Les pouvoirs du Président et les élections
Par Amant Josifi
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À propos de ce livre électronique
Pourtant, cette répartition des compétences a notablement évolué en raison des considérations politiques et électorales, occasionnant un contentieux souvent méconnu. Ce livre a vocation à présenter cette évolution, à s'interroger sur les raisons qui ont conduit à ne pas voir cet état de fait remis en cause, ni par le juge, ni par le Constituant.
Amant Josifi
Amant Josifi est un homme d'affaires Albanais. Il fut également conseiller du ministre de la Défense d'Albanie.
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Avis sur Les pouvoirs du Président et les élections
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Aperçu du livre
Les pouvoirs du Président et les élections - Amant Josifi
Les propos tenus dans ce mémoire n’engagent que la
responsabilité de son auteur ».
Remerciements
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon directeur de mémoire, Monsieur Grégory Portais. Je le remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.
J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions durant mes recherches.
Je remercie mes très chers parents, Pranvera et Aleksander qui ont toujours été là pour moi. Je remercie ma femme pour sa présence indéfectible à mes côtés.
À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.
SOMMAIRE
Chapitre 1 : Les pouvoirs propres du président de la Républiques : un vestige de la Vème République en son acception parlementaire
A. Le cas du Premier ministre : paradoxe d’une compétence théoriquement discrétionnaire
1. La nomination du chef du gouvernement
2. La cessation des fonctions du Premier ministre
B. L’ascendant présidentiel face au Parlement et le déséquilibre de la terreur
C. La question référendaire : pomme de discorde institutionnelle
1. La pratique plébiscitaire du référendum : panacée gaullienne au régime des partis
2. Une pratique référendaire en évolution au fil de l’affirmation de la Vème République
D. Le coup d’État permanent et la question de l’article 16
1. La crise de 1962 et l’élection du président de la République au suffrage universel direct
2. L’article 16 de la constitution
Chapitre 2 : Les prérogatives présidentielles à contreseing : un indicateur du centre de gravité du pouvoir
A. Le pouvoir de nomination du président de la République
1. La nomination des membres du gouvernement
2. Le cas des emplois supérieurs de l’État
B. Le pouvoir normatif du président de la République
1. Un pouvoir influant sur le domaine législatif et le domaine réglementaire
2. Le contrôle de constitutionnalité : garde-fou institutionnel
C. De l’existence du domaine réservé et le cas des compétences résiduelles
Issu de la pratique et non des textes, la notion de domaine réservé est contingente à la conviction des présidents et du premier ministre afférent, ainsi que des équilibres politiques du moment.
1. La responsabilité des armées et de la diplomatie
2. Les autres compétences résiduelles
D. La responsabilité du président de la République
Conclusion générale :
BIBLIOGRAPHIE
Introduction générale :
« Guide de la France, et le chef de l’État républicain, j’exercerai le pouvoir suprême dans toute l’étendue qu’il comporte désormais ».
Cette citation, tirée de la déclaration radiotélévisée du président de Gaulle (alors fraîchement élu), en date du 28 décembre 1958, illustre tout le paradoxe du pouvoir présidentiel français sous la Vème République. Un chef de l’État qui va exercer le pouvoir suprême bien que n’étant théoriquement qu’arbitre¹. S’il peut être fait une lecture relativement classique de cette citation, lecture qui voudrait que le président de la République d’alors affirmait qu’il serait le chef de l’État d’une nouvelle république, marquée par un renforcement de l’exécutif et le parlementarisme rationnalisé², République se voulant d’après ses promoteurs la panacée utilisée contre le « régime des partis » et ses excès. Il est également possible de faire résonner ces principes à travers le temps. En effet, le tenant de la magistrature suprême dès 1958 se doit d’être le garant des institutions, du bon fonctionnement de l’État, du respect de sa Constitution. Il se doit donc lui-même de respecter ses propres attributions constitutionnelles et ne fait qu’illustrer dans une autre matière un concept que les juristes utilisent pour définir le droit administratif : la puissance autolimitée. La présidence de la République selon B. Houchard illustre un « fait du prince » en ne se voyant plus aujourd’hui opposer qu’une limite qui n’est même plus constitutionnelle : son bon plaisir³. S’il est certain que cette conception est critiquable, elle traduit néanmoins une réalité : celle d’un régime⁴ où le chef de l’État a bien plus de pouvoirs, ne serait-ce que comparativement à ses homologues⁵ présidents étrangers dans un cadre démocratique. Cela s’explique essentiellement via deux facteurs, l’un historique puisque la Vème République est née de circonstances exceptionnelles, l’autre tend à la pratique dudit régime.
Cette Vème République naît de causes profondes et en premier lieu de causes d’ordre politique. Le régime de la IVème République était relativement fragile et très instable (en témoigne la durée moyenne d’un gouvernement sous son empire : environ 6 mois). Michel DEBRÉ dès 1947 publie d’ailleurs La mort de l’État républicain puis La République et ses pouvoirs, deux dures critiques du régime alors en place. Trois piliers apparaissent irriguer sa pensée :
- Le renforcement du pouvoir
- L’unité nationale
- L’adaptation au monde moderne
La Vème République naît aussi de causes accidentelles qui vont permettre la chute de l’ancien régime. Après les hésitations constitutionnelles de la Libération⁶, la IVème République est instaurée et les textes presque aussitôt détournés⁷. Un mécanisme de double-investiture est introduite de fait, les pouvoirs de la seconde chambre sont minorés, le droit de dissolution dévoyé⁸. Le mode de scrutin⁹ proportionnel n’offre pas de majorités claires¹⁰, affaiblissant d’autant plus un exécutif déjà bousculé par le mouvement de décolonisation inhérent à l’époque¹¹.
Les « évènements d’Algérie » et leur corollaire : l’appel à de Gaulle vont donc précipiter la fin de la IVème République, régime qui souffrait d’une crise d’adhésion dès ses origines¹².
Concernant ces évènements, ils débutent le 1er novembre 1954. Une insurrection pour l’indépendance éclate en Algérie. Ce pays est alors découpé administrativement en trois départements français (Alger, Oran et Constantine), en plus des Territoires du Sud qui relevaient de l’administration militaire.
Le gouvernement¹³ se retrouve acculé et l’Assemblée est dissoute le 2 décembre 1955. Les élections de janvier 1956 seront donc marquées par le clivage algérien, et les évènements se poursuivront d’une manière relativement défavorable pour la France. Le 24 mai 1958, la Corse va entrer en dissidence et le général Massu préparera un coup d’État. Le 28 mai, le président du Conseil Pflimlin démissionna. Le général de Gaulle sera rappelé de sa retraite à Colombey-les-Deux-Églises, investi président du Conseil le 3 juin 1958 mais également investi des pleins pouvoirs et de la mission de proposer une nouvelle constitution.
L’appel à cet homme providentiel est le fait des partis politiques de l’époque dans un élan d’union nationale, à l’exception notable des seuls communistes. Un gouvernement qui affiche d’emblée sa volonté de donner à la France une nouvelle Constitution. Une élaboration qui d’après la loi conférant les pleins pouvoirs au Général de Gaulle doit poursuivre cinq principes directeurs (principe démocratique, de séparation des pouvoirs¹⁴, parlementaire, libéral et la nécessité d’organiser les rapports de la France avec les anciennes colonies).
Il faut également rappeler que la loi constitutionnelle proposée à référendum sera
