L’inspecteur Etrune
Par Renaud Cousin
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Professeur de lettres modernes, Renaud Cousin a toujours eu un penchant pour la littérature. Cette passion l’a conduit à découvrir la magie des vers puis l’a amené à explorer la narration avec une dimension plus personnelle. Cependant, c’est grâce à l’œuvre de Honoré de Balzac qu’il a trouvé l’alchimie parfaite entre l’intime et la pensée, et qu’il nous présente "L’inspecteur Etrune".
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Aperçu du livre
L’inspecteur Etrune - Renaud Cousin
Livre I
1
Henri-Georges Buisiez, un requin en affaires, s’enfonçait dans Paris sous les hauts lampadaires. Une pipe à la bouche, un journal à la main, il sifflotait dans l’air un entêtant refrain.
La nuit déjà pesait sur les rues endormies recouvrant le trottoir de ses ombres amies, enveloppant le monde en un drap silencieux et délassant les corps d’un sommeil délicieux. Henri-Georges Buisiez adorait les ténèbres : loin d’y voir un glas sombre, une chanson funèbre, il se sentait puissant dans cette obscurité, capable d’écraser, de soumettre à ses pieds le vorace avocat à la gueule de flammes, son enfant rédigeant de lourds épithalames, sa femme dépensière et pleine de candeur, le juge martelant sur ses écarts de cœur. Mais il avait un plan pour régler ses problèmes : il savait un courtier, homme courtaud et blême, qui servait en secret les honteux intérêts du très haut magistrat qui sur lui s’acharnait. Il pourrait obtenir, en faveur d’un service, que le courtier révèle au monde ces sévices et jette les parfums de l’humiliation au juge trop zélé à remplir sa mission.
C’est donc d’un pas confiant, plein de mâle assurance, qu’Henri-Georges Buisiez partait forcer sa chance, multiplier ce qu’il arracha aux impôts, mettre à genoux Fortune en quelque obscur tripot.
C’est alors que survint, au loin par son arrière, une soudaine et brusque et troublante lumière. Elle arrivait bien vite et progressait vers lui comme la pierre tombe jusqu’au fond du puits, sans que rien en ce monde ne semble capable, pas même l’animal des plus magiques fables, d’interrompre sa course ou d’arrêter le temps pour que la faux se voit ne fût-ce qu’un instant. Mais le temps défila, il reçut la voiture qui lui marqua la chair de sa carcasse dure.
Il gisait sur le sol, corps désarticulé comme gît dans la chambre le jouet délaissé.
On ne le retrouva qu’au lendemain matin quand sortit de chez lui monsieur Gaston Samin dans la demi-clarté, sur le coup de six heures, surpris, même troublé, qu’un homme en sa rue meure. Il prit son parapluie et en piqua le corps comme pour s’assurer que l’homme était bien mort, puis retournant chez lui, raccrocha sa pelisse, posa son parapluie, appela la police, prévint son patronat du retard qu’il aura, s’assit dans son fauteuil, s’empara d’un Zola.
2
Etrune l’inspecteur sortit de sa masure sous un ciel empourpré que l’aube à l’Est azure. Il portait un manteau en synthétique gris et titubait un peu, de la veille encore gris. Il fit tinter ses clefs en refermant sa porte et dirigea ses pas vers la victime morte.
Il était satisfait, car c’était à côté que le crime commis avait ensanglanté le trottoir abîmé et la rue envahie d’un millier de curieux dont le souffle de vie perturbait la police et insultait le mort ; mais avaient-ils raison ou bien avaient-ils tort de vouloir assister à cet odieux spectacle qui emplirait alors leur triste