Dans son livre paru récemment Jean-Charles de Castelbajac écrit en dédicace à ses enfants, « ». Quand il accueille en son repaire, la proposition est la même, tant la force primaire de sa palette, déclinée sur toute surface, vivifie et la présence des œuvres, les siennes mais pas que, incite à une échappée fantastique. Le voyage est introspectif celles contemporaines que sont devenues les marques incarnées dans leur logo. Se décryptent en creux les réflexions de ce visionnaire sur la société de consommation. Il confectionnera pour son premier défilé en 1971, des vêtements en couverture de cahier, serpillière et bandes Velpeau. Du surcyclage avec cinquante ans d’avance. Dès l’entrée, le tempo est donné, enlevé ! L’emblématique bibliothèque d’Ettore Sottsass converse avec une batterie Asba signée Jean-Charles de Castelbajac, une tête d’âne en peluche ayant appartenu à Nelly Kaplan, un smiley géant de Vincent Kohler, un dessin de Keith Haring, son ultime. « » Aux murs, les décennies créatives s’entremêlent: un grand tableau d’Alain Jacquet rappelle l’esprit underground de sa bande de jeunesse, Pierre Clementi, Jean-Pierre Kalfon et Jean-Marie Périer. Il voisine avec « » des dizaines de portraits d’amis portant ses pulls ou ses robes-tableaux photographiés par Oliviero Toscani et Bettina Rheims. Trônent Andy Warhol, Ettore Sottsass, Vivienne Westwood, William Klein, Andrée Putman, Carole Bouquet… Dans le salon, une grande toile réalisée par l’assistant de Basquiat, Alfredo Martinez, quand il était en prison, à partir de café, de sucre et de chocolat oppose sa noirceur à la blancheur de la dernière peinture sur tirage photographique du maître des lieux. « » Son appartement sert de terrain d’expérimentation aux nombreuses collaborations « ». Celles d’hier, la chaise « Funny Valentine » éditée par Ligne Roset ou le tapis « À chacun son herbe » pour Toulemonde Bochart, pièce restée unique, dialoguent avec les dernières-nées: les « Toi et moi» de Maison Dada, l’ange de l’atelier de sculpture Leblon Delienne ou encore celle à venir avec Gien, « ». « »
