Le Journal du dimanche

Le bout du monde

Il n’y a ni sable fin ni palmiers. Pas plus d’eau turquoise autour. De l’île, Tristan da Cunha ne possède aucune des caractéristiques fantasmées. Si, l’isolement. Bienvenue au bout du monde, sur ce confetti de terre situé à 2 790 kilomètres à l’ouest de la ville du Cap, en Afrique du Sud, et à 3 222 kilomètres à l’est-sud-est de l’État brésilien de Rio de Janeiro. Son surnom : « l’île de la désolation ». « On n’a guère de chances de la croiser qu’en faisant le Vendée Globe ou en revenant d’une rare croisière au pôle Sud », résume Marc Escudier, un Français de 34 ans qui a vécu sur l’île dans le cadre d’une mission de volontariat international en entreprise.

Dans ce nid à tempêtes, où le vent souffle deux cents jours par an, vivent 244 personnes. « Ce ne sont ni des scientifiques ni des militaires envoyés par leur administration, s’étonne le navigateur Michel Ulrich, qui les a rencontrés lors d’une traversée dans l’Atlantique Sud, mais des citoyens britanniques qui demeurent volontairement sur le territoire le plus isolé du monde ! » Car l’île, administrée par le gouverneur de Sainte-Hélène, à 2 420 kilomètres au nord-nord-est, dépend de la couronne d’Angleterre.

Pour s’y rendre, une qualité, la patience, et un seul moyen de transport, le bateau. Il n’y a pas d’aéroport. Il faut donc embarquer au Cap à bord de l’un des quatre navires qui font neuf allers-retours chaque année, et compter au minimum sept jours de mer. Impossible de s’en approcher sans risquer de fendre sa coque en deux sur les récifs ; Tristan da Cunha est la crête

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