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Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)
Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)
Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)
Livre électronique173 pages53 minutes

Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)

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À propos de ce livre électronique

Pionnier au Portugal, son pays d’origine, Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918), fut aussi bien influencé par l’impressionnisme que par le fauvisme, l’expressionnisme et le futurisme. C’est en côtoyant des artistes tels qu’Amedeo Modigliani, Diego Rivera et Gaudí avec qui il se lia d’amitié qu’il développa son propre style, mêlant tradition et modernité. Emporté prématurément par la maladie, cet artiste avant- gardiste encore peu connu laissa quelque cent-cinquante toiles et reste considéré comme l’un des plus grands artistes portugais de sa génération.
LangueFrançais
Date de sortie11 avr. 2018
ISBN9781683254614
Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918)

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    Amadeo de Souza-Cardoso (1887-1918) - Jp. A. Calosse

    Photographie de Souza-Cardoso

    Biographie

    1887 Naissance d’Amadeo de Souza-Cardoso le 14 novembre, à Manhufe. Il est issu d’une fratrie de neuf enfants.

    1901 Études secondaires à Coimbra.

    1903 Abandon de ses études pour travailler dans le magasin de confection de son oncle à Porto.

    1904 Rencontre de Manuel Laranjeira, médecin-poète.

    1905 Entrée à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Lisbonne afin de poursuivre des études d’architecture. Rencontre avec Emmerico Nunes, Alberto Cardoso, Armando Lucena.

    1906 Départ pour Paris où il s’installe avec le jeune artiste Francisco Smith. Il suit les cours de Godefroy et Frevnet pour rentrer aux Beaux-Arts.

    1907 Premières publications de ses caricatures au Portugal. Il commence la peinture et séjourne en Bretagne à Pont-l’Abbé ainsi qu’en Normandie.

    1908 Voyage en Espagne. Il emménage à l’atelier 21.

    Rencontre de Lucie Peccetto.

    1909 Fréquentation de l’Académie de Vitti à Montparnasse, où il suit les cours du catalan Anglada-Camarasa. Il déménage au 27, rue de Fleurus et fait la rencontre d’Amedeo Modigliani.

    1910 Construction d’un atelier à côté de la maison familiale par son père Francisco Cardoso. Il voyage à Bruxelles en compagnie de Lucie. Ils visitent ensemble l’Exposition Universelle.

    La Révolution Républicaine du 5 octobre au Portugal retarde son retour à Paris d’un mois.

    1911 Partage d’un studio au 3, rue du Colonel-Combes avec Modigliani. Ils y exposent le 5 mars. Intégration d’Amadeo de Souza-Cardoso au Salon des indépendants.

    1912 Publications de l’album XX Dessins, puis du manuscrit illustré de la Légende de saint Julien l’Hospitalier de Gustave Flaubert.

    Suicide de son ami Manuel Laranjeira.

    1913 Tournée américaine : il expose à l’« Armory Show » à New York, à l’Institut d’art de Chicago, au Copley Hall de Boston ainsi qu’au Der Sturm.

    1914 Exposition de l’album XX Dessins à l’École des Arts et Métiers de Hambourg. Il expose trois de ses tableaux au London Salon of the Allied Artists’ Association à Holland Park.

    Mariage avec Lucie Peccetto le 26 septembre à Porto.

    1915 Arrivée des Delaunay au Portugal. Création de la Corporation Nouvelle, qui se dissout environ un an plus tard.

    1916 Exposition individuelle organisée à Porto en novembre et décembre réunissant 114 œuvres. Rejet violent du public.

    1917 Atteinte d’un pallier plus affirmé de sa réappropriation des formes modernes dans son art.

    1918 Impossible retour à Paris. Il meurt d’une pneumonie le 25 octobre, à trente ans.

    Auto-découverte dans les marges de la peinture moderne

    Amadeo de Souza-Cardoso naît le 14 novembre 1887 à Casa do Ribeiro, la maison familiale située à Manhufe, près de la ville d’Amarante au nord du Portugal. Son père, José Emídio de Souza-Cardoso, est un prestigieux producteur de vin. Sa mère, Emília Cândida Ferreira Cardoso, élève ses neuf enfants. Il suit ses études au lycée national d’Amarante jusqu’en 1901 avant de partir terminer sa formation secondaire à Coimbra. Son avenir est tout tracé, là-bas, il intègrera l’université de droit la plus célèbre du pays où son frère aîné, Eugénio étudie déjà. Mais c’est sans compter sur le caractère du jeune homme. En 1903, Amadeo abandonne ses études pour travailler chez Camisaria Confiança, le magasin de confections que son parrain possède à Porto.

    Le jeune Amadeo cherche sa voie et si, jusqu’alors, rien ne le rapproche du milieu intellectuel, l’été 1904 bouleverse la donne. En vacances dans la maison que ses parents possèdent à Espinho, une station balnéaire au sud de Porto, Amadeo fait la connaissance de Manuel Laranjeira (1877-1912), un médecin poète, dramaturge et essayiste, lié au symbolisme et au décadentisme littéraire. L’homme est un ami du peintre António Carneiro (1872-1930), du poète Teixeira de Pascoaes (1877-1952) et du poète et philosophe espagnol Miguel de Unamuno (1864-1936) qu’Amadeo rencontrera en 1908. Immédiatement, le jeune homme et Laranjeira se lient d’une amitié profonde et stimulante qu’ils entretiendront jusqu’au suicide de celui-ci durant l’hiver 1912. La correspondance des deux hommes est nourrie par l’immense culture littéraire et artistique du médecin, et éveille Amadeo à de nouvelles réalités. Manuel Laranjeira avait visité le musée du Prado à Madrid en 1903, et ses connaissances artistiques, comme littéraires, constituent une première source d’information pour Amadeo de Souza-Cardoso.

    À cette influence, s’ajoute la protection que son oncle maternel, Francisco Cardoso, exerce auprès de la famille. Celle-ci permet à Amadeo de se détourner des carrières dites conventionnelles pour se tourner vers sa nouvelle passion, l’art.

    Ainsi, en octobre 1905, Amadeo rejoint l’Académie Royale des Beaux-Arts de Lisbonne dans l’intention de poursuivre des études d’architecture. Il y rencontre Emmerico Nunes, Alberto Cardoso et Armando Lucena, futurs artistes de sa génération, qui s’affirmeront par leurs prises de positions très différentes du modernisme. Pour la première fois de sa vie, Amadeo côtoie les milieux artistiques et plus que l’architecture, c’est surtout la caricature qui l’intéresse. Cette première année à Lisbonne ne semble guère l’enthousiasmer. Il s’en plaint dans une lettre à Manuel Laranjeira, dont le pessimisme confirme et complexifie les craintes d’Amadeo, que son « seul espoir reste Paris, le monde où les gens vivent, sentent, pensent, travaillent ». Cette position défaitiste à l’égard de la réalité

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