Ils s’appellent Lily-Rose, Zoë, Maud, Maya ou Dakota. Si leur prénom peut vous évoquer spontanément quelque chose, leur nom de famille devrait achever de vous rafraîchir la mémoire. Depp, Kravitz, Hawke, Johnson. Ces fils et filles des plus grands noms de la pop culture américaine sont devenus en quelques mois les nouveaux symboles de la lutte des classes aux États-Unis. Jusqu’à faire la une, le 19 décembre dernier, du New York Magazine. On y voit les bébés John David Washington ou Dakota Johnson tout sourire dans une pouponnière. Un titre : « Elle a les yeux de sa mère. Et son agent. »
Figures de lutte sociale
Fustigeant la reproduction sociale de ces élites culturelles qui s’appuient sur la réussite de leurs parents pour devenir les nouvelles égéries de l’époque, le terme – contraction de (népotisme) et de (enfant) – cumule aujourd’hui des centaines de millions de vues sur TikTok et Twitter. C’est sur les réseaux, là où ces héritiers rompus à la communication ont su très tôt se mettre en ». Gwyneth Paltrow (fille d’actrice et de réalisateur) jure qu’un fils devra faire deux fois plus ses preuves. Quant à Lily Allen (fille d’acteur), si elle reconnaît une enfance privilégiée qui lui a garanti « », elle invite à braquer le projecteur sur les cabinets d’avocats, les banques ou la politique, où les dynasties familiales sont légion. « », explique la journaliste Aurore Gorius, qui co-écrivait en 2015, aux éditions La Découverte. À cette époque, «