésitation et crainte la pente escarpée. L'animal avait bien jugé, s'il en fût capable. Kauk redoutait un paysage si abrupt. Kauk avait déjà perdu du temps et de l'énergie (Des acquis si vitaux pour les montagnards), si bien qu’il ne pouvait se permettre de laisser échapper une telle opportunité. Prenant la vallée pour sa cour au village, il s’élança après le renard. Pendant qu’il hésitait, le renard avait gagné du terrain, creusant ainsi l’écart entre eux. Kauk se dit que si un animal pouvait courir sans difficultés sur tout type de surface, un être humain pourrait en faire de même. Mais Kauk, sur ses deux jambes à la poursuite d’un renard à quatre pattes ne parvenait pas à poser aisément ses pieds. Des cailloux sur les coteaux abrupts de la vallée rendaient difficile, voire impossible la descente à un rythme raisonnable. À mi-chemin, il réalisa que la vallée n'était pas aussi dangereuse qu’il se l’était imaginé. Il accéléra le pas et commença même à courir. Son pied gauche ne pouvait trouver de prise, sa jambe droite était ballotée comme celle d'une marionnette, il lâcha sa machette pendant qu'il luttait pour se maintenir en équilibre. Avant qu’il ne réalise ce qui lui arrivait, ses deux pieds ne touchaient plus le sol. Il s’effondra brutalement sur le côté droit et dégringola, luttant pour s'agripper aux racines peu profondes des mauvaises herbes. Il fut finalement arrêté par un roc tranchant qui lui lacéra un côté de la poitrine. La blessure vira rapidement du blanc au rouge et sa chemise fut maculée de sang. Les larmes qui coulaient sur ses joues n'étaient pas causées par la douleur atroce qu’il ressentait à la poitrine. Il pleurait la perte de son vieux pantalon dont la partie arrière était désormais complètement en lambeaux.

    Grimpant jusqu’à l’endroit où il avait jeté sa machette, Kauk sentit une douleur lui parcourir tout le corps et l’esprit. La course n'était pas encore terminée. C’était maintenant une chasse d’égal à égal puisque l'homme avait été blessé tout comme l'animal. L’avantage pour l’homme d’avoir une arme mortelle, était annulé par la maîtrise qu’avait l'animal de son habitat naturel. Machette en main, l’homme blessé s’entêtait à courir après le renard blessé, qui gambadait ci et là dans la brousse pour éviter la capture ou la mort. La trace de sang disparaissait et réapparaissait à plusieurs endroits et Kauk ne s’écarta pas de la piste. Depuis sa violente chute, il avait réalisé que sa machette constituait aussi pour lui une menace. Il faisait maintenant attention à ses pas, laissant l'animal fuir hors de vue, loin à travers la vaste plantation de bananes de Molyko.

    Aucun autre jour de la vie de cet homme de Njoku n'avait été aussi malheureux. La chute lui donnait l’impression d’avoir été cruellement bastonné par des voleurs, et la cause de son amertume avait disparu dans la plantation. Kauk soulagea son postérieur sur une pierre au bord de la rivière Koke qui prenait sa source dans la montagne et arrosait la grande plantation de bananes et il soigna sa chair meurtrie. La seule option qui lui restait était la route qui menait au village. Il était affligé.

    Malgré la douleur qu'il ressentait dans sa chair alors qu'il appliquait des herbes écrasées à ses blessures, l'amertume au cœur, il entendit un grand bruit. C’était un coup de feu tiré au loin. Kauk pressa de nouveau le liquide vert sur ses coupures, puis il prit sa machette, sauta sur ses pieds et s’orienta en direction de la détonation. Au fond de la plantation, il pouvait discerner la silhouette d’une personne agenouillée à côté de l’animal mort. En s’approchant il vit le responsable de sa souffrance. Il appartenait désormais à une autre personne, qu'il ne connaissait pas. L'homme qui avait abattu le renard était le superviseur de la vaste plantation de bananes de Molyko.

    Levant ses yeux de l'animal gisant au sol, l'assistant vit Kauk. Ce dernier se crispa à la vue de la carabine. Pour rassurer l'homme de Njoku, le superviseur déchargea son fusil et le mit en bandoulière sur son épaule. Il fit un appel amical à Kauk qui s'approcha de lui et serra la main droite que lui tendait l'homme.

    Es-tu la personne qui a blessé cet animal ? demanda l'homme de la plantation.
    Oui monsieur.

    Kauk fut surpris d'entendre l'homme parler Mokpe, mais l'homme de Kumba, avait déjà passé plus de vingt ans parmi le peuple Mokpe et il maîtrisait maintenant leur dialecte.

    D'où viens-tu ?  demanda-t-il, tapotant Kauk à l’épaule gauche.
    De Njoku, monsieur. Je suis Kauk. 
    Emporte ton animal à la maison. Tu dois avoir souffert de le suivre de Njoku jusqu’ici. 

    Kauk n’en croyait pas ses oreilles, l'homme de la plantation lui donnait l'animal entier ! Kauk se pencha sur la carcasse. Son pantalon déchiré révélait une grande partie de son postérieur, l'homme de la plantation détourna les yeux. Kauk étala l’animal d’un revers de la main et d’une main experte, partagea en deux l'animal entier. S’étant relevé, il désigna de la tête la moitié.

    C'est pour vous, monsieur. 

    Kauk posa sa machette de côté et s'apprêtait à envelopper sa part de gibier dans des feuilles mortes de bananier, il s’étira et grimaça de douleur. Le geste avait ravivé sa blessure. Lisant la souffrance sur le visage de Kauk, l'homme de la plantation fut pris de pitié et compassion pour cet homme qui lui avait généreusement offert la plus grosse part de l'animal. S’étant approché, il releva avec soin la chemise déchiquetée de Kauk pour examiner la blessure.

    Je suis tombé d’une pente raide. 
    Quand ? Aujourd'hui ? 
    Oui monsieur. Juste quand je commençais à courir après le renard. 

    L'assistant lança un regard admiratif à Kauk, son intérêt pour le blessé venait de grandir. Il était vraiment étonné de voir quelqu'un ayant même perdu du sang, donner de façon aussi désintéressée.

    Allons chez moi,  dit-il ramassant sa part de gibier.
    Non monsieur. Je suis censé rentrer à la maison.  Sa femme le harcelait chaque fois qu'il passait de longues heures à l'extérieur parce qu'il avait une fois abandonné sa famille pour une femme de Buéa.
    Je veux juste soigner et couvrir ta blessure, dit l'homme. 
    Non monsieur. Je ne serais pas rentré au village à temps.  Il n'expliqua pas pourquoi rentrer à la maison dans l'après-midi serait considéré comme un retard. Il considérait comme virile l’attitude d’un homme qui cachait au grand public ses problèmes conjugaux. L'assistant de terrain n'insista pas pour obtenir de plus amples informations.
    Tout va bien, dit-il. C'est juste ma façon d’essayer d'être gentil envers un homme généreux. 
    Homme généreux ? 

    La phrase retentit plusieurs fois dans l'esprit de Kauk. Il était absolument certain qu’une compensation matérielle ou une faveur serait demandée après les médicaments ou toute autre chose que l'homme avait l'intention d’appliquer sur sa blessure. Il soupira et s’exécuta.

    — Je vous accompagnerai, monsieur. Pendant qu'il marchait derrière l'assistant, sa main gauche continuait d’essayer de joindre les parties déchirées de son pantalon.

    L'homme de la plantation ouvrit la marche sur une rangée de bananiers. Quelques minutes plus tard, ils se tenaient à l'extérieur de la magnifique maison de la plantation jadis occupée par un étrange homme blanc. En dehors du fait que son retard inquiéterait sa femme, Kauk avait aussi refusé l'offre de l'homme car il croyait que ce dernier résidait dans un campement lointain. Il fut doublement surpris de découvrir que la maison était si proche et de savoir que cet homme qui avait été si amical avait un statut si important, qu'il vivait dans une maison impressionnante qui imposait le respect à tous les villageois qui passaient par là en allant au marché de Muea.

    Un énorme chien n’arrêtait pas de grogner et d'aboyer en direction de Kauk. Quoique le chien fût enchaîné en toute sécurité à un poteau de la véranda, ses avertissements bruyants effrayaient beaucoup l'homme de Njoku. Kauk était plus habitué aux aboiements de chiens de chasse plus petits.

    L'assistant et lui attendirent un moment devant la porte vitrée et métallique. Elle s’ouvrit après un cliquettement et une femme élégamment vêtue, que Kauk supposa être l’épouse de l'homme, sortit. Elle embrassa l'homme et fit quelques étranges taquineries amoureuses. La supposition de Kauk était fondée. Se tournant vers Kauk, elle lui tendit la main avec une réticence évidente. Kauk n'avait jamais été aussi séduit. Il eut envie de saisir la jolie femme et lui offrir le monde entier. Dans le salon, Kauk retint son souffle. Il n'aurait jamais cru, même dans son rêve le plus fou, qu'une maison puisse être autant équipée.

    — Christie, voici mon grand ami de Njoku, déclara l'homme.

    La femme sourit amicalement pendant que Kauk s'accroupissait dans un coin. Elle semblait soulagée qu’il ne s’asseye pas sur son mobilier propre. L'homme ouvrit une porte que Kauk pensa être celle d’une chambre à coucher et disparut à l'intérieur. Il revint avec une petite boîte marquée de croix rouges sur tous les côtés, exactement comme celles qui sont sur les voitures du gouvernement qui roulent souvent en direction de la maternité de Bova. Sa femme se détourna vers une autre porte après que l'homme lui ai dit quelque chose dans un dialecte étrange. Kauk avait déjà entendu les deux hommes de Kumba qui se déplaçaient de village en village, vendant des médicaments et injectant des personnes, prononcer des mots similaires. La femme revint avec un petit seau d'eau. De nouveau

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