À propos de ce livre électronique
Il s’éveille, manifestement dans le passé de la Terre, avec l’esprit prisonnier d’un corps effrayant. Rodrigue découvre une race antédiluvienne dont l’un des buts principaux semble être de faciliter le retour d’une créature
titanesque. Un monstre rêvant de reconquérir un monde qui lui appartenait, autrefois… Au bord de la folie, Rodrigue déambule longtemps jusqu’à retrouver le monolithe.
Y appliquant de nouveau la main, le pauvre naufragé se retrouve bien dans son époque, mais trois ans plus tard, et, pire encore, dans un autre corps, celui d’un marin français. Incapable de comprendre ce qu’il lui arrive, il
luttera contre l’horreur jusqu’à la fin…
Christian Perrot
Christian Perrot se considère comme un conteur dont les récits invitent au dépaysement et à l’imaginaire. Spécialisé en SFFF (Science-Fiction, Fantastique, et Fantasy) par goût, il n’hésite pas à écrire dans d’autres registres, tels que le policier ou la dérision. Avec neuf participations à des anthologies de nouvelles et huit romans parus à compte d’éditeur, Christian Perrot a rallié, au fil des années, un grand nombre de lecteurs à ses écrits.
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Aperçu du livre
Métempsychose - Christian Perrot
PROLOGUE
La cérémonie impie atteignait son paroxysme, Rodrigue le sentait au plus profond de ses tripes. Le rythme de l’incantation montait, crescendo, à l’assaut de la voûte nocturne. Bien que piquetée d’étoiles, cette dernière n’abritait aucune lune, comme si un voile sombre la couvrait. À moins que l’astre de la nuit n’ait préféré s’enfuir pour éviter d’assister au sabbat infâme qui bafouait la nature par sa perversion.
Les corps nus des officiants paraissaient couverts d’humeur visqueuse sous l’avare lumière dispensée par une poignée de bougies, aussi noires que du naphte, exhalant une insupportable puanteur. Au centre du cercle formé par celles-ci gesticulait le maître de cérémonie. L’instigateur de ce rassemblement d’âmes corrompues, seule personne de l’assistance à connaître les horribles phrases idoines crachées dans un langage étranger à la nature humaine. Les mots impossibles à prononcer par des cordes vocales jaillissaient de ses lèvres couvertes de sang frais. Soumis à cette mélopée, l’air alentour paraissait s’épaissir de manière surnaturelle.
Dans un paroxysme de hurlements gutturaux, une monumentale silhouette se dressa à la périphérie de la zone éclairée. Une créature avançait d’une démarche si pesante qu’elle donnait l’impression d’être une montagne en mouvement. Son pas fit trembler la Terre elle-même, telle une chair palpitante marquée au fer rouge. Bousculant les bougies sombres, la chose contre nature fut un court instant visible, de même que le prêtre impie éructant les pires monstruosités de sa voix altérée.
Un simple coup d’œil porté sur la créature invoquée par la cérémonie suffisait à rendre totalement fou le plus flegmatique des hommes. Pourtant, le regard de Rodrigue n’y glissa qu’une infime seconde, préservant un court instant sa santé mentale déjà compromise par les évènements. L’identité du maître de cérémonie, cependant, fit chavirer sa raison. Le gouffre de la démence s’ouvrit en grand sous les pas du spectateur à la manière d’un squale gobant un nageur imprudent.
Tout en tournoyant sur lui-même dans sa chute interminable, l’image du visage de l’officiant brûlait la rétine de Rodrigue.
Son propre reflet…
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— Monsieur, votre ceinture, je vous prie ! Monsieur, s’il vous plaît… Monsieur ?
Sentant la main de la Mort venue en personne lui secouer l’épaule, Rodrigue s’extirpa de son cauchemar digne d’un film d’horreur en aspirant profondément. Incapable de crier, il ne put que cligner des paupières à la manière d’un poisson échoué sur une plage. Les ultimes brumes oniriques s’évaporant, il sursauta en discernant un visage près du sien.
— Monsieur, s’il vous plaît, répéta l’hôtesse de l’air. Attachez votre ceinture !
Comprenant enfin où il se trouvait, Rodrigue opina de la tête, cherchant son souffle.
— Désolé, croassa-t-il, la gorge aussi aride que la vallée de la Mort. Je m’étais endormi… Quel cauchemar !
L’homme reprit ses esprits par paliers en s’efforçant de se focaliser sur les détails de son environnement tout en reprenant pied avec la réalité. Commercial dans une grande société québécoise distribuant des accessoires pour dentistes, Rodrigue voyageait beaucoup, parfois trop à son goût. Les nombreux allers-retours entre son domicile de Boischatel, le siège de la compagnie à Québec, et leur succursale de Paris faisaient de lui un client fidèle des avions de ligne. Or, pour l’heure, le vol actuel se trouvait malmené par des conditions atmosphériques plutôt désastreuses.
Pour mieux chasser les images de son rêve éprouvant, il prit en main le livre acheté à l’aéroport au moment du départ : Spectres, de Dean Koontz. Pas étonnant qu’il fasse des cauchemars ! À bien y réfléchir, il l’avait acquis dans une sorte d’état second puisqu’il n’aimait pas du tout les romans fantastiques. Cependant, le souvenir de sa femme, Françoise, demeurait si vivace en lui qu’il accomplissait encore parfois des actes n’ayant plus lieu d’être. Combien de fois avait-il ainsi acheté un livre pour elle ? Difficile de miser sur un chiffre. Pauvre Françoise, fauchée en pleine jeunesse. Il s’en était fallu que de la rencontre d’un passage piéton et d’un chauffard…
Reposant le roman dans le vide-poche de son siège, Rodrigue tourna son attention sur les hôtesses de l’air qui semblaient courir partout en ordonnant aux passagers de boucler leur ceinture. Les soubresauts de l’engin en disaient long sur le temps extérieur. Étreint par un sombre pressentiment, le passager ne put résister à la tentation de questionner l’une des employées passant à sa portée.
— Tout va bien, mademoiselle ?
Malheureusement, un brusque sursaut de l’avion de ligne ôta à l’hôtesse la possibilité de répondre. Pris dans un trou d’air particulièrement conséquent, l’appareil décrocha de son altitude dans une protestation de tôle malmenée. Déséquilibrée, la jeune femme bascula en arrière avant de heurter sans ménagement la cloison. Le choc fut rude. La moquette couvrant le plancher accueillit durement le corps féminin dans un bruit mat. Assommée net, l’hôtesse demeura immobile, inanimée.
Réagissant uniquement à l’écoute de son instinct, sans réellement réfléchir, Rodrigue se leva. Il s’agenouilla au-dessus de la jeune victime avant de lui tapoter les joues pour essayer de la ramener à la conscience.
— Mademoiselle ?
— Restez assis ! commanda une autre voix provenant de l’arrière.
— Je veux sortir, laissez-moi sortir ! beugla un homme manifestement frappé de démence.
— Ne touchez pas à ça ! intima une hôtesse.
L’intonation de la voix féminine véhiculait une peur si profonde qu’elle ne pouvait échapper à quiconque l’entendait.
Rodrigue releva immédiatement les yeux vers la scène se déroulant à l’extrémité du couloir central. Plusieurs passagers paraissaient s’interposer entre une porte extérieure et le forcené. Une courte bagarre s’ensuivit, bientôt terminée par un claquement sec d’origine indéterminée. Une nouvelle dépression extérieure obligea l’avion à prendre quelques paliers d’altitude, manifestement contre son gré, à en croire les protestations de ses organes mécaniques. Dans un étrange bruit de succion, la carlingue parut alors happée par une force invisible qui arracha la porte, comme une main géante ouvrirait une vulgaire boîte de sardines.
Instantanément, tel un fauve trop longtemps détenu en cage, l’air contenu dans l’habitacle s’enfuit en mugissant par l’ouverture, emportant tous les objets non maintenus. Quelques secondes à peine et Rodrigue se retrouva, lui aussi, pris dans la tourmente. Par pur réflexe, il s’accrocha à un siège proche. L’espace d’une poignée de secondes, il se crut sauvé. La valise qui le faucha sournoisement lui prouva le contraire. Par pur réflexe ou par chance, il s’agrippa de nouveau. Hélas ! il se trouvait désormais très près du seuil béant vers l’extérieur. Rapidement, il comprit qu’il ne pourrait lutter longtemps contre le souffle puissant de la dépressurisation. Un nouveau décrochement de l’avion fut fatal ; il bascula dans le vide en hurlant sa terreur.
Dehors, une tempête régnait en maîtresse incontestée de l’air. Une myriade d’éclairs zébrait les nuées : colère de Zeus ou véritable phénomène atmosphérique inhabituel… Un déluge digne de celui de la Bible trempa instantanément les vêtements du malheureux tournoyant dans l’air brassé de rafales aux voix discordantes.
Durant une brève seconde, Rodrigue crut rêver encore. Cette chute ressemblait tant à celle de son récent cauchemar qu’il parvint à se convaincre de son éveil prochain. L’hôtesse lui conseillerait sans doute de boucler sa ceinture et de relever la tablette du siège devant lui. Peut-être même lui suggérerait-elle de se rendre aux toilettes avant l’atterrissage…
Une surface liquide aussi noire que du pétrole et plus dure qu’un mur le frappa traîtreusement alors qu’il croyait quitter son monde onirique. Le souffle coupé par le choc, Rodrigue avala un tonneau d’eau incontestablement salée. Trouant la surface à la manière d’un diablotin quittant sa boîte, l’homme recracha tout ce qu’il put. Hélas, l’océan le rattrapa bien avant qu’il ne parvienne à reprendre son souffle. Malmené par les remous, il creva derechef l’onde pour mieux s’y abîmer la seconde suivante.
Malgré ce traitement digne d’une horrible torture moyenâgeuse, l’instinct de conservation lui permit de trouver la force d’emplir ses poumons avec de l’air. Une nouvelle fois à la surface, Rodrigue aperçut une colonne de flammes s’élever sur l’horizon drapé de ténèbres nocturnes. Dans le même temps, il avisa un objet indéterminé flottant tout près de lui. Avec l’énergie du désespoir, il s’y agrippa tel un rat, dégoulinant et sans force.
Vivant, certes, mais pour combien de temps…
CHAPITRE 1
À peine ses yeux ouverts, Rodrigue dut les refermer sous l’implacable morsure du soleil au zénith. Roulant instinctivement sur le côté, il recracha une grande quantité d’eau, additionnée de bile. La gorge en feu, les yeux brûlants, les membres endoloris, il demeura un moment immobile, trouvant seulement la force de s’éloigner de la flaque formée par sa vomissure, absorbée avec difficulté par le sable recouvrant le sol.
Reprenant lentement la maîtrise de son corps malmené, il cligna plusieurs fois des paupières pour éclaircir sa vision. Il se trouvait sur une grève couverte d’algues et de débris végétaux. Un horrible remugle marin mêlé de relents de décomposition généra en lui une brusque nausée. Recroquevillé sur lui-même, il hoqueta longtemps jusqu’à parvenir à faire comprendre à son estomac qu’il ne pouvait plus rien régurgiter. Après tout, le souvenir de son dernier repas s’estompait déjà.
Lorsqu’il recouvra la force de se redresser, Rodrigue remercia mentalement sa bonne étoile, tous les saints du Paradis, et même ceux des autres religions. Quel que fût l’instrument de sa providence, il avait survécu à l’écrasement et à la noyade. Il aurait bien embrassé l’objet flottant lui ayant permis de se maintenir à la surface. Hélas ! il eut beau regarder tout autour, son allié inanimé ne s’avérait nulle part visible. Probablement repris par les eaux de l’océan… Avec un haussement d’épaules fataliste, il s’intéressa à son environnement.
Première constatation de son tour d’horizon visuel : il avait échoué sur une petite île. Minuscule, même, puisqu’il parvenait à en discerner la courbure. Par opposition à sa taille, l’îlot abritait des ruines monumentales. Dignes de géants des temps jadis, les constructions paraissaient édifiées à l’aide de blocs cyclopéens. Comme si la démesure se trouvait inversement proportionnelle à la surface disponible au sol, des colonnes dantesques défiaient les nuées.
L’esprit encore perturbé par le choc, le naufragé se questionna longtemps sur l’origine des lieux. Couvertes d’humidité, de coquillages et de lambeaux d’algues, les pierres visibles donnaient l’impression d’avoir enduré un long séjour sous-marin, ne se trouvant désormais à l’air libre qu’à la suite d’un récent mouvement des plaques tectoniques continentales les ayant mises à jour.
Rodrigue avait déjà entendu parler de ces îles perdues sous les eaux de
