Piet Mondrian et œuvres d'art

Par Stéphanie Angoh

Piet Mondrian (1872-1944) était connu pour ses lignes droites et ses couleurs pures. Fasciné par les lois mathématiques de l'univers, cet artiste néerlandais nourrit son travail de découvertes scientifiques et crée un nouveau langage abstrait aux côtés de ses alliés Wassily Kandinsky et Fernand Léger. Au fur et à mesure de ses investigations, ses œuvres deviennent plus pures et plus intenses au rythme des voyages comme New York et des nouvelles rencontres.

• Langue: Français
• Éditeur: Parkstone International
• Date de sortie: 10 juil. 2023
• ISBN: 9781639199679

Aperçu du livre

Autoportrait, 1918

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Huile sur toile, 88 x 71 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye.

Biographie

1872 :

Naissance, le 7 mars, à Amersfoort, de Pieter Cornelis Mondriaan.

1886 :

Les études primaires du jeune Pieter se terminent. II commence alors sa formation autodidacte de peintre sous la direction de son père et de son oncle, le peintre Frits Mondriaan.

1889 :

Il passe avec succès l’examen de professeur de dessin dans les écoles primaires.

1892 :

Il est reçu à l’examen de professeur de dessin dans les écoles secondaires et s’inscrit comme étudiant à l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam.

1897 :

Première exposition à Arti et Amicitiae.

1901 :

Il concourt dans la première épreuve pour le Prix de Rome de peinture.

1904 :

Vit et travaille dans une retraite absolue à Uden, dans le Brabant oriental.

1908 :

Premier voyage à Domburg, qu’il fera tous les ans par la suite.

1909 :

Première exposition importante, avec Cornelis Spoor et Jan Sluijters, au Rijksmuseum d’Amsterdam. C’est la première fois que ses œuvres luministes sont exposées. En mai, il devient membre de la Société théosophique.

1910 :

Fonde avec C. Kickert le Moderne Kunstkring (Cercle d’Art moderne).

1911 :

Inscription au Salon des Indépendants à Paris. Il se prépare à partir pour Paris après avoir été fortement impressionné par les œuvres de Braque et de Picasso.

1912 :

Mondrian s’installe à Paris.

1914 :

Rend visite à son père à Arnhem au cours de l’été ; la déclaration de guerre l’empêche de regagner Paris.

1916 :

Mondrian commence à mettre par écrit ses théories sur l’art, dans des essais et des dialogues destinés à être publiés dans une revue qu’il fondera avec Theo van Doesburg.

1917 :

Parution du premier numéro de De Stijl dans lequel Mondrian donne le premier de ses essais sur De nieuwe beelding in de schilderkunst (La Plastique nouvelle en peinture). Réalisation de ses premières compositions entièrement abstraites.

1918 :

Premier manifeste de De Stijl dont Mondrian est signataire.

1921 :

Les compositions de Mondrian restreignent le choix des couleurs aux couleurs primaires : rouge, jaune, bleu.

1922 :

Exposition rétrospective au musée municipal d’Amsterdam, organisée à l’occasion de son cinquantième anniversaire.

1925 :

Mondrian quitte De Stijl.

1930 :

Il expose avec le groupe Cercle et Carré, fondé par Joaquín Torres-García et Michel Seuphor.

1931 :

Il entre au groupe Abstraction-Création fondé par Georges Vantongerloo et Auguste Herbin.

1937 :

Publication de son essai Plastic art and Pure Plastic Art.

1938 :

Quitte Paris pour s’installer à Londres.

1940 :

Quitte Londres pour se réfugier à New York où il est accueilli par Harry Holtzman, James Johnson Sweeney, Fritz Glarner, Peggy Guggenheim et d’autres.

1942-1943 :

Expositions à la galerie Valentine.

1944 :

Meurt d’une pneumonie, le 1er février, à New York.

Femme et enfant devant une ferme, vers 1894-1896

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Huile sur toile, deux volets, chacun : 33,5 x 44,5 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye

Les Débuts : 1872-1925

Lorsque l’on célébra le centenaire de sa naissance, le 7 mars 1872 en Hollande, Piet Mondrian était déjà devenu une figure de renommée mondiale. La rétrospective au musée Guggenheim de New York en automne 1971 n’était que le début d’une série d’expositions d’envergure dédiées à son œuvre aux États-Unis et à l’étranger.

Il semble normal que la majorité de ces hommages émanent d’Amérique où Mondrian a passé les quatre dernières années de sa vie en tant que réfugié de guerre. Pendant longtemps il avait rêvé des États-Unis comme étant le pays de l’avenir, et il disait que ses peintures annonçaient « l’image d’un