Nicolas Bexon, à perte de vue

Par Jean-Pierre Texier

Ce Cahier de la BibliotheK Sauvage, centré sur le thème de l'entrée en matière, a été conçu et composé par Jean-Pierre Texier (textes et photographies). La monographie comprend un appareil critique et vingt cinq planches en couleur, illustratives de l'oeuvre du peintre Nicolas Bexon.

Extrait :

Depuis ses premières interventions picturales, Nicolas Bexon boxe avec le conditionnement académique. Le véritable support de son art est un ring organique, protéiforme (street art, toiles, sculptures, installations) et délibéré (au sens de la libération qu'il procure). Aussi, le corps-à- corps a-t-il ici une importance fondamentale. Un corps-à-corps sans cesse réitéré pour réinventer l'arène du combat premier.
Nicolas Bexon tente de se placer à l'épicentre du séisme qui a conduit l'Homme dans la situation d'un être vertical. Il se pourrait que, nourris de préjugés, les "peintres du Septième jour" soient relativement désarmés devant la question "qu'est-ce que tenir debout ?". La rupture entre posture et position, voilà ce qui est radicalement mis en évidence. Voilà ce qui prédomine et articule les ramifications d'une oeuvre qui peut paraître diffuse.

La posture n'est pas monnayable (procès implicite aux confrères subjugués par leur position sur l'échelle de Richter du succès).

L'innocence commence avec le commencement. Au gré de chaque commencement.

• Langue: Français
• Éditeur: Books on Demand
• Date de sortie: 23 mars 2017
• ISBN: 9782322098224

Jean-Pierre Texier

Jean-Pierre Texier est né et travaille à Paris. De formation scientifique, familier de nombreuses disciplines (danse, sculpture, peinture, photographie, théâtre), sont intérêt pour la créativité et l'innovation le conduit, en 2010, à fonder La BibliotheK Sauvage. La vocation de cette "arène éclectique . poétique . politique" dont le slogan est Inventer l'advenir ! consiste à explorer les potentialités éthiques des pratiques artistiques.

Aperçu du livre

contributions

INTRODUCTION

C’est un grand privilège que de composer un livre issu de la rencontre avec un artiste. C’est à la suite d’une série de circonstances fortuites que cette rencontre s’est initiée. En vacances en juillet 2015 dans la vallée de l’Orb située dans le département de l’Hérault, mes pas m’ont conduit vers une exposition en plein air à laquelle participait Nicolas Bexon. Présenter, avec d’autres confrères, des toiles le long de gorges sauvages, montre d’emblée la passion pour les noces du vent, de l’eau, de la lumière, de l’humus et de l’humain.

Nul seuil n’est comparable à la récréation de l’espace insolithe. Autorisons-nous ce néologisme - formé à partir du latin insolitus, « inaccoutumé, inouï » et du grec lithos, λίθος, « pierre » -, pour désigner ce séjour où les enfants grandissent, ont des enfants à leur tour, qui persistent à voir le monde avec l’œil de l’enfance.

Cet espace est lieu d‘achoppement pour la pierre et la fronde, pour le granit et le sable, pour la caverne et le levant, pour le tison et la brûlure, pour la fontaine et le désert, pour ce qui en somme ne peut tirer parti des catégories établies.

Comme on pourra le constater, ce Cahier propose au fil des pages la découverte