Intelligence artificielle. La révolution qui va changer nos vie.: Thought Leadership, #1

Par Amaury Aubrée Dauchez

Ce livre s'adresse à un large public. Il ne s'agit pas d'un manuel technique destiné aux experts en intelligence artificielle (IA). Il s'adresse plutôt aux lecteurs qui souhaitent comprendre les bases de l'IA et ses applications potentielles. Le livre encourage les lecteurs à réfléchir de manière critique à l'IA ; il ne se contente pas de présenter l'IA comme une force positive ou négative. Il examine plutôt les avantages et les risques de l'IA et encourage les lecteurs à développer leur propre point de vue sur cette technologie importante.

• Langue: Français
• Éditeur: KOOSAI
• Date de sortie: 1 mai 2024
• ISBN: 9798224089468

Amaury Aubrée Dauchez

L'auteur est un cadre supérieur expérimenté avec plus de 33 ans en conseil stratégique. De 1997 à 2010, il a occupé plusieurs postes de direction à la Banque centrale européenne, aux Nations unies, à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord et à l'Union européenne. Titulaire de plusieurs certifications en gestion de programmes, de portefeuilles et de projets. En 2007, il a été nommé meilleur gestionnaire de projet par le chapitre belge du Project Management Institute. De 1994 à 1997, il a contrôlé un portefeuille de 400 millions d'euros et géré les relations de la banque avec les organismes de réglementation. Titulaire d'une maîtrise en sciences de l'Université des sciences et technologies de Lille (France), complétée par des études universitaires avancées en administration des affaires à l'European Bank Academy (Luxembourg), il a fréquenté l'université La Sapienza (Italie) en tant que bénéficiaire d'une bourse Erasmus.

Aperçu du livre

Prologue

Ce livre s'adresse à un large public. Il ne s'agit pas d'un manuel technique destiné aux experts en intelligence artificielle (IA). Il s'adresse plutôt aux lecteurs qui souhaitent comprendre les bases de l'IA et ses applications potentielles. Le livre encourage les lecteurs à réfléchir de manière critique à l'IA ; il ne se contente pas de présenter l'IA comme une force positive ou négative. Il examine plutôt les avantages et les risques de l'IA et encourage les lecteurs à développer leur propre point de vue sur cette technologie importante.

L’auteur est un cadre supérieur expérimenté avec plus de 33 ans d'expérience dans la fourniture de solutions centrées sur l'entreprise qui répondent aux besoins stratégiques de l'organisation. En 2010, il a créé une société de conseil en management, Webbed Star, aujourd'hui Koosai, fournissant des services de conseil stratégique à des clients prestigieux tels que Nestlé, les Services Industriels de Genève, le Groupe Mutuel, le Canton du Valais ou UBS. De 1997 à 2010, il a occupé plusieurs postes de direction à la Banque centrale européenne, aux Nations unies, à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord et à l'Union européenne. Titulaire de plusieurs certifications en gestion de programmes, de portefeuilles et de projets. En 2007, il a été nommé meilleur gestionnaire de projet par le chapitre belge du Project Management Institute.

De 1994 à 1997, il a contrôlé un portefeuille de 400 millions d'euros et géré les relations de la banque avec les organismes de réglementation. Outre ses fonctions à la Kookmin Bank, il a été chargé de cours à l'Institut luxembourgeois de formation bancaire. Titulaire d'une maîtrise en sciences de l'Université des sciences et technologies de Lille (France), complétée par des études universitaires avancées en administration des affaires à l'European Bank Academy (Luxembourg), il a fréquenté l'université La Sapienza (Italie) en tant que bénéficiaire d'une bourse Erasmus.

Chapitre 1. Une guerre, un combat d’idées à débusquer

Une cacophonie ambiante

Il y a une réelle cacophonie ambiante, un bruit qui empêche de comprendre, de décoder les vrais enjeux. En 2015, le Futur of Life Institute demandait d’accélérer les travaux de recherche en IA mais, en mars 2023, ce même institut publie une lettre ouverte appelant à une pause de six mois dans les expériences géantes d'IA. Une phrase que nous utilisons souvent dans nos activités de conseil, phrase attribuée à Confucius, est :

Quand tu es pressé, assieds-toi.

Cette phrase souligne l’importance de sortir la tête du guidon. Par définition, nous aimons donc l’idée de faire une pause avec l’innovation et la technologie - on retrouve notre devise « Innover de manière raisonnée » mais, avec l’IA, c’est difficilement applicable et cela s’est d’ailleurs confirmé comme inapplicable, le délai demandé dans la lettre ayant expiré.

Afin de voir plus clair, nous utilisons le concept un peu vieillot mais efficace d’idéaux-types alla Max Weber (voir note mémoire de licence à l’université sur "L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme") pour tenter de créer de la cohérence en distinguant deux groupes appelés, pour l’instant, les humanistes et les machiavéliques. Cette appellation pourra changer au fil d’échanges avec d’autres personnes intéressées par le sujet.

Nous savons que la période actuellement refuse, rejette toute classification. Il est utile de rappeler le combat d’idée apparemment d’une autre époque mais tellement d’actualité entre Wells et Chesterton [1] :

Ainsi quand M. Wells déclare, comme il le fait quelque part. Toutes les chaises sont absolument différentes, il proclame non seulement son erreur, mais une contradiction dans les termes : si toutes les chaises étaient absolument différentes, vous ne pourriez pas dire toutes les chaises.

Concernant l’IA, nous voulons éviter à tout prix l’idée de pro- ou anti-IA comme nous l’avons connu ces dernières années sur une problématique relative à la santé ; de fait, la situation est beaucoup plus complexe.

Une dichotomie utile pour comprendre

Introduction

LA DICHOTOMIE ENTRE les machiavéliques et les humanistes offre une perspective simplifiée mais utile pour comprendre les différentes forces en présence dans le domaine de l'intelligence artificielle. Il est important de reconnaître que ces deux groupes ne sont pas homogènes et que des nuances existent au sein de chacun d'entre eux. De plus, les motivations et les approches des acteurs peuvent évoluer au fil du temps.

La meilleure façon de comprendre où les influenceurs et les sociétés et groupes dont ils font partie se divisent en deux entités, afin de détecter leur partialité potentielle, est d'identifier leurs angles morts. Tout le monde a des préjugés, et les influenceurs ne font pas exception. Leurs préjugés peuvent être façonnés par leurs expériences personnelles, leur éducation, leur culture et leurs cercles sociaux voire les personnes ou groupes vis-à-vis desquelles elles doivent rendre des comptes. Lorsque les influenceurs se connaissent bien, ils peuvent commencer à se faire l'écho des opinions des autres de manière à renforcer leurs préjugés communs. Cela peut créer des filtres, une bulle dans laquelle ils ne sont exposés qu'à des informations qui confirment leurs croyances existantes. C'est pourquoi il est important de comprendre comment les influenceurs se divisent en deux groupes. Lorsque nous savons d'où ils viennent, nous pouvons commencer à identifier leurs préjugés potentiels et être plus critiques à l'égard des informations qu'ils partagent.

Quelques-uns des combattants

POUR SIMPLIFIER SANS caricaturer, nous associons des personnalités et société à des groupes distincts, à savoir :

·  Les machiavéliques : OpenAI (Sam Altman, Greg Brockman, Bret Taylor), Microsoft (Bill Gates, Satya Nadella), Google (Sergei Brin, Larry Page, Eric Schmidt), Facebook (Mark Zuckerberg), Thiel Capital (Peter Thiel, Eric Weinstein), A16c (Marc Andreessen), Amazon (Jeff Bezos), Kyutai (Xavier Niel), Salesforce (Marc Benioff), Forum économique mondial (Yuval Harari, Laurent Alexandre), etc.

·  Les humanistes : Google-ex (Geoffrey Hinton, Mo Gawdat), OpenAI (Ilya Sutzkever, Helen Toner, John McCauley, Adam D'Angelo), Stable Diffusion (Emad Mostaque), Anthropic (Dario Amodei), DarkHorse (Bret Weinstein), Mistral (Jean-Charles Samuelian-Werve), etc.

Nous voyions que ces groupes ne sont pas des entités indépendantes et imperméables. Les personnes cohabitent à court ou moyen terme dans les mêmes sociétés ou bien évoluent dans leur approche et vision du monde ; il n’empêche que cette division est pratique pour lire les forces en présence. En fonction du contexte, les substantifs suivants peuvent être associés au groupe des machiavéliques : hypocrites, opportunistes ou pseudo-optimistes.

Les machiavéliques

CE GROUPE DONNE LA priorité à la croissance et à la rentabilité. Il utilise l'IA pour maximiser les profits et l'influence et a une approche très pragmatique et parfois amorale. Il a une vision de l'IA comme un outil puissant pour transformer la société.

Forces

·  Ressources financières considérables

·  Capacité à développer et déployer des technologies d'IA à grande échelle

·  Influence importante sur l'orientation du développement de l'IA

Faiblesses

·  Risque de concentration du pouvoir et de création de monopoles

·  Priorisation des intérêts commerciaux au détriment des considérations éthiques et sociétales

·  Manque de transparence et de responsabilité dans le développement et l'utilisation de l'IA

À DES DEGRÉS DIVERS, l’image du pompier pyromane correspond bien au profil psychologique des personnes reliées à ce groupe ou leurs mandants. De plus, même si ce lien tend à être caché ces dernières années ou n’est pas spécifique à toutes les personnes qui lui sont assignées, ce groupe est fortement relié au transhumanisme, un mouvement philosophique qui prône l'utilisation de la technologie pour améliorer les capacités physiques et mentales humaines.

Or, l’intelligence artificielle, est une branche de l'informatique qui vise à créer des machines capables de penser et d'agir de manière intelligente. Le transhumanisme et l'IA sont donc deux domaines qui sont étroitement liés. L'IA est une technologie qui pourrait être utilisée pour améliorer les capacités humaines de différentes manières. Par exemple, l'IA pourrait être utilisée pour créer des prothèses plus sophistiquées, des médicaments qui améliorent les performances cognitives ou des traitements qui prolongent la vie. Voici quelques exemples de la manière dont le transhumanisme et l'IA pourraient être liés :

Amélioration des capacités physiques : L'IA pourrait être utilisée pour créer des prothèses qui sont plus puissantes et plus durables que les prothèses actuelles. L'IA pourrait également être utilisée pour développer des implants qui améliorent la vision, l'audition ou la mobilité.

Amélioration des capacités cognitives : L'IA pourrait être utilisée pour développer des médicaments ou des traitements qui améliorent la mémoire, la concentration ou la résolution de problèmes. L'IA pourrait également être utilisée pour créer des interfaces cerveau-machine qui permettent aux humains de contrôler des machines avec leur pensée.

Prolongement de la vie : L'IA pourrait être utilisée pour développer des traitements qui retardent ou empêchent le vieillissement. L'IA pourrait également être utilisée pour créer des technologies qui permettent aux humains de vivre dans l'espace ou sur d'autres planètes.

Sur les liens entre le prolongement de la vie et l’IA, il convient de noter qu’en 2013, Google, fondé par Sergey Brin