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Pécheur
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Livre électronique176 pages

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À propos de ce livre électronique

Les Gardiens des Abysses, numéro hors série

En tant que gardien, Jackson Tybalt est un homme bon, jusqu’à ce qu’il découvre l’homme qu’il aime embrassant quelqu’un d’autre. Trahi et en colère, Jackson flirte avec le danger et la mort, ignorant les appels à la prudence des autres gardiens. C’est un état d’esprit exécrable pour commencer une nouvelle relation, mais cela n’arrête pas le kyrie Raphaël qui veut, plus que tout, que Jackson lui appartienne. 

Jackson ne veut pas d’un foyer, ne veut pas d’un amant… il veut juste de la noirceur et de la douleur, alors Raphaël lui donnera ce qu’il veut. Mais parfois, les péchés de la chair sont exactement ce dont un corps a besoin pour panser les plaies du cœur, donc Raphaël cachera la tendresse qu’il éprouve pour Jackson tant que le gardien portera l’apparence d’un pécheur.

LangueFrançais
Date de sortie1 août 2017
ISBN9781640800236
Pécheur
Auteur

Mary Calmes

Mary Calmes believes in romance, happily ever afters, and the faith it takes for her characters to get there. She bleeds coffee, thinks chocolate should be its own food group, and currently lives in Kentucky with a five-pound furry ninja that protects her from baby birds, spiders, and the neighbor’s dogs. To stay up to date on her ponderings and pandemonium (as well as the adventures of the ninja), follow her on Twitter @MaryCalmes, connect with her on Facebook, and subscribe to her Mary’s Mob newsletter.

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    Aperçu du livre

    Pécheur - Mary Calmes

    Pécheur

    Par Mary Calmes

    Les Gardiens des Abysses, numéro hors série

    En tant que gardien, Jackson Tybalt est un homme bon, jusqu’à ce qu’il découvre l’homme qu’il aime embrassant quelqu’un d’autre. Trahi et en colère, Jackson flirte avec le danger et la mort, ignorant les appels à la prudence des autres gardiens. C’est un état d’esprit exécrable pour commencer une nouvelle relation, mais cela n’arrête pas le kyrie Raphaël qui veut, plus que tout, que Jackson lui appartienne.

    Jackson ne veut pas d’un foyer, ne veut pas d’un amant… il veut juste de la noirceur et de la douleur, alors Raphaël lui donnera ce qu’il veut. Mais parfois, les péchés de la chair sont exactement ce dont un corps a besoin pour panser les plaies du cœur, donc Raphaël cachera la tendresse qu’il éprouve pour Jackson tant que le gardien portera l’apparence d’un pécheur.

    Table des matières

    Résumé

    I

    II

    III

    IV

    V

    VI

    VII

    VIII

    IX

    D’autres livres par Mary Calmes

    Biographie

    Par Mary Calmes

    Visitez Dreamspinner Press

    Droits d'auteur

    I

    J’ÉTAIS SEUL et c’était la mort assurée pour un gardien. Heureusement, je ne me battais pas contre des démons, à cet instant. En fait, j’étais en train de boire, ce qui pourrait s’avérer risqué d’ici quelques heures compte tenu de mon état d’esprit actuel. Mais aussi ivre que je sois, je pouvais reconnaître le compagnon de mon ami Ryan, assis avec d’autres gars à l’autre bout du bar. Je me demandai s’il était sorti pour dénicher quelqu’un, s’il traînait avec ses copains jusqu’à ce qu’il ait repéré le coup d’un soir avec qui il repartirait. Il trompait sans doute Ryan tout comme, Frank Sullivan, mon foyer, l’avait fait avec moi. Et mon pote ne le saurait jamais avant qu’il ne soit trop tard, au moment où il les surprendrait. Oui, Julian Nash était en chasse… Pourquoi ne le serait-il pas ? Que valait le cœur de son compagnon en comparaison d’un corps chaud dans son lit ?

    Assis là, berçant mon cinquième ou septième verre de scotch avec glaçons – j’avais perdu le compte depuis des heures –, j’observai Julian rire. Tous les gars qui se trouvaient avec lui avaient son âge, leur camaraderie était évidente, sans doute des collègues qui prenaient un verre après le travail. Au bout d’une minute, je me rendis compte que je n’étais pas le seul à regarder les cinq hommes. Habitué à détailler mon environnement à la recherche de menaces éventuelles, je remarquai l’homme au bar, à trois tabourets de moi, qui les épiait. Je croyais qu’il me faudrait un peu de temps pour découvrir vers qui se portait son intérêt, mais quand Julian se leva pour aller chercher une seconde tournée, l’homme suivit sa progression de la table jusqu’au bar avec une intensité tout à fait inébranlable. Et je le comprenais. Julian Nash était un régal à contempler. Beaucoup d’hommes dans le bar l’avaient dans leur ligne de mire. S’ils lui adressaient la parole, leur désir de l’avoir serait encore plus grand. Il était drôle, intelligent et, surtout, gentil. Je l’avais tout de suite apprécié lorsque je l’avais rencontré. J’espérais vraiment qu’il était juste venu boire un verre avec des amis et qu’il ne cherchait pas un rancard. Une déception de plus serait une de trop.

    — Qu’est-ce que je peux vous offrir ?

    Je jetai un coup d’œil au bout du bar et constatai que, comme je l’avais soupçonné, l’homme de grande taille s’était penché vers Julian et l’abordait. Le foyer de mon collègue gardien lui adressa un immense sourire. Mon estomac se retourna avec effroi.

    — J’ai ce qu’il faut, merci.

    — Eh bien, dans ce cas, prenons un siège et le prochain sera pour moi.

    — En fait, je bois un coup avec des amis.

    Julian lui sourit avec chaleur en ajoutant :

    — Mais je suis très flatté.

    Il était avec ses amis et n’était pas à l’affût. Cette petite information me rendait ridiculement heureux. Aussi stupide que cela puisse paraître, au fond, je restais un romantique.

    — Venez dîner avec moi.

    — J’ai prévu de dîner avec mon compagnon après, donc non. Merci quand même.

    L’homme sembla soudain chanceler sur son siège.

    — Est-ce que ça va ? s’inquiéta Julian alors qu’il récupérait un martini avec un oignon et un grand verre à moitié plein.

    — Je vais bien, répondit l’homme en secouant la tête comme s’il avait besoin de s’éclaircir les idées. Mais j’aimerais beaucoup dîner avec vous.

    — Et je vous ai dit non, répéta Julian en se détournant.

    Le gars se leva tout à coup de son tabouret de bar et se plaça devant lui. C’était le vrai test, car debout, là, offrant à Julian un sourire à tomber qui illuminait ses yeux d’émeraude, l’homme était immense, sombre et très beau.

    — Êtes-vous sûr ?

    — Tout à fait, mais encore une fois, je suis très flatté, assura Julian tranquillement, le contournant pour reprendre sa route vers sa table.

    Je me mis à ricaner et l’homme se retourna au même instant, surprenant mon rire. Ce n’était pas l’un de mes moments les plus glorieux, et en temps normal, j’aurais pu retenir mon rire. Malheureusement, mes réflexes étaient à plat pour le moment.

    — Quelque chose te fait rire ?

    Je toussai pour m’éclaircir la gorge sans parvenir à retenir mon sourire.

    — Nan.

    Il plissa les yeux en me fixant avant de venir vers moi.

    — Désolé, m’excusai-je dans la foulée.

    Le terme beau était très loin de lui rendre justice.

    — Cela dit, repris-je en gloussant, tu n’avais aucune chance, mec.

    — Non ? Et pourquoi ça ?

    Ses yeux me détaillaient, s’assombrissant tandis que la convoitise les envahissait. Je n’étais pas Julian Nash, mais il semblerait que je lui convienne malgré tout.

    — Son compagnon est très sexy.

    On aurait dit que je venais de le gifler.

    Personne ne refroidissait l’atmosphère aussi vite que moi. C’était un don, pas de doute, cette manière de lâcher les vérités que personne ne voulait jamais entendre. Le très bel homme était consterné. Il se reprit en répliquant d’un ton sec :

    — Vraiment ?

    Son ton, qui indiquait un certain intérêt moins d’une seconde plus tôt, était désormais glacial.

    — Tu regardes le Ryan’s Rundown sur Canal 5 ? demandai-je, essayant de ne pas manger mes mots.

    — Bien sûr. Tout le monde regarde Ryan Dean, rétorqua-t-il, irrité.

    C’était le cas. L’ex-mannequin devenu présentateur était trop séduisant et trop sexy pour ne pas être suivi religieusement. Il était aussi un chasseur de démons très effrayant, avec ses épées.

    — Il dort aux côtés de Ryan Dean toutes les nuits, lui dis-je en désignant Julian. Vous pensez que vous avez une chance ?

    Son air renfrogné s’accentua.

    — Oh ! C’est quoi ce bordel ?

    Le grognement provenait de derrière l’Adonis.

    L’expression de dédain absolu qui s’inscrivit sur le visage de l’homme était très amusante. Le voir se retourner lentement vers la voix manqua de me faire exploser de rire.

    — Malic, lâcha-t-il avec mépris.

    — Graham, répondit mon ami.

    Son irritation était perceptible pour quiconque l’entendait, tandis qu’il s’installait sur le siège à côté de moi.

    Aucun d’eux ne croisa le regard de l’autre, pourtant, même sans cela, leur aversion était parfaitement évidente. Graham faisait un bruit d’arrière-gorge comme si le simple fait d’être dans la même pièce que Malic le rendait malade. La condescendance moqueuse de Malic était tout aussi révélatrice.

    Graham tourna les talons et partit. En passant, il jeta un billet de cinquante sur le comptoir, ne s’arrêtant même pas lorsque le barman lui lança un remerciement.

    — Seigneur, ce gars te hait, constata Marcus Roth, un autre de mes amis – un gardien lui aussi –, en prenant le tabouret sur ma gauche.

    — Comme si j’en avais quelque chose à foutre.

    Le genou de Marcus vint heurter le mien et je sentis sa main me tapoter la cuisse pendant une seconde. Il était inquiet. Ils l’étaient tous.

    — Tu as besoin de travailler ton aptitude à communiquer.

    — Je ne l’ai pas touché. C’est le mieux qu’il peut obtenir, répondit Malic avec une mine renfrognée.

    — Mais pourquoi tu laisses venir ce connard jusqu’à toi à chaque fois ?

    — Je ne sais pas. Il me prend toujours à rebrousse-poil.

    — Depuis combien de temps connais-tu ce gars ? enchaînai-je, avec une question anodine.

    — Trop longtemps. C’est un enfoiré, affirma Malic en me regardant à travers ses yeux plissés. Et Leith avait raison : tu ressembles à de la merde écrasée.

    — Merci beaucoup.

    — Hé.

    Je me tournai vers Marcus et le regrettai tout de suite. Ses yeux noirs ne rataient jamais rien et, à cet instant, il braquait ses considérables pouvoirs d’observation sur moi.

    — Avec Malic, on se rendait chez moi pour manger avant d’aller patrouiller. Viens dîner avec nous.

    Il y avait quelque chose qui n’allait pas avec cette phrase.

    — Jacks ?

    Je la repassai dans ma tête, analysant les mots, essayant de toutes mes forces de comprendre ce qui déconnait dans ce qu’il avait dit.

    Il y avait quelque chose.

    Viens manger. Viens manger… Attendez.

    — Je croyais que Joey haïssait Malic. Comment tu vas le ramener chez toi ? interrogeai-je tout en réalisant le temps que cela m’avait pris pour comprendre.

    En temps normal, mon cerveau travaillait beaucoup plus vite. J’étais vraiment fracassé.

    Marcus haussa les épaules en répondant :

    — Apparemment, j’avais raté l’évidence. Joe n’aimait pas Malic parce que pendant tout ce temps, il pensait que Malic me voulait.

    Je le regardai de travers.

    — Mais il ne l’avait pas dit.

    — Hum. Alors depuis, quoi… cinq ans, presque six, ton foyer, le gars que tu aimes plus que tout, croyait que ton meilleur ami voulait coucher avec toi ?

    Il acquiesça.

    — Qu’est-ce qui a changé ?

    — Dylan, soupira Marcus. Malic a trouvé son foyer ; Joe a passé une nuit à écouter les tourtereaux ensemble et a tout avoué.

    Je reportai peu à peu mon attention sur Malic. Il leva les yeux au ciel avant de me donner un petit coup.

    — Quand ai-je dit que c’était sans doute ça, le problème ?

    — Je pense que c’était il y avait cinq ans, indiqua Marcus sur ma gauche.

    — Et quand ai-je dit que tu devrais jsute expliquer à Joey que tu aimes Marcus comme le frère que tu n’as jamais eu et qu’il n’y avait rien de plus ?

    — Le même jour, intervint Marcus.

    — Oui, oui, allez vous faire voir tous les deux, gronda Malic en levant sa main pour attirer l’attention du barman.

    Je basculai la tête en avant, enfonçant mes mains dans mes épais cheveux bouclés qui m’arrivaient désormais aux épaules. Ils avaient besoin d’une coupe. J’avais aussi besoin de me raser. J’étais devenu négligent avec les poils sur mon visage et à présent, après un mois, peut-être deux, j’arborai une barbe et une moustache pour le prouver. Comme si cela avait de l’importance.

    — Vous n’avez pas besoin de me surveiller comme un gamin. Je ne vais pas me tuer.

    — Viens manger, répéta Marcus, sa main sur ma nuque, la massant en douceur.

    — Non, dis-je en souriant. Je vais laisser Joe renouer avec Malic. Ils ont perdu beaucoup de temps.

    — Ils se sont réconciliés, m’assura-t-il. Et maintenant, c’est de Dylan que mon homme est amoureux. Comparés à lui, Malic et moi comptons pour des prunes.

    Et je comprenais ça. Dylan Shaw, le foyer que Malic avait découvert il y a peu, était aussi proche d’une sucrerie qu’un homme puisse l’être. À dix-neuf ans, il était dévastateur ; à trente, il aurait le monde à ses pieds. Ce qui me

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