Voler sous terre - Trou noir: Essai

Par Rawia Bakouri

Souvenirs d’enfance, perceptions, appréhension, actes manqués, maux et mots dits ou souvent tus, questionnement, remise en question, doute, analyse, Voler sous terre, trou noir est une invitation à redécouvrir l’esprit humain. Véritable recensé des états d’âme de l’auteure, plus qu’un livre, c’est une expérience à vivre. Expérience transcrite par des mots qui vous fendront le cœur et le guériront en même temps.
Êtes-vous prêts à voler sous terre ?


À PROPOS DE L'AUTEURE


Rawia Bakouri est passionnée par l’univers littéraire. Après un parcours professionnel assez riche, elle décide de se consacrer à l’écriture. Elle signe, avec Voler sous terre, trou noir, son premier essai.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 12 nov. 2021
• ISBN: 9791037728180

Aperçu du livre

1

Attaquée ose entendre ?

Il faut savoir que le titre de mon livre m’est venu bien avant de me lancer sur ce projet. Il était d’une évidence absurde et à la fois si décousue. Imposant, je dirais en accord avec ce que je souhaitais mettre en avant. Qu’ai-je pensé du confinement et de cette pandémie qui fait rage mais dont l’issue n’est pas très loin ? Évidemment, le ciel nous est fracassement tombé sur la tête sans une once de compassion. La peur de l’autre est devenue presque étouffante, voire contagieuse. J’en dépeins une certaine morosité, rien de bien réconfortant. Seulement, l’humour et ce que cela a puisé en chacun de nous ont été, je crois, les plus remarquables. Ce confinement a été indispensable pour chacun de nous car il nous a rapprochés, nous a rallumés, nous a éveillés plus intensément à une conscience beaucoup plus infinie. L’immobilisme qui me semblait stagnant depuis des années, il faut le clamer, a soudain déferlé en moi comme une poignée de rage, d’envie, d’espoir à laquelle je n’étais à vrai dire aucunement prête. Il faut avouer mon goût pour la passivité des choses, il a fallu replonger bien en arrière, dans ses souvenirs qui pleuvent au sein de votre mémoire et qui demandent à être parachever. Dans cette enfance dont j’avais soudainement cadenassé les portes. Qui étais-je au fond ? Qui pouvait me le rappeler si ce n’était moi. Qu’avais-je ôté de moi, manifestement ?

Je reviens sur cette passivité des choses. J’ai longtemps procrastiné et pleuré mille et une larmes de faveurs, à penser que rien de beau ne pouvait arriver dans une vie. Que j’étais une bonne femme qui vivrait ce qu’elle vivra avec son bagage ancestral et la volonté du Bon Dieu. Que les humains sont torturés et faibles à la naissance, qu’il faut combiner l’imperfection à la perfection et qu’à force de chercher du sens vous tomberez sur un arbre bien enraciné. Je crois ne pas m’être sentie attaquée, mais mon esprit lui s’est soudainement figé, en reprenant doucement le contrôle de sa vraie destinée.

J’ai donc baissé mon armature pendant cet instant de repos pour en témoigner avidement, et révéler une force qui mérite d’être honorée. À vous d’en juger pour cela. Vous faites, ne vous évaporez point, partie intégrante de mon récit. Sans vous, il n’en est rien.

Les futilités me sont donc devenues encombrantes, l’essentiel lui a été parsemé de clarté. Donc oui, j’ai cru voir un mirage lors de cette crise, mais en vain, il a fallu poser des réalités bien ancrées et faire d’une attaque une victoire, car il vaut la peine de mériter mille étoiles au grand jour, pour illuminer un soleil fier et non obscurci. De vous à moi c’est, à lui seul, le temps qui le soufflera…

2

Cette ombre pesante

Je vous ai promis de vous transporter mais il n’en est rien. Il faut dire que mon insatisfaction chronique des choses me mine de colère. Deux chapitres, et déjà à me contredire. Je vais me donner patience et modestie. Je suis profondément humaniste et, quelques fois, utopiste mais les illusions sont trompeuses. Vous apprenez sous le tard, avec l’expérience, seule et brisée par des souhaits qui s’évaporent au fond d’un abîme, que les apparences ne sont qu’un miroir de nos