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Une vie de maux passants
Une vie de maux passants
Une vie de maux passants
Livre électronique164 pages49 minutes

Une vie de maux passants

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À propos de ce livre électronique

Une vie de maux passants, recueil de poèmes, décrit, avec émotion, les ressentis de l’auteure. Comme toutes les victimes de traumatisme, celle-ci est hantée par de sombres souvenirs gravés dans sa mémoire. Sur le chemin de sa résilience, elle les laisse couler dans un flot de mots empreints de ses perceptions et peut-être des vôtres aussi…


À PROPOS DE L'AUTEURE


Pour Isabeau Sorthland, l’écriture est une sorte de thérapie, un mode d’expression par lequel elle révèle à loisir des mots tus. Dans Une vie de maux passants, elle présente le condensé de ses épanchements littéraires.
LangueFrançais
Date de sortie29 juil. 2022
ISBN9791037762016
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    Une vie de maux passants - Isabeau Sorthland

    Chapitre 1

    L’enfance et ses secrets

    C:\Users\BOUSSARD Nathalie\Documents\NATHALIE\POEMES\Image l'enfance et ses secrets.jpeg

    La première en primaire

    Enfant, j’adorais l’école

    Et toutes ses formes de protocole,

    La discipline, les devoirs.

    Travailler, il allait falloir !

    Ce n’était pas un problème,

    On ne compte pas quand on aime !

    Quelle que soit la matière,

    Mes parents étaient très fiers.

    À chaque rentrée des classes,

    Je remettais en jeu ma place.

    Fille ou garçon,

    J’aimais la compétition.

    Cela n’empêchait jamais

    De tous nous retrouver

    Pour rire à la récré

    Et jouer à chat perché.

    Qu’elle est loin cette enfance,

    Ce temps de l’insouciance !

    Je n’y regrette rien,

    À part quelques copains.

    Peur bleue

    Depuis ma plus tendre enfance,

    Sans raison à ma connaissance,

    Je crains le feu.

    Quelle que soit son origine,

    Je crie et me débine,

    Je crains le feu.

    Allumer la cheminée,

    Le barbecue un jour d’été,

    Je crains le feu.

    Même si, a priori,

    J’amuse la galerie,

    Je crains le feu.

    Un film de pyromanie

    Et bonjour l’insomnie,

    Je crains le feu.

    Un nuage de fumée,

    Une odeur de cramé,

    Je crains le feu.

    La peur de ne plus que prétendre

    À un monstrueux tas de cendres,

    Je crains le feu.

    De ne jamais réussir

    À sauver mes souvenirs

    Ou peut-être mon avenir ?

    Le monstre gentil

    Faut-il vraiment y penser ?

    Faut-il réellement creuser,

    Au point de remonter à la surface

    Ce que je n’aurais pas aimé qu’on me fasse ?

    Eh oui, je suis d’accord avec vous.

    Ce que je vais trouver au fond du trou,

    Bien enfoui au plus profond de moi,

    Ne va pas mettre mon cœur en joie !

    Et pourtant, aujourd’hui s’impose

    Cette introspection sous hypnose,

    Pour franchir une nouvelle porte

    Et devenir encore plus forte.

    Parmi le flot de souvenirs,

    Les non classés sont les pires,

    Comme des affaires non élucidées

    Que j’avais résolument enterrées.

    Pourquoi remettre en question

    Ce pour quoi il y a prescription ?

    Parce que mon corps, dans son entier,

    Se fait l’écho de mon âme disloquée.

    De ma plus tendre enfance,

    Je garde un souvenir d’offense,

    Chaque jour, comme une offrande,

    À un monstre taquin et tendre.

    Difficile de lui échapper !

    Du petit-déjeuner au souper,

    Il était membre de la famille

    Et aussi proche de l’édile.

    J’avais appris à taire

    Tout ce qui peut défaire

    Une tribu vertueuse et unie,

    Au détriment de mon ressenti.

    Je n’étais pas sa première proie.

    Allez donc savoir pourquoi

    Mes parents me laissaient là,

    À portée de ses doigts ?

    La génération d’avant

    Avait subi ses mêmes élans.

    Personne n’avait parlé,

    Ou personne n’avait écouté.

    Je me suis construite sur ce secret,

    Jusqu’à maintenant bien gardé.

    Mais il est des moments dans la vie

    Où tout doit être dit… ou écrit,

    Pour exorciser les démons,

    Permettre toute compréhension

    De ce mal si profond,

    Qui gangrène notre union.

    La merveille

    Pendant neuf mois de formation,

    Sous le regard un peu abscons

    D’un père plus que grognon,

    Ma mère a porté ce p’tit bichon.

    En attendant son arrivée,

    Son prénom nous avons cherché

    Au travers du calendrier

    Et de ses saints à fêter.

    À l’approche du printemps,

    Se pointa enfin l’enfant,

    Et mon père, dans un élan,

    Traversa les villes, les champs,

    Informer toute la famille,

    Les voisins, l’édile.

    Finies les bisbilles !

    Enfin ses yeux brillent.

    À la sortie de l’école,

    Je courais telle une folle.

    Vite ! Vite ! Que je cageole

    Ce bébé, mon idole !

    Fille ou garçon, ça m’est égal !

    Avais-je claironné joviale.

    Enfin, j’avais mon égal.

    Pour moi, c’était primordial,

    Car être fille unique

    N’a rien de magnifique,

    Mais plutôt dramatique

    Quand vient l’heure fatidique

    Du départ tant redouté

    De nos créateurs adorés.

    À deux, cette calamité

    Semble moins lourde à porter.

    Tarée

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