La décroissance et ses déclinaisons: Pour sortir des clichés et des généralités
()
À propos de ce livre électronique
L’objet de ce livre, dans sa première partie, est de les cartographier et d’y répondre.
Il convient ainsi d’assumer une définition de la décroissance au plus près de son sens ordinaire de « décrue » : il s’agit bien d’une diminution du domaine de l’économie au profit de celui de la « vie sociale », ce qui suppose de rompre avec tout un imaginaire porté par l’idéologie de la croissance.
C’est pourquoi, dans la deuxième partie, les auteurs proposent d’ouvrir seize axes de mise en pratique concrète de la décroissance, seize déclinaisons permettant de mieux appréhender ce qu’est, et ce que n’est pas, la décroissance.
C’est alors tout un monde qui s’ouvre à des imaginaires et à des perspectives enthousiasmantes, faisant sortir la décroissance du temps des généralités, et permettant du même coup aux décroissants d’espérer explorer ces perspectives avec tous ces compagnons de route qui les défrichent déjà.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Créée en 2017, la Maison commune de la décroissance a pour objet de coproduire du commun idéologique clair et solide pour le mettre à disposition de toutes et tous ceux qui rêvent d’une redirection vers des sociétés écologiques, frugales, conviviales, sereines : comment s’organiser démocratiquement pour repasser sous les plafonds de l’insoutenabilité écologique ?
Lié à La décroissance et ses déclinaisons
Livres électroniques liés
Qui veut la peau de la licorne ?: De l'écoanxiété à la résilience intérieure Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes bâtisseurs du futur: Le monde nouveau que vous attendez est déjà là Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa décroissance sans fuir la ville - Deux ans de décroissance en famille Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLE DEFI ARTISTIQUE: SUR LE CHEMIN DE L AUTONOMIE Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRefaire société: Comment inventer des liens dans une France fracturée ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa colère et la joie: Pour une radicalité créatrice et non une révolte destructrice Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'écologie et la narration du pire: Récits et avenirs en tension Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉloge de l'audace: Guide de développement personnel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlternatives: Choisir pour ne pas subir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn projet de décroissance: Manifestation pour une Dotation Inconditionnelle d'Autonomie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPour en finir avec ce vieux monde: Les chemins de la transition Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Innover à tous les coups… ou presque: L'art de transformer les contraintes en opportunités Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe manifeste Utopia: Deuxième édition augmentée et réactualisée Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Revue Noosphère - Numéro 9: Savoir plus... pour être plus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn avenir à construire ensemble: aux antipodes du transhumanisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDarwinisme numérique - Réédition "Paradoxale Disruption": De Clausewitz à la digitalisation des entreprises Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHelvétiser la France: Des enjeux locaux aux enjeux planétaires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationS’engager et méditer en temps de crise: Dépasser l’impuissance, préparer l’avenir Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCerveau et éthique: Au-delà du bien et du mal Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationWalden ou la vie dans les bois Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMinimalisme Le Plus Beau Style De Vie - Enfin Vivre Simplement, Sans Soucis Et Heureux Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRéveillons-nous : tous ensemble nous le pouvons Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGuide des entrepreneurs sur le cannabis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa démondialisation ou le chaos: Démondialiser, décroître et coopérer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa vie inconsciente et les mouvements Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOrganiser une chasse au trésor Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Conseil de sécurité des Nations Unies: Ambitions et limites Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLumineuses ténèbres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Liberté dans la relation affective Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa crise de L'esprit: Suivi de : Bilan de l'Intelligence, Regards sur le monde actuel Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Sciences sociales pour vous
Comprendre la procrastination: Pour obtenir vos objectifs Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Qu'est-ce que l'art ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe rêve et son interprétation Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation101 Choses À Savoir Sur Le Sexe Et Sa Vie Intime: Le Sexe Dont Vous Avez Toujours Rêvé Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCe que doit savoir un Maître Maçon (Annoté): Les Rites, l'Origine des Grades, Légende d'Hiram Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Ma vie et la psychanalyse Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5L'Humanité Face à la Technologie: Homme / machine: le choc à venir (French Edition) Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5De la Stratégie en général Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'art d'aimer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEssais Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPenser et Agir pour l'Afrique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVocabulaire du franc-maçon: Petit lexique des termes et abréviations maçonniques courantes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMagellan Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5De la démocratie en Amérique - Édition intégrale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Homme, cet inconnu Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComprendre et vivre les hauts-grades maçonniques - Le rite écossais ancien et accepté en 33 planches - Tome 2: Du 19eme au 33eme degré Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémento du Maître: La parole perdue Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mythologie grecque et romaine: Introduction facile et méthodique à la lecture des poètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe body language: Comprendre l'importance et la signification des signaux corporels Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Évangile de Cagliostro Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mémento 13e degré du R.E.A.A.: Paroles de Chevalier de Royal-Arche Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La volonté de Puissance: Essai d'une transmutation de toutes les valeurs (Études et Fragments) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationProverbes et citations : il y en aura pour tout le monde ! Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Agripreneuriat en Afrique: Histoires d'inspiration Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMythologie Grecque et Romaine Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La conspiration des élites n'est plus une théorie: Une seule issue : dénonciation ou asservissement Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5La Finance Islamique: Concepts et problèmes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur La décroissance et ses déclinaisons
0 notation0 avis
Aperçu du livre
La décroissance et ses déclinaisons - La Maison commune de la décroissance
Collection Décroissance
Les Éditions Utopia
61, boulevard Mortier – 75020 Paris
contact@editions-utopia.org
www.editions-utopia.org
www.mouvementutopia.org
Diffusion : CED
Distribution : Daudin
© Les Éditions Utopia, juin 2022
SOMMAIRE
Préface
Introduction
Première partie - Idées reçues : Huit clichés et huit malentendus sur la décroissance
Cliché n° 1 : La décroissance, c’est le retour dans les cavernes
Cliché n° 2 : La décroissance est liberticide
Cliché n° 3 : La récession, c’est la décroissance
Cliché n° 4 : La décroissance, c’est plus de misère
Cliché n° 5 : La décroissance est technophobe
Cliché n° 6 : La décroissance est de droite
Cliché n° 7 : La décroissance est une affaire de riches
Cliché n° 8 : Impossible de mettre en œuvre la décroissance
Malentendu n° 8 : Le terme n’est pas bien choisi
Malentendu n° 7 : Décroissance, objection de croissance, c’est la même chose
Malentendu n° 6 : Il faut trier entre ce qui doit croître et ce qui doit décroître
Malentendu n° 5 : La décroissance réduite à la décroissance démographique
Malentendu n° 4 : Pour décroître, il suffit de vivre plus simplement
Malentendu n° 3 : Pour décroître, il suffit que les alternatives essaiment
Malentendu n° 2 : Il est trop tard pour décroître alors que l’effondrement menace
Malentendu n° 1 : La décroissance est un projet de société
Conclusion intermédiaire : La décroissance est-elle inéluctable ?
Deuxième partie – Propositions : Seize déclinaisons de la décroissance
Déclinaison n° 1 : Ralentissement
Déclinaison n° 2 : S’extraire de l’extractivisme
Déclinaison n° 3 : Réensauvager la nature
Déclinaison n° 4 : Désintensifier l’agriculture et l’élevage et les ré-empaysanner
Déclinaison n° 5 : Écologie du démantèlement
Déclinaison n° 6 : Écoféminisation
Déclinaison n° 7 : Démarchandisations anticapitalistes
Déclinaison n° 8 : Réduction du temps de travail
Déclinaison n° 9 : Plafonner les richesses et les partager
Déclinaison n° 10 : Déconsommation
Déclinaison n° 11 : Démobilité
Déclinaison n° 12 : Démétropolisation des territoires
Déclinaison n° 13 : Déconnexion
Déclinaison n° 14 : Prendre soin de prévenir
Déclinaison n° 15 : Sortir du monde des nucléaires
Déclinaison n° 16 : Les terrestres et les extraterrestres
Conclusion
Glossaire
L’autrice : la Maison commune de la décroissance
Notes
Les Éditions Utopia
Préface
La littérature décroissante est une jungle regorgeant de trésors, mais encore faut-il les trouver. Vingt ans après l’émergence du terme, ce champ de recherche et d’action couvre maintenant un vaste territoire dont les contours sont difficiles à saisir. Des centaines de livres et d’articles, un amoncellement de connaissances pratiques et théoriques qui ne demandent qu’à être cartographiées. Pour éviter l’enlisement dans des discussions stériles, une carte de ce territoire conceptuel nous permettrait de faire avancer le débat public sur la crise écologique et sociale.
Le premier danger qui guette les exploratrices-eurs de la jungle décroissante sont les redoutables malentendus qui l’entourent. La récession, le retour à la bougie, la dictature verte, l’apologie de la misère, la technophobie ; la décroissance est dévisagée à toutes les sauces en fonction des humeurs de ses critiques. La première section de ce livre débroussaille un amas de clichés, clarifiant ce qu’est et ce que n’est pas la décroissance.
Mais ne confondons pas clichés et critiques. Les premiers polluent le débat alors que les seconds le stimulent. Les écosocialistes, les collapsologues, les écomalthusiens, les économistes du bien-être, les altermondialistes, les minimalistes, les communistes de luxe, chacun trouve son désaccord avec la décroissance, et c’est une bonne chose. Chaque critique est un lien entre ces différents imaginaires révolutionnaires. Discutons, affinons, hybridons, mais ne perdons pas de vue l’objectif final : renverser ce système insoutenable et insupportable que nous critiquons tous.
Animé par tant de débats, certains pourront penser que le discours de la décroissance est clivant, qu’il fait désordre. Et en effet, faire désordre est bien là sa fonction première. La décroissance est une arme de déconstruction massive ; une boule de démolition conceptuelle pour s’extirper du présentisme capitaliste et rompre avec le dogme de la croissance. Il faut donc célébrer les étincelles qui illuminent les discussions autour du sujet. S’il y a clivage, c’est bien car cela veut dire que nous posons les bonnes questions et que nous parvenons à nous éloigner des opinions dominantes, ce business-as-usual qui dévore peu à peu le monde.
Le deuxième danger, c’est de se retrouver étouffé par la luxuriance conceptuelle du corpus décroissant. Écoféminisme, dépense, bioéconomie, et convivialité ; antiutilitarisme, résonance, autonomie, et soutenabilité. La décroissance est décoloniale, transdisciplinaire, pluriverselle, et beaucoup d’autres choses encore. Difficile de s’y repérer tant le tissu théorique est riche. En synthétisant la décroissance en seize déclinaisons, la Maison commune de la décroissance nous offre une précieuse carte pour découvrir la décroissance comme un tout cohérent. Une idée, seize déclinaisons : un véritable couteau suisse de la pensée critique.
Et c’est là qu’on découvre que la décroissance n’est pas seulement destruction ou déconstruction mais aussi reconstruction. Chacune des déclinaisons nous invite à repenser l’existence au-delà du capitalisme et de la croissance. Réduire, démanteler, ralentir, écoféminiser, déconsommer, atterrir, etc., chacune de ces déclinaisons est une porte d’entrée pour mieux comprendre et explorer ce que la décroissance propose.
Ce livre représente une étape importante dans la théorisation de l’idée de la décroissance. Beaucoup reste cependant à faire, à commencer par articuler ces seize éléments pour passer de la liste d’ingrédients à la recette. Quelles sont les déclinaisons les plus structurantes ? Existe-t-il des tensions et des synergies entre elles ? Quels instruments sont associés à chacune des déclinaisons et dans quel ordre les activer pour que transition se fasse ? Le défi est de taille, et je sais de quoi je parle, après avoir moi-même passé plusieurs années à cartographier cette jungle passionnante ¹.
Mais la carte ne sera jamais le territoire. N’oublions pas que la décroissance est un concept révolutionnaire, une utopie aspirant à changer le monde. Il n’y aura jamais de théorie décroissante pure à appliquer dans la réalité, car la décroissance dans son idéal autonomiste et convivialiste ne peut se faire qu’en marchant. Carte en main, mettons-nous donc en chemin. Repensons nos pratiques et nos institutions pour inventer et construire ce nouveau mode d’existence post-capitaliste dont nous avons tant besoin.
Timothée Parrique, Chercheur en économie écologique, School of Economics, Université de Lund, Suède.
Introduction
Le point de départ d’une critique de la croissance c’est la prise de conscience que le succès de la croissance tient à l’extension de son domaine. Au départ, la croissance est juste un concept économique (dont l’indicateur est le PIB ¹) ; mais il est devenu un monde et une idéologie.
Il est devenu un « monde » parce qu’il repousse toujours plus loin l’emprise que l’économie – qui ne devrait être qu’un pan de la vie sociale* ² – exerce sur la totalité des sociétés. Nos sociétés actuelles ne sont pas que des sociétés avec une économie obnubilée par la croissance, ce sont des sociétés de croissance.
Il est devenu une « idéologie » parce que cette emprise est légitimée par toute une série de discours – sociologie, psychologie, anthropologie et même morale… –qui font passer le concept de croissance du statut d’indicateur à celui de boussole, et même de boussole universelle.
C’est dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale, celui des plans de relance économique et de la course entre deux blocs, que la croissance du PIB devient un indicateur de bonne santé économique ³. Certes la filiation philosophique remonte aux xviiie et xixe siècles avec David Hume, Adam Smith et John Stuart Mill notamment mais le succès de son extension tient principalement au fait historique qu’il accompagne « les trente glorieuses ⁴ ».
Si la croissance est un concept, un monde et une idéologie alors sa critique devra articuler une critique économique, une critique politique et une critique idéologique ⁵.
La critique économique risque d’être la plus piégeuse : une critique de la domination économique peut-elle échapper à cette domination ? On voit le double piège : à porter une critique économique, on reproche de rester prisonnier de l’économie ; à écarter cette critique, on reproche de vous réfugier dans un hors-monde. Pour échapper à cette contradiction, il faut tenter de conjuguer une double critique de l’économie : une critique savante et une critique triviale ⁶ – et là il y a beaucoup à faire car elle présuppose un retour au bon sens, celui du sens commun, dans un domaine totalement capturé par les « experts ».
La critique idéologique – celle qui dénonce les fables et les mystifications de la croissance –n’est pas moins facile parce qu’elle est menacée par un redoutable cercle vicieux : quiconque a déjà tenté de dénoncer une illusion s’est aussitôt fait rétorquer que celui qui était dans l’illusion, c’était lui. Comment alors provoquer une prise de conscience par un discours ou une action s’ils ne peuvent être vraiment pris en considération que par celui qui a déjà réalisé la validité d’une telle remise en question radicale ?
Quant aux difficultés d’une critique politique, elles viennent de ce qu’est une transition : « partir de » « à partir de ». On voit facilement l’étau : entre ceux qui vous reprochent d’être des doux rêveurs et ceux qui vous reprochent votre manque de rupture ! C’est tout l’enjeu d’imaginer d’autres mondes possibles à partir d’un seul monde réel.
Autant de défis que la décroissance peut relever en assumant d’apparaître comme une décrue (économique), une décolonisation (idéologique) et même une utopie (politique).
En fait, il n’y a là que des annonces de bonnes nouvelles :
– Quiconque a déjà connu une inondation sait le bonheur quand le cours d’eau retourne dans son lit. Aujourd’hui la croissance économique déborde les capacités mondiales de charge écologique. Au sens le plus ordinaire de la langue, la décroissance c’est cette décrue.
– Idéologiquement, la décroissance s’inscrit dans le courant historique pour l’émancipation (et la décolonisation). C’est pourquoi une décrue économique ne sera désirable et acceptable que si elle est démocratique.
– Politiquement, nous essaierons de montrer comment la décroissance pourrait se définir comme un « socialisme* du xxi e siècle ». Si l’écologie fournit le cadre, le socialisme fournit le projet.
C’est pour affronter ces défis et ces promesses que dans la première partie nous distinguerons deux types d’idées reçues – celles qui viennent des critiques et celles qui viennent des partisans – et que dans la deuxième partie nous formulerons des propositions sous la forme de déclinaisons* de la décroissance.
Première partie - Idées reçues : Huit clichés et huit malentendus sur la décroissance
Lors de la première apparition à des élections de la décroissance – aux européennes 2009 –nous mettions en avant que « nos idées, c’est notre force ».
À une époque où régnait déjà le pragmatisme – cette idéologie qui pourfend toute idéologie comme mensonge –il y avait là quelque courage et quelque provocation.
D’autant que les décroissant-e-s ¹, plus que dans beaucoup d’autres idéologies, reçoivent