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Vivre au cœur de l’Amour
Vivre au cœur de l’Amour
Vivre au cœur de l’Amour
Livre électronique285 pages3 heures

Vivre au cœur de l’Amour

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À propos de ce livre électronique

Vivre au cœur de l’Amour trace un chemin de croissance spirituelle et d’épanouissement. Ce livre offre une combinaison de textes et de poèmes symboliques, enrichis d’exercices pratiques et de clés concrètes accessibles à tous ceux qui souhaitent progresser dans leur vie avec confiance. Il explore la transformation profonde du négatif en positif, révélant ainsi nos trésors pour une existence harmonieuse dans la sérénité et la paix intérieure.


À PROPOS DE L'AUTRICE 


Ostéopathe, coach-éclaireur et poétesse, Aurore-Claudie Mangold s’affirme comme une « jardinière de l’âme ». Elle met en lumière les ressources insoupçonnées de l’être humain à travers des mots simples et partage ses expériences, notamment son voyage initiatique en Inde. Avec cet ouvrage, elle contribue à l’évolution harmonieuse de l’humanité pour l’apaisement et l’épanouissement des chercheurs de sens.
LangueFrançais
Date de sortie21 août 2023
ISBN9791037798336
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    Aperçu du livre

    Vivre au cœur de l’Amour - Aurore-Claudie Mangold

    En-vie d’écrire, en-vie de dire…

    D’où vient cette impulsion ?

    Partager, dévoiler mes émotions

    Et comme par effet miroir

    Me montrer, ce que je dois voir…

    Une partie de moi vient me guider

    Pour, en conscience, avancer

    En apportant ma contribution

    À vous lecteurs qui me liront.

    Par les lanternes éclairées

    Nous sentir de plus en plus liés

    À la chaleur de nos cœurs

    Partager notre bonheur

    Envie de dire, envie d’écrire

    Je vous aime, tout simplement

    Envie d’écrire, envie de dire

    Dans l’ici et maintenant.

    Aurore-Claudie Mangold

    En écho à ce poème, je vous invite à écouter ou lire le texte de la chanson de Renaud : « Les mots »

    Minute papillon…

    Oui, s’arrêter quelques instants

    Et puis flâner dans l’air du temps…

    Et si, et si ?

    Soudain, chenille j’explore le monde

    Et découvre la nature féconde,

    Suis le relief en ondulant,

    Croque la vie à pleines dents.

    Et si, et si ?

    Je pouvais lever mes grands yeux,

    Simplement regarder les cieux…

    La vie sur terre c’est fascinant,

    Je grimpe, descends, c’est éprouvant !

    Et si et si ?

    Comme un bébé emmailloté,

    Prenais un repos mérité.

    Ah qu’il fait bon de se ressourcer,

    Trouver des forces pour continuer…

    Et si et si ?

    Dans mon cocon entortillé,

    J’osais me métamorphoser…

    Je ne me sens plus comme avant,

    Chrysalide, je suis à présent.

    Et si, et si ?

    La magie de la Vie faisant

    J’étirais mon enveloppe lentement ?

    M’entraîne ainsi à me muscler

    Pour bientôt mes ailes déployer

    Et si, et si ?

    Alors, Imago je m’éveille,

    Ainsi parée, je fais merveille.

    Soudain, la lumière m’inonde.

    Je me sens dans un nouveau monde.

    Et si, et si ?

    Je ne suis plus dans le labeur,

    Je vole et rends visite aux fleurs.

    Dans la beauté et l’harmonie

    Je danse sur le flux de la Vie.

    Dans l’immensité retrouvée

    Je redécouvre la liberté !

    Et si, et si ?

    Aurore-Claudie Mangold

    Amitié

    Ô l’Ami(e), quand je te vois,

    Mon regard s’illumine, mon cœur se met en joie.

    C’est comme une pluie d’étoiles qui soudain m’inonde,

    Un bain rafraîchissant qui vient d’un autre monde.

    Ta présence réveille mon âme,

    Je me sens devenir encore plus belle femme.

    Plus vivante et brillante à la fois.

    Une autre partie de moi se révèle grâce à toi,

    Ô l’ami(e), quand je sais te retrouver

    Mon cœur se prépare à des moments légers.

    Qu’est-ce ce sentiment étrange, quelle est cette magie

    Qui fait qu’auprès de toi je me sens plus en vie ?

    Serais-tu le miroir, la psyché

    Qui dévoilent gracieusement mes trésors cachés ?

    De sorte que chaque jour, je m’aime davantage

    Et ainsi, ouvre mon cœur encore plus au partage.

    Ô l’ami(e), quand l’heure est grave

    Je sais que je peux compter sur toi, sur ton courage.

    Mes blessures, tu sais alors panser,

    Grâce à ton écoute, je les sens se fermer.

    Quand je songe à toi, ô l’ami(e)

    Mon âme est secrètement ravie

    Me reviennent alors tes douceurs passées

    Tes délicates attentions, nos moments d’amitié.

    Qu’il est bon avec toi, de faire quelques pas,

    De rire ou pleurer ou les deux à la fois.

    Ô bel (le) ami(e), tu le sais, je t’aime aussi

    Et pour qui tu es, ami(e), mille mercis…

    Aurore-Claudie Mangold

    Mise en route…

    Imaginez-vous en train de ranger la maison. Soudain, vous êtes traversé par une fulgurance, animé par un élan, une envie irrépressible d’écrire un livre. Le titre vous est donné. Par curiosité, vous prenez votre plume, ou plutôt votre clavier : vos doigts dansent sur les touches, comme par magie (l’âme agit). Le sommaire s’écrit avec fluidité, puis le premier chapitre, tout cela sans cogitation, votre main semble guidée par la Grâce…

    Voilà ce qui m’est arrivé un beau matin alors que j’œuvrais aux tâches ménagères… Avez-vous remarqué que le plus souvent, elles libèrent l’esprit ?

    Le propos de ce livre m’est donc dévoilé : il s’agit de vous révéler un chemin de conscience, de spiritualité (à ne pas confondre avec la religion), de Vie, en l’occurrence le mien, ainsi, j’espère vous encourager à prendre du recul, à porter votre attention sur vos ressentis, sur les messages qui vous arrivent de l’intérieur (votre Soi, nommé ainsi par Karl Jung) et du plus vaste ou si vous préférez de l’Univers, du Grand tout, de Dieu ou encore de la Conscience universelle, source de création…

    Cet ouvrage est le fruit de multiples expériences vécues tout au long d’une vie. Il comprend deux parties : Le texte à proprement parler et des poésies. Afin de l’enrichir, cet écrit est agrémenté par des mots en langue des oiseaux et des exercices pratiques.

    OSEZ.

    De plus, afin de vous interpeller et initier en vous une vivacité d’esprit, vous trouverez entre parenthèses des mots écrits en langue des oiseaux. Ceci consiste simplement à changer l’écriture d’un mot tout en gardant sa consonance. Cela ouvre alors votre esprit à un mode de pensées plus créatif, source de transformation, en invitant votre mental à lâcher l’interprétation habituelle.

    Puissent ces trois formes d’expression complémentaires vous permettre d’aborder agréablement ce thème si délicat qu’est la spiritualité ou Conscience universelle souvent considérée par certains comme dérangeante ou réservée à une élite.

    En effet, s’il est un sujet qui fut longtemps tabou, c’est bien celui de la Conscience et de ses manifestations spirituelles. Il est à noter, d’ailleurs, qu’il existe peu de mots pour décrire ces dernières. Les mots sont liés à la pensée ; or la Conscience est absence de pensée, elle se vit tout simplement au présent. De nos jours, certains scientifiques se penchent sur ces phénomènes souvent qualifiés, à contresens, de paranormaux ou états modifiés de conscience et les expérimentent, les observent sur des personnes particulièrement sensibles, comme Mathieu Ricard, célèbre moine bouddhiste scientifique par exemple.

    À l’aune de la physique quantique¹, bon nombre de certitudes sont maintenant remises en question… Il est admis aujourd’hui que des phénomènes subtils interviennent entre l’expérimentateur et l’expérimentation, phénomènes pour l’instant non quantifiables. La physique quantique montre aussi que tous les atomes sont liés entre eux de manière indicible. Nous sommes, par conséquent, tous reliés dans un espace infini, sans vraiment en avoir conscience pour la plupart d’entre nous !

    Voit-on la pesanteur, l’électricité, l’attraction de la lune ? Non. Nous pouvons cependant en constater les manifestations tangibles. Les expériences dites spirituelles ou paranormales existent depuis l’aube des temps. Les personnes les manifestant publiquement ont souvent été considérées comme hérétiques, sorcières ou folles et condamnées au bûcher. Pourtant, à la lecture passionnante de la vie de Jehanne d’Arc entre autres, nous pouvons nous poser cette question : qui étaient les plus fous ; Jehanne la Pucelle, Charles VII qui perdit la foi en elle ou encore les Anglais qui l’ont portée sur le bûcher ?

    Toutes ces réactions violentes à l’encontre de ces personnes différentes ont, par conséquent, engendré secrets, mystères et clandestinité.

    Serait-ce donc que la mise en lumière d’un pan occulté de notre être, notre part féminine, mariée à notre partie masculine, soient source d’une plus grande énergie et révèlent un fonctionnement différent de celui habituellement utilisé ? Certaines capacités, alors dévoilées, peuvent-elles générer, voire accroître, une forme de pouvoir comme celui de l’imagination (i-magie-nation) ? C’est sans doute la raison pour laquelle, dans notre société organisée sur un modèle pyramidal, basé sur l’avoir et le paraître, la prise en compte de cette part immanente de nous-mêmes a été le plus souvent dissimulée, au plus grand nombre, réservée aux tout puissants, élites, initiés : les pharaons, les incas, les chamanes et plus près de nous par les religions chrétiennes. Pourtant, certains d’entre eux : Mozart, Léonard de Vinci, Saint Vincent de Paul… nous ont laissé un message universel qui parle encore à notre âme…

    Par ailleurs, de plus en plus de personnes évoquent et partagent leurs expériences : voyage astral, rencontres avec des êtres de lumière, guidance, dialogues avec des défunts, « channeling » ou canalisation².

    Ces personnes sont-elles de plus en plus nombreuses à les vivre ou, simplement, l’ouverture d’esprit, l’acceptation de plus en plus grande des différences entre chacun permettent-elles aux langues de se délier ?

    Il est à noter que certaines tribus comme celles des Amérindiens ont conservé leur sagesse et leurs rituels, ce qui leur permet de rester en contact avec l’invisible.

    À notre époque, où le matérialisme n’apporte plus le bonheur escompté, de plus en plus d’Occidentaux se tournent vers eux à travers le chamanisme pour redécouvrir cette part occultée d’eux-mêmes. Le bouddhisme, l’alchimie, le yoga… font également des émules. La pratique de la méditation se répand maintenant dans le monde profane.

    Cependant, aujourd’hui encore, nous pouvons être jugés, tout simplement pris pour un charlatan ou rejetés par les nôtres par des réflexions qui peuvent leur paraître extravagantes.

    Le propos de ce livre est de lever le voile sur une partie invisible, subtile, peu connue de nous-mêmes appelée « âme » qui baigne dans une sorte d’arrière-plan ou plan de conscience. Dès notre tendre enfance, le mental, résultat du conditionnement sociétal occidental, passe petit à petit au premier plan, l’avant-plan. Il essaie le plus souvent de supplanter l’âme en voulant, pour « notre sécurité », tout contrôler, maîtriser. Il compromet ainsi le fonctionnement harmonieux de notre être. Pourtant, notre âme nous permet d’accéder à des strates plus éthérées, plus subtiles de la matière, à la source originelle infinie !

    Comme le disait Steve Jobs :

    … Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. Ils savent déjà d’une certaine façon qui vous voulez vraiment devenir. Le reste est secondaire.

    En cette période de mutations, d’élévation du niveau de conscience, puisse cet ouvrage vous inviter à redécouvrir votre nature profonde et avec elle vos possibilités enfouies, à l’image du petit enfant curieux et émerveillé, au cœur pur originel. Puissiez-vous prendre votre bâton de pèlerin, pour oser vivre votre aventure si personnelle, singulière. Ainsi, en tant qu’être unique, vous révélerez avec confiance, bonheur et gratitude vos trésors cachés, source de complétude, ceci à vous-même et aux autres. Dès lors, vous pourrez accéder à votre bien-être, voire de la joie. Par voie de conséquence, un grand nombre de personnes et la planète en bénéficieront en retour…

    De la séparation à l’éveil

    La vie pour moi était amère

    J’étais un mouton égaré

    Un mouton qui n’a de re-père

    Je ne me sentais pas liée³…

    Aujourd’hui, je t’ai retrouvée

    Mon âme alors me parle d’amour

    De douceur, de sérénité,

    C’est comme un tout nouveau retour.

    Je prônais mon indépendance

    Et la liberté à tout prix,

    Me sens dès lors dans la reliance

    À toi, à tous, à l’infini…

    La pierre, la fleur, le papillon

    Et les nuages aussi je suis,

    En ce jour, la célébration

    De l’Amour vrai qui nous unit.

    Dans le présent et le sacré

    Expansée je suis aujourd’hui

    Le voile est maintenant tombé

    À toi la Vie je dis merci.

    Aurore-Claudie Mangold

    1

    De l’innocence… à l’illusion de la séparation

    Le temps de la petite enfance

    Souvenez-vous… Vous savez tout juste marcher, vous êtes à la campagne… vous observez les fleurs, les insectes, les nuages sans vous soucier du temps qui passe. Vous êtes absorbé par ce qui est. Vous composez avec tout votre cœur un bouquet de « clocliclos », de « boutons dorés » et de « marguites » glanés sur le bord de la route, pour l’offrir à maman. Vous êtes naturellement heureux. C’est comme si le temps n’existait pas ! Vous êtes ici, là où « ça » se passe, vous êtes totalement présent à ce qui est. Moment béni, enchanté de la petite enfance où vous vous laissez porter par le flux de la Vie, par l’Amour, sans vous poser de questions. Vous baignez dans le « Grand tout. »

    Nous sommes en 1950… Affublés d’un énorme sombrero, mon petit frère en barboteuse et moi en jupette et sandalettes, nous parlons aux moutons du pré situé en face de la maison louée par mes parents pour des vacances dans le Massif Central. Ces imposants chapeaux, si originaux, sont une idée rigolote de ma mère. Ils s’avèrent très efficaces pour nous protéger du soleil, ils ralentissent toutefois nos déplacements en raison de leur équilibre instable dû à la largeur de leur bord. Ma mère cultive légumes et fleurs dans le jardin attenant à la maison. Nous faisons des promenades dans les bois à la découverte de la nature à laquelle je suis alors intimement liée par mes sens en éveil. Je suis à l’affût du moindre bruit. J’entends les couleuvres qui se glissent dans les feuilles, je m’émerveille devant les somptueuses libellules bleues, j’observe le lézard qui se ressource au soleil. Je pars à la découverte des fraises des bois, ah ! ce petit fruit rubis, quel délice ! Avez-vous remarqué, aujourd’hui, qu’à peine posée sur votre langue, telle la madeleine de Proust, elle n’a pas son pareil pour faire remonter chez la plupart d’entre nous de merveilleux souvenirs d’enfance ? Le goût est en effet le sens le plus rapide à solliciter notre mémoire.

    À savoir : Vous pouvez décrire le plus précisément possible vos ressentis de fraise des bois à la personne qui vous écoute, celle-ci ne pourra pas, à son tour, en ressentir le goût tant qu’elle n’en aura pas fait personnellement l’expérience.

    Je savoure également les mûres tout en m’égratignant aux ronces, je sens, ou plutôt, « je hume » l’odeur de l’humus dans les sous-bois. De magnifiques chenilles ondulent sur les branches. Des papillons sublimes volettent de fleur en fleur. Ah ! la vie des papillons, quelle belle métaphore pour nous humains ! Quelle magie de passer de l’état de chenille qui rampe près du sol (à l’horizontale) à celui d’un papillon en habit de lumière qui s’élève dans le ciel (à la verticale) tout en restant en contact avec la terre par ses visites rendues aux fleurs… Le chemin nous est ainsi montré : celui d’être lié dans l’instant présent tout à la fois à la terre et au ciel !

    L’observation de tous ces êtres vivants, accompagnée du chant des oiseaux, contribue à mon bonheur, ma sérénité et à l’épanouissement de mes sens. C’est l’époque bénie de l’insouciance, la spontanéité, l’innocence…

    Le temps de la maternelle

    À l’âge de trois ans, revêtue d’un tablier écossais qui protège et même cache mes vêtements, ornée de superbes nœuds amidonnés dans les cheveux, je « fais ma rentrée » à l’école maternelle. La classe est gaîment décorée, nous formons autour de la maîtresse comme un bouquet de fleurs avec nos blouses diversement colorées. Cependant, la séparation d’avec le cocon familial est pour moi difficile à vivre. Me voilà subitement propulsée dans un autre monde plus concret. Cela vient briser cette douceur de vivre et estomper, du moins, apparemment, mon lien avec la Source originelle… Je me sens devenir une personne à part entière, je dis « Je ». Le « Moi », cette construction issue du conditionnement sociétal prend petit à petit le devant de la scène pour chacun d’entre nous. Dès lors, paradoxalement, j’oscille entre une attitude narcissique répondant ainsi à certains de mes besoins, notamment celui de me relier à mon âme, puis de l’autre côté à la soumission aux préceptes d’éducation pour plaire à mon entourage.

    « Vite, vite, il faut être à l’heure, dépêche-toi, nous n’avons pas le temps de rêver ! ». Je trouve plus juste maintenant de remplacer le mot « rêver » de ma mère par le fait de s’arrêter pour observer, sentir, humer, se laisser traverser par la Vie tout simplement.

    Tout est dit. Par éducation, nous basculons progressivement dans le monde des « réalités » comme disent les grands… Intervient désormais la notion de temps : avant, après, mettant le « présent » entre parenthèses. Il est à noter que la plupart des personnes vivent accrochées à leur passé, d’autres se projettent sans cesse dans l’avenir. De fait, ils éprouvent de la difficulté à être pleinement ancrés et attentifs à l’instant présent⁴.

    Histoire : En écrivant ces lignes, me vient à l’esprit l’histoire de deux moines chinois. La connaissez-vous ? Laissez-moi vous la raconter :

    Deux moines marchaient en silence sur un chemin boueux. Sur le bord, une jeune fille en kimono hésitait à traverser afin de préserver sa tenue immaculée. Un des moines prit la jeune fille dans ses bras et lui fit passer l’obstacle. Puis les deux moines continuèrent leur chemin sans mot dire. Arrivés à destination, le moine qui avait observé la scène quatre heures auparavant sort de son silence. « Tu n’aurais pas dû porter cette jeune femme. Nous les moines, sommes censés ne pas toucher une femme ! ». Et l’autre de répondre : « Ah ! Tu es encore en train de la porter, moi je l’ai posée il y a quatre heures de cela ! »

    Dénuée de racines, élevée à Paris dans une famille rude, matérialiste, le travail est l’unique objectif pour espérer se maintenir en vie. La douceur et la fantaisie n’ont, apparemment, pas beaucoup d’intérêt. Pourtant, par son activité de couturière, « 1re main » chez Nina Ricci, ma mère m’insuffle, sans en être consciente, sa créativité. En effet, j’admire déjà sa manière inventive de marier entre elles diverses étoffes opportunément récupérées, en jouant sur leur texture, leur couleur et leur brillance. Je me souviens être fière de porter, telle une princesse, une robe en taffetas écossais confectionnée de ses mains. Par le bruit du textile, je me fais alors remarquer au moindre déplacement. Je me sens ainsi exister momentanément aux yeux de mon entourage…

    Ingénieuse, ma mère rattrape « ses bêtises » quand elle découpe malencontreusement son tissu en maugréant. Je garde en mémoire cette phrase imagée : « ah ! mince, j’ai

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