Le peintre voyageur fait escale au Centre Georges-Pompidou pour une rétrospective haute en couleur
Par Anne-Cécile Beaudoin
Envoyer valser les critères du bon goût, c’est le dada de Di Rosa. Depuis qu’il est gamin, il collectionne avec boulimie les figurines de super-héros, les Vierges emperlousées, les boules à neige, les soldats en plastique, les cadeaux Bonux, les grigris en coquillage, les bouddhas qui clignotent… Rangés et archivés, certains somnolent sous blister dans des caisses à la cave, d’autres sont exposés dans son salon. Ce déluge d’objets à la Prévert, « sans grande valeur marchande mais à forte plus-value émotionnelle », dit-il, est le carburant de son travail. « Le vrai art est toujours là où on ne l’attend pas », clamait Jean Dubuffet. Hervé Di Rosa en a fait sa marque de fabrique.
Voix pimentée par l’accent du Sud, taches de peinture au bout des doigts, l’homme est jovial et attachant. Naissance le 17 décembre 1959. « J’ai grandi à Sète et, quand j’étais môme, une case de