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Les saboteurs sont parmi nous
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Les saboteurs sont parmi nous
Livre électronique222 pages2 heures

Les saboteurs sont parmi nous

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À propos de ce livre électronique

Ne succombez pas à ces collègues de travail qui empoisonnent votre existence. Les saboteurs sont parmi nous vous propose des solutions concrètes pour vous aider, comme « saboté », à passer à l'action et vous sortir de l'impasse. Cet ouvrage vous permettra, entre autres, de prendre conscience des saboteurs qui gravitent autour de vous et de comprendre leurs stratégies, leurs motivations. Tout en prenant du recul, vous découvrirez votre propre rôle dans la situation, de même que celui de votre entourage et de votre environnement de travail. Vous réaliserez enfin que les saboteurs peuvent même devenir une source d'inspiration.

Un outil de réflexion indispensable, sans jargon ni grande théorie, accessible à tous : saboteurs, sabotés et ceux qui se demandent s'ils sont dans la mire d'un saboteur...
LangueFrançais
Date de sortie22 janv. 2014
ISBN9782895851233
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    Aperçu du livre

    Les saboteurs sont parmi nous - Jacqueline Arbogast

    Catalogage avant publication de Bibliothèque et

    Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

    Chatain, Frédérique, 1969-

    Les saboteurs sont parmi nous :

    comment les reconnaître, s’en protéger et s’en inspirer

    Comprend des réf. bibliogr.

    ISBN 978-2-89585-123-3

    1. Manipulation (Psychologie). 2. Contrôle (Psychologie). 3. Relations humaines. I. Arbogast, Jacqueline, 1954- . II. Titre.

    BF632.5.C42 2009 158.2 C2008-942457-3

    © 2009 Les Éditeurs réunis (LÉR).

    Photo de la couverture : © Dra Schwartz, iStockphoto

    Les Éditeurs réunis bénéficient du soutien financier de la SODEC

    et du Programme de crédit d’impôt du gouvernement du Québec.

    Nous remercions le Conseil des Arts du Canada

    de l’aide accordée à notre programme de publication.

    Édition :

    LES ÉDITEURS RÉUNIS

    www.lesediteursreunis.com

    Distribution :

    PROLOGUE

    www.prologue.ca

    missing image file Suivez Les Éditeurs réunis sur Facebook.

    Imprimé au Québec (Canada)

    Dépôt légal : 2009

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    Titresaboteurs.jpg

    « Notre monde est un endroit dangereux,

    non par la faute de ceux qui font le mal,

    mais surtout à cause de ceux qui regardent

    sans réagir. »

    Albert Einstein

    INTRODUCTION

    Y a-t-il un saboteur parmi nous ?

    En Australie en 2002, quand Gail Kelly a pris la tête de la St. George Bank, elle s’est rendue compte que, malgré de nombreux atouts, la banque ne livrait pas les résultats escomptés. Sa première préoccupation a été d’analyser ceux qui l’entouraient, au sein de l’équipe de direction. Dans son article « Cinq règles pour créer une culture gagnante » (Les Affaires, 23 août 2008), la journaliste Nathalie Vallerand rapportait que Kelly a ainsi « découvert quelques saboteurs parmi les cadres et les a évincés de l’organisation afin de favoriser l’éclosion d’une nouvelle culture ».

    Des « saboteurs » ? Dans des banques ? En 2002 ? Le terme a de quoi surprendre. En fait, les saboteurs ont apparu probablement en parallèle avec les êtres humains… La nouveauté, c’est qu’aujourd’hui ils sont « parmi nous », de manière différente qu’à l’époque et essentiellement dans les environnements de travail. Ce phénomène touche une réalité récente. Cependant, lors de la rédaction de cet ouvrage, chaque fois que nous avons évoqué le sujet autour de nous, nous avons toujours suscité une réaction : les personnes ont une expérience à relater, comme acteurs ou comme témoins.

    Dans ce cas, à quoi se réfèrent-ils ? Qu’entend-on aujourd’hui par « saboteurs » ? Que font-ils au juste ?

    De tout temps, un saboteur a nui consciemment à l’environnement dans lequel il évoluait. Ses motifs étaient souvent « respectables ». Actuellement, il s’attaque au travail de quelques personnes bien ciblées dans le but précis de les faire échouer. Aussi avons-nous choisi de positionner la notion de sabotage dans les milieux de travail, les organisations. Si des processus de sabotage peuvent exister dans les couples, les familles ou tout autre système de relations, les exemples les plus nombreux et les plus éloquents se trouvent entre collègues ou patrons, d’employé à patron ou de patron à employé, de client à fournisseur et vice-versa.

    L’objectif de cet ouvrage est de cerner cette problématique, de se pencher sur tout ce et ceux que les saboteurs détruisent autour d’eux. Il va permettre aux personnes côtoyant un saboteur dans le cadre de leur travail de le repérer avec certitude et de prendre les moyens pour s’extirper de cette situation, à court et à long terme.

    À notre connaissance, ce livre est innovateur car le premier en langue française à aborder le sujet. Nous n’avons pas encore identifié d’initiative similaire en anglais non plus.

    Son contenu se structure en quatre sections.

    Tout d’abord, nous allons présenter les saboteurs, les définir, identifier leurs comportements et mettre en lumière les motivations que nous pensons déceler chez eux. Nous montrerons aussi en quoi certains milieux de travail peuvent favoriser l’apparition des saboteurs, constituer un véritable terrain fertile à leur émergence.

    Ensuite, nous présenterons les personnes que les saboteurs prennent pour cible : les « sabotés ». Pour les besoins de la cause, nous avons créé ce néologisme, qui n’existe pas dans le dictionnaire. Nous en dresserons ainsi le portrait type, composé de leurs grands traits de personnalité et de leurs comportements récurrents.

    Dans une troisième partie, nous traiterons des impacts du sabotage, des dégâts à tous les niveaux, tant sur le saboté que, dans une certaine mesure et à plus ou moins long terme, sur les saboteurs.

    Enfin, ayant compris que le sabotage n’est pas une fatalité, nous aborderons toute la question des solutions s’offrant aux sabotés, sous plusieurs angles : à très court terme pour ceux qui sont prêts à agir tout de suite ou à plus long terme pour ceux qui ont besoin de temps. Nous proposerons aussi aux sabotés de les accompagner dans toute une évolution, allant de la prise en compte de leurs souffrances jusqu’à leur dépassement, afin que cette expérience soit pour eux source de prises de conscience et de transformations positives.

    Et pour que cette aide soit la plus efficace possible, nous irons jusqu’à leur proposer de s’inspirer des saboteurs, d’apprendre d’eux, de voir au-delà de leur rôle de « méchant ».

    Cet ouvrage s’adresse au grand public et n’a pas de vocation ni de prétention universitaire. Nous avons toutefois réalisé plusieurs entrevues en profondeur afin de recueillir des témoignages de personnes ayant subi des sabotages, ou ayant été témoins de ces actes. Deux sabotages avaient pour décor l’Europe, les autres le Québec et les États-Unis. La taille de notre échantillon ne nous permet pas d’émettre de statistiques. Il nous a par contre fourni suffisamment de données pour établir les points récurrents d’un témoignage à l’autre, nous assurer que nous ne passions pas à côté d’une tendance importante, nous permettre de valider certaines de nos intuitions.

    Nous souhaitons enfin porter à l’attention du lecteur que l’emploi des termes masculins a été effectué dans le seul but d’alléger le texte. « Un » saboteur et « un » saboté » font autant référence à des hommes qu’à des femmes.

    PREMIÈRE PARTIE

    LES SABOTEURS

    ou

    « L’ART DE LA POLITIQUE »

    Dans cette première partie, nous nous attacherons à démontrer en quoi les saboteurs sont vraiment parmi nous.

    D’abord, il s’agit de clairement présenter à quoi correspondent les notions de « saboteur » et de « sabotage ».

    Quelques incursions dans l’histoire nous ont permis de noter que le sabotage est un phénomène évolutif, persistant dans le temps et pouvant affecter des cultures différentes.

    Les saboteurs dont nous avons entendu parler réduisent – en partie ou en totalité − le travail effectué par une personne spécifique. Impossible d’invoquer le hasard ou la malchance : ils savent pertinemment ce qu’ils font… et à qui ils le font.

    Malgré leurs actions répétitives, ils agissent tellement habilement que des mois, souvent des années peuvent passer avant qu’ils ne soient repérés. À les observer louvoyer et faire bonne figure, nous en avons conclu que, d’une certaine façon, ils maîtrisaient « l’art de la politique ».

    Malgré leur discrétion, existe-t-il un moyen de les reconnaître ? En quoi se distinguent-t-ils des autres ?

    Les différents saboteurs évoqués présentent des points communs troublants dans leurs comportements. En les observant avec attention, il est donc possible de brosser les grands traits de leur personnalité et ainsi de les détecter plus facilement. Une identité des personnages prend donc forme sous nos yeux.

    Cela nous amène à nous poser la question : pourquoi en arrivent-ils là ? Quelles sont leurs motivations ? La réponse est à chercher en partie dans le fonctionnement de la nature humaine. Les saboteurs ont été modelés par les événements marquants de leur vie et se sont établi une base psychologique qui anime et teinte leurs actions. Pour mieux les cerner, nous en présenterons une lecture et un décodage.

    Toutefois, si les « prédispositions » communes aux saboteurs constituent un facteur explicatif nécessaire à leur émergence, cela reste insuffisant. Le milieu où ils évoluent joue effectivement un rôle essentiel. Il fournit des éléments favorables à l’apparition et même au développement des saboteurs.

    Ces « ferments » trouvent essentiellement leur source dans divers dysfonctionnements des organisations. Nous décrirons à quel point les saboteurs se montrent très habiles à les identifier et à les tourner à leur avantage. L’art de la politique, disions-nous ?

    CHAPITRE 1

    SABOTEURS AU TRAVAIL

    Anéantir pour mieux régner

    Définition initiale et origine

    Au XIXe siècle, les ouvriers se servaient de leurs sabots pour bloquer les machines, les endommager et obtenir ainsi des congés, le temps nécessaire aux réparations. Cette anecdote historique serait la source du terme « sabotage ». Ainsi le sabotage fait souvent référence à une action délibérée d’obstruction ou de destruction de matériel dont on tente de réduire l’efficacité.

    En fait, lorsqu’on entend parler de sabotage, très fréquemment ce qui vient à l’esprit, ce sont des images en lien avec les conflits et tout particulièrement ceux de la Deuxième Guerre mondiale. Il s’agit d’un concept guerrier, militaire, qui fait partie de la mémoire collective. Les résistants, francs-tireurs et partisans, endommageaient ou détruisaient des positions telles que des usines, des trains, des voies ferrées, des entrepôts ou encore des ponts. Ce faisant, ils tentaient de retarder, voire d’empêcher le contrôle des territoires par les Allemands. Ces actions visaient essentiellement des infrastructures et non des hommes.

    Le sabotage est donc, au départ, un acte souvent répété contre du matériel tendant à rendre inutilisables une machine ou une installation. Par le fait même, son objectif est d’empêcher le fonctionnement normal d’un service ou d’une entreprise. Il se dissimule derrière une apparente collaboration. Son champ d’action peut être très vaste et toucher plusieurs domaines. Il peut ainsi se retrouver dans différents secteurs de l’économie.

    Évolution et définition moderne

    Le sabotage demeure un acte délibéré destiné à nuire. Cependant, à travers les témoignages que nous avons rassemblés et les expériences qui nous ont été rapportées, nous avons constaté que la notion et la vision du sabotage ont évolué, en particulier dans le monde du travail actuel.

    Il concerne de nos jours des projets, des idées, des actes professionnels, à tous les niveaux et dans tous les domaines. De plus, il inclut une notion d’interaction entre deux personnes avec la volonté chez l’une d’atteindre l’autre dans le but de renforcer ou de maintenir son pouvoir. Nous sommes loin des ouvriers du XIXe siècle qui cherchaient à améliorer leurs conditions de travail ou des résistants se battant pour la liberté !

    « Ma coordinatrice exerçait différentes formes de sabotage sur mon travail : annulation de projets, refus de signer des contrats, demandes de vérifications inutiles, remise en cause de mes liens professionnels […], tout un ensemble d’actions nuisant à mon travail et remettant en cause des années d’expérience et de confiance avec mes fournisseurs et mes clients. » (Louise)

     « Mon patron n’écoutait ni mes recommandations ni mes conseils. Il les rejetait en me disant que c’était inutile pour ensuite me faire endosser la responsabilité des échecs, des objectifs non atteints ou des clients déçus. » (Pierre)

    Il est intéressant de remarquer que si le concept de sabotage est fort ancien, celui de « saboteur » a émergé récemment. Nous retenons du passé les actions commises. Aujourd’hui, le focus s’est déplacé sur les personnes impliquées.

    Les saboteurs des temps modernes ne veulent pas que cela fonctionne pour autrui. Ils exercent une action consciente pour obstruer, ralentir ou détruire le travail des autres avec des modes d’actions variés. En écrasant les autres de façon plus ou moins visible et insidieuse, ils cherchent à s’élever ou à maintenir leur rang, leur position. Ils ont la capacité de choisir une personne cible et d’exercer leur art sur elle à maintes reprises. C’est pourquoi nous pourrions dire que leur devise est « Anéantir pour mieux régner ».

    Les personnes visées, les « sabotés », subissent les conséquences de telles actions et sont tenues responsables de l’échec en lieu et place du saboteur. Elles deviennent les boucs émissaires, les « incapables », suivant les circonstances, les événements ou l’environnement. Car l’auréole, les bénéfices et les gains seront par la force des choses attribués au saboteur.

    IIIe millénaire : le cas de Yann

    Depuis son embauche, il y a sept ans, au sein d’une importante entreprise française, Yann a occupé différents postes en marketing. Au début de 2007, à l’occasion de plusieurs remaniements internes, il vise un poste de directeur du marketing. Mais c’est aux relations publiques qu’il est nommé. Or, ce poste ne l’intéresse pas du tout. Il exige une grande disponibilité que Yann, jeune père de famille, n’est pas prêt à assumer. D’autre part, c’est un domaine avec lequel il n’a ni affinités ni expérience.

    Yann a donc mis au point une stratégie. Il va, très consciemment, saboter le travail de Simon, son principal collaborateur. En lui communiquant sans arrêt des informations

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