C’est une question que ni les sciences, ni la philosophie, ni l’anthropologie n’a pu trancher de manière claire. Dans laquelle la sémantique importe autant que les concepts qui sont interrogés. L’expérience de la maternité est-elle inscrite dans le cerveau des femmes ? Partagent-elles, avec les autres femelles du monde animal, des capacités insoupçonnées qui leur permettraient de répondre de manière instinctive aux besoins de leurs bébés ? Si la question continue d’animer les chercheurs, des primatologues aux sociologues du genre, c’est qu’elle semble être avant tout profondément politique. En témoigne cette polémique, après la publication par France Inter, le 1er juin dernier, d’un article dans lequel l’instinct maternel était qualifié de « vaste supercherie ». Provoquant de vives réactions de la part de journalistes scientifiques reprochant ses nombreuses contre-vérités à Éric Zemmour qui s’était fendu d’un tweet sur le sujet. Largement retweeté et commenté notamment par la fachosphère, contraignant les journalistes à conseiller aux personnalités interrogées de fermer leur compte Twitter, le temps que la vague passe…
L’affirmation selon laquelle l’instinct maternel n’existe