Les Cauchemars de Caitlin Lockyer: Trilogie Cauchemars, #1
Par Demelza Carlton
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À propos de ce livre électronique
J'ai sauvé sa vie. On m'a qualifié de héros. Mais ils ne connaissaient pas toute l'histoire...
Et si quelqu'un découvre la vérité, c'est elle qui paiera de sa vie.
Les cauchemars de Caitlin détiennent la clé pour trouver l'assassin de ma sœur.
Mais plus je découvre ses sombres secrets, plus je tombe.
Amoureux de la fille qui devrait être interdite.
Comment puis-je la protéger... quand le plus grand danger pour elle, c'est moi ?
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Avis sur Les Cauchemars de Caitlin Lockyer
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Aperçu du livre
Les Cauchemars de Caitlin Lockyer - Demelza Carlton
Les Cauchemars de Caitlin Lockyer
Demelza Carlton
Lost Plot Press
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms,personnages, entreprises, lieux, événements et incidents sont soit le produitde l'imagination de l'auteure, soit utilisés de manière fictive. Touteressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou desévénements réels est purement fortuite.
Copyright © 2024 Demelza Carlton
Lost Plot Press
Tous droits réservés.
Contents
UN
DEUX
TROIS
QUATRE
CINQ
SIX
SEPT
HUIT
NEUF
DIX
ONZE
DOUZE
TREIZE
QUATORZE
QUINZE
SEIZE
DIX-SEPT
DIX-HUIT
DIX-NEUF
VINGT
VINGT ET UN
VINGT-DEUX
VINGT-TROIS
VINGT-QUATRE
VINGT-CINQ
VINGT-SIX
VINGT-SEPT
VINGT-HUIT
VINGT-NEUF
TRENTE
TRENTE ET UN
TRENTE-DEUX
TRENTE-TROIS
TRENTE-QUATRE
TRENTE-CINQ
TRENTE-SIX
TRENTE-SEPT
TRENTE-HUIT
TRENTE-NEUF
QUARANTE
QUARANTE ET UN
QUARANTE-DEUX
QUARANTE-TROIS
QUARANTE-QUATRE
QUARANTE-CINQ
QUARANTE-SIX
QUARANTE-SEPT
QUARANTE-HUIT
QUARANTE-NEUF
CINQUANTE
CINQUANTE ET UN
CINQUANTE-DEUX
CINQUANTE-TROIS
CINQUANTE-QUATRE
CINQUANTE-CINQ
CINQUANTE-SIX
CINQUANTE-SEPT
CINQUANTE-HUIT
CINQUANTE-NEUF
SOIXANTE
SOIXANTE ET UN
SOIXANTE-DEUX
SOIXANTE-TROIS
SOIXANTE-QUATRE
SOIXANTE-CINQ
SOIXANTE-SIX
SOIXANTE-SEPT
SOIXANTE-HUIT
SOIXANTE-NEUF
SOIXANTE-DIX
SOIXANTE ET ONZE
SOIXANTE-DOUZE
SOIXANTE-TREIZE
SOIXANTE-QUATORZE
SOIXANTE-QUINZE
SOIXANTE-SEIZE
SOIXANTE-DIX-SEPT
SOIXANTE-DIX-HUIT
SOIXANTE-DIX-NEUF
QUATRE-VINGTS
QUATRE-VINGT-UN
QUATRE-VINGT-DEUX
QUATRE-VINGT-TROIS
QUATRE-VINGT-QUATRE
QUATRE-VINGT-CINQ
QUATRE-VINGT-SIX
QUATRE-VINGT-SEPT
QUATRE-VINGT-HUIT
QUATRE-VINGT-NEUF
QUATRE-VINGT-DIX
QUATRE-VINGT-ONZE
Vous en voulez plus ?
À propos de l'auteure
UN
Ils me l'ont enlevée.
J'ai marmonné une protestation à travers le brouillard de douleur et d'épuisement qui m'avait transformé en peu plus qu'un zombie. Je ne pourrai plus jamais regarder un film de zombies sans me souvenir de cette nuit, ai-je pensé.
— Ne vous inquiétez pas, nous devons la déplacer ailleurs pour s'occuper d'elle. Elle est plus gravement blessée que vous, m'a-t-on dit. Nous devons aussi vous soigner. Vous avez une blessure par balle à l'épaule.
Je ne me souvenais plus depuis combien de temps je n'avais pas dormi, alors il m'a fallu quelques secondes pour comprendre ce qu'elle avait dit. Blessure par balle. Mon épaule. Ah oui, ça faisait mal. Je ne pouvais pas l'aider tant que ce ne serait pas réglé. Le personnel hospitalier s'occuperait d'elle jusqu'à ce que je sois en état.
La douleur a commencé à s'atténuer alors qu'un anesthésique local faisait effet. Je me suis tourné pour regarder le désordre sanglant qu'était devenue mon épaule droite. L'odeur de désinfectant a sorti mon cerveau du sommeil et l'a presque ramené à l'état d'alerte. Tout ce sang et ce n'était guère plus qu'une éraflure. Quelques points de suture suffiraient.
Un membre du personnel hospitalier tenait un bloc-notes pendant qu'elle parlait à deux policiers juste hors de portée de voix. Elle a hoché la tête, a pris un air grave et s'est approchée. Elle a commencé à me bombarder de questions.
— Nom ?
— Nathan Miller.
— Que s'est-il passé ?
— J'ai été touché par balle.
— Par qui ?
— Un lunatique homicide avec un pistolet et une mauvaise visée.
La question suivante est venue sèchement.
— Son nom à elle ?
— Caitlin Lockyer.
— Que lui est-il arrivé ?
— On dirait que quelqu'un a essayé de la tuer.
— C'était vous ?
— Non, c'était le lunatique homicide et ses copains, pour autant que je sache.
— Quelle est votre relation avec elle ?
— Ami. Tant qu'à faire, ai-je pensé. Elle serait probablement d'accord avec ça, pour le moment du moins.
— Voilà. C'est fait. L'infirmière qui recousait mon épaule était joyeuse, contente d'en avoir fini avec moi. Maintenant, je vais vous montrer votre chambre — juste pour la nuit...
— Je veux la voir.
— Elle est toujours aux urgences.
— Je veux la voir, ai-je répété.
— Seule la famille est autorisée. Elle est dans un état critique...
— C'est pour ça que je veux la voir.
— Mais vous ne pouvez pas...
— Emmenez-moi où elle se trouve, maintenant.
L'infirmière au visage sévère était réticente, mais Caitlin n'était pas si loin. Au lieu d'un box normal des urgences séparé par des rideaux, ils l'avaient mise dans la salle pour les patients enfants, avec des images joyeuses et des mobiles au plafond. Bien qu'elle soit petite, je n'avais pas fait l'erreur de penser qu'elle était une enfant.
L'infirmière au visage sévère s'est arrêtée pour parler à voix basse à un brancardier à l'extérieur. J'ai interpellé une infirmière qui sortait de la chambre de Caitlin.
— Comment va-t-elle ?
— Elle nous résiste. Elle appelle quelqu'un et essaie de se lever. Nous ne pouvons rien faire pour elle tant qu'elle ne se calme pas.
J'ai jeté un coup d'œil à l'intérieur et j'ai vu quelqu'un avec une seringue s'approcher d'elle. — S'il vous plaît, ne lui faites pas de mal ! ai-je lâché.
Le brancardier a bloqué mon chemin. — Vous n'êtes pas de la famille...
— Je suis celui qu'elle appelle.
— Vous avez dit que votre nom était Nathan Miller, et...
— Mais elle ne le sait pas. Je l'ai poussé sur le côté.
L'infirmière armée de la seringue m'a regardé fixement, bouche bée. Caitlin a lutté pour s'asseoir et a arraché la seringue à l'infirmière distraite. — Ne les laissez pas me faire du mal encore ! Pendant un instant, j'ai vu son visage. Ses yeux reflétaient l'enfer.
Je me suis approché d'elle lentement, plongeant mon regard dans ses yeux torturés, évitant de regarder les blessures qui lui causaient tant de douleur. — Je suis là. Nous sommes dans un hôpital et ils essaient de t'aider. J'ai gardé ma voix calme et stable.
Elle s'est affaissée contre le lit en assimilant cette information, ses yeux ne quittant jamais les miens. La seringue a roulé sur le sol en glissant de ses doigts.
— Si... fatiguée, a-t-elle réussi à dire, mais... j'ai peur de dormir. Et si... je me réveillais... que tu n'étais plus là et que j'étais encore... là-bas... avec eux ? Elle n'a pas détourné le regard, même quand ses yeux se sont remplis de larmes. S'il te plaît.
— Je serai là. Quand tu te réveilleras, je serai là. Ici, à l'hôpital avec toi, ai-je promis imprudemment, me forçant à sourire alors que je tendais la main pour toucher ses cheveux.
— Merci, a-t-elle murmuré en fermant les yeux.
J'ai attendu d'être sûr qu'elle dormait avant de dire quoi que ce soit d'autre. — Vous lui avez coupé les cheveux. Elle n'aimera pas ça. Ses longs cheveux étaient maintenant une courte calotte sombre qui bouclait légèrement autour de ses oreilles.
— Elle ne l'a pas fait, est venue la voix de l'infirmière derrière moi. Ça a dû être ce qui l'a réveillée. Mais nous ne pouvions pas les laisser — ils étaient emmêlés de sang et de sable. Nous devions nettoyer les plaies sur son dos. Je n'ai jamais vu autant d'ulcères, surtout aussi graves. C'est une bonne chose qu'elle soit inconsciente pour ça, parce que ça doit vraiment faire mal...
Elle parlait en travaillant. J'essayais de garder mes yeux fixés sur le visage endormi de Caitlin pour ne pas voir l'étendue de ses blessures, mais parfois mon regard s'égarait vers le sujet du commentaire continu de l'infirmière. Chaque fois, je voulais fermer les yeux d'horreur en pensant à ce que Caitlin avait enduré, mais je ne le faisais pas. Au lieu de cela, je ramenais mon regard sur son visage.
Lorsque l'infirmière eut fini avec sa patiente désormais coopérative, elle dit :
— Je l'emmène maintenant dans sa chambre...
— Et moi, je vous emmène dans la vôtre, ajouta un brancardier derrière moi.
— Si vous pensez nous mettre dans des chambres séparées, vous vous trompez.
— La police veut que vous soyez sous surveillance...
— Et elle ne se sentira pas en sécurité sans une sorte de protection. Nous partagerons.
Tandis qu'ils poussaient son lit dehors, je les suivis, accompagné d'un policier que je n'avais pas remarqué plus tôt.
— Puis-je vous dire un mot ? demanda-t-il brusquement.
Je haussai les épaules. Mes yeux étaient fixés sur Caitlin, endormie sur le lit d'hôpital.
— Écoutez, vous avez trouvé une fille blessée sur une plage et l'avez amenée à l'hôpital, lui sauvant probablement la vie. Ce genre de chose peut vous valoir une médaille. Mais il y a quelques éléments suspects qui ne collent pas. Vous vous promeniez sur une plage en hiver à 2 heures du matin. Vous êtes monté dans l'ambulance avec elle. Elle a refusé toute assistance médicale jusqu'à ce que vous soyez là. Il y avait un cadavre sur la plage, pas loin de l'endroit où vous l'avez trouvée, abattu avec l'arme que vous teniez. Et on l'a vue pour la dernière fois il y a trois semaines, parlant à quelqu'un dans une voiture comme la vôtre.
Je haussai à nouveau les épaules.
— Écoutez, j'ai déjà raconté ça à deux officiers différents, mais je peux vous le dire aussi, si vous voulez. Je n'arrivais pas à dormir alors je suis allé faire un tour en voiture, puis j'ai décidé de me promener sur la plage. J'ai vu un couple en train de s'ébattre près de l'endroit où j'avais garé ma voiture quand je suis revenu, alors j'ai décidé de marcher plus longtemps et de revenir un peu plus tard.
— Quand je suis revenu plus tard, ils étaient toujours là et j'ai essayé de garder mes distances, mais je l'ai entendue lui dire d'arrêter. Quand j'ai compris qu'il n'arrêtait pas et qu'elle devenait de plus en plus contrariée à ce sujet, je me suis approché et j'ai demandé si tout allait bien.
— Elle m'a demandé de l'aider et le type m'a dit d'aller me faire foutre. Il a sorti une arme et a commencé à l'agiter en me menaçant. J'ai plongé pour attraper l'arme et je me suis battu avec lui. J'ai réussi à lui faire lâcher l'arme et je n'ai pas vu où elle est tombée.
— La chose suivante dont je me souviens, ce sont des coups de feu et je me suis jeté au sol, mais pas lui. Elle avait récupéré l'arme et lui avait tiré dessus. J'ai de la chance qu'elle ne m'ait pas touché, tellement sa visée était mauvaise.
— Je lui ai dit qu'il ne lui ferait plus de mal et j'ai essayé de lui prendre l'arme, mais elle ne voulait pas la lâcher jusqu'à ce que je promette qu'ils ne lui feraient plus de mal. Alors je l'ai fait.
Je pris une profonde inspiration et continuai.
— J'ai appelé une ambulance et je suis resté avec elle. La police est arrivée, quelqu'un s'est trompé et a pensé que j'étais le responsable, probablement parce que je tenais l'arme.
— Ils m'ont laissé la porter jusqu'à l'ambulance. Puis un de vos gars m'a tiré dessus, ou a essayé, mais il m'a seulement effleuré et a réussi à la toucher à la place. La dernière chose qu'elle a dite avant de perdre connaissance était : Tu as promis...
Je serrai les dents, me rappelant son expression quand elle avait dit ça. — Je suis monté dans l'ambulance parce que je la portais, je suis resté parce que j'avais été touché et que j'avais promis.
— Elle a été battue et pire encore par le type mort, puis quand j'ai essayé de l'aider, nous avons TOUS LES DEUX été TOUCHÉS par la police qui était censée l'aider. À peu près la seule personne qui ne lui a pas fait de mal, c'est moi, alors elle ne fait confiance à personne d'autre. Bon sang, vos gars lui ont tiré dessus !
— Et oui, je reste. J'ai trouvé une fille au hasard sur une plage, j'ai repoussé son agresseur et j'ai aidé à l'amener à l'hôpital, tout en me faisant tirer dessus au passage et en me retrouvant moi-même à l'hôpital. Alors je reste parce que je veux savoir si elle va bien. Si vous étiez à ma place, j'imagine que vous voudriez aussi savoir si vous n'avez pas perdu votre temps.
Il semblait impassible.
— Vous n'avez aucun témoin pour confirmer votre histoire avant l'arrivée de la police ? Personne à qui vous auriez dit que vous alliez vous promener, personne qui vous aurait vu ?
Je fis un signe de tête vers Caitlin.
— Elle m'a vu.
Après avoir réfléchi un moment, j'ajoutai :
— Mon médecin sait que j'ai des problèmes de sommeil. Il m'a donné quelque chose appelé Temaze, mais je ne l'utilise qu'en dernier recours.
— Et comment expliquez-vous que votre voiture ait été vue quand elle a disparu ?
Je plissai les yeux.
— Ma voiture ? Je conduis une Mercedes rouge. Je sais que c'est une voiture inhabituelle, mais je parie que ce n'est pas la seule à Perth. Vous savez que c'était ma voiture ? Quelqu'un a vu les plaques d'immatriculation de ma voiture ?
Le policier parut gêné.
— D'accord, non, nous ne connaissons pas le numéro de la plaque. Nous ne savons pas si c'était votre voiture. Mais c'est quand même une sacrée coïncidence.
Je pris une profonde inspiration et ris.
— Écoutez, mon vieux, pensez-vous qu'elle me ferait confiance si j'étais le type qui l'avait violée ?
Plus sérieusement, je continuai :
— Sacrée coïncidence - c'est plutôt que quelqu'un essaie de me faire porter le chapeau pour ça.
Il parut indécis un moment, avant de répondre à voix basse :
— Si quelqu'un essaie de vous piéger, il faudra qu'il vous implique avec des complices. Son rapport médical indique qu'elle a été violée à plusieurs reprises par au moins quatre d'entre eux, probablement y compris celui qui est mort sur la plage. Et à en juger par ses blessures, ça fait au moins deux semaines qu'ils s'en prennent à elle. Trois d'entre eux courent toujours. Quand elle se réveillera, elle pourra peut-être nous dire qui ils sont. Mais je ne vous ai rien dit.
DEUX
Mercedes rouge.
Ils avaient une Mercedes rouge.
M'ont frappée, m'ont tirée à l'intérieur, droguée.
Des yeux comme des soucoupes. Pervers.
Désolée. Oh mon Dieu, tellement désolée.
Laisse-moi partir, espèce de salaud.
Luttant contre les drogues.
Griffant ma gorge.
Combattant l'obscurité.
La douleur dans l'obscurité.
Bats-toi contre eux.
Ne les laisse pas gagner.
TROIS
Je me suis réveillé en plein jour et j'ai jeté un coup d'œil à ma montre. Début d'après-midi. Mon épaule me faisait mal, et pas que ça. Il devait être temps de prendre d'autres antidouleurs. S'il vous plaît, faites qu'il y ait encore des antidouleurs.
Une femme souriante a posé un plateau de déjeuner sur la table à côté de mon lit. Elle est retournée au chariot pour prendre le déjeuner de Caitlin, qu'elle a placé avec hésitation sur la table à côté d'elle.
— Un des bénévoles devrait passer bientôt avec le chariot de livres et de magazines. Votre voisine fait la une du journal aujourd'hui - vous voudrez peut-être en garder un exemplaire pour elle.
J'ai remercié la femme.
— Quand elle se réveillera, pourriez-vous lui dire que je lui ai donné les menus d'aujourd'hui et de demain, pour qu'elle puisse choisir ce qu'elle veut ? Le vôtre est aussi sur votre plateau. Elle a baissé la voix. La crème glacée est vraiment bonne.
J'ai souri et l'ai remerciée à nouveau alors qu'elle partait, mon regard s'attardant sur Caitlin. J'ai glissé hors du lit et me suis dirigé vers elle.
Elle était bien bordée dans son lit, toujours endormie, seuls son visage et ses cheveux étaient visibles. On aurait dit qu'elle n'avait pas bougé depuis qu'on nous avait amenés ici tôt ce matin. Avec la quantité de sédatifs qu'on lui avait donnée la nuit dernière, elle ne serait pas réveillée pour le déjeuner aujourd'hui, ni pour le dîner - j'ai supposé que son premier repas à l'hôpital ne serait pas avant le petit-déjeuner du lendemain. J'avais jusqu'à ce moment-là pour réfléchir à ce que je voulais lui dire à son réveil.
Je suis passé devant elle pour aller à la salle de bain que nous partagions, avant de retourner m'asseoir sur mon lit pour prendre mon petit-déjeuner à l'heure du déjeuner. Je n'ai rien goûté, de la première bouchée jusqu'à ce que j'aie fini la crème glacée.
Quand avais-je mangé pour la dernière fois ? Je me suis demandé, réalisant que je ne m'en souvenais pas. Pas étonnant que j'aie eu faim. Ma dernière boisson remontait à plus de douze heures, une gorgée sur la plage, avant que je ne donne le reste de la canette à Caitlin.
Presque sans réfléchir, je me suis levé de mon lit et installé dans le fauteuil pour visiteurs à côté d'elle, pour pouvoir voir son visage. Pour la première fois, j'ai pris conscience que je ne portais que mon short. C'était le seul vêtement qu'il me restait - j'avais donné le reste à la police, son sang étant sur tout le reste. Je devrais appeler ma sœur aujourd'hui et lui demander d'apporter des vêtements propres, avant que Caitlin ne se réveille. Je ne voulais pas l'effrayer plus qu'elle ne l'avait déjà été.
— Tu dois être la première jolie fille que je préfère voir se réveiller alors que je suis complètement habillé plutôt qu'en sous-vêtements, lui ai-je dit. J'ai ri doucement.
Caitlin n'a ni répondu ni bougé, elle dormait si profondément.
— Je n'ai jamais voulu te voir blessée. Je suis désolé de ne pas t'avoir aidée plus tôt, ai-je commencé avec hésitation. Non, ce n'était pas la première chose que je voulais qu'elle entende - lui rappeler ce qui lui était arrivé. J'ai fixé le vide, mes yeux se concentrant sur son plateau-repas intact. Tu veux ta crème glacée ?
Comme elle ne répondait pas, je me suis servi du petit pot en carton, soulevant le couvercle avec un léger bruit de succion. La crème glacée avait déjà commencé à fondre dans la chambre chaude.
Entre deux bouchées, j'ai exprimé les choses que je pourrais lui dire à son réveil.
— Salut, tu te souviens de moi ? J'étais inconscient du fait que tu te faisais blesser, donc tu es à l'hôpital maintenant. Non. Pourrais-je avoir l'air plus insensible si j'essayais ?
— Je suis Nathan, j'ai volé une chemise à un cadavre et je te l'ai mise. Charmant.
— J'aurais aimé ne jamais t'avoir vue et ainsi aucun de nous ne serait ici. J'aurais aimé que rien de tout cela ne soit jamais arrivé. Vrai, mais toujours pas quelque chose que je devrais lui dire. Si je ne l'avais pas vue, elle serait peut-être morte maintenant au lieu d'être à l'hôpital.
J'ai raclé le fond du récipient en carton pour les dernières gouttes fondues. — Je suis désolé - j'ai fini ta crème glacée. Quand tu te réveilleras, je t'en devrai une. Je me suis levé et j'ai rapporté le contenant vide sur mon plateau-repas.
Tout ce que j'avais dit aurait dû être drôle, étant donné mon humour noir, mais je n'avais plus de rire en moi. Je me sentais juste vide. Même ma crème glacée volée ne pouvait pas aider à combler ce vide. Quel genre de personne vole la crème glacée d'une fille endormie ?
J'ai réussi à atteindre notre salle de bain commune avant de vomir - sa crème glacée, la mienne et probablement la majeure partie du déjeuner que je n'avais pas goûté. Quand j'ai eu fini, je me suis rincé la bouche et j'ai quitté la salle de bain, fermant la porte avec force derrière moi.
Je suis retourné dans mon lit et me suis allongé sur les couvertures. J'ai croisé les bras derrière ma tête et j'ai fixé le plafond un moment, avant de parler à nouveau.
— Je suis désolé, Caitlin. Je suis tellement désolé.
Mes yeux ont commencé à larmoyer, probablement à force de fixer la lumière de la pièce, alors je les ai fermés.
QUATRE
Obscurité. Douleur. Froid. Larmes.
Hurlant qu'on me laisse partir jusqu'à ce que ma gorge me fasse mal et que ma voix soit presque éteinte.
Personne.
Aucune réponse, aucune lumière.
Plus de douleur.
Larmes amères.
Seul dans l'obscurité quand j'avais besoin d'AIDE.
Je me souviens m'être allongé, sanglotant.
Du béton froid, rugueux et dur.
Poussiéreux. Me faisait tousser mais personne n'entendait.
Froid et seul et souffrant dans l'obscurité.
Douleur.
Soulagement que personne ne m'ait entendu, qu'il n'y ait pas eu de réponse.
Ne pas être seul était pire. Bon sang...
CINQ
—Va-t'en, laisse-moi tranquille ! cria Caitlin, paniquée.
Je me réveillai en sursaut au milieu de la nuit. Elle hurlait et se débattait pour échapper à quelqu'un — mais il n'y avait personne d'autre ici.
Je m'assis au bord de son lit et la secouai doucement, mais elle ne se réveilla pas. Elle était enfermée dans une lutte mortelle avec les gens de son cauchemar.
Elle m'injuria alors que je paniquais et la lâchais. Il n'y avait rien que je puisse faire.
Peu à peu, ses luttes cédèrent la place à des larmes impuissantes. — S'il te plaît, aide-moi... tu as promis... gémit-elle.
J'essayai de lui dire que j'étais là, qu'elle était en sécurité maintenant, qu'il n'y avait rien à craindre, qu'elle était entre de très bonnes mains, mais elle continua comme si elle n'avait pas entendu un mot. Ses supplications désespérées et chuchotées se poursuivirent tandis que j'appuyais sur le bouton pour appeler une infirmière. J'eus l'impression que cela dura une éternité avant qu'une infirmière n'arrive.
Je l'entendis dans le couloir, parlant à une autre infirmière. — Va prendre ton thé, Judith. Je vais juste m'occuper de celle-ci et je te rejoindrai. C'est cette fille qui est arrivée hier soir — celle avec la garde policière. J'ai entendu dire que l'un d'eux est plutôt canon.
L'autre infirmière trouva cela drôle. — Tu veux dire le jeune qui ressemble à Matt Damon ? J'ai entendu dire que c'est son petit ami. Si elle a besoin d'une infirmière, c'est probablement parce qu'il n'est pas là pour l'aider. Amuse-toi bien, Carol.
Fatigué d'attendre, je pris la parole. — Si vous êtes l'infirmière, venez ici.
L'infirmière entra dans la chambre et m'examina, son regard ouvertement curieux.
À un autre moment, j'aurais peut-être trouvé son approbation évidente gratifiante. Je sais que j'aurais aimé ce que je voyais. J'aurais répondu en verbalisant l'invitation dans ses yeux. Peut-être aurais-je dû. Je sais que j'en avais envie.
Plus tard.
Toutes ces pensées fugaces se dissipèrent dans mon irritation que son attention soit sur moi au lieu de Caitlin, dont les sanglots me faisaient mal à la poitrine par sympathie.
— Elle fait des cauchemars et elle ne veut pas se réveiller. Y a-t-il quelque chose que vous puissiez lui donner pour l'aider ?
— Je ne peux pas, me dit-elle catégoriquement. Ce qu'elle prend, et l'état dans lequel elle est — mon Dieu, elle est tellement sédatée qu'elle ne devrait même pas pouvoir faire de cauchemars. Elle ne se réveillera pas avant un moment.
— Je vois. Je gardai ma voix tout aussi plate.
— S'il te plaît. Tu as promis, sanglota Caitlin. Non, ne les laisse pas...
— À qui parle-t-elle ? demanda l'infirmière.
— À moi. Elle veut que je l'aide. Cela sortit avec amertume. Parce que je ne pouvais pas arrêter ses cauchemars.
L'infirmière semblait vouloir demander autre chose, mais je ne voulais pas explorer cela davantage. Je laissai mes yeux errer sur son corps. Quand je levai les yeux vers son visage, je lui lançai un regard qui disait clairement : « Bon sang, pas mal. » Je me détestais de soulever ses attentes, sachant que j'allais seulement les briser à nouveau dans quelques instants. Elle parut troublée, et je saisis l'occasion pour me débarrasser d'elle.
— S'il n'y a rien que vous puissiez faire pour elle, alors je suppose que vous feriez mieux de retourner au poste des infirmières, ou ailleurs où l'on a besoin de vous. Je lui adressai mon sourire le plus charmant, me sentant minable de ne pas le suivre de quoi que ce soit d'autre. — Allez prendre votre thé, Carol. Ce que Carol fit sans hésitation.
Je restai auprès de Caitlin, là où j'avais promis d'être, les paroles de l'infirmière Carol résonnant dans ma tête. Elle ne se réveillera pas avant un moment. Caitlin ne remarquerait pas mon absence si je descendais quelques minutes. Pas si elle ne se réveillait pas avant un moment.
Je serais de retour avant qu'elle ne se réveille. Peut-être pourrais-je me rattraper pour mon brusque congédiement de l'infirmière Carol et offrir de payer son thé.
Caitlin pleurait doucement maintenant, inconsciente de ma présence. Je me levai et m'éloignai d'elle vers la porte, pensant à rejoindre l'infirmière Carol pour un thé, un café ou tout ce qu'elle voudrait. Peut-être faire plus ample connaissance avec la jolie Singapourienne...
— Non... s'il te plaît... ne me laisse pas ! La voix de Caitlin devint plus forte et plus paniquée à chaque mot. — Tu as promis ! Jurant doucement, je m'assis de nouveau à côté d'elle et elle se tut.
Jurant un peu plus, je réalisai qu'il n'y avait qu'une seule façon pour moi d'avoir un peu plus de sommeil cette nuit.
Je pris un drap et un oreiller de mon lit et enveloppai soigneusement son corps dans son propre drap. Je me glissai derrière elle, de sorte que j'étais à moitié sous son oreiller et contre la tête de lit. Si elle n'avait pas été si petite, je n'aurais pas pu m'y glisser.
Donc, je n'ai pas pu prendre un verre avec l'infirmière Carol, mais
