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La filiation hier et aujourd'hui
La filiation hier et aujourd'hui
La filiation hier et aujourd'hui
Livre électronique130 pages1 heure

La filiation hier et aujourd'hui

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À propos de ce livre électronique

La deuxième édition des Universités de la Famille a eu lieu en mai 2012 avec pour titre : « Fils ou fille, entre intention et biologie ». Le thème en était donc la filiation, une manière de creuser la thématique familiale dans ses fondements. Le présent recueil en est le fruit. Nous avons regroupé dans cet ouvrage plusieurs des interventions produites lors de ces deuxièmes Universités de la Famille.
LangueFrançais
Date de sortie5 févr. 2013
ISBN9782312007922
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    La filiation hier et aujourd'hui - Victor Larger

    cover.jpg

    La filiation

    hier et aujourd’hui

    Sous la direction de

    Victor Larger et Philippe Despine

    La filiation

    hier et aujourd’hui

    Fille ou fils, entre intention et biologie

    LES ÉDITIONS DU NET

    70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

    Les actes des Universités de la Famille

    La famille, invention humaine ou dessein divin, LEN, 2012

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-00792-2

    Les contributeurs

    BASTIT Michel, Professeur au Département de Philosophie de l’Université de Bourgogne. Président fondateur de la Société Internationale de Philosophie Réaliste

    BAUZON Stéphane, Professeur de droit et de philosophie du droit à l’Université d’Etat « Tor Vergata » (Rome) et à l’Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin-Angelicum (Rome). Conseiller en bioéthique auprès de l’Institut Supérieur de Santé (Italie) et la Fondation Monti dei Paschi di Siena (Italie).

    BATUT Jean-Pierre, Evêque auxiliaire de Lyon. Professeur extraordinaire  à la faculté Notre-Dame de l’Ecole cathédrale à paris

    DESPINE Philippe, Docteur en philosophie, professeur en Lycée

    JACOB Pascal, Professeur Agrégé de Philosophie. IPC Paris, Facultés libres de Philosophie et de Psychologie.

    LARGER Victor, Médecin, docteur en philosophie, Délégué épiscopal à la famille pour le Diocèse de Dijon

    DOM Olivier QUENARDEL, Abbé de Citeaux.

    SAPIN Emmanuel, Chirurgien des Hôpitaux, Chef de Service de Chirurgie Pédiatrique et néonatale. Professeur à la Faculté de Médecine de Dijon.

    Sommaire

    LES CONTRIBUTEURS

    SOMMAIRE

    AVANT-PROPOS

    INTRODUCTION

    IDENTITÉ, PATERNITÉ, FILIATION

    L’impasse de la priorité de la filiation  sur l’identité

    L’ordre entre identité et filiation

    En résumé et en guise de conclusion

    MISE EN PLACE DE L’IDENTITÉ SEXUELLE

    introduction

    Identité sexuelle physique

    Sexualisation du cerveau

    Pour ce qui concerne le comportement,  la psychologie, les hormones  et les médiateurs chimiques

    Conclusion

    LA QUESTION DE LA FILIATION ET DE L’HÉRÉDITÉ GÉNÉTIQUE

    Introduction

    La question de la filiation et de l’hérédité génétique en droit de la famille :  « le sang du père, le père de sang ».

    La question de la filiation et de l’hérédité génétique en droit de la santé :  «  malade de père en fils ».

    La question de la filiation et de l’hérédité génétique en droit pénal : « Les familles de criminels »

    Conclusion

    LA FILIATION, ENTRE BIOLOGIQUE ET SOCIAL : UNE RÉALITÉ PLURIELLE ?

    La filiation élective,  ou le primat du choisi sur le donné

    Le déclin des institutions

    L’irruption de la consommation

    Morcellement de la parentalité,  morcellement de l’enfant ?

    L’argument anthropo-ethno-psychiatrique

    Dominons-nous notre domination ?

    PATERNITÉ ET FILIATION, FRATERNITÉ ET COMMUNION À LA LUMIÈRE DE LA FOI CHRÉTIENNE

    LA FILIATION SPIRITUELLE : APPROCHES D’UNE RÉALITÉ

    Première approche : Nous ne sommes pas tous parents, mais nous sommes tous enfants

    Deuxième approche : Plus la filiation biologique s’estompe, plus c’est le fils qui fait le père

    Troisième approche : fils ou frère de son père ?

    Quatrième approche : le fils spirituel (ou la fille spirituelle) a besoin d’un père maternel ou d’une mère paternelle

    Cinquième approche : entrer dans une démarche de filiation spirituelle préserve de grands dangers

    Sixième approche : Jésus en quête d’une mère

    Conclusion

    LE COUPLE, LA CONJUGALITÉ ET LA FILIATION

    Du couple amoureux au couple conjugal

    La filiation et la personne

    Filiation et adoption

    La nouveauté de l’émergence de la conjugalité

    Conclusion

    Le contexte de ce receuil

    Avant-Propos

    Les Universités de la Famille sont nées en 2011, année que la conférence des évêques de France (CEF) avait choisie comme année de la famille. L’an dernier, a donc eu lieu une première édition qui a permis d’explorer la question familiale d’un point de vue fondamental pour comprendre comment il s’agissait d’une réalité plus naturelle que culturelle. Les actes de cette première rencontre ont été publiées en 2012 sous le titre «La famille, invention humaine ou dessein divin»{1} .

    La deuxième édition des Universités de la Famille a eu lieu en mai 2012 avec pour titre : «Fils ou fille, entre intention et biologie». Le thème en était donc la filiation, une manière de creuser la thématique familiale dans ses fondements. Le présent recueil en est le fruit. Nous avons regroupé dans cet ouvrage plusieurs des interventions produites lors de ces deuxièmes Universités de la Famille. Vous trouverez en introduction le texte de l’argumentaire préalable au colloque. Les questions telles qu’elles étaient posées sont larges. Ensuite, Philippe Despine partage aux lecteurs un reportage sur le colloque. Les articles des différents auteurs donnent des éléments permettant d’orienter une réflexion personnelle sur ce vaste sujet. Ils sont suivis d’une postface et d’une mise au point par Victor Larger rendue indispensable par l’actualité.

    Introduction

    Au cours du colloque pluridisciplinaire qui s’est tenu à Dijon les vendredi 11 et samedi 12 mai 2012 au Centre Universitaire Catholique de Bourgogne (CUCDB) à l’initiative de Victor Larger, Délégué épiscopal à la pastorale de la famille et Philippe Despine, professeur de philosophie, hommes d’Église, philosophes, juristes, psychanalystes et médecins ont apporté un éclairage très instructif sur la réalité contemporaine de la filiation. Au fil de ces deux journées, riches en échanges avec le public, se sont dessinées plusieurs lignes de force.

    La première soulignée, entre autre, par Monseigneur Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, à savoir que « l’enfant n’est plus appelé à la vie pour lui-même ». L’enfant est, précise-t-il, aujourd’hui amené « à soutenir et épanouir l’adulte ». « Il n’assure donc plus la pérennité de la famille ». Ainsi « n’exprime-t-il plus le sens de la filiation ». Le philosophe Pascal Jacob, de l’Institut de Philosophie Comparée de Paris, parlant de « filiation au pluriel », ne manque pas de constater, pour sa part, une « instrumentalisation de l’enfant qui permet au couple d’être reconnu comme famille ». « C’est l’enfant qui donne dorénavant le statut de famille ». Michèle Dion, Professeur de démographie à l’Université de Bourgogne, rappelle que « les parents n’attendent plus de garçon comme premier enfant » pour la raison suivante que l’idée de « transmettre un nom de famille n’a plus autant de sens qu’autrefois ». Il est un fait que « la valeur du nom de famille disparaît » progressivement ainsi que « l’idée de la force du nom ». De ce point de vue, « le droit a suivi l’évolution des mœurs » comme l’a dit Maître Annie Pernelle, avocate au barreau de Dijon et spécialiste du droit des personnes ; et, d’ajouter, que si le Code civil protégeait la filiation légitime, la loi du 3 janvier 1972 pose dorénavant l’égalité de la filiation légitime et naturelle. Désormais « ne sont pris en compte que les filiations dans et hors mariage » à tel point que, depuis dix ans, le Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin propose « une consultation d’éthique aux patients, aux familles, ainsi qu’aux aides-soignants ». A travers « une aide à la décision », ce centre, fondé par la cardiologue Véronique Fournier, permet d’apporter un accompagnement et une écoute sur des situations non prévues par la loi et « auxquelles ne répond pas toujours le Conseil National d’Ethique ». L’intervention de Véronique Fournier a été très remarquée à cause, précisément, de ses prises de position en faveur des personnes en souffrance d’un « désir d’enfant » ne pouvant être satisfait pour des raisons d’orientation sexuelle, etc., et qui, dans certaines situations, n’hésitaient pas à recourir à la gestation pour autrui ; bien qu’illégale, elle n’en a pas moins une réalité sur le terrain. De ce point de vue, le droit est apparu avec ses lacunes et ses failles. Ainsi a-t-il été mentionné, au cours d’une autre conférence, le cas d’un père de famille qui s’est vu refuser une demande de reconnaissance en filiation pour avoir dédommagé financièrement une jeune indienne. Mais dans le même temps, et selon les propos de Monseigneur Anatrella, « la filiation devient de plus en plus en plus une fiction juridique sinon une construction sociale et ce au moyen d’une instrumentalisation de l’adoption ». A ce sujet, le Docteur Jean Vital de Monléon, pédiatre au Centre hospitalier universitaire de Dijon, a fait à cette occasion une rétrospective des représentations mythologiques et littéraires de l’adoption à travers l’histoire. 

    La deuxième ligne de force de ce colloque porte sur l’existence d’une « désincarnation de la filiation ». Celle-ci tend « à devenir de plus en plus symbolique et de moins en moins naturelle ». « S’affranchir du biologique », affirme le philosophe Michel Boyancé, Doyen de l’IPC Paris Facultés libres de Philosophie et de Psychologie, « c’est donner la place au symbolique ». « Nous parlons dorénavant des familles et non plus de la famille ». Dès lors, « l’ordre symbolique alimente le droit et la jurisprudence ; le symbolique prenant la place de la réalité ». Ceci est la conséquence du fait que la société met désormais l’accent sur « les fonctions paternelles ou maternelles au détriment du père et de la mère comme êtres incarnés ». Or « le père est, par exemple, un être de chair et ne se

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