Les sorcières de la Tay
C’est sur une invitation improvisée, presque un coup de tête, que nous sommes partis pour deux jours de ce que les Écossais appellent le « rough shooting ». Une version quelque peu rock’n’roll de notre bonne vieille chasse à la botte, avec un passage obligé au pub (le troquet local) en fin de journée, où les bières et pure malts locaux font vite oublier les éventuelles crampes des chasseurs les moins « fit ».
En cette mi-novembre, les journées sont déjà courtes, mais selon Yann, qui organise le séjour, nous sommes au pic de la migration, et ce n’est pas la vision du ciel qui le contredira. Nous remontons les berges. Et les mordorées au plumage ambré se feront mériter, voire désirer. Il nous faudra parcourir des kilomètres à pied tantôt dans les pinèdes au sous-bois recouvert d’épaisses fougères, tantôt dans les tourbières des hauts plateaux qui entourent la région, sans oublier quelques friches et bois laissés à l’abandon par un exode rural frappant ces terres trop hostiles pour une jeunesse frileuse qui rêve d’un monde virtuel sur les écrans de ses téléphones moins qu’ils n’y paraissent…
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