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Le cœur sur la main
Le cœur sur la main
Le cœur sur la main
Livre électronique158 pages2 heures

Le cœur sur la main

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À propos de ce livre électronique

Les Gardiens des Abysses, numéro hors série

Simon Kim est très amoureux de Leith Haas, mais Leith est un guetteur. Son travail – chasseur de démons – est dangereux et important, et Simon ne veut pas distraire l’homme qu’il aime plus que la vie avec des détails. Mais il n’a pas vraiment conscience que quand un guetteur prend un foyer, le guetteur donne son cœur sans réserve. Lorsque Leith a revendiqué Simon, il a dénudé son âme, s’est montré vulnérable devant le seul homme qui, il en est certain, sera le seul qu’il aimera jamais.

Quand Simon est précipité plus profondément dans le monde périlleux de Leith – et dans une autre dimension – Simon se rend compte que la seule force qu’il peut fournir à son guetteur, c’est la force de son amour. Simon peut-il sacrifier le contrôle qu’il a fini par chérir, pour l’homme qui possède déjà son âme ?

LangueFrançais
Date de sortie12 mai 2015
ISBN9781634765589
Le cœur sur la main
Auteur

Mary Calmes

Mary Calmes believes in romance, happily ever afters, and the faith it takes for her characters to get there. She bleeds coffee, thinks chocolate should be its own food group, and currently lives in Kentucky with a five-pound furry ninja that protects her from baby birds, spiders, and the neighbor’s dogs. To stay up to date on her ponderings and pandemonium (as well as the adventures of the ninja), follow her on Twitter @MaryCalmes, connect with her on Facebook, and subscribe to her Mary’s Mob newsletter.

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    Le cœur sur la main - Mary Calmes

    I

    JE TRAVAILLAIS tard, ce qui se produisait fréquemment ces derniers temps, mais il y avait toujours des problèmes d’employés urgents qui se transformaient en catastrophe s’ils n’étaient pas traités rapidement en respectant malgré tout scrupuleusement chaque étape de la procédure. Étant donné que j’étais au bas de la hiérarchie du département des ressources humaines, un subalterne et non un décideur, mon bureau était la première étape pour tout, systématiquement.

    Évidemment, la seule nuit où j’aurais dû être ailleurs était celle où il me fallait encore plus de temps que d’habitude pour envoyer tous mes e-mails et m’occuper des messages du répondeur. Je parvins toutefois à finir plus tôt que je l’avais redouté et, même si c’était un vendredi et que le trafic serait infernal, j’espérais que je pourrais encore arriver à temps pour l’ouverture de la galerie. Quand je fus enfin prêt à partir, je levai les yeux de l’écran de mon ordinateur portable et sursautai en découvrant Eric Donovan debout dans l’embrasure de ma porte.

    — Merde, Eric, hoquetai-je en retrouvant mon souffle. Tu m’as foutu une de ses frousses.

    — Désolé. J’ai demandé à la réception et ils m’ont dit que tu étais toujours là.

    Je lui jetai un coup d’œil.

    — Pourquoi es-tu ici ?

    — Parce que je voulais te parler.

    — Pourquoi ne pas me passer un coup de fil ?

    Il se racla la gorge en glissant ses doigts dans ses épais cheveux bruns.

    — Parce que je ne pouvais pas aborder ce que je voulais te dire au téléphone.

    — D’accord, accordai-je.

    C’était étrange, mais je laissai glisser.

    — Alors de quoi s’agit-il ?

    — Peux-tu me regarder ?

    — Ouais, répondis-je, même si cela me prit une minute.

    Je m’assurai que mon ordinateur portable était bien éteint et baissai le couvercle avant de lui accorder mon attention.

    — C’est si bon de te voir, dit-il

    J’acquiesçai.

    Il traversa la pièce et pendant qu’il se déplaçait, je remarquai que le sourire qu’il m’adressait était plus lubrique qu’autre chose. Je détestais ça.

    — J’ai toujours aimé te voir porter une cravate, avoua-t-il en souriant. C’est très excitant.

    J’étais agacé, pourtant je me forçai à sourire.

    — Que veux-tu, Eric ?

    — Pourquoi es-tu furieux ?

    — Je ne suis pas furieux, lui répondis-je. J’essaie juste de partir d’ici, alors si tu pouvais juste me dire ce que tu veux, ce serait génial.

    Il se racla la gorge.

    — En fait, je t’ai vu l’autre soir avec un mec. Qui… qui était-ce ?

    — Tu m’as vu quand ?

    — Tu n’es pas capable de te souvenir de tous les gars avec lesquels tu sors, se moqua-t-il.

    — J’ai des amis et de la famille, Eric, répliquai-je agacé par son sous-entendu selon lequel je couchais à droite à gauche. Et si c’était mardi dernier, j’étais avec mon cousin Roger et…

    — Le gars avec lequel tu étais avait de longs cheveux châtains.

    — C’est Leith, réalisai-je en souriant. Mon petit ami.

    — C’est quoi ce nom bizarre : Leith ?

    — Qu’est-ce que tu lui veux ?

    — Je voulais juste savoir qui il était.

    — Ce que je viens de te dire, dis-je en lui jetant un regard en coin.

    — Simon, je voudrais juste savoir… qui est-il ?

    — Mon petit ami, répétai-je.

    — Ouais, mais je veux dire, est-ce qu’il est…

    — Je vis avec lui, c’est sérieux… autre chose ?

    — Cela ne fait que six mois que nous avons rompu, et tu vis déjà avec quelqu’un ? Comment diable suis-je censé le prendre ?

    — Est-ce que tu t’entends parler ? demandai-je. Allez, Eric, les gens continuent à vivre. Ça se passe comme ça quand on se sépare. On poursuit sa vie.

    — Mais peux-tu imaginer comment je me sens ?

    — Ça ne me préoccupe pas vraiment, lui répondis-je. Nous ne sommes plus ensemble, je n’ai plus à me soucier de tes états d’âme.

    — Ce n’était pas mon choix.

    — Mais c’est celui que nous avons fait ensemble, lui rappelai-je.

    — Ce n’était pas ce que je voulais.

    — Mais tu l’as fait, insistai-je sur ce point précis parce que je voulais qu’il l’entende.

    — Simon…

    — Allez c’est bon, l’interrompis-je.

    Je saisis mon sac bandoulière, actionnai l’interrupteur de ma lampe de bureau et le poussai hors de la pièce en fermant la porte derrière moi tout en ajoutant :

    — Je te mets dehors.

    — Attends, gémit-il presque en posant une main sur mon épaule pour m’empêcher de le repousser. Laisse-moi juste… Simon, s’il te plaît laisse-moi te revoir.

    Sa voix était douce, suppliante.

    Je secouai la tête sans croiser son regard. Je voulais simplement en finir avec tout ça.

    Il posa une main sous mon menton, cherchant mes yeux des siens.

    — Simon, s’il te plaît, je veux juste te parler. Tu me tues là. Je veux dire, je n’arrive à rien, tu comprends ? Je ne peux plus manger, je ne peux plus dormir, je suis constamment sur les nerfs, je ne tiens pas en place, ni à la maison ni au travail… s’il te plaît. J’ai besoin de te revoir. J’ai besoin de te parler juste un moment, d’accord ? S’il te plaît… s’il te plaît.

    Je retirai mon menton de sa main et reculai en disant :

    — Eric, ce n’est pas une bonne idée. Nous n’avons rien à nous dire. Tu ne…

    — Je ne quoi ? Ne dois plus penser à toi ?

    — Ouais.

    — Comme si je pouvais le faire, simplement en le voulant. Je n’ai vraiment pas envie de penser à toi, Simon, je voudrais être amoureux de Rita.

    — Bien.

    — Non, ce n’est pas bien, parce que je ne le suis pas. Je te veux. Quand je couche avec elle, la seule chose à laquelle je peux penser c’est à la manière dont j’étais au lit avec toi.

    Je me détournai pour partir. Sa main sur mon bras se fit plus ferme et dure quand il donna une brusque secousse pour me retenir.

    — Hé, mec ! C’est bon, Eric, soupirai-je.

    — Non, Simon… merde ! Je suis sorti dîner l’autre soir et je t’ai vu avec ce gars ! Est-ce qu’au moins tu m’as vu ?

    Je secouai négativement la tête.

    — Parce que tu t’amusais et que tu passais un bon moment, et… il avait ses mains partout sur toi, et il était évident à la façon dont il se comportait qu’il était à l’aise, que… qu’il couchait avec toi, et rien que cette idée me rend complètement dingue.

    — Écoute, je…

    — Ne te contente pas de m’ignorer, gronda-t-il, irrité.

    — Désolé, ce n’est pas ce que j’essayais de faire.

    Il prit une grande inspiration.

    — Je ne peux pas croire que tu puisses y mettre fin comme si ça ne représentait rien.

    — Ce n’était pas rien, mais ce n’était pas assez, rectifiai-je en remontant le couloir vers l’ascenseur.

    — Attends, protesta-t-il en se précipitant devant moi, ne me laissant d’autre choix que de m’arrêter ou de le bousculer.

    — Bordel de merde, Simon, ça t’indiffère ?

    — Ce qui te concerne ?

    — Ouais, ce qui me concerne.

    — Comme je le disais à l’instant, repris-je en soupirant lourdement, si tu veux qu’on soit amis, nous pouvons…

    Il me coupa la parole.

    — Quelque chose s’est passé.

    — Quoi donc ? demandai-je plus exaspéré que vraiment concerné.

    Ses yeux se fixèrent aux miens.

    — J’ai compris quelque chose.

    — Et ?

    — Je ne suis pas gay, lâcha-t-il dans un murmure en se rapprochant de moi.

    Je ne voulais pas en débattre avec lui. Il me regarda droit dans les yeux.

    — Je n’ai pas à être quelque chose que je ne veux pas être. Je peux choisir.

    — C’est vrai, reconnus-je.

    — Parce que ce n’était pas aussi bon.

    — Qu’est-ce qui n’était pas aussi bon ?

    — J’ai essayé avec un autre gars… commença-t-il avant de s’interrompre.

    Et il n’était pas gay. Seigneur.

    — Tu m’as entendu ?

    — Parfaitement, répondis-je au lieu de l’envoyer se faire foutre.

    Je n’avais aucune envie d’être son thérapeute, mais j’avais souvent dû jouer ce rôle dans ma vie. Cela faisait partie de mon travail, aussi demandai-je :

    — Que s’est-il passé ?

    — C’était horrible.

    J’observai son visage, la façon dont ses yeux s’étaient éteints, le ton de sa voix, ses épaules tendues et je ne pus le supporter. Je m’avançai et l’étreignis. Il resta raide dans mes bras pendant quelques secondes avant de m’enlacer. Je le sentis trembler et l’entendis reprendre son souffle quand il enfouit son visage dans mon épaule.

    — Oh, mec, je suis désolé.

    — Je n’avais pas réalisé combien tu t’étais montré patient avec moi… tout ce temps, je pensais… je veux dire, j’ai pensé que ce serait la même chose avec n’importe qui… que je ressentirais la même chose.

    Je soupirai lourdement. Quel gâchis.

    — Chaque personne est différente. Tu devrais essayer et…

    — Tu y allais toujours si lentement, tu faisais en sorte que je sois prêt et…

    — C’est bon.

    Je ne voulais pas l’entendre détailler ce que j’avais ou n’avais pas fait.

    — Ça ne faisait pas mal.

    Seigneur.

    — La manière dont tu le faisais, ce n’était pas de la baise, poursuivit-il. Pourquoi ne m’as-tu pas dit que ce n’était pas toujours comme ça ?

    Je lui donnai une dernière pression et essayai de me reculer. Il me retint.

    — C’était si différent quand nous… avec toi.

    — Eric, c’est bon, déclarai-je en caressant son dos et en l’étreignant aussi fort que je le pus. Qu’est-ce que tu vas faire ?

    Il se redressa pour pouvoir regarder mon visage.

    — Je vais épouser Rita.

    — Bien, approuvai-je.

    — Mais puis-je te revoir ?

    — Quand ?

    Maintenant, j’étais confus. Il se contenta de me fixer, puis commença à se pencher. Je compris.

    Je souris doucement et m’écartai.

    — Non, mec, ça ne va pas le faire.

    — Pourquoi ?

    — Parce que j’ai besoin de plus que ça. Je ne serai jamais quelque chose que tu as à côté.

    — Pourquoi ?

    — J’ai besoin de plus.

    — Combien plus ?

    — Exactement la même chose que tout le monde. Je ne veux pas partager.

    — Alors, quoi… tu veux te marier ?

    — Je pourrais, répondis-je en souriant parce qu’il venait de comprendre. Un jour.

    Il laissa échapper un souffle exaspéré, se frotta le front et fit craquer ses doigts l’un après l’autre. Cela aurait été comique à n’importe quel autre moment.

    — Simon, allez, ne peux-tu pas… simplement… ne peux-tu pas juste…

    — Je dois y aller. Je dois me rendre quelque part.

    — Tu dois aller retrouver ton mec, dit-il d’une voix dure et sèche.

    — Oui, exactement.

    — Mais j’ai besoin de toi et ce nouveau gars, quel que soit son putain de nom, ne peut pas vouloir de toi plus que moi.

    Je cessai de l’écouter. À la place, je le contournai et remontai le couloir vers l’ascenseur.

    — Simon !

    Je continuai à marcher et une nouvelle fois, il apparut brusquement devant moi, me barrant le passage.

    — Tu dois m’écouter.

    — Non,

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