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De la vallée de Beaufort à Haïti
De la vallée de Beaufort à Haïti
De la vallée de Beaufort à Haïti
Livre électronique206 pages2 heures

De la vallée de Beaufort à Haïti

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À propos de ce livre électronique

Des liens historiques unissaient les Antilles et l'Anjou, entre le XVIIe et le XIXe siècle. L'Anjou et les bords de Loire constituaient l'arrière pays Nantais d'où partaient sur l'Atlantique flibustiers, pirates, corsaires et négriers pour combattre, commercer et coloniser les terres antillaises. Beaufort et la Vallée tenaient une bonne place dans cette aventure avec des hommes comme Pierre-Paul Tarin, petit-fils d'un meunier de la Ville, devenu gouverneur de Saint-Domingue le 30 septembre 1683.
Le capitaine de navire Pierre-Augustin Moncousu, né à Bauné le 26 août 1756, a servi sur les vaisseaux du Roi ou de la République, mais aussi sur des navires du commerce triangulaire entre Nantes, la côte d'Angole en Afrique et Saint-Domingue, pour le compte d'armateurs Nantais.
Des membres des familles Bourgeois et Bonamy, propriétaires à Beaufort-en-Vallée, et de la famille Bertrand du Platon, propriétaire du domaine de Narcé, en bordure de l'Authion, ont été présents à Saint-Domingue. Ils y ont exploité des industries, notamment indigoteries et des sucreries, avant la déclaration d'indépendance de l'île, sous le nom de Haïti.
LangueFrançais
Date de sortie8 mars 2024
ISBN9782322567584
De la vallée de Beaufort à Haïti
Auteur

Jean-Marie Schio

Né en 1942 en Anjou, Jean-Marie SCHIO est ingénieur en constructions civiles et travaux publics de l'État. L'heure de la retraite venue, il se consacre à sa passion pour les arts graphiques et la connaissance du patrimoine, en particulier dans la région de son enfance, autour de Beaufort-en-Vallée.

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    Aperçu du livre

    De la vallée de Beaufort à Haïti - Jean-Marie Schio

    Du même auteur

    Dans la collection,

    Essai sur le patrimoine de Beaufort et la Vallée :

    L'église Notre-Dame, janvier 2015, BoD Éditions

    Un des plus beaux comtés du royaume, décembre 2015,

    BoD Éditions

    Une manufacture royale de toiles à voiles, décembre 2016,

    BoD Éditions

    Histoire de la Vallée entre Loire et Authion, décembre 2017,

    BoD Éditions

    Château et fortifications, mai 2019,

    BoD Éditions

    Mémoires, mars 2021,

    BoD Éditions

    Hors collection,

    Guerre 14-18 Bataille de Norroy

    Le témoignage d’un poilu, janvier 2019,

    BoD Éditions

    TABLE DES MATIÈRES

    INTRODUCTION

    PREMIÈRE PARTIE

    PIERRE-PAUL TARIN DE CUSSY

    Une famille originaire de Beaufort-en-Vallée en Anjou

    Pierre-Paul Tarin de Cussy rejoint Bertrand d’Ogeron à la colonie de Saint-Domingue

    Avec Jacques Nepveu de Pouancey gouverneur de la colonie

    M. de Cussy commandant sur l’île de la Tortue

    M. de Cussy gouverneur de l’île de la Tortue et de la côte de Saint-Domingue

    Le rapport au Roi en août 1684

    La réponse du Roi, par le secrétaire d’État

    Les autres instructions de Sa Majesté en 1685

    Les actions et réformes qui ont suivi

    Les travaux de défense militaire projetés après l’arrivée de M. de Cussy

    La gouvernance de M. de Cussy contestée

    De la culture du tabac à celle de l’indigo en 1689

    Pour une expédition vers la colonie espagnole

    L’expédition militaire sur la ville de Sant-Yago

    Le dernier combat de M. de Cussy

    Sur le caractère de M. de Cussy et les calomnies publiées contre lui

    Le neveu de Pierre-Paul Tarin de Cussy à Chalonnes en Anjou

    DEUXIÈME PARTIE

    PIERRE AUGUSTIN MONCOUSU

    Pierre Augustin Moncousu, marin sur la Royale

    Moncousu se dirige vers la flotte de commerce

    Les expéditions vers Saint-Domingue

    Un exemple de traite en Guinée en 1790

    Le retour de Moncousu dans la marine d’État

    Moncousu rejoint l’escadre de l’Ouest à Brest

    Moncousu commande une division contre les Anglais

    Une promotion qui se fait attendre

    Plaidoyer pour une réorganisation de la Marine

    Préparation pour une descente en Irlande

    Le Redoutable rejoint le point de ralliement à Bantry, au sud de l’Irlande

    Moncousu attend la venue de Bonaparte à Brest

    Au secours de l’armée d’Egypte avec l’Indomptable

    Le dernier combat du capitaine Moncousu

    Des secours accordés à sa famille

    Pierre-Augustin Moncousu junior et Napoléon

    Les autres enfants du capitaine Moncousu

    TROISIÈME PARTIE

    FAMILLES BOURGEOIS ET BONAMY

    La colonie française de Saint-Domingue à la veille de la Révolution

    La vente des esclaves noirs à l’arrivée sur l’île

    La famille Bourgeois à Verrettes, en Artibonite

    La Révolution des Noirs et la création de Haïti

    Le projet d’indemnisation des colons

    La Chapellière à Beaufort-en-Vallée en Anjou

    Pierre-Joseph Bourgeois et la défense de la patrie en danger

    Gendarme d’élite près de Napoléon

    Des commandements à Paris, Niort et Cahors

    L’alliance avec les Bonamy

    Pierre Henry Nicolas Bonamy corsaire

    Des cousins installés à Saint-Domingue

    Les Bonamy à la Chapellière

    QUATRIÈME PARTIE

    FAMILLE PLATON DE NARCÉ

    La recherche de la fortune et de la haute considération

    Le domaine de Narcé

    Alliance Adeline de Narcé et Dureau

    Les sucreries de Ouanaminthe et Limonade

    Une habitation des héritiers Dureau à Limonade

    La gestion du mobilier à Ouanaminthe

    Joseph Bertrand du Platon de Narcé

    La situation à Saint Domingue en 1797

    Les indemnisations examinées à partir de 1826

    POST-SCRIPTUM

    ANNEXES

    1 – Mémoire pour le Roy en réponse au mémoire de Sa Majesté en date du 30 septembre 1683

    2 – Arrêt du Conseil d’État du Roi du 30 septembre 1741, concernant le commerce des colonies

    3 – Lettre de M. de Saint-Simon au sujet de Bonamy 1783

    4 – Recensement des esclaves par paroisse en 1789

    5 – Facture des marchandises qui composent la cargaison du navire le « Guerrier », en 1790

    6 – Répertoire des expéditions françaises négrières au XVIIIe siècle 1792

    7 – Lettre du premier consul, du 29 thermidor, an IX (17 août 1801)

    8 – Lettre de Perrine Pocquet de Livonnière 1797

    9 – Ordonnance du Roi du 20 septembre 1828

    10 – Lettre de Moncousu à Monsieur le Maire de Nantes – 15 avril 1842

    11 – Tableaux généalogiques

    Tarin de Cussy

    Moncousu

    Bourgeois

    Bonamy

    Bertrand du Platon

    12 – L’axe de la Loire, une autoroute fluviale

    13 – Les planteurs angevins à Saint-Domingue

    BIBLIOGRAPHIE

    Crédits

    INTRODUCTION

    Des liens historiques unissent les Antilles et l’Anjou, entre le XVIIe et le XIXe siècle. L’Anjou et les bords de Loire constituent l’arrière pays nantais d’où partent sur l’Atlantique flibustiers, pirates, corsaires et négriers pour combattre, commercer et coloniser les terres antillaises.

    Bertrand d’Ogeron, né à Rochefort-sur-Loire le 6 mars 1613, se retrouve gouverneur de l’île de la Tortue et de la côte française de Saint-Domingue, pour le compte de la Compagnie des Indes occidentales en 1665. C’est le début de relations privilégiées des angevins avec cette île. A partir du XVIe siècle, le trafic sur la Loire est intense, en raison du coût modéré de ce type de transport, mais aussi parce que le réseau routier est calamiteux. Le fret descendant le fleuve emporte blé, ardoises, tuffeaux, vins, fèves, fruits cuits, peaux tannées, bois, chanvre, toiles et tissus vers l’embarquement dans le port de Nantes. Les chargements au retour des Antilles font remonter sucre, café, bois des îles…

    Beaufort et la Vallée tiennent une bonne place dans cette aventure avec des hommes comme Pierre-Paul Tarin, petit fils d’un meunier de la ville, devenu gouverneur de Saint-Domingue le 30 septembre 1683.

    Le capitaine de navire Pierre-Augustin Moncousu, né à Bauné le 26 août 1756, a servi sur les vaisseaux du Roi ou de la République, mais aussi sur des navires du commerce triangulaire entre Nantes, la côte d’Angole en Afrique et Saint-Domingue, pour le compte d’armateurs nantais.

    Des membres des familles Bourgeois et Bonamy, propriétaires à Beaufort-en-Vallée, ont également participé au colonialisme, à la traite ou à des courses en mer pour intercepter des marchandises étrangères.

    De même la famille Bertrand du Platon, devenue par alliance propriétaire du domaine de Narcé, en bordure de l’Authion, exploitait plusieurs sucreries à Saint-Domingue, au XVIIIe siècle.

    Des producteurs agricoles de la basse vallée de l’Authion ont tiré leurs ressources de ce commerce.

    Les fèves de la petite espèce, dites de Beaufort, étaient embarquées sur les navires négriers pour la nourriture des captifs.

    Des toiles de chanvre des tisserands de Beaufort étaient envoyées directement dans les îles. Quant aux toiles à voiles de la manufacture, elles étaient destinées aux vaisseaux du Roi ou à ceux de la Compagnie des Indes.

    Le récit qui suit comprend quatre parties, chacune traitant d’une famille en particulier, à une époque ou dans un environnement propre. Le fil principal du texte de ce livre reste dirigé vers la partie française de l’île de Saint-Domingue, devenue Haïti après la reconnaissance de son indépendance en 1804.

    Dans notre propos, il n’y a aucune intention d’expliquer, commenter ou tirer des enseignements sur les sociétés, les individus et événements dans ces siècles compliqués. Nous nous contentons de rapporter des faits isolés, tels qu’ils ont été décrits par des documents d’archives, des auteurs quelques fois contemporains, sinon le plus proches possibles des faits.

    Dès lors, il n’y a pas d’ambiguïté à reprendre dans le texte, des mots et expressions utilisés à l’époque, mais parfois gênants aujourd’hui.

    Figure 1 : La Vallée entre Loire et Authion et les lieux d'origine pour les principaux acteurs dans ce livre

    Figure 1 : La Vallée entre Loire et Authion et les lieux d'origine pour les principaux acteurs dans ce livre

    Figure 2 : Dans l’estuaire de la Loire, Paimboeuf est le point de jonction de deux mondes, celui de l’Océan et celui du fleuve. La profondeur du fleuve ne permet pas aux navires d’atteindre Nantes. Les plus gros s’arrêtent à Paimboeuf, et la liaison avec Nantes est assurée par les gabares et autres bateaux à fonds plats. Dessin de Jean-Jacques Delusse 1812.

    Figure 2 : Dans l’estuaire de la Loire, Paimboeuf est le point de jonction de deux mondes, celui de l’Océan et celui du fleuve. La profondeur du fleuve ne permet pas aux navires d’atteindre Nantes. Les plus gros s’arrêtent à Paimboeuf, et la liaison avec Nantes est assurée par les gabares et autres bateaux à fonds plats. Dessin de Jean-Jacques Delusse 1812.

    PREMIÈRE PARTIE

    PIERRE-PAUL TARIN DE CUSSY

    L’île de la Tortue et la côte de Saint-Domingue

    découverte en 1492 par Christophe Colomb qui lui a donné

    le nom d’Hispanolia

    Création d’une colonie française au XVIIe siècle

    Une famille originaire de Beaufort-en-Vallée, en Anjou

    Pierre-Paul Tarin, sieur de Cussy est né à Paris rue Saint-Victor, baptisé le 28 août 1642, en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

    Son père, Jean Tarin, est né le 11 septembre 1590 à Beaufort-en-Vallée, vraisemblablement au moulin construit sur le ruisseau du Couasnon. Après de longues études, il devient en 1625 recteur de l'université de Paris. Il sera ensuite professeur de rhétorique au collège d'Harcourt et professeur d'éloquence grecque et latine au Collège Royal. En 1626, le roi lui offre le choix entre plusieurs évêchés et lui confère la charge de lecteur du roi. Il refuse l'évêché. Il devient donc lecteur du roi en langue et éloquence latine, mais aussi un de ses conseillers et son professeur d'histoire et de géographie. Le l8 juin 1628, il épouse à Semur-en-Auxois en Bourgogne, Claude Suchon née dans cette paroisse. Elle est la fille de Jean Suchon, procureur en parlement. Un frère de Claude Suchon, Louis Suchon, est sieur de Cussy, gouverneur de Salces en Roussillon, lieutenant puis capitaine au régiment de Champagne; il est tué durant le siège de Balaguier en 1645.

    Pierre-Paul Tarin est le deuxième enfant du couple Tarin-Suchon. Il est élevé à Paris mais, la famille ayant des intérêts à Beaufort-en-Vallée et ses environs, il conserve des attaches en Anjou, notamment à Corné où il sera parrain en septembre 1670.

    S’étant engagé dans la carrière militaire, on le retrouve en 1660 aux côtés d’un capitaine de marine, Bertrand d’Ogeron, d’origine angevine.

    Figure 3 : Le grand moulin à Beaufort-en-Vallée au bord du ruisseau le Couasnon

    Figure 3 : Le grand moulin à Beaufort-en-Vallée au bord du ruisseau le Couasnon

    Pierre-Paul Tarin rejoint Bertrand d’Ogeron à la colonie de Saint-Domingue

    Bertrand d’Ogeron, né le 6 mars 1613 à Rochefort sur Loire, est élevé à Angers, dans le logis du Sabot, en bordure de la Maine, près des fortifications du château des ducs d’Anjou. Il est capitaine, en 1649, dans le prestigieux régiment de marine du cardinal Mazarin.

    Après une tentative d’établissement d’une colonie à la Martinique, il décide de faire voile vers Saint-Domingue, en août 1658. Arrivé près de la côte de l’île, le voilier s’échoue sur les rochers, en pleine tempête, face à la Léogane. Se retrouvant sur la terre ferme, lui et ses hommes s’associent avec des boucaniers pour chasser et commercer les peaux de porc. Après avoir fait plusieurs mauvaises affaires, Ogeron rentre en France, aux alentours de décembre 1659.

    Grâce à son cousin Jérome Blouin, Intendant de Versailles depuis 1661, Ogeron obtient la concession des îles Lucayes et Caïques, mais il choisit de s’installer sur l’îlet de Port-Margot, sur la côte nord de Saint-Domingue.

    Il appareille de Nantes à la fin de 1662, sur un navire qu’il a acheté, la Nativité. C’est

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