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Le Temps Pour Le Dire: Récits
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Le Temps Pour Le Dire: Récits
Livre électronique363 pages3 heures

Le Temps Pour Le Dire: Récits

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À propos de ce livre électronique

Des histoires et des vnements qui stalent sur 100 ans. De Mardine, Alexandrie et enfin Montral, la tristesse se mle la joie, les larmes et le rire nous proposent des histoires...et quelles histoires! On se rappellera Rg, Karkito, Butterball, le coq aveugle et bien dautres.
LangueFrançais
ÉditeurAuthorHouse
Date de sortie2 janv. 2013
ISBN9781477296516
Le Temps Pour Le Dire: Récits
Auteur

Antoine Zalatan

Antoine est arrivé d'Alexandrie, la perle de la Méditeranée, en 1958. Ancien élève du Collège St Marc et gradué de l'Université de Montréal, il détient un doctorat de l'University of Illinois. Sa carrière a touchée des domaines très diversifiés: Transport, communication, main-d'oeuvre et immigration, réglementation, professeur à l'Université, expert conseil dans l'hotellerie, les études de faisabilité, le tourisme, le loisir etc. Ses dernières activités sont concentrées dans la construction et la restauration. Beaucoup de joies et d'expériences. Maintenant, au crépuscule de sa vie...Antoine se rappelle. Les souvenirs encombrent sa mémoire et il les libère dans ve livre.

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    Le Temps Pour Le Dire - Antoine Zalatan

    LE TEMPS

    POUR LE DIRE

    Image348.JPG

    Antoine Zalatan

    Image355.JPG

    AuthorHouse™

    1663 Liberty Drive

    Bloomington, IN 47403

    www.authorhouse.com

    Phone: 1-800-839-8640

    © 2012 Antoine Zalatan. All rights reserved.

    No part of this book may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted by any means without the written permission of the author.

    Published by AuthorHouse 12/27/2012

    ISBN: 978-1-4772-9650-9 (sc)

    ISBN: 978-1-4772-9651-6 (e)

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    LE TEMPS

    POUR LE DIRE

    Récits

    « Le lion a dit: Personne ne fera mon affaire mieux que moi-meme.»

    Antoine Zalatan, Ph.D.

    2012

    I. ALPHA

    1.   HOMMAGE

    2.   LE TEMPS POUR LE DIRE

    3.   MERCI

    4.   UN AUTRE MERCI

    5.   J’AURAIS AIMÉ

    6.   RACONTE

    « Qui veutfaire quelque chose trouve un moyen; qui ne veut rien faire trouve une excuse. »

    Proverbe arabe

    1. HOMMAGE

    Á mes parents Anna Kanazeh Zalatan et Alexandre Skandar Zalatan qui

    •   Nous ont aidés a réaliser nos reves.

    •   Nous ont pavé le chemin du succes.

    •   Ont réduit les écarts et les difficultés.

    •   Ont semé la bonté dans nos creurs par leur générosité et leur accueil.

    •   Ont respecté notre individualité. Meme si on a tous bu la meme eau, nos parents nous ont permis d’etre différents.

    Si maintenant on a grandi et on a l’age de nos parents…on est encore leurs enfants.

    Á eux, je dédie ce livre de récits.

    2. LE TEMPS POUR LE DIRE

    C’est le temps pour le dire puisque :

    •   Je suis au crépuscule de ma vie.

    •   Les bons souvenirs durent longtemps.

    •   Ma mémoire s’entend bien avec mon creur.

    •   On a l’obligation de préserver le passé.

    •   J’ai encore la capacité d’aller chercher les pommes qui se trouvent de l’autre coté du mur : ce sont les plus douces.

    •   Mes enfants, mes petits-enfants et ma famille sont toujours a la recherche de leurs racines.

    3. MERCI

    •   Á Dieu qui m’a donné la patience, la mémoire et l’amour de la famille.

    •   Á Malou, mon épouse, qui m’a soutenu tout le long de cet effort et a facilité la production de ce document. Son écoute active et son rire m’ont aidé a pousser ma plume plus loin.

    •   Á Anaid Taraboulsy qui s’est mise a la tache de réviser et de corriger le texte. Tache ingrate qu’elle a acceptée avec un sourire et une grande grace. Anaid a dépassé le travail de correcteur. J’étais impressionné par son érudition.

    •   Á ma cousine Louise Abdelahad qui, a plusieurs reprises, a investi temps, talent et effort afin que je m’aligne bien avec la langue de Malherbe et Moliere.

    •   Á mon beau-fils Daan Beijer qui a amélioré la présentation du texte et a rendu possible la finition de ce texte.

    •   Á mon beau-fils Martin Turpin qui s’est porté volontaire pour la mise en page.

    •   Á mon frere Victor et son épouse Émilie qui m’ont fortement aidé a batir l’arbre familial. Émilie a d’excellentes connaissances des branches familiales de Syrie.

    •   Á Mireille ma sreur, qui m’a fait parvenir un résumé de son entretien avec Émilie et patiemment a réussi a combler quelques lacunes.

    •   Á Virginie ma sreur, qui m’a soutenu et encouragé tout le long de ce travail laborieux.

    •   Je ne puis oublier mon ami Maged Taraboulsy qui m’a tellement encouragé. Il mérite désormais un « ian » a la fin de son nom.

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    Antoine et la noix de coco

    4. UN AUTRE MERCI

    Merci

    •   Pour nous avoir donné le souffle de vie dans cette belle Alexandrie.

    •   Pour une enfance pauvre mais tres riche en expérience.

    •   Pour les Colleges Saint-Gabriel et Saint-Marc et meme pour l’École des Sreurs et des Mekhitaristes.

    •   Pour les fiangailles de Virginie et Richard ou la Téta Régé nous a fait tant rire.

    •   Et pour le départ au Canada sur le Port-Said et l’arrivée a Port-Alfred.

    •   Pour papa qui a tapissé nos valises avec le Sacré-Creur.

    •   Et pour maman qui boulangeait et nourrissait tout le clan.

    •   Et pour Hélene, la chere Hélene qui nous a fait rire, rire et rire.

    •   Pour mon premier travail au magasin de Henry Morgan.

    •   Pour l’Université de Montréal ou j’ai connu beaucoup de succes.

    •   Pour les deux premiers livres académiques que j’ai lus : « La cité antique » (Fustel de Coulanges) et « De la démocratie en Amérique » (Alexis de Toqueville).

    •   Pour mon deuxieme vrai travail au Canadian Pacific Railway.

    •   Pour ma belle femme, épouse et amie, Malou qui m’a appris le sens du frisson et aussi a ne pas trop rever.

    •   Pour mes quatre filles : Mylene Agnes, Marie-Éve Pascale, Rébecca Wardé et Ariane Violaine.

    •   Pour mes petits amours : Mackenzie Antoine, Katherine Anna, Mia Louise, Sierra Jessie, Sawyer Hunter, Kona Steve, Tate Xavier et Finneus Harold.

    •   Pour cette belle famille, mes sreurs, freres, neveux, nieces, leurs partenaires et enfants.et le beau-frere Sylvio qui est un vrai frere.

    •   Pour ces liens de famille qu’on chérit.

    •   Pour les jours heureux et aussi les jours moins heureux.

    •   Pour l’amour qu’on regoit et qu’on donne.

    •   Pour cette tolérance qui nous rappelle nos faiblesses.

    •   Pour le pardon qu’on offre a ceux qui nous ont offensés.

    •   Et pour le futur qui sera toujours beau si on l’accepte et si on garde l’espoir que le soleil continuera a briller.

    •   Je vous donne l’espoir, qui est la plus belle forme d’amour.

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    La famille (2011)

    5. J’AURAIS AIMÉ

    Ce matin, je me suis posé cette question: « Qu’est-ce quej’aurais aimé faire que je n’ai pas fait? » Et c’est alors que je venais de déclencher une avalanche d’idées. Oui j’aurais aimé :

    •   Un matin tot…me lever avec le soleil.

    •   Inviter toute la famille pour un méchoui (agneau).

    •   Écrire, écrire plus l’histoire de ma famille. Il y a tellement de perles qu’il faut juste cueillir.

    •   Offrir des fleurs, une fois par mois a Malou. Mais, mais… Jacques Brel nous dit : « Que les bonbons c’est tellement bon… et les fleurs sont périssables. »

    •   Rester silencieux toute une journée. « Under all speech that is good for anything, there lies a silence that is better. Silence is deep as Eternity, speech is shallow as Time. » (Thomas Carlyle).

    •   Aller simplement a un bar… et d’un geste décisif, sans hésitation et sans égard pour ma santé, commander une biere Stella.

    •   Appeler un ami de classe de l’Université de Montréal, N. Poupart, D. Jewtechenko, J.P. Gravel, D. Johnson,… Eh oui…on a usé nos culottes sur les memes bancs.

    •   Croire a toutes ces publicités, quinze minutes et hop… les plus beaux biceps… Une pommade miracle pour faire pousser les cheveux, et… et… Mais je n’ai pas cru.

    •   Partir de Cape Town par le Train Bleu pour Pretoria et Johannesburg.

    •   Lire The Theory of Justice de Rawls. (900 pages)

    •   Aller a Mardine.

    •   Vivre a la campagne… qui sait… une deuxieme La Grande Ourse.

    •   Manger un kilo de Baklava… et apres?

    •   Avoir un pommier qui donne plus de cinq pommes par saison…

    •   Étre capable non de construire une maison mais simplement de couper un 2x4 avec une scie radiale.

    •   Si quelqu’un me demande, "Qu’est-ce que tufais»? Pouvoir dire: RIEN.

    •   Croire que Sherlock Holmes a réellement existé et non un héros inventé par A. Conan Doyle.

    •   Pouvoir comprendre E = MC² .

    •   Danser un tango sans marcher sur les pieds de Malou.

    •   Enfin, voir la famille un peu plus souvent.

    6. RACONTE

    Les vieux s’ennuient… et l’ennui est encore plus profond lorsqu’il y a un rattachement quelque part. C’était bien le cas de ce grand-pére qui cherchait dans cet aprés-midi d’automne, les derniers vestiges de son minuscule potager. La récolte avait été abondante malgré le peu de soin qu’il avait consacré a ses quelques plants de tomates. Or, tout d’un coup, il se rappelle que c’est mardi, jour tant recherché puisqu’il avait pris la douce habitude de visiter sa fille et ses petits-enfants. Ce rappel le fait sourire, un sourire different, un sourire qui ne trahit pas le gain mais plutot le calme intérieur qui surgit doucement lorsqu’on aime. Aprés quarante ans de mariage, est-il nécessaire de définir l’amour. Il sait que toute définition sera boiteuse. Peut-etre l’amour c’est les grands gestes, et peut-etre aussi que c’est les actes trés discrets, un peu comme le beurre qui tartine le pain, du moins pour certains d’entre nous. Alors le grand-pére fait une pause. Il ne cherchera pas a comprendre le sens de l’amour, il essayera de le vivre. Cette idée lui plut. Il comprit qu’un acte tangible est le vrai reflet de l’amour, et il s’est assuré d’acheter des petits pains frais pour ses petits-enfants. Le pain n’est-t-il pas le froment de la vie? Qui de nous n’aime pas le bon pain? Il était convaincu du bon choix qu’il fit et son choix a été trés vite confirmé par les petits cris et le rire des trois petits enfants. Le thé fut servi. C’est la boisson des demi-dieux, puisque le vin s’affirme comme la boisson des dieux. Bacchus a déja réclamé cette gloire. Nous avons toujours gardé un peu de paganisme en nous, et pourquoi pas, puisque dans la cité

    antique, le loisir était l’activité maftresse. Les petits enfants riaient, jouaient et posaient des questions au grand-pére. Les moments précieux passent vite, et la lassitude exigeait une sieste, et c’est ce que fit le grand-pére. La petite fille fit un choix plus gourmand. Les deux bras suppliaient déja la maman pour la soulever et la rapprocher de son sein. Pour la petite fille, le lait maternel était une sorte d’élixir, une récompense, une sieste comme celle du grand-pére, mais plus douce et plus nourrissante. Ce rapprochement était sacré et rien ne pouvait alors déranger la petite fille. Les jeux ne l’attiraient plus et c’était le moment oü elle se sentait le plus comblée.

    Mais tout d’un coup, ce calme a été interrompu par la toux du grand-pére. Il toussait dans son sommeil. La petite fille entendit la toux du grand-pére et alors, elle fit un choix. Elle qui ne fait jamais de choix lorsqu’elle tete, elle fit un choix puisqu’elle interrompit son lien de bonheur, chercha son petit verre d’eau déja placé sur la petite table et partit voir son grand-pére. Mais le grand-pére dormait. A petits pas, elle s’approcha de lui et resta immobile avec son petit verre a la main. Elle ne voulait pas le réveiller, simplement, elle veillait sur lui, prete a le soulager si la toux lui reprend.

    Elle pouvait bien rester immobile et silencieuse…mais les anges ont une présence qu’on ne peut ignorer, on dit que les anges ne sont pas visibles a nos yeux, mais que notre c&ur les pergoit. C’est alors que le c&ur du grand-pére palpita et ses yeux s’entrouvrirent. A ce moment, la petite fille tenait toujours le verre d’eau d’une main et de l’autre, elle toucha l’épaule du grand-pére...le toucher d’un ange, et trés doucement elle dit: «Baba… Mia a de l’eau pour Baba». Le grand-pére sourit… Aprés tant d’années, il venait seulement de comprendre le sens de l’amour. Qui de nous, qui de nous peut donner tant d’amour avec un simple verre d’eau?

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    Antoine et Mia (2005)

    Mais ce geste a provoqué un rappel. Le grand pére prenait un recul et cherchait dans sa mémoire les événements qui ont marqué sa vie. Il veut transmettre le flambeau. Il veut la raconter car la vie est fragile et tel un nuage, soudain, elle se dissipe et passe. Le grand pére est heureux et ne souhaite rien de plus. Il est au crépuscule de sa vie. Il l’a bien vécue, cette vie. Que de moments de joie et que de moments de tristesse… mais rarement des moments vides ou rien ne se passe.

    Á son age, il a le droit, et peut-etre l’obligation, de partager cette vie avec sa famille. Le rire se mele aux larmes et toutes ces expériences sont un peu comme un étalage de fruits ou chacun choisit selon ses gouts et besoins. Alors il décide de raconter. Et il dit:

    « Venez savourer l’arome qui se dégage de tous ces arbres dont certains sont exotiques et d’autres trés familiers. Dans mes histoires, il n’y a pas de héros: seulement des gens trés ordinaires qui souvent agissent d’une fagon si simple qu’on est forcé de rire. D’autres fois, des souvenirs amers reviennent a la surface. Je les cueille et les raconte en gardant une certaine distance. Le rapprochement serait tres douloureux. Je ne cache pas ma vie, je l’étale. J’ai vécu fermement, méme si parfois je pense que la vie est un songe. Le succes, la gloire et la défaite sont traités de la méme fagon. Comme dit le proverbe, « un homme a vécu vainement, a moins qu’il n’ait bati une maison, planté un arbre, engendré un enfant et écrit un livre. »J’ai accompli tout ceci, et je continue. Pour moi, le travail est un trésor, c’est une forme de priere qui éloigne l’ennui et c’est aussi le sel de la vie. Depuis longtemps, j’ai compris que la vie est pleine de perles et qu’il faut plonger dans le fond de l’océan pour les cueillir. J’ai aussi compris que:

    •   il faut courir et courir et accepter que des fois, on reste a la méme place

    •   il faut accepter les inégalités, les divergences et les differences

    •   il faut savoir admirer la beauté qui nous entoure

    •   il faut s’émerveiller, s’exalter et accueillir les milles miracles qui nous touchent

    •   il faut respecter cette terre qui nous héberge

    •   il faut toucher du doigt la rosée du matin qui tombe délicatement sur notre jardin

    •   il faut batir et rebatir sans se plaindre

    •   il faut chercher l’innocence et la simplicité

    •   il faut se réveiller tot pour admirer le lever du soleil ilfaut savoir dire merci, et dire je t’aime

    •   il faut apprendre a redevenir enfant

    •   il faut donner et donner sans aucune attente

    •   il faut accepter la critique, c’est ainsi qu’on grandit

    •   il faut manger a volonté et boire en sobriété

    •   il ne faut pas oublier que l’eau chaude a déja été froide »

    Le temps fuit sans retour et le moment oü je parle et oü j’écris est déja tres loin de moi.

    Dans une vie, il y a tellement de détails…de petits coups de vent… des fleurs qu’on prend et qu’on donne.un souffle qui accroit le gout de vivre.des histoires drdles et d’autres tres tristes. Pour certains, ces petites anecdotes ne signifient rien. Pour moi, elles ont du me faire rire et pleurer…Voila, jugez par vous-memes. Maintenant, place aux histoires.

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    Antoine (1960)

    II. MES ANCÉTRES

    1.   MES ANCÉTRES ET MA FAMILLE

    2.   ON M’A RACONTÉ

    « Oublier ses ancetres, c’est etre un ruisseau sans source, un arbre sans racines. »

    Proverbe chinois

    1. MES ANCÉTRES ET MA FAMILLE

    Bien sur qu’au jour de la résurrection, on ne nous demandera pas qui sont nos ancetres mais plutot quels sont nos actes. Toutefois, il est bon de faire un recul et de se familiariser avec nos aieux. Said et Malaké forment la base, les racines de cet arbre familial. Said, en arabe, heureux et Malaké, reine. La belle augure! Toute cette premiere génération fut tuée durant la premiere « caravane » (Kaflat) des massacres des Arméniens entre 1913 et 1915.

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    (arriere) Said, Mansoura,

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