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Fantasmagories sentimentales: Poésie de l'intimité
Fantasmagories sentimentales: Poésie de l'intimité
Fantasmagories sentimentales: Poésie de l'intimité
Livre électronique203 pages1 heure

Fantasmagories sentimentales: Poésie de l'intimité

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À propos de ce livre électronique

Un voyage intime au coeur des soubresauts exaltants, douloureux ou extatiques de la vie... Un témoignage personnel de ce qui fait de nous des êtres humains sensibles, imparfaits, géniaux romantiques... oui, romantiques. Notre salut est dans la dimension onirique, fantasmatique, poétique et romantique de notre vie.
LangueFrançais
Date de sortie13 mai 2019
ISBN9782322153985
Fantasmagories sentimentales: Poésie de l'intimité
Auteur

Jean-Marc Ortéga

Jean-Marc Ortéga est peintre, musicien et poète. L'Ecole des Beaux-Arts de Paris, plus de 20 ans à pratiquer avec passion le métier d'Architecte... La peinture et la musique l'accompagnent, et la poésie lui semble être une bonne manière de partager sa joie de vivre.

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    Aperçu du livre

    Fantasmagories sentimentales - Jean-Marc Ortéga

    A Joaquim, Apolline et Théo

    Table

    La vie est une femme fatale

    J’ai froid, j’ai peur, je t’aime

    Stupide promenade

    Le thé a foncé

    Aller sans savoir

    Vague à l'œil

    Nos deux bouches scellées

    Fantasmagories de l’aube

    Sur ta peau lactescente

    Au gré du vent

    De la vie à la pelle

    Du silence à l’ombre

    Ode aux sens

    La lutte intérieure

    L’ange a montré la voie

    Sur la pointe des pieds

    Les arbres blancs

    Les gros yeux

    Le guetteur

    Au cœur de la fracture de l’être

    Prêt pour le passage

    Le chant de l’air

    Le cœur serré

    Des larmes amères

    Les sons de l'autre rive

    L'âme brouillée

    Trognon de vie

    Des mots réchauffés

    Lointaines réminiscences

    Le lac étale

    Les âmes naufragées

    L’intérieur en furie

    Triste dimanche soir

    Comme un regard qui fuit

    L’écrit glisse

    Evanescences lactées

    Sang létal

    A vot’ bon cœur m’ssieurs dame

    Sans raison apparente

    Les jours de pluie

    L’air épaissi de l’ombre

    La noirceur du soir

    Silence plat

    Au bout de ta main ma main

    Rousses cerises

    L’anonyme ami

    Main dans la main et l’inverse

    Pâle état d’âme

    La main séraphine

    L'ange et le cœur brisé

    Ta magie de l'aube

    Sans toi

    Les branches ont tremblées

    Vertueuses herbeuses

    Le grand arbre triste

    Douce tourmente

    Passion d'absence

    L’ondoiement crémeux des nuages

    La mouette muette

    Oups ! Je coule

    L'océan fait des bonds

    Le temps de voir

    Ode aux saisons de la nature

    Ondulation du matin

    Le corps bleui

    Les pieds avancent vite

    Les doigts écoutent

    Le marcheur

    L'oiseau amoureux du monde

    Grains de folie

    Ça bouge un peu

    Epices et chatouilles

    Regard absent

    La feuille, le chat et l’enfermé

    Turbulences dans mon thé vert

    Cruel duel

    Hâle d’été

    Je recueille du ciel

    Zigzag garanti

    A l'abri du beau

    Oscillante ritournelle

    Heureuse rencontre

    Tu échappes, vive

    Frimousse mousseline

    Tes dents adamantines

    Libre, enfin

    Ma cousine Aglaé

    Dans les remous du drap

    Les faces effacées

    Mon âme égarée

    Alangui là

    Apolline enchantée

    Le violon de Joaquim

    Théo et le doigt de Dieu

    Les petits pas hésitent

    Dans ma tête du vent

    Paupières abaissées

    La main vague

    Dans les replis de soi

    Lien-Liane

    Comment t'écrire

    Le silence sans toi

    Amour agonisant

    Le cœur à l’abri

    Maintenant on se connaît

    Spirituelle essence

    La forêt bruit

    Sous l’herbe drue

    Un souffle sévère

    Tendres souffles

    Le songe de la première fois

    L'instant doré

    Le cœur trouble

    Avalokiteshvara

    Je vois loin

    Jusqu'à ce que ta nuit revienne

    Les âmes fêlées

    Violence inachevée

    Fascination d'automne

    Combat sauvage

    La vie est une femme fatale

    Dans les rues fraîches du printemps,

    De long rais ocrés d’air éclairent

    Les gris visages des passants,

    Soudainement auréolés

    D’une douce et fine lumière,

    Translucide et mandarinée.

    Une cristalline beauté,

    Avance, lente et nonchalante,

    Les hanches en roulis, ondulante,

    Brune, comme si de rien n’était.

    Face à elle, une blonde en noir,

    Qui n’en finit pas d’être blonde,

    Est plantée, drue, dans le trottoir,

    Délicatement un peu ronde.

    Certains jours, je suspends mon pas

    Et, quand je m’arrête, je vois

    La vie en vérité, son âme :

    La vie est une femme fatale.

    Je réalise, à ce moment,

    Que ces femmes aux minois malins,

    Sont comme une essence, comme un sang

    Qui navigue en moi joliment,

    Alanguissant sirop carmin

    Qui me permet d’être vivant.

    Il y a des jours étonnants

    Où la lumière n’a pas de fin.

    Les choses apparaissent vraiment.

    Heureuse ellipse de l’Esprit

    Qui soutient les rêves au matin,

    Les enracinant dans la vie.

    Dans les rues fraîches de mon rêve,

    Campées sur leurs jambes jumelles,

    La brune et la blonde m’observent

    D’un unique regard, irréelles.

    Puis, subitement elles s’élancent,

    Et, d’une belle élégance,

    D’un long saut agile et joyeux

    Se jettent, charnelles, sur mon ombre

    Qui, sous elles, surprise s’effondre,

    Contre mon corps leurs corps se collent,

    Et avant de toucher le sol,

    Juste avant, je tombe.

    Amoureux.

    J’ai froid, j’ai peur, je t’aime

    C’est le matin. Je me débats dans la crème d’un rêve Composée d’incertaines réminiscences, collantes et glissantes.

    Pesantes. C’est un peu comme si je nageais dans un soda sucré.

    Quelques notes violines et fragiles tourbillonnent, erratiques, ralenties par le froid.

    Puis, soudainement, sans doute pressentant un danger invisible, une panique muette semble s’emparer de ces notes délicates qui, comme d’affolés feux follets, maintenant se mettent à jouer au flipper dans ma tête.

    Un coup de tonnerre fracasse le ciel bleu de mon songe.

    La cristallerie de ma rêverie vole en éclats.

    Rabat-joie, un vent lugubre siffle la fin de la partie, la fin du rêve, la fin de tout espoir.

    Une fois de plus mon évasion a échouée.

    Brutaux, mes démons me ramènent dans la cellule étroite de mon esprit tourmenté, dans les creux sombres de la prison de mon lit.

    Je m’y effondre, m’y englouti, m’y noie. Liquide.

    Au bout d’un long moment, tel un somnambule, je me redresse, les yeux fermés, dans les draps froissés et glacés. Je retarde le moment de les ouvrir.

    Je n’aime pas ça, les ouvrir.

    Un silence froid plombe mon éveil comme lorsque que mon père est mort.

    Visqueuse et poisseuse, une brume jaunâtre flotte dans l'air lent du matin.

    J’ai peur. J’ai peur du noir. Mais j’ai encore plus peur de ce qu’il fait de moi.

    Tête baissée, buté je glisse un regard par la fenêtre étroite, ouverte sur la fin de l’hiver. Fait froid.

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