Piet Mondrian
()
À propos de ce livre électronique
En savoir plus sur Virginia Pitts Rembert
Hieronymus Bosch Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Bosch et œuvres d'art Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Bosch Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5
Lié à Piet Mondrian
Livres électroniques liés
Camille Pissarro Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Impressionnisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Impressionnisme 120 illustrations Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le Cubisme Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Claude Monet: Vol 1 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPaul Cézanne, précurseur du cubisme: Quand la couleur crée la forme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAugust Macke et œuvres d'art Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPierre Bonnard et œuvres d'art Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation1000 Chef-d'œuvre des Arts décoratifs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGustave Caillebotte (1848-1894) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationClaude Monet et l'impressionnisme: Au milieu des champs et au bord de l'eau Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationKandinsky (Paris - 2009): Les Fiches Exposition d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmedeo Modigliani Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOdilon Redon. Prince du Rêve (Paris-2011): Les Fiches Exposition d'Universalis Évaluation : 1 sur 5 étoiles1/5Camille Pissarro (1830-1903) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Vie et les chefs-d’oeuvre de Salvador Dalí Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Peinture Russe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDiego Rivera Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Post-Impressionnisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAuguste Renoir, le peintre du bonheur: Aux sources de l’impressionnisme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationImpressions de Claude Monet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉcrits et propos sur l'art d'Henri Matisse: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVincent van Gogh par Vincent van Gogh - Vol 2 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFélix Vallotton et œuvres d’art Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Mucha Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFernand Léger (Paris - 1997): Les Fiches Exposition d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDalí Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVassily Kandinsky et œuvres d'art Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEdouard Manet Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPuvis de Chavannes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Art pour vous
Apprendre l'anglais avec Lucy, le Chat - La ville Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Art byzantin Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'Art baroque Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Bauhaus Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Surréalisme Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5L'Avant-Garde russe Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5La Littérature artistique. Manuel des sources de l'histoire de l'art moderne de Julius von Schlosser: Les Fiches de Lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Art de la Renaissance Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5LES CHRÉTIENS ET LES IMAGES: Les attitudes envers l’art dans l'Église ancienne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Peinture Russe Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSplendeurs maçonniques Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationManuel de dessin et de peinture: L'essentiel à portée de main Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Dessiner avec l'oeil dominant: Neurosciences, créativité et perception : développez votre regard artistique et apprenez à dessiner grâce au cerveau droit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment dessiner 100 trucs mignons: Tuto dessin anti-stress Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationResine Epoxy - Projets Creatifs pour Debutants Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Entretiens sur l'architecture Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAntoni Gaudí Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Voluptés orientales Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5L'Art Deco Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Histoire et composantes de la mode: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSecrets d'une décoration d'intérieur reussie: Transformer votre intérieur en un havre de paix Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationKlimt Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationKandinsky Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMagie De Commande Et "autisme" Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire de la Mode: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de l'art - Tome II : L'Art médiéval Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Peintures de la Renaissance Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/51000 Chefs-d'œuvre de la peinture Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/51000 Dessins de Génie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Piet Mondrian
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Piet Mondrian - Virginia Pitts Rembert
Photographie de l’artiste.
Introduction : À la recherche de Mondrian
Aldous Huxley proposait autrefois une anthologie de peintres ayant créé des « œuvres tardives ». Par cette expression, il n’évoquait pas les artistes ayant vécu longtemps sans pour autant se départir de leur style de jeunesse, mais ceux qui « ont vécu sans jamais cesser d’apprendre de la vie ». Pour être dignes d’entrer dans le Panthéon de Huxley, les œuvres produites par un artiste d’âge moyen ou mûr devaient être radicalement différentes de celles qui avaient été réalisées plus tôt.
Huxley mentionne les « trésors troublants » et « surprenants » parmi les œuvres tardives de Beethoven, Verdi, Bach, Yeats, Shakespeare, Goethe, Francesca, El Greco et Goya. Aux artistes figurant sur la liste de Huxley, on pourrait ajouter Michel-Ange, Rembrandt, Picasso, Moore et Mondrian.
On considère souvent que les œuvres tardives de ces artistes sont en deçà de celles qu’ils ont produites en pleine maturité, alors qu’ils ont en réalité évolué vers des versions soit atténuées, soit plus approfondies, de leur style antérieur. Souvent, ces œuvres tardives n’ont pas été comprises par ceux-là mêmes dont l’artiste avait été le mentor au moment de leur période mature, mais seulement par ceux qui l’ont suivi ultérieurement. Piet Mondrian appartenait certainement à cette catégorie de peintres.
Pendant les derniers trois ans et quatre mois de sa vie passés aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, il se lança dans une version bien moins pénétrable que son œuvre moderniste achevée. Avec son œuvre finale inachevée, Victory Boogie-Woogie, l’artiste a peut-être esquissé le postmodernisme, un style (ou anti-style) qui devait s’imposer trente ans après sa mort.
Pourtant, ses œuvres tardives demeurent encore relativement mal comprises. Frank Elgar, auteur français d’une monographie grand public sur Mondrian, trouvait malheureux qu’il « n’ait pu résister à la tentation de communiquer les plaisirs si largement offerts par la vie américaine à son néoplasticisme maladroitement nommé ».
Elgar faisait allusion à l’interprétation courante des œuvres de Mondrian au crépuscule de sa vie à New York, comme décrivant littéralement la ville et la variante populaire du jazz, dite « boogie-woogie ». Les principaux biographes de Mondrian, à savoir le Belge Michel Seuphor (le pseudonyme de Ferdinand Berckelaers) et le Hollandais Hans Jaffe, ne voyaient dans ses œuvres tardives ni baisse de qualité ni discontinuité théorique ; tous deux insistent néanmoins sur les implications illustratives de ces dernières.
Ferme sur le canal, 1900-1902. Huile sur toile montée sur panneau, 22,5 x 27,5 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye.
Forêt, 1899. Aquarelle et gouache sur papier, 45,5 x 57 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye.
De toute évidence, l’artiste fut stimulé par le nouvel environnement aux États-Unis, où il était arrivé plein d’espoir le 3 octobre 1940. Si son immigration était une conséquence de la Seconde Guerre mondiale, l’idéal qui l’avait conduit aux États-Unis remontait pourtant à la Première Guerre mondiale, lorsque Mondrian formula pour la première fois une théorie sur sa propre place dans le monde moderne et un message pour ses futurs habitants.
Avec l’avènement de la Seconde Guerre mondiale, cet idéalisme était devenu inséparable de son rêve de l’Amérique, où, comme il était persuadé, le nouveau monde de l’humanité future allait éclore. L’artiste voyait « plus librement » dans ce pays, comme, selon lui, les Américains eux-mêmes, et sa peinture commença à changer en fonction de cette nouvelle façon de voir. Quand il modifia la couleur et le tempo de ses nouvelles toiles, le caractère statique de ses toiles antérieures céda la place à un sentiment de mouvement continuel ou de changement.
Les dernières Boogie-Woogies sont en effet dynamiques : remarquable prouesse pour un homme de l’âge de Mondrian, mort juste avant de fêter ses soixante-douze ans ! Mais, ses peintures ne semblant pas correspondre à ce qu’il faisait à Paris, beaucoup les considèrent comme une rupture avec son style parisien. Pourtant, c’est dans ses œuvres tardives que l’on peut apercevoir autant l’inspiration due au nouvel environnement de l’artiste que le point culminant de la théorie qu’il avait développée bien avant de venir dans ce pays. C’est pour cette raison que j’ai analysé ces peintures selon leur lien avec le lieu et avec la philosophie, et j’espère que le lecteur ne pensera pas que l’un exclut l’autre.
Lorsque j’ai étudié les racines de Mondrian dans la Hollande de la fin du XIXe siècle comme ayant contribué à sa formation artistique, je n’ai pas cherché à être exhaustif. Pour la simple raison que Jaffe, Seuphor, Welsh et Joosten ont déjà fait autorité en traitant la période réaliste de l’artiste en Hollande ainsi que ses périodes cubistes et du temps de De Stijl. Si mes études recoupent les leurs, c’est uniquement parce qu’il m’a semblé nécessaire de mettre la théorie De Stijl de Mondrian en relation avec ses œuvres de jeunesse afin de démontrer la continuité qui l’a conduit à ses créations finales en Amérique.
Aussi souvent que possible j’ai préféré laisser parler l’artiste avec ses propres mots. On a peu fait appel à ses écrits, car, traduits du hollandais en d’autres langues, ils étaient répétitifs, laborieux et peu précis et, par conséquent, difficilement compréhensibles pour les lecteurs. Il n’en demeure pas moins que Mondrian considérait l’écriture comme étant un impératif et qu’il fit beaucoup d’efforts pour se faire comprendre. Harry Holtzman m’a donné une copie du manuscrit que Martin James et lui s’apprêtaient à publier ; ainsi c’est à cette version que j’ai fait appel pour extraire quelques commentaires de l’artiste. Surtout quand la propre parole de Mondrian expliquait ses intentions mieux que quiconque, j’ai estimé qu’il méritait qu’on l’entende.
Femme et enfant devant une ferme, vers 1894-1896. Huile sur toile, deux volets, chacun : 33,5 x 44,5 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye.
Maisons et peupliers, vers 1900. Huile sur toile montée sur panneau, 31,5 x 40 cm. Collection privée.
Passiflore, vers 1901. Aquarelle sur papier, 72,5 x 47,5 cm. Gemeentemuseum Den Haag, La Haye.
Puis j’ai étudié les circonstances qui ont conduit l’artiste en Amérique et leur impact sur lui comme sur ceux qui en ont compris la portée. Dans un chapitre central, véritable pivot de mon travail, je reviens vers la théorie de Mondrian, mais cette fois-ci par rapport à ses relations pragmatiques avec son œuvre. Aussi ai-je démontré comment ses peintures étaient différentes de l’amalgame de styles européens que l’on retrouve chez les artistes abstraits américains jusqu’à ce que quelques-uns parmi eux commencent à comprendre sa logique et, chacun à sa manière, à en subir l’influence.
Lorsque je parle de ses disciples, je me suis d’abord tournée vers les quelques artistes qui étaient les plus proches de Mondrian, puis vers ceux, plus nombreux, qui avaient subi une influence indirecte mais irrévocable à son contact. J’ai eu la chance de connaître de nombreuses personnes ayant eu une complicité avec Mondrian ou avec ceux qui l’ont soutenu, surtout vers la fin des années 1960 (bien que certaines de ces amitiés aient perduré au-delà de cette époque).
Ce fut là une heureuse opportunité car, depuis, la plupart d’entre eux sont décédés, dont : Alfred Barr, Ilya Bolotowsky, Fritz et Lucy Glarner, Cari Holty, Harry Holtzman, Hans Jaffe, Sidney Janis, Lee Krasner, Richard Paul Lohse, Kenneth Martin, Alice Trumbull Mason, Henry Moore, George L. K. Morris, Robert Motherwell, Barnett Newman, Winifred Nicholson, Silvia Pizitz, Ad Reinhardt, Mark Rothko, Emily Tremaine, Charmion von Wiegand, Vaclav Vitlacyl, Paule Vezelay...
C’est Carl Holty qui m’a donné le plus d’informations. Bien qu’il n’ait jamais suivi la doctrine de Mondrian, il l’a comprise parfaitement, et il m’a aidée à comprendre également non seulement sa théorie mais aussi les peintures antérieures de l’artiste. C’est sous la tutelle de Holty que j’ai commencé à comprendre l’espace artistique, non seulement comme un concept, mais également comme une réalité concrète, ce qui correspondait exactement à ce que Mondrian voulait qu’il soit. L’influence de l’artiste plus âgé sur Holty était plutôt marginale, comparable à celle qu’il avait eue sur les expressionnistes abstraits ; c’est néanmoins à Holty que je dois beaucoup d’informations et de compréhension par rapport à Mondrian lui-même ainsi que sur son influence sur d’autres artistes américains.
J’ai rendu visite à Holty dans deux de ses ateliers à New York. De ses peintures – entre celles qui dépassaient d’un râtelier pour qu’il puisse les examiner et celle en cours sur une plate-forme horizontale – émanait une belle luminosité induite par la maîtrise des couleurs de l’artiste. D’après lui, c’est à Mondrian qu’il devait son sens de la surface et de la forme sous-jacente, responsable de la tendance vers le lyrisme dans ses œuvres tardives, mais la couleur lui était propre ; et Holty fut très fier quand Mondrian, lors d’une exposition à New York, exprima ouvertement son admiration pour la couleur dans l’une de ses peintures.
Au début, Holtzman ne souhaitait pas commenter ses propres travaux dont un exemple seulement était accessible au public, à la Yale University Art Gallery. Mais il finit par consentir à parler des quatre œuvres qu’il présentait lors de l’exposition « Abstract painting and sculpture in America, 1927-1944 » (« Peinture et sculpture abstraites en Amérique, de 1927 à 1944 ») qui avait eu lieu pendant l’été 1984 au Whitney Museum of American Art. Lors de l’été 1985, j’ai eu l’occasion de visiter la demeure de l’artiste, une grange rénovée dans le Connecticut. Il était fier de son travail en cours que l’on pouvait apercevoir dans un atelier spacieux situé à l’étage supérieur – une œuvre « qui se tenait sur le rebord
