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La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille
La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille
La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille
Livre électronique162 pages1 heure

La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille

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À propos de ce livre électronique

Notre famille se compose de deux adultes, une adolescente, deux enfants et une chienne.

Nous vivons depuis quelques années dans la petite ville de Ravenne, où nous avons emménagé justement pour effectuer notre décroissance en famille. Et nous y arrivons, sans avoir fui la ville et sans grandes ressources financières, dans la joie et en conscience.

Telle est l’histoire que nous souhaitons partager, car si nous avons réussi, cela prouve que cette vie est véritablement à la portée de tous !

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie5 déc. 2018
ISBN9781547560196
La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille

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    Aperçu du livre

    La décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille - Marzia Bosoni

    Introduction à la série « Sans Titre »

    En réalité, la série de livres dont La décroissance sans fuir la ville – Deux ans de décroissance en famille constitue le premier tome a eu plus d’un titre : elle aurait d’abord dû s’appeler « Autres horizons », puis « Point de non-retour » ou encore « Expériences », mais notre choix s’est finalement porté sur un « Sans titre » ambigu.

    « Autres horizons » faisait référence à la photo de couverture, mais représentait aussi une invitation pour le lecteur à se tourner vers des horizons différents, à envisager de nouvelles perspectives et de nouveaux points de vue, en les cherchant plutôt en soi-même que chez les autres : autrement dit, une invitation à prendre mentalement du recul par rapport à ses positions habituelles pour tenter de vivre de nouvelles expériences et s’ouvrir à de nouveaux horizons.

    Toutefois, il est difficile d’atteindre l’horizon et même si l’on y parvient, de manière métaphorique, de nouveaux horizons s’offrent alors à nous et l’on peut se retrouver dans l’incapacité de faire marche arrière : « Point de non-retour » faisait donc référence à ce moment de la vie où l’on semble n’avoir plus d’autre choix que d’aller de l’avant, malgré les difficultés, puisque le passé s’estompe déjà au loin.

    Ensuite, « Expériences » renvoyait clairement à notre source d’inspiration pour les différents ouvrages qui composeront cette série, chacun étant le fruit et le reflet de notre expérience de vie personnelle : nous y parlerons entre autres de décroissance, d’école, de mauvaises herbes et de troc, non pas du point de vue abstrait et légèrement aseptisé de l’expert intarissable sur son sujet de prédilection (le genre de lectures auquel nous-mêmes avons souvent été confrontés), mais de celui qui a intensément vécu une expérience longuement mûrie et la raconte avec l’espoir et la conviction qu’elle puisse alimenter les réflexions d’autrui.

    Cet espoir nous a conduits à proposer le manuscrit du premier livre à plusieurs éditeurs comptant déjà, parmi leurs publications, quelques ouvrages dédiés au thème de la décroissance. Mais nous nous sommes alors heurtés à un mur invisible et inattendu : nous n’étions apparemment pas qualifiés pour aborder certains sujets. Nous ne sommes ni sociologues, ni économistes ; nous ne gérons pas de ferme bio, ni de blog à succès ; nous n’avons pas de propriété en pleine campagne, superbement rénovée et exploitée dans l’esprit slow food ; et les métiers que nous avons exercés ne nous ont pas permis d’acquérir les connaissances (comprenez « recommandations ») nécessaires en la matière. Pire, le modèle que nous proposons n’est pas commercialisable : nous avons opté pour une décroissance on ne peut plus pratique, concrète et détaillée, qui ne vient enrichir aucun type de marché (pas même ceux que l’on associe généralement au downshifting, tels que le bio, le vegan, le slow, etc.) et ne fait miroiter aucune solution miracle pouvant faire les choux gras des bonimenteurs qui s’attaquent comme des sangsues à chaque nouvelle mode (ce qu’est malheureusement en train de devenir la décroissance). Bref, notre expérience, justement parce qu’elle est concrètement accessible à tous, n’a aucune valeur marchande, et nous ne pouvons nous targuer d’aucun titre susceptible d’étayer la validité de nos idées (il semblerait que l’expérience vécue ne suffise pas).

    Voilà pourquoi cette série d’ouvrages, à travers laquelle nous partagerons nos expériences sur internet, s’intitule aujourd’hui « Sans titre » : si notre vie ne peut se vendre (et nous nous en réjouissons), elle peut au moins constituer une piste de réflexion. Avec ou sans les titres appropriés.

    Préface

    Pourquoi ce livre ?

    Le paysage éditorial compte déjà de nombreux livres traitant de la décroissance et du downshifting : des ouvrages qui vont de l’expérience personnelle d’hommes et de femmes ayant abandonné l’effervescence des villes pour s’immerger dans la nature et en eux-mêmes, aux analyses sociologiques du phénomène, en passant par les recueils de conseils pratiques qui ressortent et recyclent les « remèdes de grand-mère », ou encore les études sur les impacts éco-éco (écologiques et économiques) de la décroissance.

    Cependant, au-delà des traités et des manuels, nous avons identifié une certaine tendance chez ceux qui relatent leur joyeuse expérience de downshifting : le plus souvent, il s’agit de professionnels célibataires qui, après dix ans ou plus dans le monde « fou et désespéré » de l’entreprise, décident d’abandonner la frénésie, la compétition, le stress et le confort dans lesquels ils vivaient jusqu’alors. Ils quittent les villes, théâtres de leur carrière fulgurante, et se retirent à la campagne où ils se lancent dans la restauration d’une ferme, cultivent un potager et se consacrent à leurs passions. Ces Thoreau des temps modernes affirment que la vie qu’ils ont choisie est à la portée de tous, mais occultent souvent deux détails non négligeables : tout d’abord, on ignore les moyens financiers dont ils disposaient réellement au moment du downshifting, le montant de leurs économies et la valeur de leurs biens ; deuxièmement, l’expérience d’une personne célibataire ou même d’un couple est à des années-lumière de celle d’une famille avec enfants, et il est indéniable que « fuir la ville » est souvent plus compliqué lorsqu’on doit y retourner chaque matin, en voiture, pour conduire les enfants à l’école.

    Il semble que la seule alternative, pour les familles avec enfants, soit de rejoindre une communauté ; un choix assurément radical que tout le monde n’est peut-être pas prêt à assumer.

    Nous avons remarqué, en discutant avec nos amis et connaissances, que les familles avec enfants considèrent qu’il leur est impossible de changer de vie ; elles ne voient en l’expérience de ceux qui y sont parvenus que de belles histoires vécues par des gens qui n’avaient pas leurs problèmes.

    Notre famille se compose de deux adultes, une adolescente, deux enfants et une chienne. Nous vivons depuis quelques années dans la petite ville de Ravenne, où nous avons emménagé justement pour effectuer notre décroissance en famille. Et nous y arrivons, sans avoir fui la ville et sans grandes ressources financières, dans la joie et en conscience.

    Telle est l’histoire que nous souhaitons partager, car si nous avons réussi, cela prouve que cette vie est véritablement à la portée de tous !

    Voilà la raison d’être de ce livre.

    Introduction

    Il fut un temps où réutiliser les objets, les réparer et recycler relevait tout simplement du bon sens ; quelques décennies de consumérisme effréné et irresponsable ont élevé le bon sens au rang de philosophie de vie innovante qui requiert des notions d’économie et un mode d’emploi détaillé pour être expliquée et mise en pratique.

    Quand nous étions enfants, nous buvions l’eau du robinet, nous rapportions les bouteilles de lait consignées chez l’épicier, nos vêtements étaient renforcés avec des pièces de velours aux coudes et aux genoux et le même cartable nous accompagnait durant toutes nos années d’école primaire, jusqu’à ce que nos frères ou sœurs plus jeunes en héritent.

    C’était la fin des années soixante-dix ; et bien que cela remonte au siècle dernier, à peine plus de trente ans se sont en fait écoulés.

    Que s’est-il passé ? Le boom économique, la télévision, internet, le progrès technologique ? Les économistes et sociologues ont assurément développé des théories extrêmement intéressantes et pertinentes quant aux causes extérieures de cette transformation radicale des comportements. Nous leur laissons donc volontiers ce rôle d’analyste, tandis que nous nous penchons sur les changements engendrés.

    Inutile de réaliser une étude de marché pour constater la disparition du système de consigne, l’arrivée d’une vingtaine de marques d’eau minérale en bouteilles qui remplissent les rayons des supermarchés et les chariots des clients, l’apparition et l’expansion du concept du « jetable », ainsi que la ruée vers les tout derniers modèles d’objets encore parfaitement utilisables, allant du téléphone portable au sac d’école.

    Il est difficile, quand les deux parents travaillent, de trouver le temps de raccommoder les vêtements ou de recycler les objets hors d’usage, surtout lorsque l’on peut racheter ces vêtements et objets à un prix généralement abordable… à condition d’avoir un emploi, stable de préférence, qui garantisse des revenus réguliers pour effectuer ces achats ; encore faut-il trouver un poste stable près de chez soi, et dans ce cas il devient parfois indispensable de posséder une ou plusieurs voitures, qui entraînent à leur tour de nouvelles dépenses. Pour faire face aux frais croissants, les familles ont alors besoin de revenus réguliers plus élevés, qui impliquent une durée de travail accrue, à laquelle s’ajoutent les temps de trajet entre domicile et lieu de travail. La présence d’enfants vient souvent alimenter le cercle vicieux : les parents passent de moins en moins de temps avec leurs enfants et compensent en leur achetant toujours plus d’objets ou en les inscrivant à des activités extra-scolaires plus nombreuses et plus coûteuses. Et là encore, on ne manque pas d’arguments sociaux et psychologiques pour se justifier : les activités sportives contribuent au développement physique de l’enfant, les activités artistiques ou créatives à son développement social et émotionnel ; en s’impliquant dans divers types d’associations, les enfants grandissent entourés de camarades de leur âge, dans un cadre sécurisé et avec des objectifs éducatifs ; ils se découvrent des passions, les développent et se sentent encouragés à poursuivre leurs rêves.

    Des motivations tout à fait admirables que, pour en revenir à la fin des années soixante-dix du siècle dernier, nous concrétisions sur les terrains de jeu de nos quartiers et dans les cours des maisons. Toutefois, au-delà de cette considération, les activités des enfants et les objets qui leur sont destinés, qu’il s’agisse de cadeaux ou d’achats d’ordre général, ont un impact considérable sur le budget familial, entretenant le cercle vicieux : hausse des dépenses → hausse des revenus → hausse du temps de travail → baisse du temps libre → hausse des achats, et ainsi de suite.

    L’emploi du temps d’une famille ressemble à une feuille de route militaire où des horaires précis sont réservés à chaque activité, qu’il s’agisse du travail, des entraînements de football ou du déjeuner chez les grands-parents. Dans ce contexte, le simple rhume d’un enfant peut se transformer en grain de sable dans l’engrenage, menaçant de faire s’écrouler l’ensemble du planning si soigneusement élaboré ; même la maladie devient synonyme de « perte de temps », une perte qui risque d’entraîner une baisse des revenus, si l’un des parents décide de renoncer à une journée de travail, ou bien une hausse des dépenses, s’il faut faire appel à une baby-sitter.

    Ce style de vie effréné a atteint son paroxysme : nos diverses obligations

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