LE SACRE DES IDENTITÉS
Dans les années 1980, le thème de l’identité occupait une place marginale dans notre discours politique. La question n’était pas inconnue, mais elle butait sur des réflexes historiques et idéologiques. L’idée d’une « identité de la France », que le dernier ouvrage posthume de Braudel avait remise en 1986 sur le tapis, était jugée, d’une façon générale, dangereuse, car pouvant réarmer les nationalismes. Et, face aux problèmes engendrés par la coexistence avec ceux qu’on appelait encore des « immigrés », de première ou de seconde génération, une certaine présence du marxisme dans les esprits amenait à privilégier les causes et les réponses d’ordre économique et social. Sur ce point, le maître mot s’énonçait « intégration
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