Une vie de maux passants
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEURE
Pour Isabeau Sorthland, l’écriture est une sorte de thérapie, un mode d’expression par lequel elle révèle à loisir des mots tus. Dans Une vie de maux passants, elle présente le condensé de ses épanchements littéraires.
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Avis sur Une vie de maux passants
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Aperçu du livre
Une vie de maux passants - Isabeau Sorthland
Chapitre 1
L’enfance et ses secrets
C:\Users\BOUSSARD Nathalie\Documents\NATHALIE\POEMES\Image l'enfance et ses secrets.jpegLa première en primaire
Enfant, j’adorais l’école
Et toutes ses formes de protocole,
La discipline, les devoirs.
Travailler, il allait falloir !
Ce n’était pas un problème,
On ne compte pas quand on aime !
Quelle que soit la matière,
Mes parents étaient très fiers.
À chaque rentrée des classes,
Je remettais en jeu ma place.
Fille ou garçon,
J’aimais la compétition.
Cela n’empêchait jamais
De tous nous retrouver
Pour rire à la récré
Et jouer à chat perché.
Qu’elle est loin cette enfance,
Ce temps de l’insouciance !
Je n’y regrette rien,
À part quelques copains.
Peur bleue
Depuis ma plus tendre enfance,
Sans raison à ma connaissance,
Je crains le feu.
Quelle que soit son origine,
Je crie et me débine,
Je crains le feu.
Allumer la cheminée,
Le barbecue un jour d’été,
Je crains le feu.
Même si, a priori,
J’amuse la galerie,
Je crains le feu.
Un film de pyromanie
Et bonjour l’insomnie,
Je crains le feu.
Un nuage de fumée,
Une odeur de cramé,
Je crains le feu.
La peur de ne plus que prétendre
À un monstrueux tas de cendres,
Je crains le feu.
De ne jamais réussir
À sauver mes souvenirs
Ou peut-être mon avenir ?
Le monstre gentil
Faut-il vraiment y penser ?
Faut-il réellement creuser,
Au point de remonter à la surface
Ce que je n’aurais pas aimé qu’on me fasse ?
Eh oui, je suis d’accord avec vous.
Ce que je vais trouver au fond du trou,
Bien enfoui au plus profond de moi,
Ne va pas mettre mon cœur en joie !
Et pourtant, aujourd’hui s’impose
Cette introspection sous hypnose,
Pour franchir une nouvelle porte
Et devenir encore plus forte.
Parmi le flot de souvenirs,
Les non classés sont les pires,
Comme des affaires non élucidées
Que j’avais résolument enterrées.
Pourquoi remettre en question
Ce pour quoi il y a prescription ?
Parce que mon corps, dans son entier,
Se fait l’écho de mon âme disloquée.
De ma plus tendre enfance,
Je garde un souvenir d’offense,
Chaque jour, comme une offrande,
À un monstre taquin et tendre.
Difficile de lui échapper !
Du petit-déjeuner au souper,
Il était membre de la famille
Et aussi proche de l’édile.
J’avais appris à taire
Tout ce qui peut défaire
Une tribu vertueuse et unie,
Au détriment de mon ressenti.
Je n’étais pas sa première proie.
Allez donc savoir pourquoi
Mes parents me laissaient là,
À portée de ses doigts ?
La génération d’avant
Avait subi ses mêmes élans.
Personne n’avait parlé,
Ou personne n’avait écouté.
Je me suis construite sur ce secret,
Jusqu’à maintenant bien gardé.
Mais il est des moments dans la vie
Où tout doit être dit… ou écrit,
Pour exorciser les démons,
Permettre toute compréhension
De ce mal si profond,
Qui gangrène notre union.
La merveille
Pendant neuf mois de formation,
Sous le regard un peu abscons
D’un père plus que grognon,
Ma mère a porté ce p’tit bichon.
En attendant son arrivée,
Son prénom nous avons cherché
Au travers du calendrier
Et de ses saints à fêter.
À l’approche du printemps,
Se pointa enfin l’enfant,
Et mon père, dans un élan,
Traversa les villes, les champs,
Informer toute la famille,
Les voisins, l’édile.
Finies les bisbilles !
Enfin ses yeux brillent.
À la sortie de l’école,
Je courais telle une folle.
Vite ! Vite ! Que je cageole
Ce bébé, mon idole !
Fille ou garçon, ça m’est égal !
Avais-je claironné joviale.
Enfin, j’avais mon égal.
Pour moi, c’était primordial,
Car être fille unique
N’a rien de magnifique,
Mais plutôt dramatique
Quand vient l’heure fatidique
Du départ tant redouté
De nos créateurs adorés.
À deux, cette calamité
Semble moins lourde à porter.