Détention Illégitime: Pénitencier surnaturel Scorchwood, #1

Par JB Trepagnier

Le pénitencier surnaturel Scorchwood était un enfer. Il était, en fait, littéralement en enfer.

De toutes les raisons pour lesquelles j’aurais pu me retrouver en prison, jamais je n’aurais cru que ce serait pour détournement de fonds. J’étais pourtant une pyromane et une meurtrière assez active. En plus, les crimes en col blanc ne menaient jamais à Scorchwood. Tout au plus, j’aurais dû recevoir une amende et une période de probation. Quelque chose clochait. Mon compagnon de cellule, Skoll, était un loup alpha incarcéré pour homicide involontaire. Il voulait que je rencontre Roman, un vampire, et Amduscias, un démon qui dissimulait sa forme démonique réelle.

Des trucs étranges survenaient chez les élémentales à Scorchwood. Les cinq dernières compagnes de cellule de Skoll étaient des élémentales emprisonnées à tort pour des crimes en col blanc. Amduscias, quant à lui, partageait sa cellule avec l’une des pires élémentales de la prison, qui se répugnait à l’idée que je devienne l’amie du démon.

Il y avait quelque chose de pas net dans cette histoire. Quelqu’un incriminait les élémentales et les envoyait à Scorchwood. Cette ou ces personnes avaient eu tort de me prendre pour cible : elles n’étaient pas au courant de mes petits passe-temps. Elles ne connaissaient pas non plus l’existence de Fergus, mon dragon de feu.

J’ignorais nombre de circonstances derrière mon emprisonnement, mais énormément de détails sur moi leur étaient inconnus. J’avais des amis à Scorchwood. Je ne me surnommais pas secrètement le Batman élémental pour rien. J’allais sûrement bien m’amuser.

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 23 juin 2025
• ISBN: 9781667481951

Aperçu du livre

De toutes les foutues raisons pour lesquelles j’aurais pu me faire coffrer, jamais je n’aurais cru que ce serait pour détournement de fonds. Je n’avais jamais commis ce genre de crime. Incendie? Meurtre? Coupable. Voler de l’argent à des organismes de bienfaisance et mettre ça dans un compte à l’étranger? Ce n’était pas mon style. Je tuais des gens pour cette raison, merde! Est-ce que quelqu’un aurait découvert mes « loisirs » et m’aurait piégée?

Non; c’était impossible. Personne ne savait que j’étais le Batman élémental de feu. Aux yeux du reste du monde, je n’étais qu’une comptable ennuyeuse qui s’amusait à passer d’un emploi et d’un endroit à l’autre. À bien y penser, le détournement ne valait que six ans. Si on avait voulu m’incriminer pour incendie criminel et meurtre et me mettre dans la grosse merde, ce serait déjà fait.

Au tribunal, j’agis comme une bonne petite fille jusqu’à la fin. Je plaidai non coupable. Mon défenseur public fit tout ce qu’il put, mais les fausses preuves contre moi étaient très solides. Je ne battis pas de l’œil lorsque le jury me déclara coupable. Je réagis, toutefois, lorsque le juge me lut ma peine. Ce fut assez extrême.

De ce que je comprenais, les crimes en col blanc comme le détournement étaient servis à la surface et ne valaient habituellement que l’équivalent d’une tape sur les doigts. Même les crimes brutaux comme la torture et la traite d’enfants ne valaient qu’une minable conséquence de nos jours. C’était en fait le but de mon petit boulot de pyromane et de meurtrière. Je punissais les gens qui avaient été dans ma situation et qui s’en étaient sortis uniquement avec une petite amende ou une peine de six mois à la surface. Ils avaient chamboulé des vies et causé la mort et de la souffrance, donc je leur remettais simplement la monnaie de leur pièce.

— Votre peine sera de 10 ans au pénitencier surnaturel Scorchwood, sans possibilité de libération conditionnelle anticipée, proclama le juge en donnant un coup de maillet sur sa table de travail.

Je bondis sur mes pieds.

— Quoi!? m’écriai-je.

Scorchwood accueillait habituellement les personnes qui commettaient les pires actes qui soient, comme des meurtres ou des viols. La plupart des personnes qui y aboutissaient n’en ressortaient jamais. Abritant les êtres surnaturels les plus redoutables, la prison avait été jugée si dangereuse qu’on l’avait placée en enfer.

Personne n’y était envoyé pour un crime en col blanc. Tout ce que cette place réservait, c’était la mort et la souffrance. Les détenus là-bas n’avaient aucune chance d’être libérés. Les indésirables étaient enfermés dans ce microcosme infernal, hors de vue, jusqu’à ce que quelqu’un ou quelque chose les tue.

J’eus une réalisation : pour une raison quelconque, quelqu’un me voulait à Scorchwood. J’avais dû creuser trop creux lors de ma dernière mission. Je suivais la trace d’une série de cas de disparition partout au pays. C’était l’unique raison de ma présence à Seattle, où je m’étais fait engager par une entreprise qui avait fini par m’accuser de lui voler de l’argent.

J’avais grandi dans la rue. Je m’étais enfuie de ma famille d’accueil humaine lorsque j’avais 12 ans. Depuis que j’étais enfant, je savais que je possédais la magie du feu, même si je n’étais jamais allée à une école de magie prétentieuse comme les autres élémentaux. J’avais plutôt aiguisé mes habiletés sous un pont ou dans des immeubles abandonnés.

Je ne savais pas comment je me comparais aux autres élémentaux, mais j’avais Fergus de mon côté. J’étais très fière de l’avoir à mes côtés. C’était un dragon de flammes de sang pur, dont je réquisitionnais l’aide lors de mes missions. Fergus et moi incendiions des bâtiments et carbonisions la chair de malfaiteurs depuis mes 20 ans.

Nous nous étions bien éclatés, mais les incendies et les meurtres allaient certainement me rattraper un jour. Au moins, je serais admissible à la libération conditionnelle.

Je me rassis, puis les laissai me menotter avant de me traîner hors du tribunal. Je ne voulais surtout pas me claquer du temps de plus pour avoir fait une scène en cour. Je devais simplement survivre à Scorchwood. Ensuite, Fergus et moi pourrions nous amuser un peu avec les gens qui m’y avaient envoyée.

Comme seuls les véritables indésirables se retrouvaient à Scorchwood et que le pénitencier était en enfer, on ne m’y envoya pas tout de suite. On m’enferma dans une prison à sécurité maximale à la surface pendant deux semaines. Je me tins la tête baissée, tentant de passer inaperçue. C’était à cet endroit que j’aurais dû servir ma peine, à défaut d’avoir reçu une amende et une période de probation pour ma première infraction.

La prison était merdique; elle me rappelait quand je squattais un entrepôt abandonné à 16 ans après m’être retrouvée à la rue. Du moins, ici, j’avais trois repas complets par jour et de l’eau chaude pour me doucher. Si je pouvais purger ma peine ici et non à Scorchwood, ç’aurait été endurable. Les autres détenus savaient que j’étais une élémentale de feu, la seule élémentale de ce type dans la prison. Les élémentaux de feu étaient plutôt rares. Tout le monde me laissa tranquille, préférant ne pas s’attirer d’ennuis. Je passai la majeure partie de mon temps à discuter avec Fergus par télépathie. Nous essayâmes de découvrir comment j’avais été faussement incriminée.

Après deux semaines en prison, je m’habituai à mes sorties dans la cour, et mon estomac s’acclimata à la nourriture. J’étais assise dans ma cellule, lisant un livre de la bibliothèque de la prison, lorsqu’un garde frappa contre mes barreaux avec sa matraque électrique.

— Allez, la détenue. Tu n’as pas ta place ici. Temps d’aller à Scorchwood. La camionnette est prête. Tends les mains et ne fais rien de stupide.

Je sautai de mon lit et marchai jusqu’à lui. Il n’était qu’un garde de prison, pas le genre de personne que je brûlais vive. Je ne le réduirais pas en cendres simplement parce qu’il voulait me passer les menottes. Il semblait nerveux. C’était un sorcier qui pesait 100 livres de plus que moi, mais il avait peur que la petite fille devant lui le mette en feu.

Je levai les yeux au ciel et tendis mes poignets. Je ne pris pas la peine de lui dire que je n’étais pas réellement coupable. Tous les détenus devaient dire la même chose.

— Tu sais que je suis ici pour détournement et non pour meurtre, pas vrai? lui demandai-je lorsqu’il s’approcha de moi avec précaution.

Il verrouilla les menottes autour de mes poignets et de mes chevilles, qui étaient maintenant reliés par une chaîne. Je devais alors me déplacer en me dandinant comme une vraie idiote.

— C’est stupide, Fergus. Rappelle-moi, encore, pourquoi on ne fait pas comme Harrison Ford dans le film.

Fergus avait toujours été une voix dans ma tête et mon meilleur ami. Parfois, il était la voix de la raison à mon chaos. Il était venu à moi lorsque je vivais seule dans la rue, puis il ne m’avait plus jamais quittée. C’était habituellement lui qui m’aidait à trouver les malfaiteurs que nous assassinions ensemble par la suite.

— Parce que pour l’instant, on te croit uniquement coupable de détournement. Et tu as une date d’audience. Si tu assassines qui que ce soit pour t’évader, tu retourneras à la rue, où tu devras constamment surveiller tes arrières. Tu risquerais d’être capturée, puis tu écoperais d’une autre peine à Scorchwood, mais cette fois, ce serait la prison à vie.

— Tu m’aiderais à garder ma liberté. Tu m’aides toujours.

— Je te protégerai toujours, mais certaines choses sont hors de mon contrôle. Tu es forte, tu t’en sortiras. Ne tue pas le garde. Il n’a commis aucun crime. Il ne serait qu’au mauvais endroit au mauvais moment.

Je soupirai; il avait raison. J’assassinais des gens régulièrement, mais seulement certains types. Les violeurs qui ne s’en sortaient qu’avec une amende et une période de probation. Les trafiquants sexuels qui parvenaient à échapper à la justice. Les meurtriers qui effaçaient toute preuve de leurs actes. Un garde de prison me transportant dans une camionnette vers la prison? Pas mon style. Je devrais faire face à Scorchwood comme une grande fille.

Je n’avais jamais été en enfer avant. L’enfer était pratiquement inaccessible, sauf si on y descendait après notre mort ou si on y était envoyé pour purger une peine à Scorchwood. J’étais quelque peu curieuse de voir comment nous nous y rendrions.

Le garde me guida jusqu’au stationnement, où une camionnette m’attendait. Je remarquai un prisonnier assis à l’arrière et le reconnus immédiatement. Son visage était apparu partout sur Internet après son arrestation. C’était un loup cruel et un tueur en série.

— Il répond à mes critères.

— Interdit de tuer qui que ce soit à Scorchwood. Tu feras profil bas et tu garderas la tête baissée. Tu seras la détenue parfaite. Tu ne leur donneras aucune raison de te refuser ta liberté une fois ta peine purgée.

Fergus avait raison, mais lorsque j’entrai dans la camionnette, les yeux du loup prirent une teinte ambrée, projetant ce qui semblait être une menace. Une simple pensée me suffirait à l’incinérer, mais, encore une fois, valait mieux ne pas aggraver ma peine, même si je pourrais plaider la légitime défense.

— Si on travaillait ensemble, on pourrait démolir les deux trous de cul à l’avant de la camionnette, grogna-t-il. On pourrait voler leurs clés, déverrouiller ces menottes et prendre une longueur d’avance. Je sais comment nous faire disparaître.

Je m’adossai contre la paroi de la camionnette et lui lançai mon meilleur air de dégoût.

— Ne m’adresse pas la parole.

— La route sera longue. Je pourrais te bouffer, à la place.

Je lâchai un rire.

— Ne peux-tu pas sentir mon élément, espèce d’idiot? Tu essaies quoi que ce soit et tu finiras en friture.

Le loup renifla l’air.

— Feu… Intéressant. Vous êtes assez rares. Ils t’ont chopée pour quoi?

— Un : on ne sera pas copains de taule. Deux : je ne t’aiderai pas à t’échapper. Et trois : je ne veux pas te parler.

Le loup haussa les épaules.

— Tant pis pour toi. Une jolie fille comme toi aura besoin de protection dans un endroit comme Scorchwood.

Fergus était la seule protection dont j’avais besoin. Le loup se laissa choir dans son siège et ses ronflements résonnèrent vite dans la cabine, gardant mon propre sommeil hors de portée tout au long du trajet. Je ne sentais plus mon derrière, et les chaînes liant mes mains et mes pieds m’empêchaient de trouver une position confortable. Je demandai au chauffeur de se ranger pour que je puisse pisser, mais il refusa.

Le voyage était interminable. Ma vessie était sur le point d’exploser lorsque la camionnette s’arrêta enfin. Nous étions sur une route de terre, et la seule chose que je pouvais voir était un poste de garde. Trois gardes en sortirent avec des sacs noirs en toile dans les mains.

— Vous aurez la tête couverte pour le reste du trajet. Vous essayez de mordre, de vous transformer ou de nous brûler et nous vous tuerons. Je doute que quiconque s’ennuie de vous.

Je haussai les épaules. J’allais écouter Fergus et m’abstenir de leur faire goûter mes flammes.

La vue des sacs me déçut, mais je comprenais pourquoi ils voulaient garder l’emplacement secret. Les démons étaient protecteurs de leur royaume. Le loup, lui, n’était pas du même avis que moi. Ses yeux devinrent ambrés à nouveau et il tenta de se métamorphoser.

Les gardes réagirent rapidement. Les canines du loup s’étaient à peine allongées que les gardes avaient déjà sorti leur pistolet. Je savais que les balles étaient faites d’argent pur. Je me jetai au sol et me couvris la tête avant qu’ils criblent son corps de balles. J’aurais pu tous les embraser pour me protéger, mais Fergus était là, dans ma tête, m’encourageant à rester calme. Je n’étais pas leur cible. Je devais simplement coopérer.

Une botte ferme creusa mon flanc. Je levai les yeux pour voir le visage tordu de rage d’un garde.

— Tu vas nous causer des soucis toi aussi?!

— Non, monsieur, dis-je sagement.

— Bien. Relève-toi. On a un horaire à respecter.

Il n’essaya pas de m’aider, ni lui ni les autres. Je me relevai avec difficulté, puis ma tête fut plongée dans le noir. Je restai dans le néant pour le reste du trajet. Je me demandai ce qu’ils avaient fait du corps du tueur en série. Après un moment et une bonne distance, je sentis l’air autour de moi se refroidir soudainement, puis le sac fut retiré de ma tête.

Ma vue s’ajusta à l’éclairage et je constatai que j’étais dans une prison souillée sans fenêtres et faite entièrement de pierres et de barreaux. Je ne fus pas enregistrée comme à l’autre prison. Personne ne prit mes empreintes ni ne m’aspergea d’eau de la tête au pied pour s’assurer que je n’avais rien d’illicite sur moi.

Un garde de Scorchwood revêtu d’une armure noire s’avança et me tendit un sac à lessive blanc.

— Ce sont les seuls vêtements et les seuls articles de toilette auxquels tu as droit. Ne les perds pas. Sinon, tu devras attendre longtemps avant d’en avoir de nouveaux. Les règles sont simples : ne fais chier personne ou tu te feras tuer. Ne demande pas de faveurs; elles tomberont dans l’oreille d’un sourd. Il n’y a pas de cantine ici ni de téléphone. Tu devras t’arranger toute seule, chérie. Par ici.

Les gardes m’emmenèrent dans la section de détention. Il faisait extrêmement froid et l’endroit était affreusement crasseux. Les détenus flânaient un peu partout. S’ils s’inquiétaient de ma sécurité, ils ne le laissèrent pas paraître. Un garde armé prit le relais pour m’escorter à ma cellule. Il ne dit rien lorsque des détenus, des hommes comme des femmes, me lancèrent des remarques sexuelles.

Enfin, il ouvrit une dernière porte derrière laquelle se trouvait un corridor de cellules.

— J’ai su que tu étais admissible à la libération conditionnelle. Si tu ne meurs pas dans ce trou, tu pourras peut-être retourner à la surface.

Il ne me connaissait pas du tout. Je n’avais nullement l’intention de mourir ici. Des gens étaient responsables de mon emprisonnement et pour ça, j’allais les massacrer.

Un nouveau jour à Scorchwood, une nouvelle compagne de cellule. Elles allaient et venaient comme une porte tournante. C’était chaque fois des élémentales et aucune d’entre elles n’avait les tripes pour survivre dans un tel endroit. Les cinq dernières avaient passé leurs journées au lit à se lamenter qu’elles étaient innocentes et qu’elles ne méritaient pas d’être ici.

Son odeur m’emplit les narines dès qu’elle pénétra dans le corridor : une autre putain d’élémentale. Je préférerais me battre constamment contre un vampire voulant mon sang plutôt que d’endurer une autre élémentale pleurnicharde. J’avais cohabité avec deux élémentales d’eau, deux d’air et une de terre.

Pas la peine d’utiliser mon loup pour sentir celle-ci; la même scène allait se répéter. Elle pleurerait et craquerait. Elle refuserait de manger, puis éventuellement, elle se ferait emmener pour recevoir de l’aide. Personne ne voulait l’aide de Scorchwood. Il était préférable de passer inaperçu. Si quelqu’un daignait attirer l’attention, il était complètement foutu, puis pouf, un jour, il disparaissait.

J’avais essayé de les aider. J’avais tout fait. Je les avais suppliées de manger. Je restais dans la cellule pour les protéger si un détenu douteux aux tendances sexuellement agressives leur rendait visite. Mais tout ce que je leur disais leur passait par-dessus la tête et finalement, j’étais complètement inutile.

Mon loup était à bout. C’était un protecteur. D’ailleurs, cette qualité était la raison de notre présence à Scorchwood. Un individu haut placé avait blessé une personne que j’aimais. J’avais perdu mon sang-froid, et j’avais arraché son larynx. La cour avait décidé que mon crime était pire que le sien et m’avait enfermé ici pour la vie. J’étais certain que la richesse de sa famille et la pauvreté de la mienne avaient joué dans la détermination de ma peine.

Je ne levai pas les yeux lorsque ma nouvelle compagne de cellule fit son entrée. Mon loup la sentit s’asseoir sur le lit, mais il ne détecta pas de larmes. Elles viendraient certainement lorsque l’élémentale réaliserait qu’elle était coincée ici. Lorsqu’elle m’adressa la parole, je me tournai vers elle et lui lançai un regard venimeux.

— Si tu penses me violer pendant mon séjour ici, je te brûlerai vif.

Hein!? M’avait-on envoyé quelqu’un avec des tripes cette fois? Je me tournai complètement vers elle pour l’examiner. C’était une élémentale de feu : des flammes dansaient dans ses yeux, exposant son pouvoir. Oh, elle mettait mon loup au défi. C’était foutrement sexy, tout comme elle.

Elle avait des cheveux blonds ondulés et des yeux d’un vert profond. Elle était grande avec un corps de rêve. Son visage avait des traits de pixie, qui s’expliquaient sûrement par le fait que la majorité des élémentaux étaient descendants des fées. Parmi tous les élémentaux que j’avais croisés dans ma vie, elle était celle qui portait le plus cet héritage. J’avais presque envie de vérifier si ses oreilles étaient pointues. Plus je la regardais, plus l’air dans la