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En 1877, Victor Hugo compose un poème en l’honneur de son unique petit-fils, intitulé . Il célèbre ainsi la relation fusionnelle qu’il entretient avec Georges Hugo, qui le surnomme affectueusement « Papapa », le accueille ainsi près de 300 pièces provenant du fonds du musée et de collections privées: huiles, dessins, gravures, manuscrits, carnets, lettres, photographies, archives familiales qui n’ont jamais été dévoilées au public. Une manière de saluer la mémoire de celui qui a contribué à la grandeur de l’institution en multipliant les donations. On y découvre le parcours atypique du fils du journaliste Charles Hugo et d’Alice Lehaene, né après la mort de méningite du premier bébé du couple lui aussi appelé Georges. Il n’a pas d’atelier, posant son chevalet où bon lui semble, dans un salon ou sur le pont d’un navire. Mondain, pour fréquenter les cafés et les théâtres où il croise des politiciens et des intellectuels, et patriote, pour décider d’effectuer son service militaire dans la marine et de s’engager, à 46 ans et en dépit de sa santé fragile, lors de la guerre de 1914-1918, durant laquelle il griffonne au crayon des scènes se déroulant dans les tranchées d’un trait rapide et incisif. En 1920, le musée des Arts décoratifs présente son travail, le public s’émeut de ses témoignages de l’enfer vécu par les poilus, au côté de portraits et de paysages. Il meurt cinq ans plus tard d’une congestion pulmonaire, dans la misère.